jeudi 24 mars 2011

Croire en l'homme

Le drame et l'honneur des sociétés civilisées a de tout temps été de croire en l'homme et en sa capacité de rédemption. C'est d'ailleurs la base de toutes les religions modernes (monothéistes) que de croire ainsi en l'homme. Un immense espoir !
C'est parfois le cas de manière spectaculaire, tel Yasser Arafat, terroriste au ban de la société devenu Prix Nobel de la paix.
C'aurait put être le cas de Mouammar Kadhafi révolutionnaire au nom de son peuple, terroriste international, puis gouvernant réhabilité jusqu'à l'ONU. Quel gouvernement pourrait dans ces conditions se sentir coupable de rétablir une relation normale avec un chef d'état mondialement réhabilité.
Faux espoir hélas.
Mais comment juger coupable aujourd'hui l'espoir d'hier mis par nos hommes politiques en un dirigeant qui semblait avoir renoncer à la violence ?
Faut-il pour autant renoncer à croire en l'homme et en sa capacité de rédemption ? Ce serait désespérant !

mardi 22 mars 2011

Civisme

Une nouvelle fois, il est démontré que le score de l’extrême droite est directement proportionnel à l'abstention. Cette fois-ci, c'est la droite démocratique qui en souffre, en 2002, ce fut la gauche démocratique.
Ceci démontre deux choses :
La première plutôt rassurante est de constater que l'électorat d'extrême est constant et qu'il aurait « fait le plein » au premier tour. Un « sursaut républicain » pourrait donc facilement le contrer, tel en 2002.
La seconde plus désagréable est de constater que le civisme est dans les extrêmes et que les démocrates leur laissent le champ libre.
Comment dans ces conditions pérorer sur ou contre l'extrême droite ! Ne devons-nous pas plutôt nous interroger sur notre capacité à maintenir un niveau de civisme minimum auprès de nos concitoyens ?
Le cas des actuelles élections cantonales partielles est exceptionnel : elles sont pour une fois dissociées d'autres élections, ce qui limite l'engagement des partis, et elles sont à 3 ans d'une réorganisation des structures territoriales, ce qui peut en amoindrir la portée pour l'électeur mal informé (et il est évident que l'information est présentement plutôt maigre). Enfin, le nombre de sortants qui se représentent peu très bien lasser l'électeur qui a légitimement l'impression que le principal objectif des candidats est de durer.

Il est possible d'imaginer des moyens pour redonner envie de voter, pour réinjecter un peu de civisme dans la vie politique.
En premier lieu, il est indispensable de limiter et le nombre et la durée des mandats. Avec un maximum de 2 mandats dans une fonction (et Notre Président a donné l'exemple), l'objectif du candidat sera beaucoup moins d'être réélu (et donc de brosser l'électeur dans le bon sens) que de bien servir la collectivité et l'intérêt général. De plus cette limitation rend plus difficile les risques de prévarication de corruption ou d'abus de biens.
En second lieu, il faut regrouper toutes les élections en une seule opération. C'est le seul moyen d'obtenir une mobilisation maximale des organisations politiques. Et que l'on ne fasse pas l'injure aux citoyens de les considérer incapables de maîtriser une telle situation. Choisir le même jour Le Président, les députés nationaux (quoi que l'on pense de leur utilité dans une Europe politique) et européens, les élus territoriaux et municipaux, est tout à fait possible, comme cela ce fait dans nombre de pays.
Il faut enfin moderniser le système de vote et cesser de fantasmer sur les risques d'irrégularités. Le vote électronique par internet devrait être la règle, et pour ceux qui ne sont pas équipés, les bureaux de vote peuvent apporter les moyens nécessaires. Chaque citoyen dispose d'un code unique par l'INSEE (le n° de sécu) et il est possible d'en sécuriser l'usage (code complémentaire transmis par poste, limitation du nombre de votes depuis une même adresse IP, …).

samedi 19 mars 2011

Douce nature

Il est de bon ton de vanter ce qui est naturel comme favorable à l'Homme en particulier, et à la vie en général.
La Nature est bonne, chacun le sait.
Les Japonais viennent d'en subir un démenti flagrant. Avant eu le Haïtien, et combien d'autres ?
La nature est violente et se moque bien de nos sentiments. Le drame japonais est une CATASTROPHE NATURELLE d'un niveau exceptionnel. Pourtant les médias se focalisent sur le seul aspect nucléaire du problème qui, en ce 19 mars 2011, n'est qu'un grave accident et pas encore une catastrophe.
La nature a infligé des dizaines de milliers de morts au Japon, le nucléaire infiniment peu à ce jour en cette affaire. Et dans ce sinistre décompte, il faut ajouter que le savoir faire de l'Homme a évité des centaines de milliers de morts grâce aux constructions parasismiques. Il a fallu une vague haute de 20 mètres pour tuer alors que le tremblement de terre n'avait fait que peut de victimes. Et là aussi, force est de constater que les installations les plus sensibles n'ont pas été rasées, même si elles sont gravement endommagées.
NON la nature n'est pas bonne, il ne faut pas chercher à lutter contre, il faut s'en accommoder et s'en préserver.
Ceci n'interdit pas de se méfier des œuvres des Hommes. 
Ceci n'interdit pas non-plus d'avoir une vison optimiste de l'avenir et de croire en l'Homme.

