jeudi 24 avril 2014

Petit, petit, petit

Petits retraités, petits fonctionnaires. Le discours de notre actuel ministre des finances est méprisant pour les gens à modestes revenus. On n’est pas petit d’avoir de petits revenus, on le devient d’être ainsi méprisés par ceux qui ce croient grands.
Il faut beaucoup de grandeur pour garder sa dignité lorsque l’on a à peine les moyens de boucler son budget. 
Il serait temps que nos ministres le comprennent et pensent aussi à boucler le budget de l’État sans déficit permanent et pourvoient de plus à réduire la dette, car comme le recommandent tous les organismes de crédit “Un crédit vous engage (ceux qui le contractent) et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.”, ce sont les gouvernants qui ce sont engagés pas les “petits retraités” ni les “petits fonctionnaires”.

mercredi 16 avril 2014

3 %

Depuis plus de 30 ans, les politiques nous rebattent les oreilles avec une ligne de déficit budgétaire de 3 % à ne pas dépasser. Critère au demeurant presque jamais respecté.
Ce chiffre est sorti d'un chapeau d'énarque à une époque ou l'inflation dépassait allègrement les 10 %, et où l'État pouvait dévaluer la monnaie à sa guise. Il était alors facile d'imaginer rembourser un jour la dette en monnaie de singe.
L'inflation en 2013 est inférieure à 1 %. Donc même un élève de primaire comprendra qu'un dérapage de 3 % du budget conduit à dépenser plus que ce que l'on peut espérer gagner et qu'en conséquence on gonfle encore le poids de la dette. Si l'on ajoute que l'État n'est plus en situation de dévaluer, et c'est heureux pour les citoyens, il est évident que cette règle n'a aucun sens.
Pour espérer limiter les dégâts et rembourser la dette, il est indispensable d'avoir des dépenses inférieures aux recettes.
Tant que cette règle ne sera pas appliquée, les politiques ne seront pas crédibles.

samedi 12 avril 2014

manif de gauche

La gauche de la gauche a une analyse particulière du résultat des dernières élections municipales. Selon leur lecture le Peuple a sanctionné le gouvernement et réclame un réel virage à gauche. Ils semblent juste avoir oublié qu’ils n’ont obtenu les faveurs que de 11 % des électeurs au présidentielles et de moins de 4 % aux municipales (et encore a-t-il été nécessaire d’additionner toutes leurs déclinaisons, de Front de Gauche n’ayant même pas eu 2 %).
Mais évidemment, avec la prétention de compter tous les abstentionnistes de leur côté, ils deviennent facilement le premier parti de France.
Il suffit d’y croire. Mais y croient-ils vraiment ?
Il faut peut-être leur rappeler que même sans compter l’extrême droite, la droite parlementaire a obtenu 20 % de suffrage que la gauche parlementaire. Il faut peut-être aussi leur rappeler que c'est un fief historique de gauche qui a été gagné par l’extrême droit.

vendredi 11 avril 2014

543

543, c’est le nombre de députés que les indiens sont en train de renouveler. L’Inde compte 1 277 804 000 habitants. Notre chambre des députés compte 577 députés, nous sommes 66 600 000. Moins de députés pour 20 fois plus d’habitants. En ces temps de disette, cette économie de moyens mérite d’être méditée.
Il est évident que nous ne saurions nous contenter de 29 députés, la démocratie en souffrirait, mais en divisant seulement par deux ou trois, nous aurions, à mon sens, suffisamment d’élus pour adapter à notre pays les décisions des 677 députés Européens pour 505 731 000 habitants, ce qui est encore énorme vu depuis New Delhi.
Car il nous faut aussi compter avec nos 21 régions, autant de chambres, et tout le reste de notre si couteux mille-feuille administratif.