jeudi 24 décembre 2009

La parole et les actes

Grandes envolées lyriques de nos gouvernants au sortir de la grande rencontre de Copenhague. « Nous seront les meilleurs. Nous allons montrer l'exemple. La France sera à la pointe de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. … »
Nos députés sont probablement sourds et n'ont pas entendus ces belles déclarations. Eux qui se disent les garants de la république, eux qui disposent maintenant de plus d'autonomie vis-à-vis du gouvernement, ont adoptés une loi de finance qui contredit totalement ces belles promesses.
Les aides de l'État sont sérieusement réduites pour beaucoup de travaux permettant de réaliser des économies d'énergie; de 10 à 40% d'aide en moins sur de nombreux produits.
Même démarche sur le photovolatïque qui devra être intégré au bâti pour conserver touts les aides. Autant dire qu'il faudra refaire le toit pour en profiter, ce qui n'est pas nécessairement justifié. Le prix de rachat est lui aussi abaissé de 40%. La prévision de baisse des prix de fabrication ne justifie pas une telle mesure, cette baisse est déjà une aubaine pour l'État puisqu'il aide au prorata des coûts.
Nous sommes donc devant une grande contradiction. Comment nous inciter à améliorer notre comportement, à investir plus pour dépenser moins si l'État ne nous en a aucune reconnaissance.

dimanche 20 décembre 2009

alerte météo

Faut-il réapprendre à lire, et surtout à comprendre?
Météo France a lancé une alerte météo de neige, verglas et grand froid, autrement dit, DANGER sur une grande partie de la France.
Pourtant chacun continu à faire comme si de rien n'était, et s'indigne de ne pouvoir se déplacer à son aise.
Comment, les services techniques n'ont pas anticipé? Il sauraient évidement du déneiger avant qu'il neige! Comment, avec toutes ces voitures bloquées sur les route, il n'y a pas de déneigement, pas même de salage? Comment, il fait 10°C et les routes glissent?
J'ai grande envie de retourner le compliment : Comment, avec une telle météo vous ne vous êtes pas douté que ce serait très difficiles? Comment avec tous ces C… sur les routes, les services ne seraient-il pas bloqués?
Nombre d'employeurs ont donné des consignes de non déplacement indispensable, certains, inconscients, en ont profité pour faire les emplettes de Noël. Les sociétés des transport ont stoppées leurs camions, certains se sont obstiné et sont en travers des voies.
Dans les pays habitués au froid (tornades, tempêtes, …), tel les USA, les alertes météo sont prises en considération, et les gens restent chez eux. Tout déplacement intempestif est verbalisé pour mise en danger d'autrui.
En France, il faudrait être en été toute l'année. Des inconscients partent en montage en alerte avalanche, en mer par gros temps, …, et s'indignent de ne pas être assisté dans les plus brefs délais.
Il est certes souvent important de se déplacer, mais, quand même les trains sont obligés de ralentir, voir sont immobilisés, mêmes les avions empêchés de décoller, n'est-il pas judicieux d'en mesurer l'absolue nécessité? Pour sa propre sécurité, pour celle des autres, pour laisser la priorité au services de secours et de sécurité!

samedi 19 décembre 2009

Ils sont venus, ils sont tous là

Ils sont venus, ils sont tous là, même ceux du sud, même ceux de l'est, elle va mourir la planète.
Beaucoup d'espoirs, une longue préparations de 2 ans, un séminaire de deux semaines pour l'élite des gouvernements du monde, des centaines d'ONG pour soutenir toutes ces bonnes volontés, quelques heures de rencontre au sommet de plus de 120 chefs d'état. Résultat …, rendez-vous dans six mois pour tenter de se mettre d'accord.
Désolant, lamentable, pour ne pas dire catastrophique. L'avenir de l'Homme est en jeu, et beaucoup continuent à défendre leur pré carré.
Après la démonstration Européenne que la gouvernance par consensus est une ineptie au delà d'un petit cercle de connivence, L'ONU nous en inflige une preuve magistrale.
Il n'est plus possible de subir ainsi l'ukase d'une puissance, le véto de celle-ci, l'opposition d'un micro-état, fusse-t-il en perdition, pour mettre à mal des décisions qui concernent rien moins que l'Humanité.
Pour une vrai gouvernance mondiale, il nous faudra des prises de décision à la majorité (éventuellement qualifiée). Ce qui implique évidement que la minorité mette son poing dans sa poche et accepte la décision.
Il est à craindre que nous n'en soyons pas à la veille, mais rien ne permet de penser que c'est mission impossible. Surtout si la Nature nous rappel à l'ordre. Encore combien de morts pour convaincre?

Que le doute profite à l'accusé

En droit Français, le doute doit toujours profiter à l'accusé.
Ainsi, des centaines de salariés et d'actionnaires ont été floués par quelques dirigeants bien informés, mais faute de preuve tangible aux yeux de la justice, même l'intime conviction des juges ne permet d'en rendre justice.
Ainsi, deux associations sont détroussées par une bande de dirigeant, l'un d'entre eux pourrait même être accusé de complicité de recèle, montre de prix en main (plutôt au poignet), mais n'étant pas formellement prouvé qu'il pouvait éventuellement avoir eu connaissance de l'origine des fonds dont on a retrouvé trace sur ses comptes, il ne fait l'objet que d'un simple rappel à la loi.
Condoléances aux flouées et superbes jurisprudences pour qui est assez malin pour ne pas se faire prendre la main dans le sac.
Pour qu'il y ait délit d'initié, il faudra maintenant s'accuser soit-même, ou peu s'en faut.
Pour qu'il y ait abus de bien sociaux, il faudra maintenant laisser volontairement des traces bien tangibles.
Certains ont accusé la justice de ne pas être indépendante du pouvoir. Ces deux éléments démontrent assurément le contraire. La justice, certes, mais certains juges? Sont-ils tous tellement indépendants des puissants? Ne ménagent-t-ils pas leur avenir en se réservant des soutiens ici et là?
Les profits encaissés en connaissance de cause avant la chute des valeurs, les sommes qui circulent sans fondements d'un compte à l'autre, les associations à but non lucratif si lucratives pour certains. Tout compte fait, et justice passant, rien de bien grave en somme. Notre sens de l'équité en prend un sacré coup.
Selon que vous serez puissant ou misérable …

vendredi 11 décembre 2009

l'avenir de l'Homme

La conférence de Copenhague est certainement une occasion à ne pas manquer de faire avancer une gouvernance mondiale pour l'avenir de l'Homme sur terre.
Avec bientôt 7 milliards d"humains sur terre et une perspective de 9 dans moins de 40 ans, il est certains que le problème la (sur)population humaine doit être traitée.
De manière autoritaire comme en Chine (l'enfant unique divisera la population par 2 en 1 siècle), sournoise comme en Inde (la préférence masculine aura le même effet par manque de femme, sans compter que ce manque va créer de sérieux troubles dont les femmes vont pâtir), égoïste comme dans beaucoup de pays riches (un enfant c'est chiant et ça coûte), catastrophique comme dans trop de pays pauvres (famine, SIDA, conflits, manque d'hygiène, …). De tous ces manières, la population mondiales devrait fondre sérieusement avant la fin du siècle (certains la voient même en dessous de 5 milliard en 2100). Ce problème serait donc en voie de solution pour peu que chacun persiste sur ses positions (ce qui n'est pas sans poser de vrai problèmes humains).
Le problème du moment est l'utilisation massive du carbone fossile comme source d'énergie.
Ceci conduit à en relâcher beaucoup plus dans l'atmosphère que notre planète sait en séquestrer.
Au delà du pétrole et du charbon dont les réserves connues sont limitées, il nous reste les hydrates de carbone (certains commence à s'y intéresser) et les carbonates de calcium (les lampes à carbure sont presque oubliées mais nous pourrions revenir à ce combustible). Nous sommes donc encore loin d'avoir tout épuisé, ce qui ne rassure pas, d'autant que ces dernières ressources sont très peu performantes et particulièrement polluantes.
Il faut aussi prendre en compte les élevages de ruminants, gros émetteurs de méthane que l'on ne sait canaliser(et qui est 60 fois plus efficace que le CO2 en effet de serre). Malgré les immenses troupeaux sauvages d'Afrique, la population mondiale de ruminants a décuplé en un siècle du fait des hommes.
Ceux qui se souvient de leurs cours de physique connaissent le point triple de l'eau. En augmentant l'apport en énergie dans un système point triple en équilibre, la glace ne fond pas tout de suite, la température varie très peu, mais l'agitation augmente très visiblement. Lorsque la glace est fondue, l'équilibre est rompu et la température augment alors très vite. La TERRE est un immense point triple, prenons grand soin de la glace. Nous constatons déjà une sérieuse augmentation de l'agitation (plus de tout plus fort, plus de pluie, plus de sècheresse, plus de vent, …), même si la météo ne nous semble pas si différente au fils des ans.
Ce qui est certain, est que l'homme a sérieusement modifiée son environnement et qu'il commence à en subir le contre-coup. Le nier commence à relever d'une forme de négationnisme.
Il nous faut donc organiser notre avenir en essayant de se passer du carbone (y compris en cycle court) comme source d'énergie. Ceci implique de chercher a exploiter le soleil au plus près (solaire thermique et photovoltaïque) ou au plus court (éolien, hydrolien, …). Ceci implique aussi de tirer profit des émissions de méthane de nos déchets puisque leur combustion produit un CO2 autrement moins toxique, et quant à les bruler, autant en récupérer l'énergie.
Ce qui est encourageant, c'est que les pays "émergeants" pourront éviter nos erreurs et "sauter les étapes du progrès", pour peu qu'ils soient soutenus. À l'exemple du téléphone, ils sont passé de rien au portable, économisant le passage par le fils avec toutes les économies de matières et d'énergie qui en découlent.
L'autre élément rassurant est de considérer que la croissance économique (le plus de bien-être, car n'en déplaise à certains, répartir les richesses appauvri peu les riches et n'enrichie guère les pauvres) n'implique pas nécessairement plus de consommation d'énergie (l'informations a augmenté sa capacité de traitement d'un facteur 10^9 en 30 ans et divisé sa consommation par 10^6).
L'amélioration des transports collectifs, voir la réduction des transports par le télétravail et par les circuits courts d'approvisionnement (pourquoi se faire livrer des produits alimentaires de l'autre bout du monde alors que l'on sait les produire sur place, même les industriels commencent à localiser leur production), des bâtiments plus économes, … aucune piste de peu être négligée.

jeudi 10 décembre 2009

Quelle Histoire!

