dimanche 28 décembre 2008

Vox populi

Évidemment, il est certain que la question posée aux lecteurs du Progrès de Lyon sur les personnalités 2008 n'a pas valeur de sondage.

Il n'empêche que la réponse est instructive. Parmi les Français proposés, les lecteurs ont placé au premier rang notre Président de la République. Les commentateurs sont les premiers surpris.

Un certain microcosme médiatico-politique qui n'a pas de mots assez durs pour le Chef de l'État devrait un peu plus écouter le bon peuple qui ne confond pas activité et agitation. Le fait que Notre Président soit présent sur tous les fronts n'induit pas que son action soit superficielle.

À tous ceux qui considèrent qu'il en fait trop ou pas assez, à tous ceux qui lui reprochent et son programme et de ne pas respecter ses promesses, qu'ils regardent la France qui change et qu'ils attendent 2012 pour faire le bilan.

Bonne année 2009 à tous.

mardi 16 décembre 2008

Instrumentalisés

Le gouvernement diffère le projet de modernisation des lycées. Il semble en effet nécessaire de mieux faire connaître cette réforme extrêmement progressiste. Des lycéens manifestants (et porte-parole!) interrogés par les médiats disaient manifester car ON leur cachait les vraies finalités du projet. Autrement dit les projets ministériels ont des intensions cachées forcément malveillantes et il ne faut pas croire ce qui est publier depuis juillet sur le site ministériel, ni dans les projets de lois.
Incontestablement, des groupes de pression, manipule les jeunes.
Il faut penser aussi que nombre d'enseignants dont la matière devient optionnelle craignent de ne plus avoir d'élèves et font pression pour rester dans le noyau obligatoire. Ce sentiment de devenir eux-mêmes "optionnels" ne serait pas si ces professeurs savaient attirer les élèves par la qualité de leur enseignement, mais c'est certainement un autre débat. La nécessité d'approfondir est probablement une autre crainte. Sur la liste des matières optionnelles, aucune ne mérite d'être jetée, mais, à mon sens, aucune ne mérite d'être imposée à tous, quelque soit le projet de filière.
Le projet est centré sur des notions simples (ce qui est loin d'être simpliste) :
• Une tête bien fait plutôt qu'une tête trop pleine en réduisant le nombre de matières obligatoires pour les renforcer et en approfondissant quelques matières au choix de l'élève.
• Un temps de cours raisonnable permettant aux élèves de se ressourcer et de mieux gérer le travail personnel (préparation à l'enseignement supérieur). 30 heures de cours par semaines, c'est deux fois plus que ce qui est demandé aux enseignants alors que les élèves ont des temps de préparations et de devoirs hors cours tout aussi comparables (aux dires des enseignants eux-mêmes). Il est temps car dans certaines filières, c'est actuellement plus de 40 heures avec les TP.
• Aucune matière n'est supprimée, mais des choix d'options qui permettent la découverte, l'approfondissement et le droit de changer sans tout remettre en cause. Permettre ainsi à chaque élève de construire son projet.
Ce projet a été travaillé avec tous les représentants du système enseignant, enseignants, élèves, parents, qui l'ont tous validé
http://www.education.gouv.fr/cid21733/point-de-situation-sur-la-reforme-du-lycee.html
http://media.education.gouv.fr/file/07_juillet/20/1/Reforme_lycee_points_convergence_organisations_syndicales_32201.pdf
http://media.education.gouv.fr/file/07_juillet/19/9/Reforme_lycee_points_convergence_organisations_lyceennes_32199.pdf
Manifester contre un tel progrès montre bien que les élèves sont instrumentalisés. Certaines associations de parents d'élèves ont raison de s'alarmer.

samedi 6 décembre 2008

Travail du dimanche

Aides à domicile, personnel de santé, des centrales d'énergie, des réseaux de communication, de l'information, des radios, des télévisions, de commerces d'alimentation, de commerce de fleurs, du tourisme, de l'hôtellerie, des réseaux de transports, de services de sécurité, de police, de gendarmerie, des armées, de services de secours, de restauration, de spectacles, d'organisations sportives, d'autoroutes, d'exploitation agricoles, les élus et leurs assistants, …, se partagent le travail 7 jours sur 7, et donc le dimanche. Après une telle liste, absolument non exhaustive, la question ne me semble pas de savoir s'il faut travailler le dimanche, mais qui ne travaille pas le dimanche.
Le travail du dimanche est interdit, sauf à tous ceux pour qui c'est obligatoire, comme le travail de nuit est interdit aux femmes, sauf pour tous les services ou elle se partagent l'essentiel de cette période. Certains même s'en son fait une spécialité.
Comme tout ce qui concerne l'organisation du travail, nous sommes régis par des textes totalement archaïques et ne s'appuyant que sur le travail industriel, de la métallurgie et des mines. Il n'est nullement pris en compte les spécificités des professions que je viens de lister. Tous sont des métiers de services.
Je trouve aussi étrange que "le repos dominical", réminiscence "du jour du seigneur" soit aussi âprement défendu par les plus vigoureux tenants le la laïcité.
Pour ma part, je ne sais pas s'il faut autoriser le travail le dimanche. Je pense seulement qu'il ne faut pas laisser à quelques-uns (cf. la médiocre participation aux élections prud'homales) le pouvoir de penser pour tous. Il me semble qu'il serait suffisant de ne pas l'interdire et de l'assortir de quelques avantages spécifiques (salaire majoré, synchronisation familiale des jours de repos, volontarisme, accords de branche, …). Il est temps de cesser de s'arc-bouter sur de prétendus avantages acquis qui ne concernent plus qu'une minorité et empêche de travailler une majorité.

samedi 29 novembre 2008

Un PS démocratique?

Gros progrès au PS! La nomination du secrétaire général ne se fait plus avec un score "soviétique". Un premier secrétaire élu avec 50,xx% est effectivement la preuve que chacun est libre de s'exprimer, surtout après 5 ou 6 tours éliminatoires.
Comme pour choisir notre Président de la République, la majorité absolue implique la désignation. L'ensemble des citoyens doit se plier à la règle, quitte à protester et préparer "la revanche". Le PS réussira-t-il cette révolution? Pas sûr, certains prennent déjà la tangente pour être "vraiment de gauche", pour être "moderne".
Un des problème est que les doutes sur la régularité des votes auraient conduit à son invalidation dans n'importe quelle association ou mairie.
Un PS démocratique? À voir! Dommage.

Quel TV papa!

Carpe Diem (et oubli systématiquement le passé) est décidément le maître mot de nos syndicalistes. Tout est bon pour protester, tout et surtout son contraire, puisqu'ici et maintenant il est toujours l'heure de manifester.
Sous un certain gouvernement socialiste, la télévision publique découvre la publicité. L'objectif étant de trouver les moyens de lancer une chaine privée et codée.
GROS scandale dans le Landerneau audiovisuel. Comment! De la publicité sur les chaînes publiques? Nous, artistes, sous la férule des marchands? Inacceptable. Nous voulons une télévision libre et indépendante! Non mais!
25 ans plus tard, sous un gouvernement méchamment libéral :
Quel scandale toutes nos ressources seront issues du seul bon vouloir des politiques (et d'une taxe affectée)? C'est inadmissible! Nous, artistes, journalistes, à la botte du seul pouvoir? Nous voulons garder la publicité! Nous voulons une télévision capitaliste qui exige de l'audience pour s'enrichir!
Mais s'ont-ce encore les mêmes qui manifestent? Oui pour beaucoup, hélas.
L'âne de Buridan est mort pour moins que ça.

jeudi 13 novembre 2008

5700

5700 serait le nombre d'emplois sacrifiés sur l'hôtel de la piraterie numérique. Mais pour lutter contre ce prétendu fléau, certains persistent encore à vouloir poursuivre ceux qui ramassent ce qui traîne alors qu'en tout trafic, la règle est de poursuivre les pourvoyeurs, ici ceux qui laissent traîner.

De plus, dans l'obsession qui conduit à considérer tout utilisateur de système d'enregistrement comme un pirate en puissance, tout support est considéré comme base de copie illicite et taxé en conséquence. À mon sens, taxe payé, droit accordé.

Mais point n'est là mon propos.

L'évolution des techniques semble une règle de nos sociétés, et vouloir s'y opposer me semble vain. Il y a 130 ans Thomas Edison lançait un nouveau système d'éclairage. Les fabricants de chandelles se sont révoltés, ont accusé l'éclairage électrique de tous les maux imaginables et de la destruction scandaleuse d'un métier issu de la nuit des temps. Que sont-il devenus? Que reste-t-il de la première source d'incendie?

Le même grand ingénieur à inventer le principe qui fait encore la fortune des fabricants de supports numériques. Le rapprochement est plaisant à mon sens et montre qu'un cycle est tourné.

L'énergie de l'éclairage s'est dématérialisée, de la bougie à l'électron.

Le support des sons et des images animées est passé de même du solide à l'immatériel.

Messieurs, sachez regarder la réalité, réorientez vos ressources vers l'avenir immatériel d'un savoir qui ne s'encombre plus de supports aussi polluants et gourmands en énergies et produits fossiles que les chandelles fumantes que l'auteur de votre fortune a su faire disparaître.

mardi 11 novembre 2008

vous avez dit communautés?

CRAN (Conseil Représentatif des associations noires!), CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de france, CFCM (Conseil Français du Culte Musulman), …, nombre de communautés sont officiellement identifiées et reconnues , mieux suscitées, par les pouvoirs publiques.
Dans le même temps, au nom de l'égalité, de la non-discrimination, de la laïcité, ces communautés ne peuvent officiellement être dénombrées. Chacune peu sans aucun contrôle possible s'annoncer de tel ou tel part de la population. Comment perdre en compte la réalité si nous sommes interdit de compter?
Nous vivons dans un pays schizophrène qui protége les communautés et refuse l'identification de chacun à ces communautés.
Ceci conduit régulièrement à bafouer le choix de vie des personnes lorsqu'elles ne sont pas en situation de s'exprimer (incompréhension linguistique, maladies, coma, décès, …). Comment respecter les personnes si l'on refuse de prendre en compte sa religion comme son origine. Cette négation est à mon sens un des creusets de la violence au nom de prétendues communautés
Combien d'années encore pour que le traumatisme de la dernière guerre soit dépassé et que nous sortions de cette forme d'obscurantisme qui nous conduit à refuser d'identifier nos différences?
De nombreux pays identifient clairement ces informations avec pour seul objectif la reconnaissance de la différence et la protection de l'individu dans toutes ses dimensions.

