mercredi 22 février 2012

Lettre aux candidats : Vers une école de l'espoir

L'organisation de l'instruction publique en France est principalement orientée vers la sélection des élites. Et cette sélection se fait essentiellement par l'échec. Les métiers manuels sont méprisés. Jusqu'il y a peu, la filière conduisant à la formation des enseignants avait l'appellation caractéristique d'École Normale. C'est tout dire du mépris du système d'enseignement pour les autres filières. 
Et que dire du mépris de la libre pensée qui consiste à imposer une vision unique de la culture en prétendant l'inculquer dès l'école primaire. Au point de faire l'impasse sur le minimum qui permettrait à chacun d'aller la chercher lorsqu'il en est capable, lorsqu'il en a envie. Au point de considérer que la méconnaissance de ses bases n'est pas un obstacle à être jeté dans l'enseignement secondaire. 
Il faut réformer l'enseignement primaire pour permettre à tous d'en sortir avec la maitrise des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, français, mathématique, anglais. Car comment comprendre quoi que ce soit sans ces bases. La difficulté à lire rend impossible la compréhension des mathématiques comme du moindre texte. 
Sans ces fondamentaux, il faut protéger l'enfant et le soutenir avant de le lancer dans la poursuite des études. Il faut aussi faire la promotion de tous les métiers indispensables et qui pourtant n'exigent pas une longue formation intellectuelle. 
La culture viendra ensuite d'elle-même selon les goûts de l'individu. 
Il faut aussi laisser à l'enfant assez d'espace et de temps de liberté pour qu'il puisse choisir des activités selon son choix. 
Alors nous aurons une école de l'espoir, une école qui fait la promotion individuelle et permet à chacun de s'épanouir selon ses capacités et ses projets.

500 signatures

À la veille d’élections, il semble évident que le temps n'est pas venu de modifier les règles de reconnaissance des candidats à la magistrature suprême. Nos Sages ont donc sainement réagi. 
De fait, la reconnaissance de notoriété n'est ni un soutien, ni un parrainage. 
Il me semble toutefois qu'il soit nécessaire de faire évoluer cette règle. Sur médiatisation et polémique facile conduisent à rechercher une règle qui ménage tout le monde et permette de valider cette reconnaissance dans l'anonymat. 
Tirons un trait sur l'argument qui voudrait que les élus ne puissent agir qu'à visage découvert. Nombre de votes dans les deux chambres sont à bulletin secret, de même dans le cadre des conseils municipaux comme pour l'élection des sénateurs. 
Mais alors, il faut organiser cette reconnaissance de notoriété par bulletin secret organisé en une seule journée, à l'exemple des élections sénatoriales. En sollicitant globalement l'ensemble des Grands Électeurs, le nombre d'expressions prend une autre dimension. Considérant ≈ 40 000 voix, il me semble raisonnable de considérer qu'il soit alors nécessaire d'avoir au moins 4 000 reconnaissances couvrant raisonnablement le territoire pour obtenir l'investiture. Ainsi assuré de n'avoir jamais plus de 10 candidats nous avons aussi la raisonnable certitude de couvrir le champ des sensibilités. 
Ainsi la démocratie sera sauve, car il est présentement à craindre que certains courants politiques ne puissent profiter de la tribune que représente l'Élection Présidentielle.