La culture est ce qui reste lorsque l’on a tout oublié (Édouard Herriot).
La polémique systématique soulevée par certains enseignants dès que l'on touche à LEUR CULTURE est impressionnante et révèle surtout l'étroitesse de leur monoculture.
Un sondage effectué presque chaque année auprès des élèves de terminale montre qu'ils savent parfaitement gérer l'accumulation des matières imposées : Ils font le tri en fonction des coefficients et de l'orientation espérée. Résultat, nombre de matières sont zappées au plus grand bénéfice globale, et si certains ajoutent des options, elle sont volontaires et parfaitement ciblées sur l'objectif.
C'est en partie sur ce constat (mais aussi pour réduire la rigidité des filières) que sont projetés les modifications de programmes : plus de matières générales avant la terminale et un effort particulier en terminale sur les choix d'orientation.
Rien n'est oublié, seulement hiérarchisé, et les décomptes horaires pusillanimes n'auraient de sens que si les élèves ne triaient pas par nécessité.
J'attends avec impatience le jour ou les enseignants auront autant d'heures de cours que leurs élèves. Avec tout ce qu'ils leur imposent en dehors des cours, les élèves sont au moins aussi chargés au domicile que les enseignants (dont chacuns, se jugeant indispensable, à cœur de charger la mule à souhait). Peut-être alors mesureront-ils ce qu'ils imposent aux élèves.
J'ai fait ma terminale et les 2 années suivantes avec 40 heures de cours par semaines. Je mets les enseignants au défit de suivre. J'ai évidement fait des choix draconiens, ne serait-ce que pour survivre.
Mais sortie des écoles, la culture a enfin pu m'approcher avec grand plaisir, par la lecture en particulier, aujourd'hui aussi avec l'audiovisuel. Avec d'autant plus de plaisir que rien ni personne ne me l'impose, juste le plaisir de découvrir.
Le jour ou les enseignants auront compris qu'il est plus important d'apprendre à apprendre que de bourrer les cerveaux à l'envie, l'enseignement aura enfin atteint l'âge de raison.
Le jour ou les enseignats auront compris que l'objectif de l'enseignement n'est pas de former des puits de sciences mais des citoyens utiles aux autres citoyens, l'école sera enfin l'école de la République.

mercredi 9 décembre 2009

L'identité nationale

Certains partis politiques ont vraiment mal à leur passé, et toujours un peu mal à leur présent. Glorieux pour avoir accueillis de grandes figures, ils souffrent encore d'avoir compté et de compter encore des leurs de tristes figures. Comment, lorsqu'avant guerre leur parti, au pouvoir, à combattu « l'ennemi de l'intérieur », lorsque certains trouvent les sportifs de couleur trop sombre à leur goût, lorsque beaucoup supportent que des femmes soient condamnées à se voiler « au nom de la liberté », lorsque certains maires instaurent des jours réservés aux femmes dans leurs piscines, ce parti pourrait-il concevoir que l'on puisse parler d'une identité nationale?
L'identité nationale, c'est l'union et le respect de tous par tous. Pas de ségrégation, mais la reconnaissance de l'identité de l'autre, du respect de ses croyances, mais aussi de l'exigence de liberté. L'identité nationale s'inscrit toute entière dans notre devise nationale : Liberté (d'agir, de penser, d'être, mais toujours dans la limite du respect de l'autre), égalité (ce qui n'est pas égalitarisme mais équité et justice, respect de tous, hommes et femme), et fraternité (soit le refus de l'exclusion et de la discrimination).
En ces temps ou nos Présidents ont reconnus certains aspect peu glorieux de notre passé, il serait bien que certains partis fassent de même pour ce qui les concerne. Il leur sera alors possible de passer de plain-pied dans le monde moderne, celui qui autorise à parler de tout car tout peu être évoqué lorsque l'on a l'esprit libre et débarrassé des scories du passé (ce qui n'a rien à voir avec l'oubli).

La grande peur

Une grande catastrophe s'abat sur les futurs enseignants : Ils vont devoir sortir de l'école et affronter le monde réel, enfin presque. Fini l'école repliée sur elle même qui formait les futurs enseignants. Leur formation les mettra directement au contacts d'individus incroyables qui n'ont pas l'intention d'enseigner, pire, la volonté de travailler probablement dans l'industrie ou les services.
Pourtant, tout s'est fait en douceur, jadis École Normal (avec tout ce que cela sous-tend de mépris pour ceux qui ne passent pas par là, de n'être pas Normalien, pour ne pas oser dire normal), actuellement Institue Universitaire de Formation des Maîtres (mais il n'y a plus de maîtres, élevés au titre de Professeurs des écoles), demain, ce seront de simples étudiants. Ils devaient donc bien s'y attendre, le parcours semble balisé.
C'est donc la fin de cette école d'exception qui isolait du monde, tels des séminaristes, les futurs hussards de la république. Espérons la fin de ce splendide isolement qui offrira enfin une vision du monde réelle à cette élite entre son apprentissage et la transmission de son savoir.
Il reste à espérer que l'ultime année de formation soit assurée par alternance et soit centrée sur la pédagogie. Ce serait alors une vrai novation, au grand bénéfice des générations futures d'élèves.
La grande peur des futurs enseignant est infondée, si ce n'est au travers de leurs enseignants qui vont eux aussi devoir affronter le monde réel. Pour eux, probablement un vrai défi.

vendredi 4 décembre 2009

Tous coupables, suite

La Sacem et l'Adami (!) souhaitent faire payer les fournisseurs d'accès à internet car à leur sens, TOUS les internautes sont des voleurs de musique.
Autrement dit, la loi Hadopi ne satisfait pas ces chasseurs de primes incapables d'évoluer dans un monde qui bouge.
Ils se sont battus pour taxer aveuglément les internautes, mais nos élus ont sagement et démocratiquement décidé qu'il n'en sera rien. Ils reviennent donc à la charge au travers de leurs réseaux de ponction.
Je dénie le droit à ces ayatollah de me déclarer coupable de téléchargement illicite et je les mets au défit de le prouver.
En conséquence, je dénonce cette tentative de racket qui, après avoir réussi à taxer tout ce qui pourrait éventuellement contenir de la musique (y compris, il y a 30 ans, en se ridiculisant avec une taxe sur les microcassettes qui n'ont jamais servies qu'à certains ordinateurs et surtout aux répondeurs téléphonique), voudrait maintenant pouvoir pomper aussi tout ce qui pourrait éventuellement en véhiculer de manière illicite (et en taxant ainsi arbitrairement, ils surtaxeraient de qui est acquit légalement par ce moyen), sans jamais être capable de prouver que là est la cause de leurs déboires.
Par dessus le marché, tous les supports d'enregistrement que j'ai légalement acheté, taxe comprise, n'ont jamais servis qu'a enregistrer mes propre œuvres qui n'ont vraiment rien de musicales. J'ai donc contribué, à mon corps défendant et sans contrepartie à les enrichir. En France, l'enrichissement sans cause est un délit qu'il serait temps de réprimer réellement.
La musique est immatériel par essence et le redevient par la grâce des nouvelles technologies. Il reste à rémunérer les vrais acteurs de ce plaisir. De tout temps ce fut avec le spectacle vivant, il serait bien d'y penser.
Les fabricants de bougies ont-ils fait procès aux inventeurs de lampes électrique? Les conducteurs de fiacres ont-il brulé les automobiles? Les moines ont-ils combattus Gutenberg?
Il serait temps que les diffuseurs de musiques reconnaissent qu'il est indécent de vendre 15 € ce qui leur en coûte 2, rémunération des artistes inclus. Quand Apple vend 1 € une musique par iTunes, tous y gagnent et le reconnaissent. En ses temps ou certains se plaisent à dénoncer les gros revenus, il serait bien qu'ils se penchent sur ceux des diffuseurs de musique.

lundi 30 novembre 2009

populisme vérifié

J'exprimais il y a peu le risque populiste de la démocratie directe, donc du référendum. C'était pour constater que la perception du citoyen, circonvenu par les bonimenteurs politiques permettait de rejeter des propositions hautement démocratiques et humanistes en s'appuyant sur des vétilles (le plombier polonais, une interprétation fallacieuse de tel ou tel article, …, pour l'organisation européenne)
La votation helvétique sur le minarets confirme cette conviction. Outre le fait que la question est inversée « est-vous contre les minaret ? ». Il fallait répondre oui si on est contre et non si on est pour. Sans prendre les citoyens comme des niais, de l'ambigüité de la question nait l'incertitude de la réponse. Et le cas fut fréquent par le passé.
La démocratie participative permet de prendre en compte l'avis de la population (sans distinction de droit de vote qui plus est) alors que le référendum enjoint aux seuls électeurs de trancher un débat qui, trop souvent, le dépasse.
Sous notre 5e République, les référendums ont tous virés au plébiscite, et qui plus est, rarement en faveur de celui qui l'a initié.
Depuis les dernières présidentielles, la démocratie participative est devenue réalité. Gouvernement, régions, départements, communes, tous ont lancés des débats publics en s'appuyant souvent sur les moyens de l'Internet. Mais dans tous les cas, se sont les instances législatives ou décisionnaires qui ont conclues. Et fort heureusement ce qui a permit de prendre des option circonstanciées.

lundi 23 novembre 2009

1700

Notre Président National parle aujourd'hui devant les 1700 directeurs de Pole-Emploi.
1700. Le nombre me semble astronomique, il est cependant confirmé par de nombreux médias. C'est en moyenne 17 directeurs par département français. Je comprends un peu mieux ou partent les cotisations chômage.
Il est vrai qu'il a fallu faire avec la fusion ANPE-ASSEDIC, sans forcément augmenter les liste de chômeurs, mais l'exemple est symptomatique de la pléthore administrative française. Pourquoi tant de directeurs? Combien de personnel actif par directeur? Aucune entreprise, même de dimension nationale, n'a autant de directeurs pour servir le territoire français. Il est inévitable que dans ces conditions, la justification de la mission passe par la multiplication des réunions, au détriment de la productivité. Dans le même temps, la charge de travail réel dans les agences est telle pour les actifs que les files d'attentes s'allongent.
Je suggère de ne conserver qu'un seul directeur par département (aller, plus un par région) et de rendre le reste à la production. Plus de 1550 actifs supplémentaires à Pole-Emploi (et autant de risque de réunions en moins), cela devrait donner un peu d'air aux services.
Hélas, Courteline est encore vivant.

