vendredi 16 octobre 2015

Centralisme démocratique

Il est facile de comprendre que l’idée d’intercommunalité à cheval sur trois Départements et deux Régions perturbe l’ordre administratif, elle avait cependant une réelle cohérence en matière de bassin de vie et de territoire. De bassin de vie, justement, qu’en est-il dans cette proposition préfectorale d’une communauté de commune qui concerne un tiers de la population du département sur trois territoires (Dombes, Bresse, Revermont) et longue de plus de 50 km ? Ou, à l’inverse de laisser isolé un minuscule territoire qui n’a de vraie vie qu’avec la capitale ? 
Nous sommes évidemment très loin de la démarche volontaire et incertaine des débuts des intercommunalités qui a conduit à la situation actuelle, mais la loi était censée donner l’initiative aux élus locaux.
Est-ce un effet de la "loi NOTRe" qui recentralise le pouvoir au niveau de l’État, donc localement des Préfets, ou l’influence de l’ambition hégémonique de quelques élus de la capitale bressane, le projet unique de carte (au dire du préfet, il n’y aura pas d’autre carte, donc pas de négociation) des Communautés de Communes de l’Ain s’assoit allègrement sur le travail des élus de terrains. Un retour masqué du centralisme démocratique en totale contradiction avec l’idée de régionalisation.

vendredi 9 octobre 2015

la danse de la pluie de syndicalistes

Nous avons assisté jeudi à une tentative de mobilisation syndicale « contre l’austérité, pour les salaires, l’emploi et les conditions de travail ». Les formations syndicales à l’origine de cet événement, tellement important que la presse a du mal à en faire plus de quatre lignes, sont de celles qui ne considèrent un dialogue social constructif que si on leur donne entièrement raison.
Cette absence totale de considération pour ceux qu’il est coutume d’appeler des partenaires sociaux, mais qui ne sont à leurs yeux que des adversaires à abattre est des plus délétères. L’actuel conflit à Air-France montre bien que le conservatisme de certains syndicalistes est de nature à détruire l’emploi plutôt que de le développer.
Cette manifestation, qui n’apportera rien de plus qu’une danse de la pluie ne fait qu’ajouter à l’impuissance de ces syndicats ultraconservateurs, car, qui dit dialogue dit aussi écoute et compréhension . 
Ce n’est pas en claironnant « du travail du travail » qu’il y en aura, mais en travaillant (justement !) avec les employeurs à créer un climat qui donne envie aux entreprises de se développer. Il faut pour cela accepter l’impermanence comme la nature des choses et savoir remettre en cause les petits avantages ou les privilèges de ceux qui travaillent pour accueillir ceux qui en sont privés.