lundi 31 mars 2008

du danger de l'eau, ou du principe de précaution

Si l'on tiens compte du nombre de morts par noyade, pas la consommation d'eau polluée, par accidents  domestiques et par intempéries, l'eau est certainement l'élément le plus dangereux sur terre. Au nom du principe de précaution, il faudrait donc la bannir et la maintenir hors de portée du commun des mortels.
C'est un peu le propos tenu par les acharnés de ce fameux principe qui prétendent interdire tout et n'importe quoi. Comparer un téléphone et un four micro-onde, c'est comparer un verre d'eau froide à une marmite bouillante.
Et de tenir des propos scientifiquement incohérents sur tous les sujets : "on aurait réussi à faire cuire un œuf entre 2 téléphones WIFI". (le conditionnel est en soit aussi suspect et fiable que l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours). Je demande une démonstration publique car ce serait une merveille de technologie. Imaginez l'intérêt que cela représenterait en matière d'économies d'énergie! Cuire un œuf avec une puissance de 4W relève de l'imaginaire.
Les écologistes devraient s'emparer du sujet, car ce serait la fin de l'effet de serre.
Il est certes impossible d'interdire de dire n'importe quoi. Il me semble par contre que le devoir de la presse est de vérifier ses sources afin d'apporter une information fiable en face de tels éllucubrations.

lundi 17 mars 2008

euthanasie

Le problème de l'euthanasie active est, à mon sens, à distinguer selon les cas. Sans pouvoir me mettre dans les situations des demandeurs, je pense que l'on ne peu comparer le cas d'une personne physiquement incapable d'agir et celui d'une personne disposant de la capacité physique d'agir.
Dans le premier cas, la demande formulée est d'agir à sa place du fait de cette incapacité à agir soit même. Cette démarche, comme d'autres, relève de l'accompagnement de la personne dans le cadre habituel. Seul l'objectif diffère et mérite réflexion et accompagnement psychologique afin de s'assurer que la demande est mûrement réfléchie puisque irrévocable. Reste le problème du passage à l'acte qui n'est pas formellement autorisé en France, ce que je regrette profondément.
Je pense en tout état de cause qu'il est souhaitable que la Société, par le biais de la justice, évalue systématiquement le bien fondé de l'acte, avec toute la bienveillance qui s'impose, ceci pour pallier les risques de dérive.
Dans le second cas, la personne ayant l'autonomie physique pour agir de son propre chef, si je pense que l'accompagnement psychologique est totalement nécessaire, je ne trouve pas d'argument à la demande d'intervention active d'une tierce personne. Il reste probablement à mettre à disposition de ces personnes les moyens de se suicider "proprement", sans que ces moyens soient d'accès libre.
En somme tout est nuance.

dimanche 16 mars 2008

tir au poulet

Ce n'est pas nouveau, mais tout de même de plus en plus fréquent :
Les forces de l'ordre (et d'autres services publics, normalement désarmés de plus, tels que les pompiers et les services de santé) sont régulièrement attirées dans des traquenards et tirées comme à la foire ou sauvagement prises à parti.
Le problème qui se pose est l'équilibre des forces. Et notre civilisation de fait rien pour que force soit donnée à la loi. Le reliquat d'anarchisme qui a donné vie au PS a conduit à des lois qui interdisent pratiquement aux policiers de faire usage de leur force avant d'être effectivement agressés, et face à une arme à feu, c'est l'assurance du pire.
Il me semble pourtant que le simple fait d'être armé face aux policiers est en soit une volonté "de tirer du bleu", ce qui devrait autoriser des contre-mesures anticipées. D'autant que les forces de l'ordre disposent de plus en plus de moyens de neutralisation non létaux. 
La police est trop soucieuse des risques de critiques pour solliciter publiquement une telle mesure, mais il me semble que les politiques doivent se saisir du sujet.
Ce qui n'interdit jamais de se poser la question de savoir pourquoi un policier à fait usage de son arme, sans en faire à priori un cow-boy pour autant.
La protection des forces de sécurité garantit celle du citoyen.

Boycott

• La grande question du jour :
Faut-il boycotter les JO chinois pour défendre les droits de l'homme en Chine, à Lassa et ailleurs?
Le problème du boycott ne se pose pas de la même manière lorsqu'il est question d'un produit ou de politique. Boycotter un produit, c'est le bouder et montrer ainsi à son promoteur qu'il ne nous convient pas pour diverses raisons. En politique, il est possible de boycotter un candidat, un parti politique.
Mais boycotter une manifestation sportive pour protester contre un comportement politique me semble contre-productive. La Chine ouvre ses frontières pour un événement de portée internationale. N'est-ce pas là l'occasion de porter, en relative impunité diplomatique, sur son territoire notre voix de protestation? Il sera très difficile au pouvoir communiste de contrer les manifestations (pacifiques de préférence) de désapprobation de la politique chinoise. Silence dans les tribunes à l'entrée de la délégation chinoise, drapeau tibétain reconstitué pas les couleurs des tenues dans les tribunes, ovation particulière aux athlètes tibétains, …. Ce ne seront pas les occasions qui manqueront. Mais pour cela, il faut être présent sur place.
Les Tibétains eux-mêmes l'on bien compris en utilisant les JO comme caisse de résonance.
Le pouvoir chinois devra faire sous le regard direct des citoyens du monde, de quoi l'inciter, au moins un temps, à un peu plus d'humanité, et qui sait, revenir sur 50 ans de sectarisme.

jeudi 6 mars 2008

noter pour évaluer ou sanctionner?

En assignant en justice un site où les élèves peuvent donner leur avis sur leurs enseignants, ceux qui prétendent représenter et défendre ces derniers révèlent leur vision de la notation. Pour eux donc noter, c'est sanctionner. À les entendre, seule l'excellence est acceptable et il est donc préférable d'ignorer que d'évaluer.
De fait et en pratique, la plupart des systèmes de notation scolaire décomptent des points à partir du maximum en fonction du nombre de faute ou d'erreurs. C'est donc bien la sélection par l'échec qui est la règle dans l'enseignement et que redoutent les syndicats d'enseignants. Le site "note2be" leur renvoi donc leur propre pratique, ce qu'ils trouvent intolérable. Le tribunal l'a bien compris, car même s'il a demander au site d'anonymiser l'affichage, il n'a accordé que l'Euro symbolique aux syndicats.
Je crains que la leçon ne soit pas retenue et que les syndicats d'enseignants poursuivent la promotion de la note sanction. Nous ne somme pas à la veille d'une école de la promotion individuelle et de la valorisation des talents.