Jusque 70 ans, si je veux

Il est décidément trop facile de déformer les informations pour le plaisir de noircir le tableau et entretenir le cœur des pleureuses, les lamentations des éternels insatisfaits et les discours des opposants par principe.
Le projet de loi concerne l'interdiction faite aux employeurs de mettre en retraite d'office (donc sans son consentement) un salarié avant 70 ans (le projet initial avait même supprimé toutes limites, comme au Royaume-Uni!). Il n'est ici nullement question d'obliger quiconque à travailler jusque-là. Il est toujours possible de faire valoir le droit à la retraite à partir de 60 ans. Les générations à venir apprécieront de ne pas devoir se contenter d'une retraite partielle par décision arbitraire des employeurs, avec 42 ou plus de cotisation pour une retraite pleine.
Il me semble que le projet concerne surtout ceux qui, pour des études longues, pour avoir suspendu leur activité (maladie, éducation des enfants, volontariat international, …) risquent de ne pas avoir une retraite (pleine, satisfaisante, suffisante, …, Rayez les Mentions Inutiles) à 60 ou 65 ans et se sentent suffisamment vaillants pour poursuivre.
Le projet n'est pas d'imposer de travailler plus longtemps, mais la possibilité de travailler plus tard pour ceux qui ont commencer plus tard, justement.
De plus, il faut arrêter l'hypocrisie qui consiste à imposer un départ en retraite pour autoriser ensuite une reprise à temps partiel, ou une création de micro entreprise (c'est mon cas, car, à mon sens, ne plus avoir d'activité social quant on est en pleine forme est se comporter en parasité de la société), ou du travail "dissimulé".
Ne pas oublier que la seule richesse créée est celle issue du travail, tout le reste n'est que recyclage.
Pour ceux qui pensent que c'est priver de travail les jeunes, je rappelle que :
  • La France est le pays qui a à la fois le moins de jeunes comme le moins de seniors au travail; que la mise à la retraite constitue une perte de revenus de ≈30% pour les salariés du secteur privé (petit rappel pour les trop nombreux décideurs qui ne connaissent que la fonction publique) , et donc autant d'activité économique en moins, donc autant d'emplois perdus, …. Le travail des seniors est l'activé des jeunes. Le travail des seniors est aussi le pouvoir d'achat des jeunes, car cette activité réduit d'autant les ponctions nécessaires au payement des retraites.
  • Pour ce qui concerne les jeunes au chômage, le pourcentage annoncé ne concerne que ceux qui ne sont plus scolarisés, or nous sommes un des pays ou la scolarité est la plus longue. De fait, annoncer 24% de chômage pour les jeunes (population de 16 à 25 ans) correspond à ≈ 10% de jeunes effectivement au chômage compte tenu du nombre de jeunes scolarisés. Excusez de l'écart. C'est évidement encore trop, mais est plus conforme à la réalité. Ici encore, les informations sont insatisfaisantes car trompeuses.

dimanche 19 octobre 2008

taux usuraire

Les organismes de prêt ne sont pas autorisés à pratiquer des taux d'intérêts supérieurs à un certain niveau dit taux d'usure. Le taux d'usure est actuellement de l'ordre de 20% selon la nature du prêt. Ce taux est régulièrement proposé dans la publicité. Il est évident que quiconque a du temps et des garanti, trouvera de bien meilleures conditions. Le prêt au taux maximum est donc le lots des plus pauvres.
Mais lorsque l'on place de l'argent, il n'y a pas de plafond aux propositions, surtout si les placements sont conséquents. Il est possible de trouver du placement à terme à 15%. Le taux élevés sont alors le privilège des plus aisés.
Conclusion : Comme pour les subprimes, ce sont les plus pauvres qui permettent aux plus riches de s'enrichir encore plus.
S'il y a une réforme à faire, c'est bien la moralisation des circuits financiers, car pour offrir des placements très rémunérateurs, il faut nécessairement taxer fortement les prêts.
Autres réformes:
interdire les mises partielles sur les opérations boursières à terme.
Imposer une durée minimum de conservation des actions pour lutter contre les coup de bourse et permettre aux société gérer avec la confiance des actionnaires.

du prix du blé

L'hiver dernier, gros scandale autour des prix des matières premières. Le prix des céréales a doublé en un ans. LES fautifS : les agrocarburants. À vouloir diversifier nos sources d'énergie, et surtout rechercher des énergies renouvelables, nous sommes accusés d'affameurs. D'ailleurs aux yeux de certains que se prétendent écologistes, tout est à rejeter : Les voies navigables détruisent le paysages, les éoliennes les oiseaux, les barrages les poissons, les agrocarburants conduisent à la famine mondiale.
Les récoltes 2008 font pleurer les paysans qui retrouvent les prix de 2006, et il n'y a plus personne pour accuser les agrocarburants. Il est même possible que les agrocarburants viennent au secours de la chute des prix tant la récolte est abondante.
Notons au passage que la hausse des prix du blé avait motivé de fortes hausse des prix alimentaires, il serait bien que le retour à l'état antérieur conduise à un retours des prix dans les mêmes proportions.

lundi 13 octobre 2008

réformer dans la crise

Partant du principe que l'on ne change pas une équipe qui gagne, il n'y a aucune raison de réformer lorsque tout va bien.
Lorsqu'il y a crise, il y a nécessité de corriger le tir. C'est le principe de réforme que tout aficionados de sport collectif connaît bien (lorsque l'équipe perd, il faut sacrifier l'entraîneur, puisque les joueurs, évidemment …).
Je trouve donc surprenant d'entendre de personnages politiques, qui se disent respectables, de réclamer une pose dans les réformes au nom de la crise, même si la vrai raison est que ce ne sont pas LEUR réforme. D'autant que si crise il y a, il faut l'écrire au pluriel, et qu'en ce monde imparfait, il y a peu de chance de trouver une période de calme suffisante pour oublier ce mot (oubli qui fera de facto oublier le mot réforme).
Je considère que la situation est suffisamment grave pour que toute réforme soit menée sans retard, plus quelques autres. Les chantiers sont nombreux, et certain sont et seront douloureux, mais ils me semblent tous nécessaires et doivent être menés de front pour réussir.
C'est donc tout à l'honneur du gouvernement que nous avons porté au pouvoir de persister dans la réalisation des promesses électorales.
Évidemment, toutes les réformes ne sont pas du goût de tout le monde, mais une majorité les ont accepté en élisant Président et Députés.
Les deux précédents Présidents ont soigneusement enterré leurs projets sitôt élus pour ne pas risquer leur popularité. Nous en mesurons aujourd'hui les conséquences, et je formule le vœu que le Président actuel utilise son dynamisme pour rattraper le retard, même et surtout si les circonstances internationales ne sont pas favorables.

mercredi 8 octobre 2008

subprime

Serons-nous un jour prochain confrontés aux mêmes problèmes que les banques américaines et pour les mêmes problèmes? Le principe de subprime est couramment utilisé par les marchands de crédit. Il n'est pas d'hebdomadaire où l'on ne trouve de telles propositions :
> 3 mois avant de rembourser et un taux d'intérêt à la limite de l'usure
> 4,5%, affiché en gros, valable 6 mois pour continuer avec un taux à 19,95%, affiché en 20 fois plus petit (ce taux est tellement aberrant que j'ai relus plusieurs fois pour le croire, et c'est ainsi que j'ai découvert que le taux d'usure est de 20,76%).
Avec de tels taux, il est évident que rares sont ceux qui rembourseront sans problème, sans reprendre un nouveau crédit pour couvrir le précédent, ….
Combien de français tombent dans cette course à la trésorerie avec de telles tromperies?
Combien de nouveaux dossiers arrivent aux commissions de surendettement pour s'êtres laissés bernés par ces marchands de misère?
Les banques américaines comme les marcands de crédit français on compris qu'l est facile de voler les pauvres en les appauvrissants encor plus.
Ce n'est plus du libéralisme, même sauvage, c'est presque du racket.
C'est aussi la démonstration que les régulations qui organisent les marchés, même libéraux, ont été oubliés et sont régulièrement bafouées.

dimanche 28 septembre 2008

Du pain et des jeux

Je ne sais si l'ex-futur-Présidente a régalé le bon peuple de quelques pains, brioches ou autres nourritures terrestres, mais le fait est qu'elle renoue brillamment avec les pratiques de l'Empire Romain. En ces temps là, les sénateurs s'attiraient les bonnes grâces des électeurs en leur offrant force réjouissances, et et de quoi faire bombance. J'ose espérer qu'elle n'ira pas jusqu'au clientélisme, cette pratique romaine qui consistait à payer ses électeurs, mais qui sait en cette période du faire valoir et du pouvoir d'achat?
Tout compte fait, Madame Royale apporte de l'eau au moulin de notre Président-Élu. En offrant du spectacle gratuit (à qui a pu entrer!), elle a apporté à quelques-uns un peu de pouvoir d'achat.
Face au Président bling-bling, voici donc la candidate show-bizz. Qui a dit que la crise serait triste?