dimanche 22 novembre 2009

Identité nationale

Il y a décidément des gents qui ont de vrais problèmes avec le vocabulaire.
Alors qu'il est proposé de discuter de l'identité nationale, certains entendent nationalisme, xénophobie, chauvinisme, racisme, …. C'est évidement pour éviter cette confusion qu'un débat est lancé. Refuser le débat est implicitement refuser de faire la différence et entretenir cet amalgame douteux. Ceci rappelle le silence assourdissant, si ce n'est la complicité, du Font-populaire lorsque qu'une certaine presse s'acharnait sur le juif, avec les conséquences que l'on connaît.
Trop longtemps, nous n'avons accueilli des travailleurs qu'avec l'espoir de les renvoyer chez eux après usage. C'était encore hier la polémique avec le plombier polonais.
Réfléchir sur l'identité nationale, c'est justement essayer de comprendre comment notre culture millénaire peu cohabiter sans heurts avec les multiples cultures de ceux qui nous rejoignent. C'est cultiver le respect de l'autre afin d'obtenir de l'autre le respect de soit.
L'identité nationale, ce n'est pas le replis sur soit, c'est au contraire l'ouverture aux autres pour que les nouveaux arrivant se sentent ici chez eux sans nous enfermer chez nous. C'est donc un combat permanent contre toute forme de ghettoïsation, source de repli sur elle-même des communautés. Mais ce n'est pas rejeter les communautés, source de perpétuation des cultures.
L'identité nationale, c'est accepter que dans l'espace de la nation, les lois de la république soit les mêmes pour tous. C'est accepter que la même langue permette de communiquer entre tous, sans interdire que chacun cultive sa propre langue pour garder son histoire.
L'identité nationale, c'est convenir de relations sociales et de mode de vie; c'est dire que le mariage ne peut être que consenti; c'est dire que l'école est un droit; c'est dire que l'enfant est respecté; ….
Refuser d'en discuter, c'est implicitement considérer qu'il faut laisser faire à chacun ce qu'il veut au risque de se voir imposer ce que nous rejetons.

samedi 21 novembre 2009

Mistigri

La taxe professionnelle finance l'AGGLO depuis sa création (pardon CABB, mais je n'ai pas encore compris cette obsession de certains de changer à grand frais les noms ou les logos des collectivités territoriales en prenant le pouvoir. Ainsi, le nouveau logo de la région Rhône-Alpe n'a même pas été pensé pour être visible qui les nouvelles plaques de voiture alors que le précédent aurait été immédiatement identifiable. Cette manie fait penser à ceux qui ont rebaptisé toutes les villes de Russie il y a un siècle.). Donc plusieurs équipes municipales de droite comme de gauche ont su gérer la ville de Bourg-en-Bresse sans cette précieuse manne. Je trouve curieux, voir suspect que, subitement, cette recette manque à l'équipe présente. Or donc, plutôt que de considérer que les conditions économiques actuelles justifient un certain repli dans les projets, certains trouvent plus aisé de vilipender les équipes précédentes, voire de les accuser de dépenses somptuaires. Pour avoir personnellement proposé une suggestion d'amélioration je me suis vu répondre sans ambages “les autres n'ont rien fait de bien, il nous faut tout reprendre”. Et de laisser entendre que L'AGGLO aurait été doté de moyens considérables sans contreparties. Une danseuse en quelque sorte.
Devons nous comprendre que l'AGGLO ne gère rien? La liste substentielle des compétences affichées sur son site (Economie, Tourisme, Aménagement/Corstruction, Habitat/Gens du Voyage/Politique de la Ville, Déplacements, Équipements de loisirs, Environnement, Service aux communes, Carré d'eau, Enseignement Musical) serait donc mensongère?
Chercher à refiler le mistigri par temps de disette semble donc être la tac-tic de certains élus. Ce sera d'autan plus facile que, contrairement au passé, les élus de Bourg en Bresse ont fait main basse sur le pourvoir dans l'AGGLO. Il était tacitement convenu, depuis le regretté Bernard Chanel, que la ville de bourg ne présiderait pas l'AGGLO et n'y serait pas majoritaire au Bureau. Ce n'est plus le cas, ce qui vas permettre à la ville de Bourg-en-Bresse de se débarrasser de ce qui la dérange ou ne l'intéresse plus (le théâtre, la musique, les associations), quitte à conserver ce qui est prestigieux (la médiathèque, …).
Les propos outranciers entendus à l'occasion d'une émission télévisée (C dans l'Air, France 5, 19-11-2009) ne sont pas dignes d'un élu. Peut-être serait-il utile de rappeler à nos édiles qu'ils ne sont pas inamovibles et qu'ils risquent de prendre en retour leurs propres critiques aux sortir des prochaines élections (et de relire Topaze).

dimanche 15 novembre 2009

La parole retournée

Nos personnages politiques ont parfois d'inquiétantes manières de s'exprimer.
« Les militants ne comprennent pas la position de M. Peillon ». Ainsi donc l'ex-future-présidente a sondé les cœurs et les âmes des militants et peut donc s'exprimer en leur nom à tous. Mais qui est donc ce personnage pour ainsi parler au nom du Peuple?
« J'avais toute la confiance de M. Peillon ». Mais alors qui fait confiance à qui pour représenter le Parti? Il me semble que c'est aux militants et à leurs représentants de faire confiance au candidat, et au candidat de mériter cette confiance en étant à leur écoute. En tout état de cause la confiance ne peut être que réciproque.
Ceci me rappelle certains propos de perdants d'après suffrage du style «Les électeurs n'ont rien compris ». Ne serait-ce pas plutôt aux candidats de comprendre le citoyens afin d'obtenir leurs suffrages? Et de s'expliquer pour être justement compris. Ont-ils oublié que justement le suffrage universel consistait à donner la voix au peuple en application de l'affirmation « vox populi vox dei » et d'en respecter la décision.
Ce retournement systématique de la parole est inquiétant à plus d'un titre. Il est très caractéristique des systèmes totalitaires ou le Chef s'autorise à penser, et donc à parler, au nom de Son Peuple. Pour son bien évidement affirme-t-il. C'est sur cette base qu'ont été érigés les Goulags et autres camps de travail.
Il est tout aussi caractéristique de constater que tous ces systèmes qui se sont déclaré agir au nom du Peuple et par idéologie socialiste ont virés au totalitarisme le plus inhumain qui soit (National Socialisme, République Socialiste, République Populaire Démocratique & Socialiste - il faut bien lourdement cumuler les termes pour s'en convaincre soi-même probablement-, …). Faite seulement le tour de tous Ces pays qui se prétendent de pensée socialiste, le résultat est édifiant. Dire que les mêmes se disent généralement libertaires et prétendent défendre la liberté individuelle!

Je suis profondément sociale en pensée comme en action, mais j'ai depuis longtemps une très grande méfiance envers ceux qui se prétendent socialistes pour parler ainsi au nom des autres. L'Histoire a gravé derrière ce mot trop de relents totalitaires, trop de décisions arbitraires, trop de massacres, trop d'injustices, trop de guerres. Ce mot est aussi sanglant que le drapeau qui l'accompagne généralement.

dimanche 1 novembre 2009

La démocratie éparpillée

L’Europe arrive enfin à un niveau d’intégration qui devrait lui permettre de progresser démocratiquement comme socialement.

L’Union Européenne compte près de 500 000 habitants. Il a été demandé à chaque pays, et dans certains à chaque électeur de s’exprimer sur une nouvelle gouvernance de l’Europe. 24 pays sur 27 l’on approuvé sans difficulté. Il aurait été normal qu’en conséquence le traité fût appliqué. Mais trois pays ont tenté le référendum, et la démagogie l’a emporté d’à peine plus de 50%. Ainsi moins de 8% de la population ont risqués de mettre en échec un vaste projet démocratique (en réalité, en ordre dispersé et chacun de leur coté, 6,4% d’européens électeurs français, 1,7% d’Européens électeurs néerlandais, et 0,4% d’européens électeurs irlandais auraient pu mettre à mal ce projet.). Plus grave, un seul homme a bloqué le progrès démocratique et social au nom de sa propre conviction, sa posture et ses dérisoires exigences, et contre la décision de son peuple.

Voici donc mis fin à cette démocratie éparpillée ou l’intérêt, voir l’égoïsme de certains pouvait l’emporter sur la volonté majoritaire.

Certes, il restera quelques domaines ou certains disposeront encore d’une capacité de blocage, mais les pouvoirs de l’assemblée, émanation des peuples, vont devenir palpables et l’Europe vas enfin pouvoir tenir une posture unique dans le concert mondial. C’est le moindre que l’on peu espérer pour continuer à être entendu avec moins de 10% de la population mondiale.

Un vrai progrès qui mériterait d’être gravé dans le marbre et commémoré comme il se doit.

dimanche 25 octobre 2009

L’heure d’ici

Deux fois l’an, les mêmes polémiques ressurgissent : faut-il supprimer le changement d’heure ? pourquoi restons nous à l’heure allemande ? Il est trop tôt pour ceci, trop tard pour cela.
L’heure officielle n’est qu’une convention qui n’a aucun lien direct avec l’heure solaire, laquelle n’est d’ailleurs pas la même pour tous en métropole.
Ainsi le même jour, lorsqu’il est 12h à Paris, il n’est encore que 11h42 à Brest, 11h51 à Londres et déjà 12h38 à Bastia et 12h52 à Berlin.
Plus spectaculaire encore, l’heure solaire n’est pas fixe. Ainsi pour 12hTU, il est à Paris et au soleil 11h46 fin janvier et 12h16 fin octobre.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, qu’ils visitent l’excellente présentation ici (http://fr.wikipedia.org/wiki/Équation_du_temps), et le très beau site (http://pedagogie.ac-montpellier.fr:8080/disciplines/scphysiques/Nef_Solaire/temps_legal.htm)
Pour les Bressans et ceux qui passent par là, qu’ils observent le cadran solaire au sol du parvis de l’église du prieuré de Brou. Ils y trouveront le dessin de cette courbe dite analemme qui représente la position du soleil au zénith, et qui permet d’obtenir la bonne heure selon la date en plaçant judicieusement le gnomon.

Enfin, midi, soit en principe le milieu de la journée est très loin d’être le milieu de la vie journalière lorsque l’on se lève à 6h pour se coucher à 23h. Pour profiter au mieux de la lumière naturelle, il faudrait plutôt viser la méridienne à 15h.
Alors l’heure de Londres, de Paris, de Berlin, ou d’ailleurs est très relative, pourvu que l’on se lève de bonne humeur et que l’on regarde le monde avec sympathie.

mardi 13 octobre 2009

Illégitime ?

