samedi 31 mai 2008

TAXI

Tout le monde se souvient de la bronca des Taxis lors de la publication des propositions du rapport "Attali" en février?
Trois mois plus tard, les mêmes taxis signent avec le sourire un accord qui reprends, presque à la virgule près, les propositions tant contestées.
Que s'est-il passé entre-temps? Des négociations disent les intéressés.
Nous voici devant un fait de société. Dans notre belle France ou rien ne se fait sans négociation, toute proposition est considérée à priori comme une décision et donc contestable car non préalablement négociée. Mais que négocier sans d'abord faire des propositions? Et quoi de plus démocratique que d'énoncer publiquement ces propositions? Pourquoi faudrait-il que seul un cénacle de privilégiés disposent des informations préalables à tout projet politique? Loin des conciliabules entre visiteurs du soir et des écoutes, la République est enfin devenue publique. Les temps changent, et certains ne l'ont pas compris.

hausse des prix!

Il est incontestable que les prix à la consommation dérapent. Mais qu'elle en est la cause?
On invoque la hausse de la demande mondiale de matière première, les dégradations climatiques, le développement des pays à forte population.
Mais localement comment expliquer la hausse du carburant quand la conversion du Dollar à l'Euro devrait correspondre à un pétrole moins chère qu'en 2000? Comment expliquer la multiplication des offres liées aux cartes de fidélité? Lorsque tel magasin offre 50% de remise à ses fidèles clients, sur quelle base l'INSEE calcule-t-elle le prix réelle? Celui dont bénéficient les inféodés ou celui subit par les gogos? Lorsque les opticiens offrent la 2e paire pour 1€, quel est le vrai prix des lunettes? Et que dire du 2e téléviseur à moitié prix!
Et chaque fois, qui gagne lorsque le client ne peu profiter de la promotion? Car il faut bien marger en conséquence.
Comment expliquer que la hausse des matières premières influe sur les prix à la distribution alors que les producteurs (pêcheurs, agriculteurs, industrielles, transporteurs …) se plaignent tous de subir ces hausses sans pouvoir les répercuter?
Comment expliquer que toutes ces hausses soient plus fortes en France que dans d'autres pays de la zone Euros aux taxes pourtant souvent plus fiables?
Beaucoup de question sans réponse, et ça agace.

mercredi 21 mai 2008

Pétrole Pétrole

Même si l'avenir du pétrole est à la rareté, nul ne conteste que l'évolution actuelle de son prix soit principalement spéculative. Alors que l'hiver est maintenant passé, dire que le fioul et de diesel (c'est le même produit) est encore en forte demande, ce qui justifierait une hausse plus soutenue que pour l'essence, relève certainement de la désinformation. Lorsque certains industriels, qui maîtrisent la TOTALité de la filière, voir disposent d'un positionnement majoritaire, font des profits astronomiques, on est en droit de se demander si certains n'abusent pas de la situation.
Les manifestations des pêcheurs (demain des camionneurs, des taxis ou des intervenants à domicile) laissent entendre qu'il ne peuvent répercuter l'évolution du coût des carburants à leurs clients (ce qui est très probablement vrai). Dans le même temps, les hausses de prix à la distribution sont en partie expliquées par la hausse du prix de l'énergie. Il me semble que lorsque la majorité des gents subissent, d'autres gagnent à tous les coups.
La situation actuelle n'est manifestement pas de la responsabilité des pouvoirs publics (Français, Européen, mondiaux), il me semble cependant que ceux-ci ont un devoir de régulation lorsque le Marché n'assure plus correctement cette fonction.

samedi 17 mai 2008

Aux étudiants en travail social


Et bien oui, j'ai commis une erreur d'appréciation en ne communiquant pas l'article à la base de mon billet.
Le voici donc.
Il est évident à sa lecture qu'il ne reflète pas la demande générale.
Ma réaction principale est sur le jugement à priori de la pauvreté des associations, ce qui est généralement faux.
La présentation laisse clairement entendre que cette obligation d'indemnité est considérée par les manifestants de Bourg en Bresse du 26 avril 2008 (et je n'ai jamais visé que ceux-là, je ne vous ferais pas l'injure d'une leçon de grammaire pour le démontrer) comme inacceptable alors même qu'elle est une revendication de l'ensemble des étudiants.
Maintenant que certaines associations se cachent derrière l'argument budgétaire est de bonne guerre pour en avoir plus de leur financeur. Les mêmes financeurs ne pouvant s'opposer à financer des dispositions réglementaires, ce ne peu être qu'un problème de délais.
Évidement, certains trouverons que j'en ajoute une couche. J'assume.
J'attends toujours des demandes de stage.

jeudi 8 mai 2008

noir c'est noir

Lorsque l'opposition n'existe pas, la presse et les bavards prennent sa place sans discernement. Du travail du gouvernement, tout est critiquable. Au point que les informations positives sont systématiquement occultées, ou considérées comme mensongères, comme si seules les catastrophes étaient intéressantes.
Pour savoir, il faut donc aller chercher sur les informations à la source. Et si certains paramètres sont effectivement inquiétants, d'autres montrent que de notables évolutions sont en cours.
Les chiffres collectés par l'INSEE (dont on se souviendra de la polémique, il y a un an, pour ne pas l'accuser de parti pris gouvernemental) sont là et incontournables :
- Le taux de chômage (7,5%) n'a jamais état aussi bas depuis 1983;
- Le taux d'activité (70%) n'a jamais été aussi haut depuis 5 ans;
- Il n'y a jamais eu, historiquement, autant de personnes au travail en France (>25 M), ni autant d'emplois;
- il faut remonter à 1991 et 1984 pour retrouver aussi peu de personnes privées d'emploi.
Mais, noir c'est noir, et les commentateurs campent sur leurs certitudes.
Alors, bien entendu, 41 ans de cotisations est scandaleux quant en 60 ans l'espérance de vie passe de 65 à 80 ans, et les syndicats qui ont négociés et signés les préretraites à 50 ou 55 ans, il y a 25 ans, ont évidemment raison de reprocher aux entreprises de ne plus vouloir employer les seniors.
Pendant ce temps, beaucoup d'employeurs ne trouvent pas de personnel.