mardi 23 septembre 2008

libérer le courrier

La libéralisation de la poste, contrairement aux affirmations de certains, c'est libérer le courrier. Déjà aujourd'hui, plus de la moitié des emplois de La Poste sont de droit privé. Tous les exemples de sortie des monopoles publics ont conduit à de meilleurs services et à des baisses de prix. Voir le téléphone, si l'on excepte l'anti-exemple du 12 en se souvenant que l'Internet assure un service non-payant, il est aujourd'hui possible de téléphoner pour moins chère que jamais alors que les tarifs de l'opérateur public n'ont jamais été aussi élevés.
Pour le courrier, la Suède montre, avec 15 ans d'expérience, que les prix peuvent baisser et le service être amélioré grâce à la concurrence. 95% de tout le courrier y est distribué dans les 48H, nous sommes loin de nos écoplis à temps de livraison incertain. Certes, les bureaux de poste ont largement été supprimés, mais pour confier leurs missions à des commerces dont les horaires d'ouverture assurent un meilleur service au public.
Car le SERVICE AU PUBLIC n'est pas une exclusivité du service public. Depuis toujours, les commerces apportent un service au public que jamais les services public ne sauraient assurer.
Évidemment, dans ces conditions, sauver le service au public, ce n'est pas sauver les emplois publics. Mais c'est un choix de société et un autre sujet. Il n'est pas dit d'ailleurs que, comme pour le téléphone, la libéralisation ne crée pas plus d'emplois privés qu'elle de fait perdre d'empois publics.

samedi 13 septembre 2008

laïcité

Intéressante polémique autour de la laïcité à l'occasion de la visite de l'Evêque de Rome.
Au sens de la loi de 1905 “la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte, mais elle assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes" (ce qui n'empêche pas de maintenir le concordat dans certaines régions, ce qui n'interdit pas de restaurer les monuments religieux au nom des monuments historiques, ce qui n'interdit pas l'occupation gratuite de ces monuments propriété de l'État ou des collectivités territoriales par des institutions religieuses, ce qui n'interdit pas les communes, qui ne sont pas l'État, d'aider les associations à but religieux). Ce qui n'a rien à voir avec le refus de reconnaissance des religions qu'est l'anticléricalisme. La laïcité est la reconnaissance de la liberté individuelle de pensée, ce qui n'a rien a voir avec l'endoctrinement des systèmes politiques qui ont eu la prétention (mais qui ont tous échoués) de vouloir bannir toute forme de religion. L'anticléricalisme, c'est Staline, Mao, et Pol pot. La laïcité, c'est la liberté de penser, pas l'interdiction de croire.
La Révolution Française, loin de la laïcité, avait instauré une nouvelle religion. "La révolution n'a pas besoin de savants", mais elle a eu besoin de spiritualité.
Relire aussi La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : "§10 Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses".
Nos grands défenseurs de la laïcité ont certainement aussi oubliés leurs références du Siècle des Lumières : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Qu'est-ce que l'âme sans spiritualité?

vendredi 12 septembre 2008

écopli

Le marketing à le sens des mots qui cache parfois le sens des choses. Pour justifier de sa maîtrise des tarifs, La Poste a inventé, il y a quelques années un tarif "petite vitesse". Aujourd'hui "écopli" opposé à "lettre prioritaire".
Avant 2008, tous ces plis étaient pré triés dans les "bureaux distributeurs" (l'origine des codes postaux) et restaient sur place si nécessaires. Ils étaient donc rapidement redistribués.
Aujourd'hui les bureaux distributeurs ont disparus et tout le courrier fait des dizaines de kilomètres en camion pour être trié ailleurs (souvent hors du département). Et les écoplis qui ne sont donc pas des "lettre prioritaire" ne sont plus du tout prioritaires et restent en souffrances des jours, voir des semaines avant d'arriver, sans garanti, à leur destinataire. Et ne posez pas de question au personnel de votre bureau de poste : Ils sont de "La banque Postal" et ne savent plus rien du courrier, si ce n'est les tarifs.
Je ne parle même pas du bilan carbone d'une telle manipulation qui consiste à déplacer des tonnes de papier par camion pour revenir au point de départ. Même remarque pour les facteurs qui doivent aller chercher leurs tournées à des kilomètres. Ne vous trompez donc pas "écoplis" n'est pas un pli écologique, pas même économique, c'est la négation totale du service postal.
À la veille de la libération de toute la distribution du courrier, c'est à croire que l'organisation de la poste fait volontairement le lit de la concurrence et défit le gouvernement qui tente de nous enseigner la maître des énergies et le contrôle des déplacements.

dimanche 7 septembre 2008

1000 Milliards

Les budgets publics cumulent plus de 1000 milliards d'Euros. Le montant est colossal et relativise les déficits de tels ou tels dès lors qu'ils ne sont "que" de quelques milliards.
Cette base interroge aussi sur certaines déclarations. Lorsque les économies à réaliser par l'état sont de quelques pourcents, c'est tout de suite de dizaines de milliards qu'ils est question. De quoi en effet créer des perturbations dans l'organisation des services publics et avoir envie "de demander plus à l'impôt et moins au contribuable".
Mais lorsque l'on cherche autant d'économies, et que l'on prétend les avoir trouvés, il ne me semble pas raisonnable de demander encore un peu aux contribuables pour 3 petits milliards. C'est pourtant ce qui est proposé pour financer le RSA. Même s'il y à 20 ans, l'ISF a été inventé pour financer le RMI, rien n'obligeait à recommencer.
Aussi nécessaire que soit la mise en place du RSA (et du sens donné à cette aide), ajouter pour ce faire des impôts à qui que se soit ne me semble pas du meilleurs augure en ce qui concerne la réduction des déficits publics.

Edwige

Nous sommes tous fichés dès notre naissance. Que le fichier soit papier où numérique ne change guère que le temps pour retrouver l'information. Nous sommes identifiés sur des centaines de fichiers (SÉCU, INSEE, CPAM, CAF, impôts, banques, employeurs, caisse de retraite, commerces, …). La CNIL veille à ce qu'il y ait un minimum d'interconnexions afin de protéger notre vie privée.
Les RG gèrent de tout temps les informations sur les associations, syndicats, commerces, entreprises et autres organismes de droit privé ou public, et les honorables citoyens qui les dirigent. Rien donc de niveau sous le soleil. Je considère même que ne pas recenser les origines ethniques ou les croyances religieuses est une erreur laissant la porte ouverte à des interprétations et à des revendications invérifiables.
Les services de police et de gendarmerie gèrent depuis la nuit de temps les informations sur les personnes moins recommandables ayant contrevenus plus ou moins gravement aux règles de notre société. Toujours rien de nouveau sous le soleil.
Là ou edwige me semble inacceptable, c'est que ces deux catégories de citoyens soient regroupés dans un même fichier. Me voici donc, honorable citoyen responsable d'association, identifiable dans un fichier regroupant aussi des personnes ayant commis des actes réprouvés par la société, et surveillés de ce fait.
Je revendique le droit d'interpeller (que ferais-je sinon dans une association?), mais je refuse d'être confondu dans le même fichier que les brûleurs de voitures, les saccageurs de cimetière et les criminels. Cette assimilation me choque, et est de nature à créer de graves confusions.
Laissons donc à chaque service le soins de gérer ses fichiers, les regrouper, pire les confondre, me semble, hors de toute polémique, contraires à l'intérêt général.

ajouté le 15 septembre

Je commence à trouver que la polémique EDVIGE prend une tournure ridicule.
Presque tous les opposants à ce projet semblent découvrir qu'il est possible d'être fiché. La plus part considèrent de plus cette idée très à droite. Soit ces réactions sont celles de naïfs qui découvrent qu'il existe des fichiers tenus par les RG, la police et la justice, et il est heureux qu'ils ouvrent les yeux, soit ce sont des hypocrites qui trouvent ainsi une tribune et une raison de s'opposer pour le principe.
Pour la mémoire de certains, je rappelle une certaine affaire d'écoute téléphonique, pour preuve que ficher est universel. Pour ceux qui pense bien connaître les anciens services des pays de l'Est, qu'ils se souviennent qu'il y avait des écoles primaire dans certain camps de travail. N'était-ce pas pour des enfants? L'excuse de minorité ne tiens pas si l'on sait qu'en général les enfants "délinquants" sont dirigés par des adultes. S'inquiéter des uns est pouvoir se saisir des autres, et ainsi protéger les enfants. Pour les âmes sensibles, être fiché est indolore si on n'a rien à se reprocher.
Je ne suis pas favorable à la fusion des fichiers, mais j'ai eu plus a faire avec les RG dans les années 80 que maintenant.

samedi 30 août 2008

Le bon bout de la raison

La grande période des universités d'été (ou de ce qui en tient lieu) de nos grandes institutions politiques et sociales est ouverte. Voici donc un sujet de réflexion à leur soumettre :
Du chef ou du projet que doit-on choisir en premier?
L'histoire a souvent montré que le chef prime et que le projet suit ou s'adapte. Pour ne citer que quelques exemples : Le communisme ici ou là, la fin de la 4e république, la victoire socialiste de 1981, la victoire de la droite en 2007, toutes ont été incarnées par un chef parfois autoproclamé. Pour les défaites, je laisse à chacun le soin de trouver.
En effet, pour donner corps à une idée, il faut un chef qui la transcende, ce qui implique une certaine personnalisation. Mais cette incarnation n'est jamais exempte de défaut (voir les exemples cruels ou glorieux du XXe siècle).
Vouloir donner la primauté à l'idée conduit à se choisir un chef consensuel, donc sans panache (je ne citerai pas l'exemple qui me vient à l'esprit) et donc sans réussite, surtout dans un pays ou l'essentiel se joue sur la personnalité à quelques % près.
Le bon bout de la raison me semble donc être de se choisir un chef qui ait su comprendre nos idées et les valoriser au risque de ne par tout retrouver (pour paraphraser Lacan : valoriser nos idées, certes, mais toutes, ce n'est pas possible).

