mercredi 30 octobre 2013

Courage fuyons

Telle semble être la devise du pouvoir en place. Surtout ne mécontenter personne. Le moindre haussement de sourcil de telle ou telle catégorie professionnelle ou sociale suffit à reporter à une date incertaine, aux calendes grecques, autant dire à jamais.
Et pourtant, jamais un gouvernement n’a été aussi peu apprécié aux dires des sondeurs.
Vivement qu’il se décide à nous mécontenter, et donc à enfin agir et tenir.

dimanche 27 octobre 2013

Le dernier qui parle

Le pouvoir en place avait promis de ne rien décider sans une large consultation, et surtout de ne pas gouverner à l’événement. Certes, écouter n’est pas nécessairement entendre, et n’interdit pas les postures. Certes, il n’est jamais trop tard pour entendre et comprendre. Mais comment comprendre les reculades quasi systématiques pour chaque proposition de loi ? Ici, l’abandon de l’évolution de la TVA dans le bâtiment, là, le report de l’écotaxe, aujourd’hui le recule sur la taxation des revenus du capital… Et demain ? L’exonération des sportifs au salaire indécent ? N’ont-ils donc pas été consultés, les protestataires concernées. Nous sommes présentement gouvernés par le dernier qui parle.

vendredi 18 octobre 2013

La fille du faussaire

Le principe d’immédiateté vient encore de frapper, et certains en auront la migraine. Pour faire la Une et être le premier à annoncer un scandale, comme si cela manquait, voici que l’on met en avant le cas insupportable d’une jeune fille mineure à qui l’on impose de suivre ses parents sur le chemin du retour. Et de ne parler que d’elle, sans même considérer ses parents, dont il y aurait beaucoup à dire, et sa fratrie qui subit le même sort.
Vers quel pays ? Le faussaire de père ne permet pas aujourd’hui de trancher. Venus en France en qualité de Kosovar, profitant des avantages offerts à ceux qui fuient les zones de conflit, il est probable qu’il la quitte en italien. Que la jeune fille n’ait pas envie de suivre un père, semble-t-il violent, se conçoit. Mais que n’aurait-on dit si elle avait retrouvé une maison vide en rentrant de l’école ?
Que faut-il choisir ? Disloquer une famille pour satisfaire un fantasme d’accueil et de fraternité sans limites ou conserver l’unité familiale tout en renvoyant dans leurs pénates des adultes indélicats et profiteurs ?