mardi 21 février 2012

Lettre aux candidats : Citoyenneté

  • APLATIR LE MILLEFEUILLE 
Le mouvement est engagé avec la réforme territoriale en cours. Mais il faut maintenant finaliser. 
Il faut faire monter en puissance la gouvernance européenne de sorte que les pays qui la constituent soient enfin de traiter avec le même égard et la même solidarité que ceux que nous apportons en France à nos départements et régions. C'est moins d'État pour chaque pays, mais plus de solidarité. 
Il faut officialiser la délégation départementale du conseil régional en donnant à cette dernière le pouvoir économique et la compétence de la solidarité interdépartementale. Il est important d'élargir en effet la solidarité à l'échelle régionale afin que la ville capitale participe à l'aménagement du territoire jusqu'au plus petit village du département le plus rural. 
Il est possible d'avoir une représentation raisonnable des communes, voir des hameaux au sein des intercommunalités. Il faut maintenant imposer une taille minimum d'intercommunalité et y recentrer les moyens économiques locaux. Il faut aussi faire en sorte que le pouvoir de l'intercommunalité soit partagé et ne puisse être monopolisé par une seule commune, quelle que soit sa taille. 
Il est urgent de prolonger la décentralisation en fédéralisant le fonctionnement de la France. Il faut en particulier régionaliser l'éducation. 

  • UNE REPRÉSENTATION ÉQUITABLE DES CITOYENS ET DES PARTIS 
Il y a en France autant de modes de scrutin que d'élection. Il est urgent de mettre de la cohérence dans la représentation des citoyens. 
Je suggère de généraliser les scrutins de liste afin de faire jouer à plein les règles de parité et de représentativité. 
Des listes au niveau 
  • communal pour les collectivités locales, 
  • départementales pour les conseillers territoriaux, 
  • régionaux pour les députés nationaux et européens. 
Pour assurer la gouvernance, comme pour certaines communes, la liste arrivant en tête dispose au minimum de la majorité des sièges. 
En organisant toutes les élections le même jour, de la présidentielle à la municipale, nous échapperions a la campagne électorale permanente. 
Et que l'on ne dise pas que c'est impossible, nous sommes un des rares pays à ne pas le faire. 

  • MODERNISER LE VOTE. 
Les machines à voter proposées ici ou là sont des inepties. Complexes et hors de prix, utilisées occasionnellement, pas toujours compréhensible par le public, elles sont obsolètes sitôt le vote passé. 
Il faut instaurer le vote électronique avec les moyens de la Française des jeux. Après tout, une élection est une sorte particulière de pari. L'opération pourra se faire sans difficulté sous le contrôle des élus locaux, et les dépositaires de ces machines sont en délégation d'un service d'état. Le matériel existe et est largement distribué, tout au plus faudra-t-il le répartir différemment. Sa capacité de gérer plusieurs séries de listes est démontrée. L'anonymat est assuré par principe. Le décompte immédiat, incontestable et quasi impossible à trafiquer (assurément plus sûr que le décompte manuel actuel). Le contrôle est garanti, le ticket à code-barre produit pouvant être récupéré dans une urne pour garder une trace matérielle en vue d'un éventuel recompte, manuel ou mécanisé, en cas de panne ou de contestation.

mardi 7 février 2012

Dette de l'État français



Le Président actuel est montré du doigt. Il est vrai que la dette étant cumulative, nous atteignons des sommes. 
mais Qui fut le Président de la dette?
Il ne fut cette pas seul à creuser le trou, mais étant présenté comme le garant de la nation, il ne peut s’en disculper.
Dette de la France en milliards et en %:
1981 : 105M€, 5%
1995 : 660M€, 55%, soit +550M€ +529%
2007 : 1200M€, 64%, soit +540M€ +82%
2010 : 1591M€, 82%, soit +391M€ +33%
valeur courante, non corrigée de l’inflation.

Juste un petit rappel à la mémoire, qui se passe de commentaire.

sources INSEE & http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Dette_publique_France_1978-2010.png?uselang=fr