lundi 14 mars 2011

Risque de démagogie massive

La catastrophe au Japon déclenche en Europe, et plus particulièrement en France une explosion démagogique « Il est inadmissible que le projet nucléaire n'ai pas été soumis par référendum à LA POPULATION ».
Je cherche vainement un quelconque projet technologique de quelqu'empleur que ce soit aillant fait l'objet d'une consultation populaire. Le plus haut niveau de consultation de la population, systématique depuis des décennies est l'enquête publique. Il est rare que la population concernée y attache une réelle importance et y manifeste une réelle opposition. Il faut des éléments extérieures non concernés pour y faire de l'agitation.
Comme chaque fois, des penseurs autoproclamés s'autorisent à vouloir décider à notre place sans contrepartie. Par quoi remplacer cette énergie au pied levé sans émettre brutalement plus de CO2 ? L'Allemagne, montrée en exemple avec son projet de sortie du nucléaire, est le premier pollueur européen en brulant mauvais charbon (le seul qui lui reste), tourbe et lignite pour produit de l'électricité, avant même d'avoir commencé.
Alors un référendum ? S'il réussissaient comme ils le proclament, comment feront-ils ? Quelle solutions ont-ils pour sauver nos emplois, notre avenir en supprimant notre meilleur source d'autonomie énergétique ? 
De plus se sont les mêmes qui s'insurgent aujourd'hui contre les projets de nouveaux barrages comme d’éoliennes. Ils ne sont pas à une contradiction prêt.
Certes, le nucléaire n'est pas anodin, comme aucune industrie des hommes. Sauf mensonge a démonter, le nucléaire est certainement l'industrie la plus sécurisée qui soit, ce qui n'exclue évidement aucun risque.
Profiter du drame japonais pour fabriquer de nouvelles fausses peurs relève de la pure démagogie.
Lamentable

dimanche 13 mars 2011

Le sens des mots

Loin de moi l'idée de minimiser la catastrophe qui frappe le Japon. La puissance du séisme au limites de l’apocalypse, l'ampleur du tsunami (terme jappais qui montre bien combien ils connaissent le phénomène) aussi puissant de soudain, et les conséquences humaines matérielles et économiques qui en découlent. Et encore faut-il prendre en compte l'intense préparation de ce pays qui a très certainement limité les dégats, autant que faire se peut.
Mais pourquoi en rajouter ? Le drame n'est-il pas suffisant ? Il semble que non. Le choc des mots semble vouloir en rajouter. Ainsi UNE EXPLOSION dans un bâtiment d'une centrale électro-nucléaire est devenu L'EXPLOSION de la centrale. Là, les mots n'ont plus du tout le même sens. Au vue des images transmises, il semble de plus que le bâtiment concerné était justement prévu pour subir de type d'avatar, probablement pour limiter les conséquences du séisme majeur.
Évidement, ceci ne préjuge en rien de l'avenir et d'un véritable accident nucléaire. Présentement, il n'est question que d'un incident ne touchant pas le cœur nucléaire.
À qui profite une telle dérive de sens ?

lundi 7 mars 2011

Libération phase deux

Les Pays d'Europe sont sortis et se sont fait sortir d'Afrique dans l'après guerre. Il avait semblé à l'époque que l'Afrique pouvait espérer une certaine liberté. Mais les gouvernements mis en place alors l'étaient avec le soutient plus ou moins actif, plus ou moins visible des anciens occupants ou de leurs puissantes sociétés minières et pétrolières.
Les quelques sauveurs autoproclamés ont bénéficié du soutiens bien veillant d'une certaine gauche au nom de La Révolution, au point pour certains d'être membre de leur internationale. Encore aujourd’hui, le champion de la gauche sud-américain se propose en médiateur favorable au dictateur libyen.
Nous mesurons aujourd'hui l'espace entre l'espoir et la réalité. Quarante ans de tensions progressives, d'oppression légalisée aboutissent à des retournements d'autant plus inattendus que nous n'attendions rien des ces pays coincés entre perfusion humanitaire et ponction capitaliste. 
Plus au sud, d'autres pays commencent à obtenir des compagnies minières et pétrolières réparation de leurs déprédations.
Les révolutions en routes dans les anciennes colonies constituent donc la phase deux de leur libération. Elles ne sont possible que parce que les propagandistes sont jeunes et n'attendent plus rien d'une Europe qui ne les considères que comme des possibles immigrants indésirables.
L'Afrique devra se reconstruire contre l'Europe.
Face l'avenir que cette opposition reste pacifique.