Considérez un citoyen de plein droit. Offrez-lui la possibilité de se présenter à une élection, et d’être légitimement élu. La collectivité qu’il incarne ainsi lui confie une représentation dans un établissement public. L’occasion lui est offerte d’en briguer la présidence, voir de l’obtenir en toute légalité. Rien donc d’illégitime en soit et aux yeux de la loi.
Nul critère de compétence n’a jamais été exigé en France pour être élu, Maire, Président. La légitimité, donc la compétence, émane du seul suffrage.
Mais pour certains, parce que le citoyen en question serait fils-de, cette démarche est suspecte de passe droit, de favoritisme, voir d’abus de position dominante.
Ainsi donc être fils-de interdirait d’agir en nom propre. Haro donc sur les fils-de, épouse-de, cousin-de qui voudraient agir pour la Société à côté, voir contre leur parent célèbre. À ce titre, nombre de Maires et d’élus ont à craindre pour leur légitimité ! Quelle est cette loi non écrite qui établit une telle discrimination ? Un quasi-délit de sale gueule.
Qu’être fils-de puisse favoriser les parcours, n’est pas une découverte. Mais dans notre démocratie très policée, la voix des urnes est toujours souveraine et irréfutable. Et dans l’isoloir, être fils-de n’est pas nécessairement un avantage décisif. Jusqu’à preuve du contraire, les élections en France sont systématiquement invalidées lorsqu’elles sont entachées d’irrégularité.
Que l’on prouve que le parcours de Monsieur Jean Sarkozy est le fruit de manipulations illégitimes, et je ferais chorus avec ses détracteurs. À défaut, qu’ils se taisent et s’inclinent devant le verdict des urnes. Vox populi vox dei !

mardi 6 octobre 2009

la nasse

Ils sont seulement de passage et on leur interdit de sortir. Les nombreux migrants qui buttent sur le mur de la Manche sont pris dans un imbroglio politique incompréhensible. Ils sont entrés en douce et sans autorisation en France (et dans le fameux espace Schengen !) avec l’idée de ne faire qu’y passer.
Au nom d’accords bizarres, nous leur interdisons d’en sortir. Pourtant ils ne demandent rien d’autre. Pourquoi la France les retient-elle ? Avec ou sans accompagnement, nous leur créons une situation inacceptable.
Ils sont même prêts à payer leur billet de train ou de bateau.
Que les Anglais n’en veuillent pas ne nous concerne pas. Ils se sont créé leur propre réserve international en privilégiant leur ancien empire colonial, c’est leur problème. Nous avons bien assez à faire avec tous ceux qui souhaitent s’installer chez nous et que nous avons bien du mal à accueillir (logement, regroupement familial, travail, intégration, …).
Concentrons nous sur la chasse aux passeurs et laissons passer les passants.

dimanche 4 octobre 2009

crise du lait

L’actuelle crise du lait, mais aussi celle des fruits et légumes, à un petit goût des années 50-60. Souvenez-vous (certains !) lorsque le lait était distribué gratuitement dans les écoles. Mais aussi les manifestations pour cause de surproductions cycliques d’artichauts, de choux-fleurs ou de pommes de terre. Comme le chante le poète, une année bonne et l’autre non.
Il m’avait semblé que, depuis, de nombreux systèmes de régulation avaient été mis en place et qu’une certaine politique agricole organisait production et marché.
Ou sont les coopératives agricole, sensée représenter les producteurs, défendre leurs coûts, mais aussi les aider à s’organiser pour limiter les risques de surproduction ? Parce si les variations sont quasi inévitables en agriculture, je suppose que pour l’élevage, il est possible d’anticiper.
Mais voilà au nom d’un certain centralisme, tous les éleveurs sont à la même enseigne et sous la même goulotte européenne. La moindre variation de quota est suivie à la lettre, à la baisse par obligation, à la hausse par automatisme.
Résultat, lorsque les aides évoluent, lorsque les quotas sont révisés, tout le monde réagis comme un seul homme. Effet papillon assuré : une variation de production à l’autre bout du monde, et c’est la panique générale. En 2007, la Nouvelle Zélande en sous production provoque de gros achats en Europe pour le SE asiatique, et c’est la flambée des prix (dont plus personne ne semble se souvenir, et en particulier ceux qui en ont bénéficier). En 2009, le problème est résolu, mais L’Europe n’en a pas tenu compte et a remonté les quotas avec pour conséquence une surproduction cause d’un effondrement des prix.
Dans un monde ou le commerce est mondial, réguler au niveau continental n’est plus suffisant. Comme pour la pêche, il faut une gouvernance mondiale, prévisionnelle et réactive de préférence.

Votation piège à C…

Encore une fois, une certaine opposition en mal d’événements réécrit les projets de loi à sa sauce pour essayer de faire peur. Ainsi le changement de statut de La Poste devient la privatisation de ce service public, comme si la Caisse des Dépôts était une banque privée. Pour créer un peu d’agitation, ils imaginent une votation sauvage, sans secret du vote, et en posant une question en dehors de la réalité et tellement orientée qu’elle contient la réponse qu’ils attendent. Bien évidemment, pratiquement seuls ceux qui les croient vont s’exprimer, et faute de contrôle, il est facile de bourrer les urnes comme certains savent si bien le faire.
Le vrai problème de La Poste est son actuelle désorganisation. Il est historiquement démontré que dans tous les secteurs, l’hypercentralisation est une catastrophe économique. Qui donc a imagé que La Poste devait fonctionner à la ville comme à la campagne ?
Or le nouveau système de tri oubli totalement que 50% des plis sont redistribués sur le secteur de leur bureau d’envoi, et sont transporté sur des distances considérables pour revenir à leur point de départ. L’abandon du premier dans les anciens bureaux de distribution est une aberration technocratique et un défit au Grenelle de l’Environnement.
Or les personnels chargés de la distribution sont regroupés sur des secteurs géographiques considérablement étendus, à partir de points de départ excentrés, au prix de déplacements supplémentaires presque toujours considérables. Certains qui distribuaient à pied se voient dotés de vélo (électrique !), pire de voiture, compte tenu des nouvelles distances à couvrir. Nouvelle abération énergétique !
Or les consignes récentes données au personnel est de ne plus distribuer les correspondances mal adressée, quand bien même La Poste saurait corriger, ce qu’elle ne manque pas de matérialiser avant de retourner l’objet à l’expéditeur. C’est un vrai déni de service.
Or certaines petites communes préfèrent payer un personnel municipal pour maintenir un mini Service Public quelques heures par semaine plutôt qu’un vrai Service Au Public largement ouvert dans un commerce de proximité.
Le vrai défit est de faire bien fonctionner La Poste, pas de savoir quel est le statut de l’entreprise.

mercredi 23 septembre 2009

Simplifier n’est pas justifier

Le bouquet fiscal est un cadeau aux riches. La taxe carbone ne sert à rien puisqu’elle est remboursée.
Il est évident que ce genre de simplification qui relève du sophisme ne permet que de s’opposer de manière simpliste.
La Contribution Climat Énergie est un moteur d’incitation aux changements de comportement en matière d’utilisation des énergies. Elle ne sera pas remboursée, c’est évident. Comme la redistribution sera plafonnée et ne tiendra pas compte des dépenses d’énergie, mais seulement des ressources, du lieu et de la composition du foyer, les plus vertueux seront les gagants.
La démonstration est simple, mais non simpliste de démonter que les plus énergétivores sont globalement les plus aisés (grands logements, grosses voitures, grands voyages, …), et les plus modestes généralement les plus économes (par nécessité économique, au mieux petite voiture, gestion parcimonieuse des dépenses, …).
Il reste que j’aurait préféré qu’elle serve à financer plus visiblement des action en faveur des énergies renouvelables, même si dans ce domaine il y a déjà des aides significatives.

Social traître

Il m’avait semblé que depuis la fin de la guerre froide, et plus encore depuis la chute du Mur, ce terme était tombé aux oubliettes de l’Histoire.
Or cette invective s’est adressée à notre actuel Ministre de la culture, pourtant invité officiellement à la très médiatique fête de l’Huma.
Au delà du fait que certains ne sont pas sorti de la “lutte des classes”, il semble que Le Parti n’ai plus beaucoup d’autorité sur ses partisans.
De plus, je n’ai pas souvenance que Monsieur Frédéric Mittérand ait vraiment milité pour cette gauche-là, voir pour la Gauche en général.
Ce comportement qui consiste à conspuer quiconque n’adhère pas à votre conviction est de nature à entretenir guerres et conflits alors que le monde aspire à la paix et à la concorde.
Enfin, comment faire avancer sa cause, si ce n’est en étant dans l’action, c’est-à-dire ailleurs que dans une opposition vociférante. Certains (Martin Hirch, Michel Rocard, Jack Lang, …) l’ont compris et font bouger plus que les lignes.
Mais c’est peut-être cela qui irrite certains, que le monde avance sans eux, et malgré tout dans le sens qu’ils espèrent.

L’orthographe

F. De Closet ne semble pas priser le bien écrire. Le sens des mots, le sens des phrases, sont pourtant directement en rapport avec la manière de les écrire. Le dernier ouvrage qu’il a commis ne me semble pas digne d’un journaliste.
“Le maire dit le maître est un âne.” Qui est l’âne ? Seule la ponctuation bien appliquée est de nature à préciser qui méprise l’autre, et les deux sens sont possibles sans même changer l’ordre des mots.
“L’encre pollue la mer.” “L’ancre pollue la maire.” Quels sens ont ces phrases homophones ?
Vous n’aurez aucun mal à trouver d’autres jeux de mots de nature à induire en erreur le lecteur ou l’auditeur peu attentif.
Il n’est pas trop difficile de montrer que l’homonymie, l’homophonie, sont sources de quiproquo, et que la grammaire comme l’orthographe sont indispensables à la compréhension. La langue française n’est pas seule en cause, nombre de langues ne sont compréhensibles qu’avec la précision des mot et le respect de la grammaire.
S’appuyer sur l’écriture des SMS pour justifier l’anarchie scripturale, s’est oublier la difficulté de traduire les écritures dont les glyphes sont tantôt des mots tantôt des sons, et combien contre-sens sont possibles.
Monsieur de Closet devrait réfléchir avec sa tête plutôt qu’avec un miroir.