Lettre aux candidats : fiscalité

IMPÔT SUR LES REVENUS
Il semble urgent de remettre en ordre notre système fiscal. 
Trop de dégrèvement, de niches, de dérogations 
Il me semble nécessaire de rétablir un impôt sur le revenu qui concerne tout le monde, et pas seulement la moitié de la population. Pour cela il faut y intégrer les autres impôts sur le revenu, universels, ceux-là, que sont CSG et RDS qui deviendraient aussi progressifs. Par mesure d'équité, il faut supprimer les prélèvements libératoires des revenus financiers qui sont des niches fiscales ne concernant que les plus hauts revenus.
Il faut maintenir le quotient familial en limitant plus qu'actuellement sa base de calcul (10 SMIC ?) de sorte de ne pas en faire un avantage disproportionné. Il faut appliquer le principe de quotient familial aux impôts locaux des foyers afin d'éviter que celui-ci ne devienne excessif en regard des revenus (il est une des causes de l'application du plafond de 50 % d'impôts pour les personnes à petits revenus). 

TVA ET TRANSFERTS SOCIAUX
Il faut aller plus loin en matière de transferts de charges. Les trois niveaux de TVA actuels permettent de ménager les dépenses des plus modestes dès lors que la TVA réduite concerne les produits essentiels. Il est donc possible de reporter la TVA haute le financement des charges sociales communes à l'ensemble de la population (famille, santé). Cette taxe, payée par tous, y compris par les visiteurs, permet de plus aux produits et services importés de participer au service commun de protection sociale. La baisse des cotisations salariales libère du pouvoir d'achat pour ceux qui travaillent, la baisse de la part patronale compensant largement la hausse de la TVA.

TAXE SUR LA CIRCULATION
Notre pays étant une zone carrefour pour l'Europe, il me semble nécessaire de revoir la fiscalité touchant la circulation routière. 
À l'image de certains pays d'Europe (Suisse, Autriche, Allemagne) il semble urgent d'établir une taxe de transit pour le fret, les taxes françaises sur les carburants et donc les moyens théoriques d'entretenir le réseau routier pouvant être évité par la capacité des réservoirs. 
Le niveau doit de plus favoriser les transferts vers les transports ferrés, fluviaux et maritimes, beaucoup plus économes en énergie, voire d'inciter aux circuits courts. 
Cette taxe pourrait s'étendre à tous les transits, y compris touristique, comme en Suisse. Ce serait d'ailleurs une alternative aux péages autoroutiers des tronçons dont l'État est propriétaire, offrant ainsi un avantage aux résidents. 
Il ne faudra pas pour autant baisser la taxation des carburants.

TAXES SUR L'IMMOBILIER ET L'HABITAT
Le logement est un problème pour nombre de résidents en France. Plusieurs causes y contribuent : 
  • Une baisse des engagements de l'état dans les années 80 et 90, la hausse des exigences règlementaires poussant les prix vers le haut, 
  • Une course à la rentabilité des financeurs institutionnels qui on convertis des logements de centre-ville en usage professionnel, 
  • La déconstruction des ménages impliquant le dédoublement des résidences principales pour chaque couple décomposé, 
  • Le droit protégeant le locataire et pénalisant le propriétaire, 
  • Un déplacement des lieux de travail…. 
Il semble urgent de rétablir certains équilibres. 
  • Maintenir, voir renforcer, la construction et la rénovation de l'habitat social,
  • Imposer aux financeurs institutionnels un équilibre local entre logements et locaux professionnels. 
  • Établir une imposition progressive des taxes sur les logements longuement inoccupés en commençant par leur appliquer la taxe d'habitation et à la faire progresser d'année en année aussi longtemps qu'il reste inoccupé. 
  • Rendre aux organismes d'habitat social la capacité à moduler le loyer selon les revenus sur la valeur globale du parc en leur apportant directement l'aide au logement social (rétablir l'aide à la pierre plutôt que l'aide à la personne). 
  • Instaurer des cartes d'exigence de logement social au niveau des bassins de vie plutôt qu'à celui des communes (dimension absurde en agglomération), et reconnaître comme logement social l'accession sociale à la propriété, mais ancienne. 
  • Organiser un fond de garanti des loyers financé par un prélèvement sur les taxes sur le bâti et les taxes d'habitation pour afin de supprimer toutes les formes de cautionnement.