lundi 25 août 2008

Bingo (la suite du bal de hypocrites)

un précédent billet "le bal des hypocrites", j'épinglais un PS qui descendait en parole le projet de révision constitutionnelle, mais qui s'est arrangé pour qu'il soit voté. Je faisais alors le pari qu'il irait jusqu'au bout de l'hypocrisie en profitant de la première occasion pour réclamer sa mise en application à leur avantage.
C'est chose faite sur un drame de guerre. En réclamant un débat parlementaire sur la crise de l'Afghanistan (nouveauté de la constitution rénovée qui ne devrait être applicable qu'au printemps 2009 et pour les seuls nouveaux engagements militaires), il contresigne sa forfaiture. Fort de cette approbation (inconsciente?), le gouvernement en place y donne une suite favorable.
Comment faire confiance à un parti qui fait le contraire de ce qu'il claironne?
Au demeurant, ce n'est pas la France qui est engagée en Afghanistan, mais les Nations Unies. Nous serions vraiment de mauvais citoyens du monde, nous qui osons réclamer le sauvetage de ces populations (peut-on les laisser aux mains de fous de dieu pires que nos inquisiteurs) sans y participer. Ce pays est en guerre, nous tentons d'y apporter la paix, mais certains ne le souhaitent pas car ils ont plus à gagner du malheur des hommes. Ne pas les combattre est objectivement les soutenir.

jeudi 24 juillet 2008

Construire l'Europe

Nous sommes en grande difficulté pour construire l'Europe car nous avons trop tardé pour en réformer le fonctionnement.
L'unanimité est déjà difficile, mais possible et souhaitable à six. À 27, s'est mission impossible.
Le système d'évolution est par lui-même autobloquant. En effet, pour réformer le mode de fonctionnement, il faut obtenir un accord de chacun des pays, quel que soit le processus de l'accord. Le rejet Irlandais en est la démonstration.
Pourrait-on imaginer que les élections présidentielles, en France, soient invalidées parce qu'une région n'a pas donné la majorité à tel qui l'obtient au plan national?
Le fonctionnement actuel de l'Europe est le plus antidémocratique qui soit car il ne peut tenir compte que des positions minoritaires bloquantes.

Le bal des hypocrites

Renier même ses idées pour que d'autres ne puissent les mettre en œuvre en premier. Tel semble être le maître mot d'une opposition en mal d'existence. Déjà au lendemain des élections, le PS s'est offusqué d'un projet de TVA social, fondement de leurs propres projets et prolongement naturel de CSG et RDS.
Mais l'hypocrisie atteint cette fois-ci un sommet. À un ou deux points prêt, la gauche aurait écrit le même projet d'évolution de la constitution, la commission étant au demeurant paritaire. Mais, tout en critiquant ouvertement la totalité du projet et alors même que l'essentiel relève du consensus, et en déclarant haut et forte vouloir y faire échec, ils "sacrifient un fou" pour en permettre la mise en œuvre. Le fou est honorable et a le dos assez large pour supporter l'épreuve, grand merci à lui.
Faisons maintenant le pari que le PS se saisira dès que possible des nouvelle possibilité d'action qui sont offertes à l'opposition, preuve de sa forfaiture.

mercredi 9 juillet 2008

La poste se lâche

Le projet de libéralisation (privatisation) des services postaux ne devrait pas justifier une gestion à contre courant. Malgré les effets d'annonce, le fonctionnement de la poste est un véritable défie au "Grenelle" de l'environnement.
Il y a quelques décennies (la mise en place des codes postaux), La Poste s'était organisée en service de proximité. À presque chaque code postal correspondait un tri local permettant de conserver sur place le courrier local. Économies de moyens, de déplacements, et préposés connaissant leurs tournées.
Depuis quelques mois, nous revoici dans l'ère de la centralisation maximale, avec son cortège de gabegie. Fini, le tri local du courrier, celui-ci faisant maintenant la navette hors du département pour revenir être distribué à quelques mètres de son point de départ. Le train (que deviennent les TVG de La Poste?) n'est même plus utilisé au profit (!) de camions (dire que les transporteurs se plaignent!). Les préposés embauchent maintenant à des (dizaines de) kilomètres de leurs tournées avec ce que cela comporte de consommation de carburant (et une pensée émue aux cyclistes qui n'en demandaient pas tant).
Je suis persuadé que lorsque ce mode de fonctionnement a été pensé, il en ressortait une réelle économie financière, ou alors il faut expliquer. Mais qu'en est-il du bilan carbone de l'opération? Combien de tonnes de pétrole brûlées en plus? Qu'en pensent nos ministres, sur la brèche de l'énergie depuis plus d'un an? L'absence actuelle de concurrence ne devrait pas permettre n'importe quoi. Tout au contraire, l'exemplarité devrait être de mise.

dimanche 29 juin 2008

gestation pour autrui

Il est vrai que la prostitution n'est pas interdite par la loi, mais à ce jour elle se limitait à la sexualité. L'étendre à la procréation me semble être une étape nouvelle et difficilement supportable. Le projet de proposition de certains sénateurs de "gestation pour autrui" est, à mon sens, totalement à contre-courant des tendances actuelles en matière de respect et de protection des personnes.
Certes, il ne s'agit que d'une proposition, et donc une ouverture au débat. Débattons donc.
Les lois ne doivent pas s'écrire pour satisfaire tel ou tel, ou pour légaliser une pratique devenue courante sans une très large concertation. À ce compte, il faut légaliser, en vrac, les excès de vitesses et la pédophilie.
Certes, il est possible de citer l'Ancien Testament pour justifier une telle proposition. Nous revoici cependant confronté à la notion de parenté biologique que la législation actuelle ne considère qu'exceptionnellement (cas de recherche en paternité), voir gomme totalement (accouchement sous X).
Légaliser la "gestation pour autrui", et donc en faire un objet de commerce, me semble une amorce de marchandisation du vivant, pire de l'Humain qui dépasse de beaucoup la prostitution.
Argumenter sur les problèmes de parentalité biologique me semble de même nature que le récent procès pour défaut de virginité. C'est faire de la transmission du patrimoine génétique une condition fondamentale et ramener l'Homme dans sa condition la plus animal.
Si l'on ajoute le nombre d'enfant en instance d'adoption et donc en mal de parenté, il nous semble qu'il y ait d'autres priorité.

jeudi 26 juin 2008

l'âge du capitaine

Évidemment, l'évolution de l'espérance de vie n'a aucun rapport avec la pénurie de logements. Quoi que …. C'est pourtant dans un travail de l'université de Paris-Dauphine que l'on découvre, qu'outre le fait qu'on ait évité de construire 200 000 logements par an entre 1982 et 2001 (soit les 2 millions de logements qui manquent), l'espérance de vie des retraités est passé de 10 ans en 1980 à 25 ans ses jours. Si l'on tiens compte du départ en retraite 5 ans plus tôt, c'est tout de même au moins 10 ans d'espérance de vie supplémentaire.
Évidemment, ceci n'a aucun lien avec le financement des retraites, puisque l'information concerne les logements.
Évidemment, ceci est sans rapport avec la durée totale du travail qui est passée de 98 000 à 72 000 heures pour une vie de travail entre 1981 et 2000. Une paille pour financer le doublement de l'espérance de vie de retraités de plus en plus nombreux (et ce n'est pas fini, ni pour le nombre, ni pour l'espérance).
Alors, évidemment, l'emploi des seniors n'est pas non un problème, le gaspillage de leurs compétences non plus (il est vrai que pour virer les vieux, les syndicats ont signé des deux mains avec les patrons).
Evidemment, tout ceci n'est que médisance gouvernementale pour démanteler le droit du travail et ponctionner le travailleur.

simplification administrative

L'administration (je ne vise évidemment pas les fonctionnaires chargés d'appliquer les directives) n'est décidément pas à court d'imagination pour simplifier la vie des citoyens et des entreprises. Les nouvelles relations avec la Direction Départementale du Travail de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (DDTEFP) passent obligatoirement par messagerie électronique. Mais pour que l'information soit effectivement prise en compte, il est obligatoire d'envoyer aussi le même message par lettre postale. Et bien sur la lettre postale seule est insuffisante et implique la confirmation par messagerie électronique.
Est-ce pour ménager à la fois leurs collègues de La Poste et le feu FranceTélécom?
Est-ce au nom des très promises démarches de simplification administratives?
Courteline en rit encore.

dimanche 15 juin 2008

La victoire de la démagogie

La démagogie vient de remporter une grande victoire. Le NON franc des Irlandais au Traité de Lisbonne démontre largement que le référendum est la meilleure arme des démagogues de tous poils. Entre les anti-avortements, les "anti parce que je suis contre", les "notre liberté d'abord" et les "c'est pas assez social", c'est à qui en ajouta une couche pour rejeter le projet sur une lecture tendancieuse, voir fallacieuse de tel ou tel article du texte proposé.
À tous ceux refusant le verre à moitié vide, je voudrai dire que le verre à moitié plein aurait suffit à étancher la soif de beaucoup plus encore, quitte à retravailler par la suite tel ou tel aspect du projet. Rien n'est jamais gravé dans le marbre, ni les traités, ni les suffrages. Les petits pas bien assurés valent certainement mieux qu'un grand soir. C'est ce que fait l'Europe depuis le début, et il est urgent de continuer.
Et que dire de ceux qui considèrent les autres comme des crétins en affirmant : "98% des Irlandais sont incapables de comprendre un tel texte". Est-ce à dire quel seul 2% de ceux qui ont voté l'ont fait en connaissance de cause?
Qu'une certaine gauche française crie victoire relève autant de la forfanterie que de la récupération hâtive tant ce vote ne reflète pas un "NON de gauche".
Il est tout aussi évident qu'il est déraisonnable de vouloir une réponse par OUI ou par NON à un texte de 30 pages. Nous voilà donc bien au-delà des limites de la démocratie directe. Ce n'est pas pour rien que toutes les démocraties élisent des Parlements. Par ce fait, nous déléguons à des chambres sensées délibérer dans la sérénité pour adopter des lois dans l'intérêt général. Ce n'est pas un déni d'intelligence du citoyen que de l'affirmer, c'est au contraire une grande défiance envers certains tribuns à même de le tromper (L'Histoire en est pleine). Les parlements, s'il sont libres, sont les modérateurs de la démocratie, et seuls à même de conduire des projets aussi complexes que la construction européenne.