lundi 21 septembre 2009

une baguette, un timbre, un journal

Lorsque j’étais enfant, il était de coutume de dires qu’une baguette de pain, un timbre et un journal coûtaient le même prix. Aujourd’hui, la baguette coûte souvent 1,5 fois un timbre et un quotidien “national” (quoique très parisien) près de 3 fois. Ce n’est pas le cas de la PQR qui a su rester abordable et au même prix que la baguette.
Comment s’étonner alors que les Français boudent la presse quotidienne ? Outre le fait qu’elle est souvent beaucoup trop partisane pour être considérée comme informative, l’arrivée d’une presse entièrement payée par la publicité et donc offerte au lecteur permet d’approcher l’essentiel du quotidien à bon compte, au même titre que les médias radio et TV.
Il faut aussi noter que la France est championne de l’hebdomadaire et du mensuel. Ces formats ont de plus le mérite du recul et de l’approfondissement de l’information.
La presse quotidienne nationale ne s’est adaptée que très tardivement à un environnement qui a totalement changé en 1/2 siècle avec la télévision, et encore plus en une décennie avec Internet. Elle en paye le prix, mais elle n’est pas condamnée pour autant, pourvue qu’elle retrouve de l’attrait, c’est-à-dire de l’originalité.

jeudi 17 septembre 2009

Cherche pauvre désespérément


Discours surprenant de nos gestionnaires de fonds d’aides, et du RSA en particulier. Ainsi, dans l’Ain, il n’y a que 7 000 personnes qui ont sollicité le RSA alors que l’on en attendit 3 fois plus. C’est scandaleux, je voulais aider vingt milles personnes, et seuls sept milles acceptent ! Au secours, aider moi ! Pourquoi me fuient-ils ? Ils ont le droit d’être aider, c’est leur devoir de quémander! Ou sont passés les pauvres ?
Pour partie dans des calculs idéologiques. Durant des années, le seuil de pauvreté s’établissait en dessous de 50% du revenu médian (méthode qui signifie clairement que plus le pays s’enrichi, plus il est susceptible de compter de pauvres). À ce compte, il y avait 15% de pauvres en 1970 et 6,5% en 2006. En 35 ans, le nombre de pauvres est divisé par deux, ce qui est intolérable aux yeux des misérabilistes qui prétendent en permanence que le nombre de pauvres augmente sans cesse. Donc et dorénavant, le seuil de pauvreté est relevé à 60% du revenu médian, ce qui double ipso facto le nombre de pauvres à sauver à la grande satisfaction des prophètes de malheur.
Pour partie dans la présentation qui est faite du RSA et qui fait que beaucoup croient qu’il faut avoir relevé du RMI pour prétendre au RSA, ainsi que pour la lourdeur du dispositif qui fait fuir certains.
Ainsi donc, faut-il sauver 10 000 ou 20 000 pauvres ? la question doit être posée, et je la pose.
Enfin les pauvres, telles qu’ils sont décomptés ont-ils envi d’être sauvés malgré eux ? Faut-il les aider de toute force pour satisfaire aux caprices de certains et entrer dans les statistiques (je suis plus social que toi car j’ai plus de pauvres que toi) ? En se monde biblique (aide-toi et le ciel t’aidera) est-il interdit aujourd’hui de se contenter de ce que l’on a ?

dimanche 6 septembre 2009

Contribution Climat Énergie

Certains sont contre une taxe carbone, mais pour une Contribution Climat Énergie. Certains l’ont rêvé, le gouvernement l’a fait. La démagogie et le détournement de vocabulaire n’est pas d’hier. Tous nos politiciens ont signé des deux mains le pacte de Nicolas Hulot, mais dès qu’il est question de mettre en application, il n’est pas question de laisser faire les autres (Je suis pour, mais pas comme ça !).
Pour ceux qui considèrent que le projet est illisible et qu’il y a cacophonie dans la majorité, ils oublient la méthode du gouvernement actuel. Toujours annoncer les projets dès le départ et engager publiquement le débat. Ne serait-ce le comportement de certains qui s’ingénient à en déformer le sens, le débat public est fondamental. C’en est fini des décisions bâties en petits comités et présentées toutes ficelées au Bon Peuple. C’est ainsi que certains projets ont sensiblement évolué.
Quant au sondage d’opinion, qui n’est pas un référendum, il est aisé de dire que Le Peuple est contre de nouvel impôt. Le Peuple est d’ailleurs toujours contre tous les impôts qui le concernent. Il est tout de même agréable de constater que 1/3 des Français a conscience de l’importance du projet et considère qu’il est nécessaire. Encore un peu de pédagogie, et l’adhésion progressera.
Considérer que c’est un coup tordu que de ne pas taxer l’électricité (qui reste l’usage le plus onéreux de l’énergie), c’est refuser d’accepter qu’en France, grâce au nucléaire et aux nombreux barrages, l’électricité doive très peu aux énergies fossiles. Que n’aurait-on entendu si l’on avait considéré que la TIPP suffisait pour ne pas en ajouter au prix du carburant !
Dire que taxer les Français, qui représentent si peu dans la consommation mondiale, est inutile, c’est oublier que si aucun pays ne fait rien ne se fera, que d’autre pays se sont déjà engagés sur cette voix et que d’autres s’y préparent. Si chacun balaye devant sa porte, c’est toute la ville qui est plus propre. Penser globale, agir local. Reste à considérer les mesures pour inciter les autres pays à suivre (quel bilan carbone pour un produit de Chine ou des USA ?).
Je suis chagriné de devoir compter avec une contribution supplémentaire, mais je dois aussi considérer qu’elle est nécessaire pour faire avancer le bon sens.

lundi 31 août 2009

retour en enfance

Juste pour sourire à la veilles de la rentrée scolaire.

Mesdames Charlotte de Turkein, Laurence Boccolini, Valérie Damidot symboles de la forme féminine de chef d'établissements scolaires pour les producteurs de série télévisée.

Dernièrement une Isabelle Adjani soufflées aux cortisones pour incarner un enseignant psychotique.

Pourquoi ces profils de femmes fortes plutôt que des silhouettes effilées?

Je ne sais ce qu'en pensent les vrais professionnelles de la mission, mais il me semble y voir quelque réminiscence des complexes d'adolescents face à l'autorité scolaire, voir un règlement de compte sournois avec cette institution qui ne leur a peut-être pas apporté tout le bonheur qu'il y attendaient.

Un sujet pour un futur thésard?

samedi 29 août 2009

La vengeance du mâle

Étrange décision d’une cour de justice européenne que celle qui confond égalité et égalitarisme et nie totalement la réalité physiologique qui différentie les sexes. Le système de retraite français bonifie les carrières des femmes de 8 trimestres par enfant. Il m’avait semblé que c’était une reconnaissance à la maternité qui, jusqu’à preuve du contraire, est un événement spécifiquement féminin.
Il est vrai qu’au fils du temps, cet avantage, comme tant d’autres, a été détourné, puisqu’il n’est maintenant reconnu que si la naissance, mais aussi l’adoption, est suivi d’un nombre minimum de vie commune avec l’enfant.
C’est donc dans cette brèche que se sont engouffrées certaines associations du toujours plus, et des juges probablement masculins, pour faire considérer que cette vie commune concerne aussi, éventuellement, le mâle de la maison et que l’équité et la justice doivent lui reconnaître les mêmes avantages.
C’est évidemment s’asseoir sur la réalité où la carrière féminine est presque systématiquement sacrifiée au profit de la famille, sans même parler de l’autre réalité, bien physiologique et strictement féminine, de la grossesse. C’est en compensation de cette là réalité que “l’avantage enfant” a été défini en son temps. J’abonderai dans le sens égalitariste le jour ou le hommes souffriront du cancer de l’utérus et les femmes de la prostate.
Donc, s’il faut revenir dessus, il faudra prendre en considération la réalité qui n’a rien à voir avec l’égalitarisme d’une pseudo justice : qui assume la grossesse (avec d’adoption et en ces temps de projet de gestation pour autrui, il est important d’y penser), qui assume l’allaitement, qui sacrifie plus ou moins sa vie professionnelle pour s’occuper des enfants ?

mercredi 26 août 2009

Grippe A

Il y a un siècle, une certaine grippe espagnole a provoqué des millions de morts. Une vrai épidémie et une catastrophe humaintaire. Aujourd’hui, avec une population mondiale triple, on cherche à nous inquiéter avec quelques décès !
Le principe de précaution conduit à des comportements extraordinaires. La découverte d’une nouvelle variante de virus de la grippe relance une surenchère de mesures.
Le plus surprenant est l’incohérence du discours, qui ne semble pourtant surprendre personne !
La grippe “aviaire” s’était développée dans le sud-est asiatique, en zone tropicale, et nous prenions moult précautions dans notre Europe très tempérée. En pure perte puisque d’épidémie, il n’y en eut guère.
La grippe H1N1 (porcine, mexicaine, A ?) est tout autant d’origine tropicales, et c’est à nouveau l’effervescence dans notre Europe très tempérée, et l’enrichissement assuré de certains laboratoires. Je passe sur les opportunistes qui en profitent pour massacrer les troupeaux de porcs au nom de la pureté islamique.
On nous annonce un développement aux antipodes, en précisant que là-bas, c’est l’hiver austral (en plein tropique !) et que nous pouvons craindre le pire dans quelques mois lorsque la température baissera chez nous (vous avez vu la météo de Nouméa ?). Ou sont les morts des zones tempérées sud ? Aucune catastrophe annoncée en Nouvelle-Zélande comme en Patagonie.
Je suis donc serein quant aux risques en Europe, et il faudra certainement un médecin très persuasif pour me faire vacciner.
À crier au loup sans cesse, bientôt, aucune annonce ne sera crédible.
Alors le pire sera vraiment à craindre.

Pour qui roule notre épargne ?

