dimanche 26 juillet 2009

Arbitre

Je trouve très dangereuse la dérive ces relations sociales actuelles.
Séquestrer cadre ou patron, menacer de saborder l’outil de travail, sont des méthodes mafieuses alors qu’il existe en France un Code du Travail et des arbitres (les Conseils de Prud’Hommes) pour le faire respecter.
Encore faut-il que les salariés, eux-mêmes, ou plus précisément les syndicats qui les représentent ne scient pas la branche qui les supporte. Dans de nombreux départements, depuis les dernières élections (décembre 2008), les Délégués Prud’hommes de certains syndicats de salariés refusent de siéger en contestation de dispositions encadrant le fonctionnement des Conseils. Cette grève (mais est-ce une grève où un déni de mandat, puisqu’ils sont élus ?) contre le pouvoir législatif porte gravement préjudice aux salariés comme aux employeurs. Et cette action de blocage peu duré puisqu’elle ne porte pas atteinte à ce contre quoi elle prétends combattre (Député et Sénateur, eux aussi élus démocratiquement, ne subissent aucun préjudice dans cette action). Et, faute de rendre justice, tout reste en suspends et de nombreux salariés, de nombreux employeurs, sont privés de la reconnaissance de leurs droits.
Les Conseils de Prud’hommes sont les arbitres du droit du travail. Pourquoi séquestrer un cadre pour contester une sanction estimée injuste puisque le CPH peu donner la juste réponse ? Pourquoi menacer de faire sauter une usine pour une prime licenciement si le CPH peu évaluer la juste indemnité ? Probablement parce que certains groupes préfèrent le spectaculaire (médiatique !) à l’efficace, la violence (révolutionnaire !) au droit (d’essence démocratique et paritaire). Dans notre société, celui qui ne déteint pas (plus !) le pouvoir s’estime en droit de violence alors que depuis 30 ans, moult outils de médiations sont là pour le protéger et le défendre.
Notre démocratie est malade de son pouvoir trop fort et de la déliquescence des contre-pouvoirs et de l’opposition. Sans arbitre, tout combat est voué à la revanche, pire, à la vendetta sans fin.

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