dimanche 1 juin 2008

Mariage annulé

L'information a surpris tout le monde et en a indigné beaucoup (Je n'ai cependant pas entendu de propos raisonnés) : Un tribunal français a annulé un mariage à la demande d'un jeune marié au prétexte que sa conjointe n'était pas vierge avant la nuit de noces.
Si je trouve la décision discutable sur le fond, je pense que la forme s'imposait.
Comment en effet considérer recevable en droit français une telle demande que rien ne justifie actuellement. Historiquement, et y compris en Europe, la virginité au mariage permettait de s'assurer de l'absence de certaines maladies, s'appliquait d'ailleurs généralement aux deux futurs conjoints et était censée assurer à l'homme la garanti de paternité (la précocité des mariages facilitant la chose). Les techniques médicales permettent aujourd'hui de s'exonérer de cette contrainte en apportant les mêmes garantis. Aucune des religions du Livre n'affiche aujourd'hui une telle exigence.
Je pense cependant que les juges ont eu raison de décider la séparation. Comment en effet ne pas craindre pour la sécurité de la femme face à un homme aussi primaire? Il me semble cependant que j'aurais motivé différemment cette décision en considérant la femme comme victime de discrimination et imposé à l'homme les conséquences de cette rupture.
En somme l'arroseur arrosé.
Je souhaite que les instances judiciaires ne restent pas sur ce dénie de respect de la personne.

samedi 31 mai 2008

TAXI

Tout le monde se souvient de la bronca des Taxis lors de la publication des propositions du rapport "Attali" en février?
Trois mois plus tard, les mêmes taxis signent avec le sourire un accord qui reprends, presque à la virgule près, les propositions tant contestées.
Que s'est-il passé entre-temps? Des négociations disent les intéressés.
Nous voici devant un fait de société. Dans notre belle France ou rien ne se fait sans négociation, toute proposition est considérée à priori comme une décision et donc contestable car non préalablement négociée. Mais que négocier sans d'abord faire des propositions? Et quoi de plus démocratique que d'énoncer publiquement ces propositions? Pourquoi faudrait-il que seul un cénacle de privilégiés disposent des informations préalables à tout projet politique? Loin des conciliabules entre visiteurs du soir et des écoutes, la République est enfin devenue publique. Les temps changent, et certains ne l'ont pas compris.

hausse des prix!

Il est incontestable que les prix à la consommation dérapent. Mais qu'elle en est la cause?
On invoque la hausse de la demande mondiale de matière première, les dégradations climatiques, le développement des pays à forte population.
Mais localement comment expliquer la hausse du carburant quand la conversion du Dollar à l'Euro devrait correspondre à un pétrole moins chère qu'en 2000? Comment expliquer la multiplication des offres liées aux cartes de fidélité? Lorsque tel magasin offre 50% de remise à ses fidèles clients, sur quelle base l'INSEE calcule-t-elle le prix réelle? Celui dont bénéficient les inféodés ou celui subit par les gogos? Lorsque les opticiens offrent la 2e paire pour 1€, quel est le vrai prix des lunettes? Et que dire du 2e téléviseur à moitié prix!
Et chaque fois, qui gagne lorsque le client ne peu profiter de la promotion? Car il faut bien marger en conséquence.
Comment expliquer que la hausse des matières premières influe sur les prix à la distribution alors que les producteurs (pêcheurs, agriculteurs, industrielles, transporteurs …) se plaignent tous de subir ces hausses sans pouvoir les répercuter?
Comment expliquer que toutes ces hausses soient plus fortes en France que dans d'autres pays de la zone Euros aux taxes pourtant souvent plus fiables?
Beaucoup de question sans réponse, et ça agace.

mercredi 21 mai 2008

Pétrole Pétrole

Même si l'avenir du pétrole est à la rareté, nul ne conteste que l'évolution actuelle de son prix soit principalement spéculative. Alors que l'hiver est maintenant passé, dire que le fioul et de diesel (c'est le même produit) est encore en forte demande, ce qui justifierait une hausse plus soutenue que pour l'essence, relève certainement de la désinformation. Lorsque certains industriels, qui maîtrisent la TOTALité de la filière, voir disposent d'un positionnement majoritaire, font des profits astronomiques, on est en droit de se demander si certains n'abusent pas de la situation.
Les manifestations des pêcheurs (demain des camionneurs, des taxis ou des intervenants à domicile) laissent entendre qu'il ne peuvent répercuter l'évolution du coût des carburants à leurs clients (ce qui est très probablement vrai). Dans le même temps, les hausses de prix à la distribution sont en partie expliquées par la hausse du prix de l'énergie. Il me semble que lorsque la majorité des gents subissent, d'autres gagnent à tous les coups.
La situation actuelle n'est manifestement pas de la responsabilité des pouvoirs publics (Français, Européen, mondiaux), il me semble cependant que ceux-ci ont un devoir de régulation lorsque le Marché n'assure plus correctement cette fonction.

samedi 17 mai 2008

Aux étudiants en travail social


Et bien oui, j'ai commis une erreur d'appréciation en ne communiquant pas l'article à la base de mon billet.
Le voici donc.
Il est évident à sa lecture qu'il ne reflète pas la demande générale.
Ma réaction principale est sur le jugement à priori de la pauvreté des associations, ce qui est généralement faux.
La présentation laisse clairement entendre que cette obligation d'indemnité est considérée par les manifestants de Bourg en Bresse du 26 avril 2008 (et je n'ai jamais visé que ceux-là, je ne vous ferais pas l'injure d'une leçon de grammaire pour le démontrer) comme inacceptable alors même qu'elle est une revendication de l'ensemble des étudiants.
Maintenant que certaines associations se cachent derrière l'argument budgétaire est de bonne guerre pour en avoir plus de leur financeur. Les mêmes financeurs ne pouvant s'opposer à financer des dispositions réglementaires, ce ne peu être qu'un problème de délais.
Évidement, certains trouverons que j'en ajoute une couche. J'assume.
J'attends toujours des demandes de stage.

jeudi 8 mai 2008

noir c'est noir

Lorsque l'opposition n'existe pas, la presse et les bavards prennent sa place sans discernement. Du travail du gouvernement, tout est critiquable. Au point que les informations positives sont systématiquement occultées, ou considérées comme mensongères, comme si seules les catastrophes étaient intéressantes.
Pour savoir, il faut donc aller chercher sur les informations à la source. Et si certains paramètres sont effectivement inquiétants, d'autres montrent que de notables évolutions sont en cours.
Les chiffres collectés par l'INSEE (dont on se souviendra de la polémique, il y a un an, pour ne pas l'accuser de parti pris gouvernemental) sont là et incontournables :
- Le taux de chômage (7,5%) n'a jamais état aussi bas depuis 1983;
- Le taux d'activité (70%) n'a jamais été aussi haut depuis 5 ans;
- Il n'y a jamais eu, historiquement, autant de personnes au travail en France (>25 M), ni autant d'emplois;
- il faut remonter à 1991 et 1984 pour retrouver aussi peu de personnes privées d'emploi.
Mais, noir c'est noir, et les commentateurs campent sur leurs certitudes.
Alors, bien entendu, 41 ans de cotisations est scandaleux quant en 60 ans l'espérance de vie passe de 65 à 80 ans, et les syndicats qui ont négociés et signés les préretraites à 50 ou 55 ans, il y a 25 ans, ont évidemment raison de reprocher aux entreprises de ne plus vouloir employer les seniors.
Pendant ce temps, beaucoup d'employeurs ne trouvent pas de personnel.

lundi 28 avril 2008

La Poste fait des économies

À grand renfort de communications, La Poste annonce qu'elle va faire des économies d'énergie et réduire ses émissions de CO2 en prévoyant d'équiper son personnel de véhicules électriques, dont certains relèvent plus du gadget que d'outils de travail.
Très bien, mais dans le même temps, La Poste lance des camions sur les routes, abandonne ses bureaux distributeurs au profit de supers centres de tri, renonce au train. À Bourg-en-Bresse, le centre de tri était relié directement au train, il est maintenant à l'autre bout de la ville, ce qui occasionne autant de nouvelles navettes polluantes.
Les bureaux distributeurs (les codes postaux) assuraient la redistribution en local de prêt de la moitié des lettres, et les facteurs partaient de là pour leur tournée (que beaucoup faisaient encore en vélo). Maintenant, tout est regroupé à des dizaines de kilomètres sur de nouveaux centres d'où partent la plupart des facteurs (qui font chacun donc, dans l'autre sens, autant de kilomètres supplémentaires et doivent donc être motorisés)
Et vous parlez d'économie d'énergie?

samedi 26 avril 2008

Gosses de riches

De (et non pas les) futurs travailleurs sociaux manifestent pour ne pas devoir être payés durant leurs stages. Le monde à l'envers si l'on considère le nombre de stagiaires exploités par les employeurs. L'argument serait que les associations seraient trop pauvres pour les rémunérer.
Qui sont-ils pour déjà juger de la pauvreté ou de la richesse des autres, et des associations en particulier? Ce préjugé n'augure rien de bon quant à l'impartialité dont ils devront faire montre dans leurs futurs emplois.
Personnellement président d'une association susceptible de les employer, je trouve leur préjugé insultant. D'une part parce que ne pas faire de bénéfices n'interdit pas une saine gestion permettant de dégager des excédents en vue de l'amélioration et du développement des services, d'autre part parce que leurs futurs employeurs ne seront pas que des associations, mais aussi des collectivités territoriales et même des sociétés commerciales.
Et si certaines associations sont aussi pauvres qu'ils le prétendent, rien n'interdit aux stagiaires leur restituer cette indemnité sous forme de dons.
Cette manifestation ne concerne manifestement que des gosses de riches (très peu nombreux au demeurant pour devoir drainer 5 départements afin de tenter de faire foule) qui n'ont aucun sens des réalités, ce qui n'augure rien de bon quant à leur futur comportement professionnel.