Depuis quelque temps, le grand public découvre l’arrière-cour nauséabonde des banques. Par la même occasion, il découvre aussi, même s’il s’en doutait un peu, que son épargne rapporte infiniment plus à d’autres qu’à lui-même. En ses temps où le livret A ne rapporte que des fifrelins, les opérateurs de banques encaissent un tiers des profits engendrés avec notre argent. Il reste d’ailleurs surprenant de se voir encore proposer des crédits à la consommation à 20% ! Il est évident que si prêter aux entrepreneurs rapporte dix fois moins que de spéculer sur les variations de consommations en fonction du risque de grève, ou sur les risques de variation du cours du pétrole en fonction de la spéculation, il est compréhensible que certaines banques boudent la vraie vie pour le virtuel.
La titrisation (instauré en France par le gouvernement Bérégovoy !) est l’ultime avatar du système, puisqu’il consiste à refiler la patate chaude des crédits accordés en gagnant au passage.
Il y a quelque chose de pourri dans le système. Nous dire qu’il faut en passer par là pour conserver ces génies de la magouille me laisse extrêmement septique. L’excès étant la pire des choses, promettre des montagnes de billets à certains est certainement le meilleur moyen de pousser au maximum de risques, avec les conséquences que l’on supporte.
Alors que l’intéressement est très sérieusement encadré dans la vraie vie (pas plus de 10% de la masse salariale), le système bancaire déverse 1/3 de ses profits à ses spéculateurs salariés.
Le vrai problème est que tout ceci se passe avec notre argent, et que les banques nous ponctionnent largement pour cette gestion qui leur rapporte tant. Je ne prends pas beaucoup de risque à considérer que, compte tenu des profits réalisés avec notre argent avec la spéculation, le service des comptes courants pourraient être totalement offert.

jeudi 30 juillet 2009

découpage électoral

Grosse émotion autour du nouveau découpage électoral. C’était pourtant une nécessité, après plus de 20 ans, pour tenir compte de l’évolution de la population. Ce devrait même être sytématique après chaque élection. Il est vrai que certains n’ont même pas eu le courage d’y toucher, même après avoir furieusement critiquer ”le charcutage Pasqua” pourtant établi avec la bienveillance du Président de l’époque.
Je trouve pour ma part que nous avons beaucoup trop d’élus et que s’aurait été une excellent occasion que réduire, au moins progressivement, la voilure.
577 Députés et 343 Sénateurs pour 65 millions de Français et 736 Députés pour 495 millions d’Européens, c’est d’une part 1 élu pour 70 000 et d’autre part 1 pour 673 000. C’est surtout plus d’élus nationaux en France que d’élus Européens ! Ce rapport de 1 à 10 a quelque chose d’indécent. Un peu comme nos communes !
Ne pourrions-nous nous satisfaire d’un député et un sénateur par département ? Même à ce compte, nous aurions encore 1 élu pour 325 000 Français, soit encore deux fois plus que pour gérer l’Europe. Certainement un peu mois de désordre dans nos instances législatives, et beaucoup moins d’amendements de blocage !
Dans ces conditions, ce remaniement est un peu un coup à blanc.
Pour ceux qui font des calculs savants pour savoir si tel parti sera gagnant ou lésé, qu’ils n’oublient pas que les circonscriptions n’appartiennent pas aux partis, mais aux électeurs (sinon pourquoi voter !) et que ce sont des personnes qui sont élues, assez souvent au-delà du parti (confère certains parachutages).
Je ne pense pas qu’un député de plus dans l’Ain (mon département) lui confère plus d’honorabilité.
Je pense par contre que découper des petites villes (Bourg-en-Bresse) entre les circonscriptions relève de la bêtise. Il est vrai que ces villes sont déjà découpées en cantons, ce qui relève de l’absurde (le principe du canton étant d’avoir une compétence intercommunale, un vote proportionnel au niveau de la commune serait plus judicieux).
Notre démocratie a décidément encore des progrès à faire.

Contribution Climat Énergie

C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour “le consommateur ordinaire”, celui qui ne se préoccupe pas de la vraie valeur des choses et pour qui “le moins cher est le mieux”. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les plus bas revenus pour qui toute hausse des coûts devient une réelle contrainte.
C’est aussi l’occasion de constater un florilège de “bonne raison” de la refuser :
Les opposants considèrent que c’est un impôt de plus sans contrepartie. Un impôt injuste car non progressif. Comme si la progressivité de la ponction était un signe de démocratie ? Nous sommes un des rares pays à le pratiquer, et seulement sur l’IRPP qui ne concerne plus que la moitié de la population. Les plus gros consommateurs sont bien les plus gros revenus qui disposent des plus grands logements et des voitures les plus puissantes.
Un impôt qui frappe à la campagne plus qu’à la ville, comme si c’étaient les plus mal lotis qui décidaient de s’isoler à des dizaines de kilomètres de leur lieu de travail urbain.
Curieusement, personne ne constate que si cette contribution frappe les carburants et autres combustibles fossiles, elle s’ajoute à une plantureuse TIPP pourtant destinée dès sa création à nous dissuader de consommer.
S’est-on autant ému en 2007 de la hausse du prix des matières premières ont sérieusement ponctionner tous les revenus ? Juste pour constater que l’on n’y pouvait rien et qu’il faudrait prendre des mesures compensatrices (hausse des revenus, baisse des taxes, …). Mais aucun n’a prévu que cette hausse serait un des moteurs de la crise économique et financière mondiale.
Depuis 35 ans, nous savons que les énergies fossiles sont épuisables et que leur usage immodéré nuit gravement à notre unique petite planète. Mais depuis ! Mais depuis 35 ans, nous raisonnons comme si c’était aux autres d’agir en se serrant la ceinture (au sens propre d’ailleurs dans certains pays étranglés par le prix des énergies).
Certains critiquent la politique de diversification des énergies lancée dans les années 70 la France, refusant le nucléaire sans contreparties alors qu’il nous assure , sans CO2 et avec les barrages l’essentiel de notre électricité à un prix encore sans concurrence. Certains prônent la décroissance sans chiffrer la population à supprimer pour y parvenir.
La Contribution Climat Énergie est un des multiples volets du grand Grenelle de l’Environnement, avec les crédits d’impôts aux investissements réducteurs de consommations et ceux d’engagement dans les énergies renouvelables, avec la disparition de certaines ampoules à incandescence, avec le bonus malus énergétique sur les véhicules, ….
Je suis chagriné de devoir subir une autre taxe sur mes consommations d’énergies, mais je continuerai à rechercher le véhicule qui correspond le mieux à mon usage avec la moindre consommation, je continuerai à améliorer mon habitat pour réduire encore et toujours ma dépendance énergétique.
Mon souhait, et pourtant, comme retraité dans la moyenne, je n’en serai certainement pas bénéficiaire, est que cette contribution soit redistribuée en compensation vers les personnes les plus dépendantes des énergies fossiles, et en aide au développement des énergies renouvelables. Je souhaite que cette CCE, la TIPP, ainsi que les 12% de taxes locales ponctionnées sur les consommations électriques soient utilisés à la promotion des énergies renouvelables. Actuellement, ce pactole est une danseuse électorale dans de nombreux départements, son but initial d’électrification rurale est atteint depuis des décennies. Les Syvu qui la gèrent rivalisent d’imagination pour le consommer : réseau gaz, nième réfection de réseau, Internet haut débit, et toutes choses n’ayant plus aucun rapport avec l’objet initial.
Cette CCE est, à mon sens indispensable, et si l’actuelle opposition était au pouvoir elle l’aurait aussi mise en place, ne serait-ce que pour satisfaire leur alliés écologistes.

dimanche 26 juillet 2009

Arbitre

Je trouve très dangereuse la dérive ces relations sociales actuelles.
Séquestrer cadre ou patron, menacer de saborder l’outil de travail, sont des méthodes mafieuses alors qu’il existe en France un Code du Travail et des arbitres (les Conseils de Prud’Hommes) pour le faire respecter.
Encore faut-il que les salariés, eux-mêmes, ou plus précisément les syndicats qui les représentent ne scient pas la branche qui les supporte. Dans de nombreux départements, depuis les dernières élections (décembre 2008), les Délégués Prud’hommes de certains syndicats de salariés refusent de siéger en contestation de dispositions encadrant le fonctionnement des Conseils. Cette grève (mais est-ce une grève où un déni de mandat, puisqu’ils sont élus ?) contre le pouvoir législatif porte gravement préjudice aux salariés comme aux employeurs. Et cette action de blocage peu duré puisqu’elle ne porte pas atteinte à ce contre quoi elle prétends combattre (Député et Sénateur, eux aussi élus démocratiquement, ne subissent aucun préjudice dans cette action). Et, faute de rendre justice, tout reste en suspends et de nombreux salariés, de nombreux employeurs, sont privés de la reconnaissance de leurs droits.
Les Conseils de Prud’hommes sont les arbitres du droit du travail. Pourquoi séquestrer un cadre pour contester une sanction estimée injuste puisque le CPH peu donner la juste réponse ? Pourquoi menacer de faire sauter une usine pour une prime licenciement si le CPH peu évaluer la juste indemnité ? Probablement parce que certains groupes préfèrent le spectaculaire (médiatique !) à l’efficace, la violence (révolutionnaire !) au droit (d’essence démocratique et paritaire). Dans notre société, celui qui ne déteint pas (plus !) le pouvoir s’estime en droit de violence alors que depuis 30 ans, moult outils de médiations sont là pour le protéger et le défendre.
Notre démocratie est malade de son pouvoir trop fort et de la déliquescence des contre-pouvoirs et de l’opposition. Sans arbitre, tout combat est voué à la revanche, pire, à la vendetta sans fin.

jeudi 23 juillet 2009

prix agricoles

Propos tenu par un responsable agricole : « en 2007, avec l’augmentation de la demande internationale qui a entraîné une augmentation du prix du lait, nous étions alors au bon prix. En 2008, la surproduction pose à nouveau problème »
Autrement dit, puisque ce qui est rare est chère, il faut créer et entretenir la pénurie. Je trouve le propos assez inacceptable.
Les prix agricoles ont augmenté de 30% en 2007 et baissé de 20% en 2008. C’est tout de même une hausse de 10% sur 2 ans, ce que peu de particuliers comme d’entrepreneurs peuvent revendiquer en ces temps de crise (crise dont les prix agricoles de 2007 ne sont pas totalement étrangés).
D’autant que, quoi que l’on fasse, il y a matière à critiquer :
L’établissement de quota permet de maintenir un prix de marché élevé avec comme contreparties : un prix défavorable au consommateur, une production limitée contrariant les producteurs les plus dynamiques, lesquels réclament la liberté de produire.
La liberté de produire, et donc la liberté des prix, surtout après une pénurie, conduit à une augmentation de la production, ce qui induit une baisse de prix. Les mêmes qui voulaient la liberté réclament alors l’encadrement.
Qui se souvient des prix yoyo des pommes de terre ou des choux-fleurs dans les années 50 et 60 ? Qu’une année marque une forte hausse des prix, et l’année suivante tout le monde voulait produire, ce qui conduisait imancablement à une chute spectaculaire des cours. 1/2 siècle plus tard, il semble que certains n’aient rien appris !
De plus, il est beaucoup question des prix agricoles, jamais des revenus des agriculteurs. Or, les gains de productivité ne sont pas des légendes. Les gains de productivité ont permis de passer en 2 siècles de près de 50% de la population attacher à l’agriculture à moins de 5%, et cette productivité continue encore à progresser visiblement. Si les prix étaient restés identiques, le pain serait au prix du homard, et les dépenses alimentaires consommeraient encore l’essentiel des revenus.
Enfin, dès le 19e siècle, les agriculteurs se sont regroupés en coopératives pour contrôler leur prix face à des acheteurs pratiquant l’entente. Aujourd’hui, face aux puissantes centrales d’achat des grands réseaux de distribution, ces coopératives semblent impuissantes. Existent-elles encore ? Remplissent-elles encore ce rôle de régulateur ? Les agriculteurs ne se sont-il pas tirer une balle dans le pied en les court-circuitant (pour gagner, quelques temps, quelques sous de plus en vendant directement aux centrales d’achat) ?
Dans une économie mondialisée, il est illusoire de demander à l’Europe, encore moins d’un État, de créer une zone de protection.

