jeudi 31 mai 2012

Concertation?

Le dialogue social semble fort bien engagé avec le nouveau gouvernement. "Nous consulterons toujours les corps intermédiaires et les syndicats avant toute décision". Dont acte. 
En effet, avant même que le Premier Ministre (tiens, ce n'est plus le Président qui gouverne!) ne rencontre lesdits corps intermédiaires, surtout les syndicats de salariés, chaque ministre y va de la mise en application du programme présidentiel. Tel déclare la hausse du SMIC, tel autre la baisse de l'âge de la retraite, d'aucuns le blocage des loyers ou l'interdiction des plans sociaux. 
Assurément, la concertation a vraiment commencé. Mais quand ?

vendredi 25 mai 2012

Indiscipline

Décidément, le dialogue avec certaines communautés reste difficile. 
Après avoir longuement, et à juste titre, critiqué l'absence d'aménagements adaptés à leurs besoins, et en avoir profité pour squatter les terrains de leur choix au grand dam des collectivités territoriales et des propriétaires, voici que les installations réalisées à leur attention et avec leur collaboration de leur conviennent pas. 
Et certains s'offusqueront ensuite que l'on ait à leur égard des propos et des attitudes inconvenantes. 
Le citoyen lambda qui gare sa voiture en marge de la légalité se fait vertement verbaliser, voire transférer ledit véhicule en fourrière sans autre forme de procès. Mais qu'une minorité très visible en fasse à sa convenance et même le Préfet ne prend aucune mesure coercitive. L'indiscipline et le laisser-aller ne peuvent que s'amplifier.

mardi 22 mai 2012

Concertation!

Nous avons tous entendu “contraction et respect des corps intermédiaires” durant la campagne électorale. 
Mais depuis quelques jours, nous entendons, “nous avons décidé… la semaine de 5 jours à l'école, la suppression des tribunaux pour enfants, le retour à la retraite dès 60 ans…). 
Alors évidemment nous avons le commentaire rassurant suivant dimanche dans “C Polique” sur France 5 : “Ceci est le programme sur lequel a été élu le Président. Nous allons consulter les organisations concernées, et nous mettrons ensuite en œuvre le programme du Président.” 
On se saurait être plus clair : nous vous écouterons, rien ne nous oblige à vous entendre. Ceci rappel M. André Laignel en 1981 "vous avez juridiquement tort puisque vous êtes politiquement minoritaire." Un sommet de démocratie.

lundi 21 mai 2012

retraite

Le gouvernement actuel accuse le précédent de spolier les salariés à carrière longue au prétexte qu'ils devraient attendre 62 ans pour bénéficier de leur retraite alors qu'ils ont leurs 42 ans de cotisation bien avant. 
Mais songent-ils aux milliers de travailleurs qui ont cotisé seulement 37,5 ans, très souvent commencés à 14 ans et ont dus attendre 65 ans pour bénéficier de leur retraite? Plus de 13 ans de rab diront certains. Car tel était la décision du gouvernement très à gauche d'après-guerre. Voici donc plus de 65 ans que cette injustice dure et qu'aucun gouvernement, fut-il de gauche n'y a remédié. Il est vrai qu'il n'est jamais trop tard! 
Ceci étant dit, je suis partisan de faire disparaître toute notion d'âge et de ne conserver que la durée de cotisation pour faire valoir ses droits à la retraite. Encore faudrait-il un minimum qu'équité, et qu'à pénibilité égale, salariés du public et du privé soient traités de même.

