jeudi 26 mars 2009

Un doyen pour l’Europe

Le comportement et les propos du patron du FN méritent quelques efforts pour éviter de le voir présider la journée d’ouverture de la nouvelle mandature Européenne.
La solution est simple, évidente et totalement démocratique (tout au moins dans le respect des règles électorales) : Il suffit qu’une liste présente en position assurément éligible une personne plus âgée que ce sinistre individu. Les règles de fonctionnement de la chambre Européenne permettant de démissionner et d’être remplacé par un suivant de liste, cette élection pourrait être totalement opportuniste. Mais à opportuniste, opportuniste et demi.
Comme en tant d’autres sujets, plutôt que de polémiquer et de s’agiter, il est urgent d’agir efficacement.

mardi 24 mars 2009

100 SMIC

Vous avez dit parachute doré ?
Il y a vraiment toutes les raisons de monter du doigt ces nouveaux fermiers généraux qui s’octroient ou se font octroyer des rémunérations faramineuses.
La prime de départ (de démission ?) du président de Valéo, 32 000 000 € est expliquée : c’est 2 ans de rémunération. Un simple calcul à rebours permet de comprendre que son salaire mensuel est de 133 333 €. Très exactement cent fois le SMIC brut.
Il est possible de comprendre les rémunérations exceptionnelles de certains sportifs ou d’artiste en vogue car leur vedettariat est souvent très éphémère. Au surplus, là aussi, ce ne n’est pas dans leur poche que tombe le plus gros des recettes.
Mais un responsable de société qui n’a, en général, personnellement pas investi un Euro dans l’affaire, comment lui attribuer 100 fois plus qu’au travailleur de base ?
Évidemment, me dira-t-on, sans gros salaire point de grosses dépenses. Sans gros salaires, adieux voitures de luxe et avions privés, ainsi que les emplois induits.
Certes, si l’entreprise est prospère, il parfois de bon ton d’entretenir « une danseuse », mais en ces temps de disette et de réduction d’emplois, de telles prodigalités deviennent totalement déplacées, surtout si l’entreprise réclame le soutien de l’État pour sauver sa trésorerie, perd 207 millions d’Euros et souhaite supprimer 5 000 emplois.
La vie de PDG n’est certainement pas un lit de roses, mais une telle prime de départ pour un tel fiasco est plus qu’indécente.

mardi 17 mars 2009

Gaullistes ?

43 ans après avoir voté contre la décision du Président De Gaulle de quitter le commandement de l’OTAN, les socialistes deviennent Gaullistes et contestent le projet de réintégrer une gouvernance mondiale de la sécurité. Les arguments sont aussi bizarres que l’anti-américanisme malgré la Présidence Obama ou l’indépendance de la France malgré l’Europe. En somme ils sont contre en tout état de cause parce que la décision ne leur appartient pas.
À entendre certains arguments, nous vivons dans un monde binaire. Si nous entrons dans l’Otan, nous bradons l’Europe et la France. Est-il vraiment impossible de concilier une participation à l’Otan et la construction d’une gouvernance militaire Européenne ? Je ne le pense pas.