vendredi 17 juillet 2009

Seuil de pauvreté

L’évaluation de la pauvreté en France (et dans les pays « développés ») est source de polémique permanente. Toutes les statistiques vérifiées montrent que la pauvreté est en baisse continue depuis la fin de la dernière grande guerre. Mais la manipulation des chiffres permet d’affirmer le contraire en permanence. Ainsi, selon le seuil de pauvreté, qui détermine les personnes qui perçoivent moins que la moitié du revenu médian des français (autant de Français qui gagnent plus que de Français qui gagnent moins), c’est en 2006 6,3% des Français qui sont concernés. (sur les mêmes bases, ils étaient 15% en 1970). C’est déjà beaucoup trop, mais au regard de certains, le chiffre n’est pas assez alarmant et ils modifient les règles et calculent sur la base de 60%, et doublent ainsi le nombre calculé de pauvres. Les mêmes qui comparent les anciens chiffres sur la base de 50% aux nouveaux sur la base de 60% se gardent bien de dire que toute choses égales, les chiffres baissent régulièrement et continûment.
En même temps, comme les aides sociales progressent pas à-coups et les revenus régulièrement, selon que l’on calcul avant ou après réévaluation, le nombre de pauvre augmente ou régresse.
Caricature : À chaque fois que les lobbys obtiennent des hausses de revenus (des salariés, des agriculteurs, des fonctionnaires, des retraités, …), ils augmentent mathématiquement le nombre de pauvres. Ainsi, si le nombre (calculé) de pauvres augmentent, c’est que les revenus de l’ensemble de la population augmentent. Les revenus des uns font la pauvreté des autres, et annoncer l’augmentation du nombre de pauvre, ce n’est pas annoncer l’augmentation de la pauvreté mais l’augmentation de la richesse de l’ensemble de la population. Mais ceci est politiquement très incorrecte.
Méfions nous des chiffres et allons toujours chercher les données à la source.

mardi 7 juillet 2009

La belle excuse

Selon le BEH (!), chez les primo-inscrits à l’université, un étudiant sur quatre serait concerné par des troubles psychiatriques avec un retentissement important sur leurs études, ce qui pourrait en partie expliquer le taux d’échec.
Alors, évidemment, dans ces conditions, ni les enseignants, ni le mode d’organisation de l’université ne sont responsables de l’épuration en fin de première année. Ce n’est même pas de la faute des étudiant puisqu’il sont malade ! Il faudra tout de même nous expliquer pourquoi seules les universités publiques françaises sont touchées par ce syndrome et que ni les IUT, ni les grandes écoles ne sont concernées. À ma connaissance, il n’y a pourtant pas d’examens psychiatriques à l’entrée de ses filières.
L’échec de l’université vient de l’absence dramatique de sélection à l’entrée de la première année, ce qui conduit à une sélection par l’échec plus tard, avec la pression qui va avec, et surtout avec l’absence d’adéquation entre les formations délivrées et les capacités de l’étudiant. Ce reliquat de mai 68 ou l’université doit être ouverte à tous sans restriction montre ses limites avec 80% d’une classe d’âge au niveau du Bac.
Il n’y a rien de psychiatrique là-dedans, sauf peut-être pour ceux qui ont conduit cette étude bizarre et qui semble surtout destinée à dédouaner un fonctionnement universitaire anachronique.
Il est urgent de réformer cette institution, et surtout de contrôler les capacités et les connaissances de ceux qui poursuivent des études au frais du contribuable.

dimanche 5 juillet 2009

Des dangers de notre société

Certaines associations antitout considèrent que le nucléaire doit être banni sous toutes ses formes. Dernier argument en l’air : la distribution de pilules d’iodes à proximité des centrales électriques serait la preuve que le pire est envisagé, et qu’à leur avis, il serait donc inévitable. À ce compte, il est nécessaire de reconsidérer tous les cas de mesures préventives : supprimer les voitures car airbag et ceinture de sécurité sont la preuve que l’accident est envisagé, supprimer l’électricité car les disjoncteurs …, supprimer les feux car les extincteurs …, supprimer les constructions car les mesures parasismiques …, supprimer les rapports sexuels car les préservatifs…, ….
Dans tous les cas, dans nos pays extrêmement précautionneux, en prévision des risques, naturels comme industriels, le pire n’est qu’envisagé que pour en limiter la probabilité et réduire le danger en cas de survenance.
Le risque zéro n’existe nulle part.

OGM

La preuve par la pratique.
Certains prétendent que le maïs OGM est néfaste pour la nature et serait susceptible de créer des variétés sauvages indésirable. Faut-il rappeler que le maïs est un étranger et un envahisseur en Europe et que c’est globalement lui qu’il faudrait bannir, OGM ou pas. De même pour les pommes de terre, les tomates, les platanes, et quelques autres produits introduits, volontairement ou non, par opportunisme ou par inadvertance, sur le vieux continent. Il est donc totalement improbable qu’une variante de cette plante puisse avoir une interaction avec une plante locale (l’hybridation naturelle implique un minimum de points communs). De plus, comme nombre de ces nouvelles variétés, ce maïs est un hybride dont les graines sont stériles, ce qui exclus toute prolifération accidentelle comme volontaires.
Le reste est probablement à l’avenant, car on ne devient carotte en mangeant des carottes. Depuis des années, les plantes OGM sont consommées de par le monde sans qu’il apparaisse seulement le début d’un problème.
Le maïs est l’exemple type de ces envahisseurs qui nous ont fait du bien, et tout progrès sur cette plante me semble bienvenu.
Il est évident qu’il faille vérifier la non toxicité de toute nouvelle plante destinée à l’alimentation. Considérer à priori qu’elle est néfaste relève du procès d’intention et de l’obscurantisme.
À mon sens, le véritable coté néfaste des OGM à caractère productiviste est commun à tous les produits hybrides : Ils sont stériles ou instables et rendent les agriculteurs captifs de sociétés très envahissantes, elles.

La confusion des genres

L’ouverture à la concurrence des services aux publics mérite une véritable différentiation des missions. L’exemple de confusion des genres vient d’être rappelé par France Télécom. Parce qu’il lui est demandé de partager ses équipements, cette société à vocation de service public décide de cesser ses investissements dans le câblage optique. Conséquence, le service public est en panne et d’autres opérateurs labourent les villes et la nature pour proposer du service là ou c’est le plus rentable.
La position actuelle de France Télécom (ou faut-il dire Wanadoo, ou encore Orange ?) qui assume à la fois la responsabilité des tuyaux et la relation clients utilisateurs est forcément source de position dominante et de tous les abus que cela suppose. Il y aurait certainement aussi de très grosses économies d’échelles à faire en gérant collectivement les multiples réseaux qui se déploient. Qui se déploient avec chacun leur protocole pour mieux capter clientèle et services ! Dans ce domaine aussi, FT veut imposer sa loi, même si elle est à la limite de l’obselescence.
À l’image de RFF (Réseau Ferré) et de RTE (Électricité haute tension), il me semble urgent de mettre en place un service public de transport des informations qui soit totalement indépendant de la gestion des contenus. Sur le même principe que les autres réseaux, ceci implique des protocoles communs établis par une autorité indépendante.

vendredi 26 juin 2009

Principe de réalité

Il serait difficile de taxer la CGT de d’attitude antisociale. En effet, voici plus d’un an qu’elle accueille (qu’elle subit !) dans ses locaux des travailleurs sans papiers. De réunion en occupation, d’occupation en résidence (squat !), la CGT a mis le doigt dans une action louable et s’y est fait prendre le bras.
Des mois qu’elle propose des solutions. Des mois qu’elle tente de convaincre que cette situation est insupportable pour tous. Mais quoi de mieux qu’un logement gratuit ? Nombre de travailleurs sans papier trouvent des solutions d’habitation qui, à défaut d’être digne, sont pour le moins acceptable en payant régulièrement (et parfois au prix fort) ce droit au logement. Certains considèrent que tout leur est dû et que le logement, le chauffage, l’énergie, la nourriture doivent être librement et gratuitement accessible à tous dans notre pays qu’ils ont préféré au leur ou tout ceci leur était refusé.
La CGT se trouve donc confronté au principe de réalité qui veut que notre société ne peut accueillir qu’avec un minimum de respect mutuel. Il arrive nécessairement un moment ou il fait se faire respecter.
La régularisation de ces travailleurs est un noble combat auquel j’adhère, encore faut-il que ces victimes (qui sont tout de même hors la loi) ne pourrissent pas la vie de leurs bienfaiteurs et se comportent en citoyens honnêtes.

mardi 23 juin 2009

Permis blanc

Une décision au plus haut niveau autorise un professionnel de la route à conduire sans permis en attendant une décision de justice. C’et donc un retour 17 ans en arrière et un coup bas contre le permis à points.
Retour arrière puisque cette pratique permettait de ménager un peu d’humanité face aux trop fréquents retraits administratifs qui prévalaient avant l’instauration du permis à point. Et coup bas contre celui-ci puisque la notion de tolérance incluse dans le permis à points est alors considéré comme insuffisant, voir obsolète. C’est la porte ouverte aux démarches administratives et judiciaires en vue de laisser les plus mauvais conducteurs à continuer à pourrir la vie des honnêtes citoyens.
Pour ma part, et j’ai fait partie des gros rouleurs avec plus de 50 000 km par an, je considère le permis à point comme un espace de tolérance considérable et assez bien adapté. En effet, le nouveau conducteur est plus contraint et est donc incité à plus de vigilance, le conducteur moyen se voit excuser d’une parties des fautes liées à sa faible pratique, et un professionnel, par nature, devrait être exemplaire. Dans tous les cas, la faute comme la récidive ne sont tolérées qu’avec modération.
Fort de cette appréciation, je ne suis pas certain que les professionnels de la route soient plus exposés que les autres à la perte de leur droit à conduire. Donc considérer qu’il faille leur accorder plus de tolérance me semble en totale contradiction avec leur professionnalisme. Plus grave, il est à craindre que ce précédent n’induise un sentiment d’impunité pour des professionnels sans scrupule et les conduisent à se plus mal conduire encore. Danger.