mardi 15 avril 2008

Le coût des lunettes

Il est facile de créer du buzz sur n'importe quel sujet, et de s'offusquer des idées du gouvernement.
Remettons les éléments à plat pour ce qui concerne la prise en charge des lunettes par la sécurité sociale par un exemple personnel avec de nouvelles lunettes remplacée en mars 2008 :
Monture 131€, verres progressifs 252+264€ total 647€.
La sécu prend en charge 20,53€, soit 3,2% du prix tarif, ce qui ne m'aurait pas manqué.
Merci à la mutuelle qui laisse à ma charge 289€ et prend donc en charge 52%, 16 fois plus de la Sécu.
Remplacée tout les 5 ans, mes lunettes me coûtent moins de 5€ par mois pour voir net.
Il est certain que je n'ai pas choisi les montures et les verres les économiques, même si j'ai choisi un centre optique mutualiste.
La vraie question du prix des lunettes est certainement chez les opticiens, et des fabricants de verres et de montures qui ne se privent pas d'une une publicité que l'on pensait interdite pour les produits pris en charge par la Sécu. Comment peuvent-il offrir une 2e, voir une 3e monture pour 1€ sans marger outrageusement les premières lunettes? 
À partir de cette réflexion, il devrait être possible de diviser par 2, voir beaucoup plus le coût des lunettes. Il suffit de chercher hors de France pour s'en convaincre.

mardi 8 avril 2008

À côté de la cible

Je soutiens les Tibétains dans leur exigence de reconnaissance. Le retour du Tibet dans l'empire chinois impliquait la constitution d'une province autonome. Le comportement colonialiste au Tibet du pouvoir chinois (qui n'est pas le peuple chinois) est inacceptable dans le monde actuel. Manifester contre cette attitude est donc légitime.
Mais c'est bien contre le pouvoir chinois qu'il faut manifester. Que les Tibétains utilisent les Jeux Olympiques comme caisse de résonance ne justifie en rien les actions et exactions contre cette manifestation sportive et de fraternité mondiale.
À l'exemple des Tibétains, nous devrions au contraire utiliser cette caisse de résonance plutôt que de la combattre. La Chine est au premier plan de la communication avec les JO, c'est donc une occasion rêvée de mettre une pression maximum sur ses dirigeants. Mais répondre à la violence politique par une violence contre des sportifs est inacceptable à mes yeux.
Il nous faut être massivement présent à Pekin pour y manifester (pacifiquement et sans autre provocation) notre désapprobation publique contre le pouvoir chinois.
Il nous faut être présent de même en permanence devant les ambassades et consulats chinois de par le monde pour montrer notre détermination.
Il nous faut afficher partout notre sympathie aux Tibétains.
Il faut donc soutenir les JO pour soutenir les Tibétains.

samedi 5 avril 2008

vous avez dit "rigueur"?

Pour Larousse, "rigueur" dans le contexte économique visé signifie "grande exactitude, exigence intellectuelle". Et le contraire de rigueur, dans le même contexte est "laxisme". Je laisse donc à ceux qui accusent le gouvernement de mettre en place des mesures de rigueur la responsabilité de leur propos et de leur comportement.
Il est vrai que ce sont les mêmes qui ont employé le mot "rigueur" pour réaliser en 1983 une opération de casse sociale sans précédent :
- interdiction de l'indexation automatique des retraites et des salaires de l'évolution des prix (à une époque ou l'inflation tournait à 2 chiffres), à l'exception du SMIC;
- déconnection de l'allocation logement de l'évolution des loyers;
- blocage des allocations familiales.
- élévation des taux d'intérêt conduisant au blocage de la construction et à l'aggravation d'un chômage déjà conséquent;
- et d'autre mesures du même tonneau qu'il est trop long d'énumérer.
Toutes mesures prises en augmentant de déficit de l'État, en portant sa dette au niveau de son budget et le nombre de fonctionnaire au niveau que nous connaissons.
Alors, évidemment, le mot "rigueur" leur rappelle de très mauvais souvenirs.
La réforme actuelle de l'État relève d'une exigence intellectuelle qui honore le gouvernement en place et qui n'a rien à voir avec les mesures de 1983. Et pour ceux qui considèrent que la situation est déjà assez difficile pour ne pas en ajouter, je pense au contraire qu'elle est suffisamment catastrophique pour en justifier l'urgente nécessité.
Formulons le vœu que les citoyens le comprennent et que ces réformes aboutissent.

mardi 1 avril 2008

Éducation nationale

Manifestation d'élèves des collèges et lycées "contre la suppression de postes". Manifestation soutenue par "une certaine catégorie d'enseignants". Manifestation de mineurs; qu'en pensent les parents?
Petit passage sur le site Internet du Ministère de l'Éducation Nationale : Pour 12 111 900 élèves de la maternelle au baccalauréat, il y a 884 021 enseignants. Même un élève de primaire comprendra que l'on compte 13,7 élèves par enseignant.
Autre calcul : le non remplacement de 11 200 enseignants (-1,3%) porte l'accueil à 13,9 élèves par enseignant. Même pour une hypothétique classe de 40 élèves, c'est moins d'un élève de plus. Pas de quoi descendre dans la rue.
Donc si certaines classes comptent 40 élèves, nous ne sommes pas confronté à une insuffisance d'enseignants, mais à une très grave et scandaleuse carence d'organisation. En effet, et dans le pire des cas, il suffit de dédoubler une classe de 30 élèves pour se rapprocher de la moyenne.
Question : ou sont les enseignants? Il est très probable que certaines fonctions qui leur sont imposées pourraient être assumées par d'autres.
En ces temps de "démocratie participative" et "de services de proximité", je ne vois qu'un remède à cette gabegie : la décentralisation, d'autant que l'éducation nationale est le seul organisme à ma connaissance dont des fonctionnaires d'état squattent des locaux des collectivités territoriales et y font la loi au mépris des élus locaux. Il est urgent de confier aux échelons responsables des établissements le soin de recruter et gérer le personnel, enseignants compris (primaire aux communes, collèges aux départements, lycées aux régions).
Et que l'on ne me dise pas que c'est la fin des programmes scolaires et de l'école pour tous; les établissements privés sous contrats n'agissent pas différemment, et l'on connaît la différence.
Penser globalement, agir localement. 

lundi 31 mars 2008

du danger de l'eau, ou du principe de précaution

Si l'on tiens compte du nombre de morts par noyade, pas la consommation d'eau polluée, par accidents  domestiques et par intempéries, l'eau est certainement l'élément le plus dangereux sur terre. Au nom du principe de précaution, il faudrait donc la bannir et la maintenir hors de portée du commun des mortels.
C'est un peu le propos tenu par les acharnés de ce fameux principe qui prétendent interdire tout et n'importe quoi. Comparer un téléphone et un four micro-onde, c'est comparer un verre d'eau froide à une marmite bouillante.
Et de tenir des propos scientifiquement incohérents sur tous les sujets : "on aurait réussi à faire cuire un œuf entre 2 téléphones WIFI". (le conditionnel est en soit aussi suspect et fiable que l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours). Je demande une démonstration publique car ce serait une merveille de technologie. Imaginez l'intérêt que cela représenterait en matière d'économies d'énergie! Cuire un œuf avec une puissance de 4W relève de l'imaginaire.
Les écologistes devraient s'emparer du sujet, car ce serait la fin de l'effet de serre.
Il est certes impossible d'interdire de dire n'importe quoi. Il me semble par contre que le devoir de la presse est de vérifier ses sources afin d'apporter une information fiable en face de tels éllucubrations.

lundi 17 mars 2008

euthanasie

Le problème de l'euthanasie active est, à mon sens, à distinguer selon les cas. Sans pouvoir me mettre dans les situations des demandeurs, je pense que l'on ne peu comparer le cas d'une personne physiquement incapable d'agir et celui d'une personne disposant de la capacité physique d'agir.
Dans le premier cas, la demande formulée est d'agir à sa place du fait de cette incapacité à agir soit même. Cette démarche, comme d'autres, relève de l'accompagnement de la personne dans le cadre habituel. Seul l'objectif diffère et mérite réflexion et accompagnement psychologique afin de s'assurer que la demande est mûrement réfléchie puisque irrévocable. Reste le problème du passage à l'acte qui n'est pas formellement autorisé en France, ce que je regrette profondément.
Je pense en tout état de cause qu'il est souhaitable que la Société, par le biais de la justice, évalue systématiquement le bien fondé de l'acte, avec toute la bienveillance qui s'impose, ceci pour pallier les risques de dérive.
Dans le second cas, la personne ayant l'autonomie physique pour agir de son propre chef, si je pense que l'accompagnement psychologique est totalement nécessaire, je ne trouve pas d'argument à la demande d'intervention active d'une tierce personne. Il reste probablement à mettre à disposition de ces personnes les moyens de se suicider "proprement", sans que ces moyens soient d'accès libre.
En somme tout est nuance.

dimanche 16 mars 2008

tir au poulet

Ce n'est pas nouveau, mais tout de même de plus en plus fréquent :
Les forces de l'ordre (et d'autres services publics, normalement désarmés de plus, tels que les pompiers et les services de santé) sont régulièrement attirées dans des traquenards et tirées comme à la foire ou sauvagement prises à parti.
Le problème qui se pose est l'équilibre des forces. Et notre civilisation de fait rien pour que force soit donnée à la loi. Le reliquat d'anarchisme qui a donné vie au PS a conduit à des lois qui interdisent pratiquement aux policiers de faire usage de leur force avant d'être effectivement agressés, et face à une arme à feu, c'est l'assurance du pire.
Il me semble pourtant que le simple fait d'être armé face aux policiers est en soit une volonté "de tirer du bleu", ce qui devrait autoriser des contre-mesures anticipées. D'autant que les forces de l'ordre disposent de plus en plus de moyens de neutralisation non létaux. 
La police est trop soucieuse des risques de critiques pour solliciter publiquement une telle mesure, mais il me semble que les politiques doivent se saisir du sujet.
Ce qui n'interdit jamais de se poser la question de savoir pourquoi un policier à fait usage de son arme, sans en faire à priori un cow-boy pour autant.
La protection des forces de sécurité garantit celle du citoyen.

