mardi 28 avril 2009

Technocratie

Faut-il laisser le pouvoir aux professionnels?
À les entendre, eux seuls savent, donc eux seuls ont le droit de décider et de penser pour nous. Nous voici donc engagé sur un projet de technocratie révélée. Face à des élus faibles, nous avions une administration forte, avec toutes les dérives constatées : Éducation nationale aux mains des syndicats, Enseignement supérieur déserté par les chercheurs, hôpitaux occupés par des mandarins dans leurs services privés, syndicats de fonctionnaires dictant leur loi dans la presse et les transports contre l’intérêt général. Face au renforcement des décisions politiques, voici surgir la fronde de ceux qui possèdent ces pouvoirs occultes et que la démocratie commence à leur contester.
Il semble aujourd’hui nécessaire de combattre avec nos parlementaires, avec notre gouvernement, pour que le politique l’emporte enfin sur le technocrate. Dernier ne date, les “chefs de clinique” dont le pouvoir serait enfin contesté face à un conseil d’administration “civil” qu’ils ne pourraient noyauter. Il est temps de rendre l’hôpital public au public. Il est temps de mettre les médicaux sous contrôle. Leur savoir ne doit plus nous asservir.

Voulons-nous vraiment de l’Europe ?

Ici, ou là, surtout dans l’opposition, mais aussi chez les aigris qui se disent de la majorité ou d’ailleurs, la campagne électorale pour le renouvellement des parlementaires européens prends un aspect étrangement hexagonal. Pas ou très peu de propositions pour faire avancer l’Europe, beaucoup de critique contre le gouvernement en place, et tout particulièrement contre Notre Président (qui quoi qu’en disent certains est bien celui de TOUS les Français). Celui-ci (Gouvernement, Président!) en ferait trop et donc ne ferait rien de bon.
Combien de Français, combien d’Européens voteront ?
Pourtant, sans l’Europe, nous serions tous des Islandais, voire pires. Avons-nous pris la mesure de la protection que nous apporte l’Euro (combien aurions-nous payer notre énergie avec un Franc faible face au Dollar?), des emplois générés par un marché intérieur de près de un demi milliard habitants ? Ne prenons nous pas la mesure de 60 ans de paix intérieure, tout au moins pour les pays qui étaient dans le cercle ?
Combien ont conscience que l’essentiel de nos lois est transcription de directives adoptées par les Eurodéputés (même si chaque pays s'est jalousement réserver la solidarité et nous permet d'accuser l'Europe d'en faire l'impasse) ?
Si tout se passe comme espéré, le Traité de Lisbonne est mis en application en janvier 2010, les Députés Européens disposeront d’autant de pouvoir que nos Députés Nationaux et l’Europe trouvera une vrai souveraineté pour parler dans le concert mondial. Ne les élire que contre une situation politique internationale dont on accuse le gouvernement en place est injuste pour eux.
Les partis politiques de tous bords semblent se complaire dans cette absence de fond, et n’y engagent d’ailleurs pas leurs meilleurs éléments.
Voulons-nous vraiment de l’Europe ?

samedi 25 avril 2009

Réprimande

N’importe quel citoyen reconnu coupable de 17 ans de séquestration arbitraire sur plusieurs personnes relèverait de la cour d’assise et serait susceptible d’une condamnation à vie.

N’importe quel salarié coupable d’une telle erreur professionnelle serait susceptible d’un licenciement pour faute grave.

N’importe quel policier coupable d’abus de garde-à-vue serait au minimum mis à pied et soumis à l’audition de l’Inspection Générale des Service.

Mais un juge, mais des juges jugés entre eux ne sont, pour les mêmes motifs, passibles que d’une simple réprimande. Autrement dit rien si le juge concerné ne fait rien de répréhensible durant quelque temps. Quel mépris pour les victimes d’un tel manque de jugement, d’un tel arbitraire.

Il semble fortement probable que lorsque l’on est jugé par ses paires, la clémence prévale. Pour que la justice soit vraiment indépendante et impartiale, il est nécessaire qu’elle ne se juge pas elle-même. Je suggère, que pour de telles décisions, ce soit un collège de jurés civils, comme pour une cour d’assise, qui auditionne et sanctionne les « maladresses » des juges professionnels, car une justice libre est une justice sous contrôle des citoyens.


dimanche 19 avril 2009

l’effet Salengro

Les biographies ont la particularité de renforcer l’impression de déjà vue.
Ainsi, le lynchage médiatique qui a conduit Roger Salengro au suicide (reconstitution historique FR2 le 14 avril) rappel celui tout aussi tragique de Pierre Bérégovoy (probablement détruit par ses propres “amis”), et de quelques autres de droite comme de gauche dont le souvenir s’estompe trop vite.
Il fait aussi penser au comportement actuel de certains qui n’ont de cesse de salir le gouvernement en place et le Président démocratiquement élu.
Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose. Au nom de la liberté de la presse, certains périodiques se permettent des licences dont ils devraient avoir honte et qui rappellent trop “Gringoire” et “L’action Française”. Il ne suffit pas de se cacher derrière l’immédiateté de l’Internet pour se défendre des propos propagés. Lorsqu’en plus, certains personnages politiques de premier plan reprennent des propos supposés pour vanter leur francitude à travers le monde, la politique prend des relents nauséabonds.
Comme les promesses en politique, les propos n’engagent que ceux qui les divulguent, et il leur appartient d’en prouver l’authenticité à peine de diffamation.

samedi 18 avril 2009

Ceci n’est pas une pipe

Certains s’autorisent des choses étranges au nom de la loi. Ainsi, par crainte de tomber sous le coup des lois anti-tabac, un publicitaire iconoclaste a dénaturé une photo d’art immortalisant Jacques Tati, son solex et sa pipe. On se croirait au temps des repeints de pudeur cachant seins et sexes des œuvres des grands peintres d’antan. À ce compte, il faut interdire la diffusion de quasiment tous les films du 20e siècles, tous plus enfumés les uns que les autres. Il faut flouter toutes les photos de Gainsbourg, Pompidou, Mao, Castro, Le Che, et même De Gaule. Il faut voiler le célèbre tableau de Magritte, lequel prends pourtant la précaution de préciser que ce n’est pas une pipe, mais bien une simple image.
Les images du passé nuisent gravement à l’esprit de certains. Prendre une œuvre d’art pour de la publicité relève de la psychiatrie. Il est a espérer que le ridicule tue (médiatiquement) pour nous épargner de telles récidives.

vendredi 10 avril 2009

acte manqué ?

Il me semble que c’est ainsi que l’on désigne une situation comme celle qui vient de survenir à notre chambre haute. Le projet de loi Hadopi ne semblait avoir l’assentiment d’une bonne part des députés de la majorité. Mais comment ne pas paraître en opposition avec le gouvernement que l’on soutient et rejeter un projet de loi que l’on n’approuve pas ? En évitant d’être au bon endroit au bon moment, aidé de plus par un mode rare de vote individuel à main levée ou les seuls présents sont comptés.
Acte manqué donc pour certains députés, mais vrai acte de démocratie et d’indépendance de nos législateurs face au gouvernement.
Au surplus, l’opération reste bonne pour celui-ci : Les directives Européennes en désapprouvaient certains aspects qu’il aura donc loisir de passer à la trappe, si ce n’est tout le texte, sans paraître se déjuger face au lobbys.
Vous avez dit acte manqué ?