dimanche 21 juin 2009

Sinistre tartuferie

Toutes les religions passent par une phase d’interprétation littérale de leur texte. Le phénomène est d’autant plus flagrant que leur organisation est décentralisée, ce qui induit une course frénétique à l’orthodoxie.
Dans le même temps, les hommes, sensibles à la beauté des femmes (cette beauté est là pour çà), et très peu sur de leurs comportements, transfèrent vers les autres leurs propres pulsions et craignent pour leurs épouses. Ne croyez pas que l’islamisme étriqué de certains soit une novation. Relisez Tartufe, regardez l’époque Victorienne, voyez certaines congrégations chrétiennes.
Hors des lieux de prière, rien dans les textes religieux n’impose de véritables contraintes vestimentaires aux hommes comme aux femmes. Il leur est seulement recommandé de ne pas provoquer, et chaque lieu, chaque époque, détermine la convention. Au début du XXe siècle en Europe, il était indécent d’exposer la moindre parcelle de jambe et la gorge était couverte, fusse de dentelles. Aujourd’hui, sur les plages, seuls les organes sexuels restent généralement cachés, mais en ville même les hommes ne sauraient être torse nu. Le Moyen-Orient très musulman a inventé la danse des 7 voiles et le climat induit des tenus très légères, mais au moment des prières, l’humilité implique de voiler son corps.
L’attitude actuelle de certaines branches musulmanes à enfermer leurs femmes (par la persuasion ou la contrainte) sous des voiles masquant toute forme humaine est une sinistre tartuferie et montre l’hypocrisie de personnes qui n’ont pas confiance en leurs contemporains, et doutent certainement d’eux-mêmes.

lundi 8 juin 2009

Et le vainqueur est…

L’abstention était certainement le score le plus attendu. Hélas pour l’Europe, le record a encore été battu en frisant les 60%.
En conséquence, le résultat de chaque parti n’est guère représentatif de l’électorat. Chercher une attitude ceci ou cela dans l’abstention n’est que se chercher des excuses à ses propres déboires. Les abstentionnistes sont soit inciviques, soit indifférents. Le drame est que ce laissez faire ouvre des portes aux extrémistes. Que ceux qui se revendiquent des abstentionnistes considèrent qu’en matière politique “qui ne dit mot consent” et se souviennent du 21 avril 2002.
D’autre part il serait illusoire de créditer la gauche de la totalité du résultat des verts car il semble qu’à l’exemple de moi-même, au moins 1/4 des votants pour les verts européens aurait voté à droite pour des élections nationale. C’est en effet le seul groupe qui ait fait campagne uniquement sur le thème de l’Europe (L’UMP n’a que vanté son action et les autres n’ont que tiré sur le Président). Ils récupèrent le fruit de leur travail, même si à plusieurs titres ils n'ont pas la perfection qu'ils prétendent.
Les électeurs européens, et français en particulier n’ont donc pas suivi tous ceux qui prônaient le vote sanction. Que ceci serve de leçon aux politiciens de tout poil qui pensent que la gloriole, la vindicte ou la haine peuvent être des moteurs électoraux.
L’Europe a donc le Parlement que ceux qui ont eu le courage de s’exprimer lui a donné. Que les autres en prennent acte et se taisent.

jeudi 4 juin 2009

Ils vont tous gagner

Ils vont tous gagner !

Les élections Européennes se solderont par un festival de victoire.

Le parti qui aura le plus de voix, quelqu’en soit le pourcentage, aura gagné la première place.

Les partis qui ont fait campagne contre le gouvernement pourront totaliser leurs scores et prétendrent qu’ils ont mis le Président en minorité, quand bien même ce n’est pas l’objet de l’élection et que cela n’aura certainement pas d’incidence notable sue la politique nationale (sauf à rallier au gouvernement encore quelques notoriétés).

Les partis qui auront progressé pourront pavoiser, même sans élus.

Coup de chance, aucun parti ne prône l’abstention, car alors lui aussi pourrai alors très certainement sabrer le champagne pour avoir battu son record.

Il n’est pas certain, par contre, que La Politique en sorte grandie.


Plus que moi tu meurs

Sauf erreur, il n’y a pas d’imposture. Il me semble cependant que “plus que moi tu meurs” est la règle dans la campagne électorale. Sur les 30 listes candidates, beaucoup se revendiquent de la même orientation.
- Front de Gauche, Communistes, NPA, LU, Parti humaniste, le PS, PRG, et même L’UMP (si, si “la gauche moderne”), s’annoncent de gauche.
- Europe décroissance, La terre sinon rien, Mouvement pour la France-Chasse, Alliance écologiste indépendante, Europe décroissance, Europe écologie se disent toutes écologistes.
Dans les deux cas, chacune des listes se prétend la plus pure dans son projet et dénonce les autres comme traître, imposteurs ou dissidents.
Dans les deux cas, il est manifeste que la multiplication des listes ne peu que desservir tout le monde. Il est fortement probable que nombre de tête de liste n’obtiennent pas leur visa pour le Parlement Européen.
Comment choisir ? La notoriété des têtes de liste ? Nombre sont d’illustres inconnus, voir des ONVI en politique. La qualité de leur projet ? Nombre des professions de foi se ressemblent outrageusement, jusque, pour beaucoup, dans le positionnement anti-gouvernemental, ce qui n’est pas en soit un projet pour l’Europe.
Dans tous les cas, le parti de l’abstention risque de gagner, et c’est bien dommage pour l’Europe.

mercredi 3 juin 2009

Quelle écologie ?

Belle profession de fois écologiste que les anti-éoliens (EPAW). Récapitulons : Sans sortir des énergies renouvelables, si nous prenons en compte les anti-éoliens pour cause d’esthétique (comme si les moulins à vents dataient d’hier, et comme si TOUS les oiseaux allaient venir s'y suicider), les anti-canaux parce que dans leur jardin (et par démagogie électoraliste), les anti-barrages pour sauver les saumons sauvages de France (vous en avez vu sur les étals ?), les anti-photovoltaïque à cause de métaux lourds (il ne me semble pas que nous les jetions n'importe ou), les anti-bio-carburants pour lutter contre la faim dans le monde (comme si cultiver nos jachères nous privait de quoi que ce soit, même s'il est vrai que certains pays ont choisi de mauvaises solution), les anti-bois-énergie pour sauver les forêts (disent-ils, mais laisser pourrir sur place est générateur de méthane 80 fois plus polluant), je cherche vainement comment créer les milliers d’emplois qu’ils promettent dans les énergies renouvelables.
Qu'en reste-t-il d'ailleurs?
Car, si nous écoutons chacun de ses anti-xx au non du principe de précaution, il ne nous reste plus qu'à retourner nous coucher et attendre tranquillement la fin du monde.
Tous ces Anti-xx raisonnent généralement comme si seul ce qu’ils rejettent était destiné à tout remplacer et démontrent ainsi que c’est matériellement impossible, excessif et insupportable. Effectivement, à ce compte le tout-xx est inacceptable, même le nucléaire ne saurait dépasser les 80% sans poser de sérieux problèmes de gestion.
Mais l’écologie est justement l’art de tirer parti de tout et seulement selon les disponibilités. Donc des éoliennes là ou il y a du vent, donc un peu partout, le solaire itou, des barrages là ou il y a de l’eau, le bois pour utiliser les restes, les canaux pour éviter les camions, … . Alors là, il y a des emplois en puissance. Enfin il ne faut pas oublier que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Donc : ne voyager que par nécessité, limiter le chauffage, le froid, la vitesse, l’éclairage, …. Mais est-ce créateur d’emploi ?
L’avenir passera certainement aussi par moins de monde sur terre, mais c’est un autre débat.

mardi 5 mai 2009

Il a tout compris

Oui, le PS a tout compris. Augmenter le SMIC, créer 100 000 emplois aidés, verser 500 € « aux pauvres », dépenser 50 milliards de plus en croissance verte ( ! j’ai pourtant cru comprendre que l’avenir selon les verts était la décroissance !), baisser encore plus les recettes de l’état en baissant la TVA (comme si 1 point de moins ferait baisser les prix !), annuler le « paquet fiscal » (les salariés vont lui dire merci en payant plus d’impôts), porter à 3% du PIB le financement de la recherche, un plan de lutte contre les déserts médicaux, l’indexation des retraites, … 32 pages d’un programme qu’il faut évidemment avoir lu.
Il est vrai qu’en d’autre temps, autre crise, un certain gouvernement Maurois, exemplaire, avait : bloqué le SMIC, inventé les TUC, supprimé l’indexation à l’inflation des retraites, des allocations logement (on voit le résultat) et les allocations familiales, relevé brutalement le plafond cotisations sociales, divisé par 2 les formations de médecins et d’infirmiers (d’ou le désert médical en devenir), divisé par 3 la construction de logements sociaux (expliquant l’essentiel de la pénurie actuelle), bloqué tous les projets de construction et de rénovation des prisons (on voit les conséquences), fermé des postes de chercheurs, …, ….
Alors évidemment, sans pouvoir de décision, le PS semble avoir tout compris, compris surtout que les promesses sont toujours pleines d’avenir, et n’engagent évidemment que ceux qui veulent bien y croire.
Mémoire courte et méthode Coué ne sont pas de bonne gouvernance.

Paradoxe

Alors que le PS a généralement le soutien du monde artistique (il est vrai ce celui-ci lui doit l’avantageux statut des intermittents du spectacle) le voici qui l’oubli totalement par principe d’opposition politique en voulant faire capoter la loi contre le piratage des œuvres par téléchargement.
L’argument serait qu’il est trop tard pour rétablir l’ordre (il est vrai que l’ordre n’est pas non plus leur première préoccupation) et qu’il serait préférable de taxer aveuglément tout le monde avec l’instauration de la « licence globale ». Autrement dit, vous auriez le droit de voler puisque vous auriez payé par avance une amende forfaitaire.
Le PS n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il est l’inventeur des taxes sur les supports d’enregistrements. Petit rappel pour certains : même les microcassettes qui n’ont jamais servi qu’aux enregistreurs de messages téléphoniques ont été (et sont encore) taxées. Il faut remonter XIIe siècle (il me semble) pour retrouver un tel système d’indulgences, à savoir payer avant pour avoir le droit de fauter. Peut-être qu’ensuite, chacun pourra évaluer le montant de sa faute et payer en conséquence pour obtenir l’absolution de la justice terrestre ! Il est vrai que les socialistes ne sont pas nécessairement férus de Droit Canon, car peut-être alors auraient-ils évité de le plagier.
Je ne suis pas un farouche partisan de la loi ATOPI que je considère inadéquat (c’est celui qui met en ligne qu’il faut sanctionner, pas celui qui ramasse ce qui traîne), mais au moins elle ne dédouane pas à priori, ce qui est une marque de droit et d’équité.