Boycott

• La grande question du jour :
Faut-il boycotter les JO chinois pour défendre les droits de l'homme en Chine, à Lassa et ailleurs?
Le problème du boycott ne se pose pas de la même manière lorsqu'il est question d'un produit ou de politique. Boycotter un produit, c'est le bouder et montrer ainsi à son promoteur qu'il ne nous convient pas pour diverses raisons. En politique, il est possible de boycotter un candidat, un parti politique.
Mais boycotter une manifestation sportive pour protester contre un comportement politique me semble contre-productive. La Chine ouvre ses frontières pour un événement de portée internationale. N'est-ce pas là l'occasion de porter, en relative impunité diplomatique, sur son territoire notre voix de protestation? Il sera très difficile au pouvoir communiste de contrer les manifestations (pacifiques de préférence) de désapprobation de la politique chinoise. Silence dans les tribunes à l'entrée de la délégation chinoise, drapeau tibétain reconstitué pas les couleurs des tenues dans les tribunes, ovation particulière aux athlètes tibétains, …. Ce ne seront pas les occasions qui manqueront. Mais pour cela, il faut être présent sur place.
Les Tibétains eux-mêmes l'on bien compris en utilisant les JO comme caisse de résonance.
Le pouvoir chinois devra faire sous le regard direct des citoyens du monde, de quoi l'inciter, au moins un temps, à un peu plus d'humanité, et qui sait, revenir sur 50 ans de sectarisme.

jeudi 6 mars 2008

noter pour évaluer ou sanctionner?

En assignant en justice un site où les élèves peuvent donner leur avis sur leurs enseignants, ceux qui prétendent représenter et défendre ces derniers révèlent leur vision de la notation. Pour eux donc noter, c'est sanctionner. À les entendre, seule l'excellence est acceptable et il est donc préférable d'ignorer que d'évaluer.
De fait et en pratique, la plupart des systèmes de notation scolaire décomptent des points à partir du maximum en fonction du nombre de faute ou d'erreurs. C'est donc bien la sélection par l'échec qui est la règle dans l'enseignement et que redoutent les syndicats d'enseignants. Le site "note2be" leur renvoi donc leur propre pratique, ce qu'ils trouvent intolérable. Le tribunal l'a bien compris, car même s'il a demander au site d'anonymiser l'affichage, il n'a accordé que l'Euro symbolique aux syndicats.
Je crains que la leçon ne soit pas retenue et que les syndicats d'enseignants poursuivent la promotion de la note sanction. Nous ne somme pas à la veille d'une école de la promotion individuelle et de la valorisation des talents.

vendredi 22 février 2008

laïcité ou anticléricalisme?

Défense de toucher à la loi du 9 décembre 1905.
Il faudrait pourtant en parler (et la relire avant d'en parler).
Cette loi a surtout concrétisé la spoliation par l'État des biens des Églises par référence aux confiscations de l'An X.
Quant à la séparation de l'Église et de l'État, il faudrait s'entendre : Conformément à cette même loi (§13), la plupart des établissements de culte sont propriété publique, sont entretenus au compte des contributions (généralement) municipales, et pourtant les religieux les occupent et y célèbrent offices et rites sans contre parti.
Enfin, à mon avis, en tant que tel, la construction d'un édifice public n'est pas une subvention à un culte, même si des offices religieux y sont tenus, ou alors il faut préciser ou est la limite entre l'entretien et les reconstructions au nom du Patrimoine qui ont suivi les derniers conflits. À ce titre, il faudrait aussi bannir toute chapelle ardente et lieux plus ou moins œcuméniques installés dans les hôpitaux publics par exemple.
La volonté inconditionnelle de figer cette loi et de n'en considérer que les premiers articles ressemble plus à de l'anticléricalisme qu'à de la laïcité.
Et là, nous abordons les rives de la pensée imposée digne des pires dictatures.

être & avoir

J'ai envie de rebondir sur le projet de retour aux fondamentaux à l'école primaire pour souligner combien cela me semble important et urgent. Je pense en effet que des dizaines de promotions d'élèves ont été privées d'une acquisition satisfaisante de la langue française.
J'en veux pour preuve la confusion permanente à tous les niveaux de la société par beaucoup trop de personnes (des journalistes, des politiciens, des enseignants eux-mêmes) entre les verbes être et avoir. Quotidiennement nous entendons "j'ai été à Paris", par exemple alors qu'il est évident qu'il faut écrire et dire "je suis allé à Paris".
Cette confusion entre être et avoir est lourd de sens : lorsque l'avoir a la prééminence sur l'être, il ne faut pas être surpris que l'être passe par l'avoir. Autrement dit pour être (exister), il faudrait avoir (posséder). Je laisse aux philosophes de tous ordres le soin de développer thèse et antithèse sur le sujet, mais il me semble que la confusion du sens conduise à une perte de sens.
Ce retour aux fondamentaux dans l'enseignement primaire est donc un espoir de retour de sens.
Cette option est donc à soutenir.

samedi 16 février 2008

Le bal des perdants

Le peuple a choisi un projet politique en élisant un Président et un parlement.
Un certain nombre de politiciens ont été écartés de ce projet par les urnes ou s'en sont volontairement dissociés.
Depuis quelque temps, ils participent sans mesure, mais chacun dans leur coin, au lynchage  médiatique du gouvernement en général et du Président en particulier.
Dernière nouveauté, une pléiade d'anciens hauts dignitaires et ministres de tous bord , mais tous perdant des urnes, se sont coalisés pour produire un pamphlet contre les élus de la république, et du Président en particulier. Il y serait question d'un coup d'état en douce de la part de ceux que nous avons élus!
Manifestement ce sont de mauvais perdants qui ne supportent pas que des projets prennent forme et risquent de réussir sans eux. Pour renforcer leur argumentation, ils fustigent tout et dans tous les sens. Ici, ils dénoncent la mise en place de commission et de groupe de travail au nom de la perte de temps et d'une présupposée volonté d'enterrer le sujet; là, ils reprochent l'annonce d'un projet de réflexion, qui n'airait pas été précédé d'une réflexion dans un groupe de travail.
J'ai furieusement envi de leur rappeler ces mots d'un parlementaire de gauche à un élu de l'opposition : "vous avez tord car vous êtes politiquement minoritaires".
La presse accompagne ce bal des perdants en en faisant écho avec une ampleur exceptionnelle.
Pitoyable.

samedi 9 février 2008

Pouvoir de nuisance

Pierre Poujade n'est pas mort.

Et pourtant qui s'en souvient?

Les syndicats de taxis viennent de le ressusciter!

Alors que 6 500 personnes dûment formées et diplômées attendent de la corporation de simple droit de travailler, les taxis en sont encore à vendre ce droit des valeurs insensées (jusque 320 fois le SMIC mensuel!), et encore, à condition de remplacer un partant.

Le simple montant de ces licences montre la rareté et la profitabilité de cette profession.

Suite à cette simple constatation et à la proposition de la commission "Attali" de relâcher un peu cet étau, 46 000 individus ont décidé de bloquer les villes au nom de leur liberté. Et bien sûr de se défendre : la difficulté de trouver un taxi ne serait pas le fait de la rareté mais de leur impossibilité à se déplacer malgré les couloirs réservés. Il nous faudrait donc aussi leur céder tout le pavé pour qu'ils soient efficaces (et pourquoi pas les libérer aussi des limitations de vitesse!).

À ma connaissance, les propositions de la commission "Attali" ne sont même pas encore des esquisses de projet de révision de la réglementation de la profession, et les portes sont grandes ouvertes pour toutes formes de discutions et de négociations.

Nous revoici donc face au même pouvoir de nuisance que celui qui a imposé une réglementation des arrêts de travail dans les transports publics. Avant même de demander à discuter, on dresse des barricades.

Quelles formes de manifestation vont devoir trouver les autres professions faisant l'objet de réflexions pour croire obtenir ce droit de négocier qui ne leur a même pas encore été refusé?

Et dire que certains accusent le gouvernement de ne rien faire! Au moindre propos, le corporatisme et l'individualisme ressurgissent et imposent report, table ronde et discussions sur le sexe des anges.

Dans le même temps, la presse ne s'intéresse qu'à la vie privée de notre Président!

mercredi 6 février 2008

Le grand soir durera cinq ans

Nous sommes décidément entré dans l'ère de l'immédiat.
Tout doit être réalisé dans l'instant.
Moins d'un ans après la constitution d'un gouvernement, La Presse et l'Opposition constatent, déplorent, fustigent l'absence de concrétisation des promesses. Il me semble pourtant que les engagements électoraux de notre actuel Président ne précisaient pas ce miracle qui consiste à tout obtenir d'un trait de plume.
Car avant de construire, il faut programmer, organiser, mais aussi et surtout, étudier, interroger, consulter. Donc seules quelques idées évidentes ou largement consensuelles sont d'application immédiate. Les grandes consultations sont réalisées (Grenelle de l'environnement) ou en cours (réforme des régimes spéciaux et clarification du code du travail, commission Attali) ou programmées (financement des protections sociales). Seulement après avoir pris la mesure de tout ceci, il sera temps de réaliser les grands et petits chantiers qui s'imposeront.
Le Grand Soir, dont rêvent trop d'idéalistes qui prédentent penser pour nous, ou tout se réaliserait et d'où sortirait miraculeusement tout le bonheur du Peule ne sera pas, ou plutôt durera probablement cinq ans. Cinq ans pour réorganiser, cinq ans pour reconstruire, cinq ans pour sortir la société française d'une gangue de conservatisme que ceux qui se disent de vrais progressistes ont été incapables de l'en tirer en vingt ans tout en creusant un abîme de dettes.
Cinq ans est-ce trop pour un tel programme?
Patience et ne jugeons sur pièce qu'au terme de l'Œuvre.

jeudi 31 janvier 2008

100 000 tonnes

Certains n'entendent rien.

