samedi 16 octobre 2010

poker menteur

Après chaque manifestation, c'est la même guéguerre des chiffres. Et chaque fois, il est proposé de part et d'autre de trouver une solution qui soit respectueuse de la réalité, étant bien entendu que chacun défend mordicus SA méthode comme étant la seul valable.
Il est bien évident que personne ne souhaite voir réalisé un comptage incontestable.
Les manifestants, car il ont tout intérêt à gonfler les chiffres au maximum pour valoriser leur position, a compter les badaux, les poussettes et les landaus. Dernièrement, dans certaines sociétés, les syndicats ont compté comme grévistes tous les absents : les malades, ceux empêchés de venir pour cause de grèves (garde d'enfants, transports bloqués, …) et ceux qui ont pris des congés par précaution.
Le pouvoir en place cherchera toujours à minimiser la contestation, évitera de compter les mineurs, oubliera ceux qui sont en marge, ne comptera que les blocages incontestables.
Et tous du seul fait que dans l'opposition aujourd'hui, au pouvoir demain, et vis-versa.
Si d'aventure, un système de comptage fiable se mettait en place, il serait critiqué de part et d'autre (voir les chiffres de l'INSEE, systématiquement contestés par ceux qui trouvent que c'est toujours trop ou pas assez en regard de leur intérêt personnel, politique ou corporatiste).
La partie de poker menteur n'est pas terminée,d'autant que la Presse donne aussi son avis selon le sens du vent.

lundi 11 octobre 2010

Détournement de mineur

Panique à bord du monde syndicale, face à la ténacité du gouvernement qui entends bien sauver le Soldat Retraite.
Tout en jouant la grosse artillerie sur voie ferrée, il pratique le détournement de mineurs en invertissant les lycées, (demain les collèges et les écoles jusque la maternelle?), pour tenter de grossir les rangs des manifestations. Détournement à grand renfort de menaces et d'intimidations qui en disent long sur le désarroi syndical. Déjà, samedi dernier, ils ont compté jusqu'aux landaus et porte-bébés sans pouvoir affirmer qu'ils étaient habités.
Mais sorti des mineurs des établissements scolaires n'est pas sans risques. Outre qu'il engage gravement la responsabilité des meneurs, il ouvre la porte à toutes les dérives dont les jeunes sont de tout temps capables.
Il n'est pas certain que les syndicats en sortent grandis, même si par malheur le gouvernement renonçait à cette réforme vitale pour l'avenir de la retraite par répartition à laquelle tiennent tant les syndicats.

mercredi 6 octobre 2010

Artillerie lourde sur voie ferrée

Après avoir passé un an à ne pas trouver de solution, les syndicats “en veulent grave” au gouvernement de trouver une réponse au moins partielle  et temporaire au problème du financement des retraites du régime général et d'une partie des fonctionnaires. Car il ne s'agit que de cela. Car il est trop facile de vouloir tout faire avec tout. Le financement du régime des retraites ne peut plus servir à faire du traitement social aux problème d'emplois. Et revenir sur une des plus graves erreurs d'un gouvernement n'est pas en soit une erreur mais du courage.
Les défilés organisés pour manifester contre les conséquences de leur incompétence ne semblent pas ébranler la confiance du gouvernement dans sa démarche.
Alors, comme au bon vieux temps de la ligne Maginot, il faut sortir la grosse artillerie, celle sur voie ferrée. Et c'est donc une des rares corporation à ne pas être concernée par le projet de réforme qui vas chercher à bloquer la France pour tenter de faire entendre la voix déraisonnable du conservatisme le plus obtus.
Espérons que comme tout ce qui est excessif, ceci sera ridicule.

Comme disait Jean de La Fontaine

Selon que vous serez puissant ou misérable, vous serez jugés blanc ou noir.
Le jugement étant frappé d'appel, il semble possible de le commenter, et La Presse n'y a pas manqué. Ainsi donc le trader vedette de la SG est condamné à lui rembourser la totalité des pertes dont il est sensé être responsable. Du seul fait que l’essentiel des pertes soient le résultat des interventions intempestives des cadres de la société après avoir écarté le fautif, il est étrange qu'il soit le seul à qui l'on présente la note. Combien parmi ceux qui ont été virés ou mis au placard pouvaient être au moins passivement complices de cette magouille, au seul motif de se partager la prime?
Ensuite, la règle de la justice française « juger en droit, condamner en équité » semble ici largement bafouée.
En droit, il aurait été nécessaire de faire comparaître tout le staff et les collègues de l'unique accusé, pour incompétence, complicité passive ou active. Charge à la justice de faire le tri, voir d’exonérer.
En équité, la somme étant irrécouvrable auprès d'un simple salariés, il est irréaliste de prétendre lui réclamer, au surplus, il est probable que le risque soit assuré, ce dont personne ne parle. Même mille fois moins lui interdit définitivement toute velléité de capitalisation. Et en tout état de cause, la banque n'en sera jamais indemnisée.
Il semble bien, que tel la célèbre fable, ce soit le lampiste qui trinque.