Nous sommes tous grecs

Imaginerait-on de laisser une Région ou un Département, une Commune déposer le bilan, déclarer faillite ? Il me semble que La Nation se porterait à son secours, quitte à lui demander une meilleure gouvernance. Il ne viendrait à personne l’idée de sortir telle ou telle collectivité territoriale de La Nation au prétexte de sa mauvaise gestion. 
Ainsi sommes-nous solidaires de la déconfiture locale, tout en demandant à la population concernée de mieux se prendre en charge. Cette mauvaise gestion qui consiste à dépenser au-delà de ses moyens n’est certes pas le fait du citoyen, encore que ce soit souvent à leur profit, mais l’on doit bien considérer qu’elle est le fait de ceux qu’ils ont portés au pouvoir, et donc du choix de gouvernance qu’ils ont majoritairement souhaité. 
Il faut aussi considérer que ces dépenses, parfois somptuaires, ont en général été bénéfiques d’une manière ou d’une autre à cette population (meilleures rémunérations, environnement amélioré, services à moindre prix…). Ainsi, lui demander un effort particulier, en général un simple retour au bon sens est bien une condition nécessaire au rétablissement d’une bonne gestion. 
Nous sommes, Européens, tous grecs et solidaires des Grecs à qui, comme à nous-mêmes, nous avons donné l’illusion qu’ils étaient protégés par la Monnaie Commune des dérapages de gestion de leurs gouvernements successifs. Cette solidarité doit s’appliquer et être l’occasion d’une réflexion sur la gouvernance de l’Europe. Il est urgent que l’Europe, à tout le moins l’Euroland, adopte une politique économique commune et mutualise une part notable des dettes des États. Il est urgent d’avoir une gouvernance centrale. Comme de nombreux Européens (probablement une majorité), je suis favorable au fédéralisme.

samedi 19 mai 2012

Peuple de gauche, bonjour.

Le Président Normal de tous les Français a une approche particulière du rassemblement. En enjoignant les ministres du Gouvernement à se faire élire ou à démissionner, il donne plusieurs signaux inquiétants. 
En premier lieu, il crée la situation absurde de faire élire des députés qui vont commencer par démissionner pour redevenir ministre. Il y a mieux pour respecter les électeurs. 
En second lieu, puisque tous ces élus le seront de territoires qui lui sont favorables, au lieu d'un gouvernement pour tous les Français, nous risquons d'avoir un gouvernement pour le peuple de gauche. Difficile de rassembler sur de telles bases. 
Enfin, le gouvernement actuel est loin d'être économique. Il ne suffit pas de réduire de 30% les rémunérations, encore faut-il réduire aussi le nombre alors qu'il n'y a jamais eu autant de ministres, et faire que les rémunérations ne s'additionnent pas par la grâce des cumuls constatés.

mercredi 16 mai 2012

Hyper ego

Nous sommes un grand pays avec des personnalités politiques de grande envergure et, dont l'ambition peu paraître vertu. Certains ont même un égo disproportionné. Nombreux sont ceux qui l'ont reproché au Président sortant. Mais le comble vient d'être atteint. Ainsi telle personnalité qui fut seconde dans un précédent gouvernement ne supporte pas de risquer d'être moins dans un gouvernement à venir. Voici donc que surgit ce curieux sens du service d’État qui voudrait que l'on monte nécessairement une marche chaque fois. Plus prétentieux, il n'y a pas. Il est vrai qu'il y a un an cette même personne prétendait à la magistrature suprême. Alors ministre moins que premier….

samedi 12 mai 2012

Économie administrée

Voici bien longtemps que nous n'avions pas entendu parler d'économie administrée. L'échec dramatique des États ayant tenté l'expérience devrait pourtant en avoir rayé même l'idée du vocabulaire des gouvernants. 
Certes, le prix des carburants atteint des sommets (songez qu'en Franc, nous avons allègrement passé les 10 F, niveau redouté jadis). 
Mais bloquer les prix dans une économie même aussi encadrée qu'en Europe est un contre sens. 
Sur quel paramètre ce blocage va-t-il jouer ? 
Le coût du raffinage ? C'est un coût technique incompressible, ou inclus dans le prix d'importation faute de raffinage suffisant sur le territoire. 
Les taxes ? La TIPP est une telle manne pour l'État et les Régions qu'il est douteux que l'État y touche. La TVA ? Très encadrée par l'Europe, elle est presque impossible de la faire varier sensiblement. 
Le prix d'importation? Il dépend totalement du taux de change $-€, du marché mondial et de la spéculation. C'est pourtant la principale variable responsable de la variation du prix de vente. Tout blocage de ce paramètre promet de le voir atteindre des sommets avant même que la décision soit prise, comme au temps des prix taxés des trente glorieuses. 
Les compagnies pétrolières en rêvent encore.