Les médias nous rebattent les oreilles (à juste titre) sur les méfaits du gaspillage et des consommations d'énergie inconsidérées. Le gouvernement à travaillé durant plus de 3 mois sur l'immense projet de Grenelle de l'environnement avec une médiatisation exceptionnelle.

Dans le même temps, nous sommes noyés sous un flot de papier que nous ne demandons pas. Je passe sur les distributions de publicité sans adresse dont le volume frise l'indécence. C'est des annuaires téléphoniques papier dont il est question ici. Distribués aussi sans adresse, ils sont de plus diffusés sans discernement. Pour une même personne à une même adresse, il est possible de recevoir autant d'annuaires que de numéro de téléphone identifié. Or, il se trouve qu'il est maintenant possible de faire connaître dans l'annuaire ses différents numéros de fixe, fax, portable , V/IP, … Pour ma part, c'est 3 numéros qui sont ainsi publiés, et 5 pour l'association que je préside. J'ai ainsi reçu près de 4 kilos de papier chez moi et près de 7 à l'association, et l'Ain n'est pas le département des plus gros annuaires. Combien de kilos à Paris ou Lyon ?

Pour la France entière, j'estime à près de 100 000 tonnes le gaspillage de papier, fut-ce-t-il recyclé et recyclable. Annuaires de plus bien inutile quant l'internet est si pratique. Il y a vingt-cinq ans, nous avons reçu des minitels en vue de supprimer ce gaspillage et de faciliter les mise à jours. Nous voici donc revenus 1/4 de siècle en arrière, multiplié par le nombre de numéros téléphone dont chacun dispose maintenant.

Est-il possible de limiter la diffusion par défaut à un par adresse? Est-il même possible de choisir de ne pas recevoir d'annuaire? Une case à cocher avec le règlement des factures ou sur Internet, un petit geste pour une grande cause et 100 000 tonnes de papier économisé et 3000 camions en moins sur nos routes. Merci.

mardi 29 janvier 2008

Droit au logement opposable

Pour mettre en œuvre le droit au logement, tant réclamé par la gauche depuis qu'elle a perdu le droit de décider, décidé par la droite malgré l'état actuel du parc immobilier, il faut des logements.
Le graphique ci-joint montre l'évolution des constructions depuis 25 ans.



cette représentation montre l'abandon de la construction dès 1981 jusqu'à la crise de 93. Il ne se construisait plus alors annuellement que la moitié des logements construits annuellement lors des années 70, et lorsque l'on sait le temps de préparation des chantier, il est facile de comprendre qu'il faille attendre 2004 pour voir une vrai relance des constructions.
Faillite de gouvernements qui ont caché l'absence d'investissement dans l'inertie du système et reporté sur les gouvernements suivant la nécessité d'assumer les carences et de tenter d'y remédier. Sans ce laisser faire, il aurait pût être construit durant ces 2 décennies les 2 millions de logements qui manquent actuellement en France.
2 millions de logements de plus, c'est à la fois un prix de l'immobilier beaucoup moins spéculatif et une offre de logements à louer plus étoffée, donc des loyers plus abordables.
Mais il est vrai que l'analyse comptable qui a conduit au désastre des 35 heures a opéré aussi sur les logements. Au prétexte qu'il semblait que le compte y était au début des années 80 et que l'on avait décidé que la population se stabiliserait, il n'était plus nécessaire de construire.
C'était trop facilement oublier l'évolution sociétale en cours. Mais ce n'est pas le fort des énarques de prévoir ce qui n'est pas quantitatif. Et pourtant beaucoup de signaux clignotaient en orange, sinon en rouge vif : nombre de divorces, familles monoparentales, vieillissement de la population, regain de natalité, immigration incontrôlée, ….
Economies donc sur les aides et l'incitation à la construction individuelle comme collective.
Mais économie aussi sur l'aide au logement avec un APL qui ne suis pas le cours de la construction, pas même celui de l'inflation, avec pour conséquence d'exclure les plus démunis du droit au logement.
Économies invisibles car insidieuses et diluées. L'industrie locale du bâtiment le prend de plein face (le bureau d'étude qui m'employait alors a réduit de moitié ses effectif dans un plan de licenciement économique), mais sans bruit car de petite taille et politiquement peu impliquée. Les majors du bâtiment se rattrapent à l'extérieur et masquent le désastre.
Nous voici donc aujourd'hui dans la nécessiter de construire à marche forcée pour rattraper le retard. Fasse que ceci ne conduise pas aux mêmes erreurs que dans les années 60 & 70 avec des bâtiments que nous décidons maintenant de détruire.
20 ans d'abandon d'une politique de construction sociale et retour aux années 50, au point de réhabiliter le discoure de l'Abbé Pierre.
Navrant

mardi 22 janvier 2008

Adoption par des couples homosexuels : Le bon sens loin de chez nous

La cour de justice européenne a tapé sur les doigts de la justice française pour avoir bloqué l'adoption d'enfant à un couple déclaré d'homosexuels.
Il ne faut pas confondre état de fait et mise en situation.
Certes, il existe des enfants élevés par des personnes seules, il existe même des femmes qui choissent le géniteur sans l'intéresser à l'avenir de l'enfant.
Certes il existe des divorcés avec charge d'enfants qui se mettent en ménage homosexuel.
Ces situations échappent à la société car les personnes restent libres de leur choix de vie privée, dès lors qu'elles ne mettent pas les enfants en danger, délibérément ou non.
Mais pour autant, faut-il provoquer ces mises en situation qui posent tous les problèmes de représentation de la société. En ces temps ou le principe de précaution pollue tout et ou l'image prime sur le bon sens, la société peut-elle mettre délibérément des enfants en danger? Danger de ne pouvoir expliquer leur situation familiale; Danger de ne pas bien comprendre le sens de la société!
Ne pas oublier que l'avenir de la société passe par les générations futures. Et les générations futures sont par principe biologique le fait de couples héterosexuels.

samedi 19 janvier 2008

Les bijoux de la République

Je suis surpris d'entendre que madame Mitterand met en vente des bijoux de la République.
Pour des raisons qui lui sont personnelles, madame Mitterand a décidé de vendre la garde robe de l'ancien Président. En ceci rien de scandaleux ni de surprenant (même si la liste permet de mesurer la distance entre le discours du Maître socialiste et ses goûts personnels), chacun étant libre de disposer de ses biens.
Mais là ou je trouve que la situation devient inacceptable, est qu'au catalogue de vente apparaissent des cadeaux de Chefs d'État faits au Chef d'État. Comme il est de coutume de tout temps, de tels trésors doivent rester dans les collections de la république. Il me semble d'ailleurs que Monsieur Mitterand lui même avait fait aménager à Jarnac un musée à cet effet. Donc retrouver de tels trésors sur un catalogue de vente privée me semble pour le moins surprenant.
Et pourtant la presse friande de scandales ne se manifeste pas. Il est vrai que la presse est curieusement toujours restée respectueuse de la vie privée de cet homme publique là, ne parlant jamais, ni de sont passé sous l'État Français ni de sa bigamie pourtant affichée. Que ne le fait-elle pas de notre actuel Président! Qui donc a dit que la Presse était aux bottes du pouvoir?

dimanche 13 janvier 2008

argument scientifique

Finalement, le politique l'emporte sur le scientifique. Je ne sais s'il faut s'en réjouir ou en pleurer. Pour ma part, n'étant pas politiquement impliqué, j'aurais donné ma préférence au scientifique. Or toutes les informations scientifiques concordent : aucun nouvel élément ne vient modifier les critères d'appréciation des risques environnementaux du maïs M810. Bonne nouvelle: J.B. pourra de nouveau engraisser lui-même son bétail.

mardi 8 janvier 2008

Principe de précaution

Je suis toujours surpris de la versalité de discours de certains intellectuels (nécessairement de gauche puisque bien pensant). Depuis des années, nous sommes assailli par le principe de précaution.
Impossible de réaliser quoi que ce soit sans que cette litote ressorte. OGM, vaccin, téléphone mobile, WIFI, transports, aménagement du territoire, immigration choisie : STOP au nom du principe de précaution, il faut contrôler, encadrer, limiter, interdire.
Et puis, subitement, lorsqu'il est proposé de protéger les populations des exactions prévisibles d'un malade ou d'un malfaiteur récidiviste : STOP au nom de la liberté individuelle (il a payé puisque purgé sa peine, et qu'importe s'il est malade puisqu'il a été jugé). En somme, le principe de précaution ne s'appliquerait pas pour se protéger des individus.
Mais alors pourquoi tant de véhémence lors de l'accueil d'un chef d'état au passé douteux? Mais alors que sont toutes ces lois qui nous obligent à ceci (port de la ceinture de sécurité, …)ou nous interdisent de cela (fumer, …) pour nous protéger de nos propres errances?
À mon sens, si le principe de précaution doit s'appliquer, c'est bien lorsque l'homme est en cause, surtout s'il est avéré qu'il peut être dangereux, car alors quoi de plus imprévisible! Et tant mieux si, au fil du temps, cette précaution aura été inutile.
Évidemment, ce contrôle ne peut être que postérieur à un délit avéré et donc juger (je maintiens à ce titre la nécessité de juger les actes des malades, au moins par respect des victimes). Impossible, évidemment de surveiller tout un chacun au nom de ce principe. Là, je rejoint les tenants de la liberté individuelle. Mais lorsqu'il n'est plus possible de faire simplement confiance au sens social ou au libre-arbitre, le principe de précaution me semble le bon sens.