mercredi 11 mars 2009

téléchargement

Est-il licite d’accepter ce que l’on vous offre ? Qui est le malfaisant ? celui qui donne ce qui ne lui appartient pas ou celui qui accepte sans nécessairement connaître l’honnêteté du donateur ? La question n’est pas neutre, il y a tellement de services (musiques, filme, logiciels, …) librement accessibles en toute légalité sur la grande toile qu’il est toujours possible d’être surpris dans sa bonne fois.
Donc à mon sens, poursuivre le destinataire d’un document piraté est se tromper de cible. C’est celui qui met à disposition de manière illégale qui est le malfaiteur à traquer. Il est vrai que dans certains réseaux, les fournisseurs et les clients sont les mêmes, c’est d’ailleurs un des modes de “contribution” que de mettre à disposition pour avoir le droit de se servir. Et dans ce cas, les pirates sont sur place, et en réprimant la mise à disposition illicite, le piratage se tarit de lui-même. Et que l’on ne me dise pas “les pirates ne sont pas sur le territoire français”, c’est faut dans le cas précédent des réseaux, et il est toujours possible de d’empêcher l’accès à une adresse car les internautes Français passent nécessairement par des routeurs du territoire.
La loi nouvelle est inapplicable car son mécanisme est trop compliqué (les Firmes traquent les adresses et demandent à l’Autorité d’agir, mais quid des cybercafés, du Wifi collaboratif, … ?) et ne touchera que très ponctuellement. Mais peut-être est-ce là l’objectif que de donner l’impression de donner raison aux Firmes tout en ne se donnant pas les moyens d’appliquer.

vendredi 6 mars 2009

l’option facile

Les revendications des résidents de nos départements d’outre-mer semblent trouver satisfaction. Mais à quel prix !
Alors que les autorités disposaient de la réponse pragmatique de la baisse des prix par une baisse, mieux une suppression, des multiples taxes et par une véritable gestion de la continuité territoriale, elles ont retenu la réponse démagogique de donner plus à ceux qui travaillent. À ceux qui travaillent, et c’est bien le problème. En augmentant les rémunérations, les prix vont nécessairement faire de même (les salaires sont des coûts) et manger le petit avantage grignoté après des jours de grève. De quoi s’attendre dans quelque temps à retrouver les mêmes éternelles revendications pour aboutir à l’éternelle même course inflationniste. Sans parler que ces semaines de désordre auront fait disparaître quelques entreprises et quelques centaines d’emplois (qui n’auront donc pas le bénéfice de la revendication), disparitions qu’il sera facile de mettre sur le dos de La Crise.
Il est évident que la solution sage n’est certainement pas la plus prisée des élus. Se priver d’une manne invisible du commun, sans reporter sur d’autres la raison de la vie chère, est un exercice d’abnégation rare. Mais la vraie réforme de la vie outre-mer devra nécessairement passer par là. En même temps, cette option de basse des taxes ne répondait pas directement aux revendications de hausse des revenus, et n’aurait donc probablement pas été entendue.
Le bon sens ne l’a pas emporté, ni d’un côté, ni de l’autre, mais l’option facile n’est jamais durable.

mercredi 4 mars 2009

Délit de vieillesse

Sujet cyclique de discutions : Faut-il interdire aux vieux de conduire ? Car il faut présenter crûment les propos du genre “Est-il normal de laisser conduire après 65 ou 75 ou 85 ans ?” Dans le même temps, le code du travail interdit aux employeurs une mise en retraite d’office avant 70 ans et l’Etablissement Français du Sang repousse à plus de 65 ans le droit de donner son sang. Incohérence dans les propos.
Au surplus, les conducteurs professionnels qui continuent à passer leurs visites médicales obtiennent généralement le maintien de leur permis professionnel très au-delà de 65 ans (pour exemple certains conducteurs occasionnels de car ont plus de 80 ans).
Je préfèrerais que tout le monde soit soumis tout les 10 ans à des visites médicales et des contrôles de connaissances pour valider ce droit à conduire. De notoriété publique, l’erreur humaine est la première cause d’accident, et seuls les véhicules sont sérieusement contrôlés. Sans compter que les statistiques donnent tort à ceux qui pensent que l’âge augmente le risque d’accident. Seulement, il roulent généralement un peu moins vite ce qui agasses les fous de vitesse Incohérence des décisions.
Il serait temps de ne plus considérer l’âge comme un délit ou un critère de sénescence. La recherche médicale montre que si l’espérance de vie s’allonge, l’espérance de vie en bonne santé s’allonge encore plus vite. De quoi donner espoir pour notre système de santé, et de quoi crier silence aux anti-vieux.