lundi 16 juin 2014

démocratie syndicale

Certains syndicats ont décidément beaucoup de mal à accepter le fait démocratique autant que celui d’être (devenu) minoritaire. Ainsi, tant pour le personnel de la SNCF que pour celui des arts vivants, les évolutions des organisations sont le fruit de longues négociations auxquelles tous les syndicats ont participé et pour lesquelles une représentation majoritaire a donné son accord. Au nom de la démocratie, il ne doit donc pas y avoir à revenir dessus.
Mais le sens de la négociation de ces syndicats minoritaires et totalitaires veut que celle-ci n’ait pas eu lieu s’ils n’ont pas obtenu totale satisfaction. Donc mouvement de grève thrombose.
Le droit de grève est irréfragable, mais il doit maintenant être démocratisé. Les assemblées générales d’une poignée de mécontents relèvent plus de la dissidence ou du sabotage que de la démocratie et leur vote à main levée on ne peu plus attentatoire aux libertés individuelles. À mon sens, la grève ne devrait être possible que par un vote majoritaire à bulletin secret (sous contrôle de tiers) de l’ensemble du personnel de l’établissement concerné (dans le cas de la SNCF, c’est même toute l’entreprise qui est concernée).
Après tout, rien n’interdit à ceux qui ne sont pas contents de leurs conditions de travail d’aller chercher leur bonheur ailleurs, voir même de se le fabriquer.

jeudi 12 juin 2014

Mauvaise raison

Des syndicats de cheminots sont opposés à la réorganisation du service du rail tel que proposé par le gouvernement. Ils ont raison, mais pas pour la bonne raison. 
C’est en effet une erreur stratégique que de vouloir réunifier RFF et SNCF. C’est comme si on décidait de fusionner les transports routiers avec la DDE. C’est le blocage assuré du développement de la concurrence, et donc de la qualité du service offert.
Il faut au contraire considérer RFF comme le service public qui assure le développement du transport en site propre, réintégrer en toute logique sa dette dans celle de l’État, et ouvrir ainsi le rail à la plus large offre de service comme cela se trouve sur la route, dans l’air et sur mer. 
Il ne serait même pas absurde d’intégrer RFF avec l’autre principal système de déplacement en site propre que sont les voies navigables. 
La multimodalité prendrait alors tout son sens.

lundi 9 juin 2014

intermittents

Certains syndicalistes ont un sens particulier de la démocratie et du dialogue social. Ils refusent obstinément de ne pas avoir obtenu gain de cause contre la majorité. Alors que des négociations sont terminées, ils en sont encore à protester et à semer la pagaille.
Polémique récurrente, donc, au sujet du régime des intermittents du spectacle.
Mais n’entretiennent-ils pas eux-mêmes un doute sérieux sur le bon usage des indemnités de chômage ? Est-il normal qu’ils soient considérés comme chômeur pour répéter ou préparer un événement ou un spectacle ? Est-il normal que des sociétés de télévision qui fonctionnent en continu aient massivement des intermittents parmi le personnel technique ?
Mais admettons le principe. Est-il alors normal que ce soit l’ensemble des salariés et des entreprises qui en subissent le coût ? À régime spécial, comptabilité séparée. Si les entreprises et le personnel des arts et du spectacle veulent un aménagement particulier qu’elles en assument seules les conséquences et le financent. Il est anormal de subir ce sponsoring forcé.