jeudi 30 juillet 2009

découpage électoral

Grosse émotion autour du nouveau découpage électoral. C’était pourtant une nécessité, après plus de 20 ans, pour tenir compte de l’évolution de la population. Ce devrait même être sytématique après chaque élection. Il est vrai que certains n’ont même pas eu le courage d’y toucher, même après avoir furieusement critiquer ”le charcutage Pasqua” pourtant établi avec la bienveillance du Président de l’époque.
Je trouve pour ma part que nous avons beaucoup trop d’élus et que s’aurait été une excellent occasion que réduire, au moins progressivement, la voilure.
577 Députés et 343 Sénateurs pour 65 millions de Français et 736 Députés pour 495 millions d’Européens, c’est d’une part 1 élu pour 70 000 et d’autre part 1 pour 673 000. C’est surtout plus d’élus nationaux en France que d’élus Européens ! Ce rapport de 1 à 10 a quelque chose d’indécent. Un peu comme nos communes !
Ne pourrions-nous nous satisfaire d’un député et un sénateur par département ? Même à ce compte, nous aurions encore 1 élu pour 325 000 Français, soit encore deux fois plus que pour gérer l’Europe. Certainement un peu mois de désordre dans nos instances législatives, et beaucoup moins d’amendements de blocage !
Dans ces conditions, ce remaniement est un peu un coup à blanc.
Pour ceux qui font des calculs savants pour savoir si tel parti sera gagnant ou lésé, qu’ils n’oublient pas que les circonscriptions n’appartiennent pas aux partis, mais aux électeurs (sinon pourquoi voter !) et que ce sont des personnes qui sont élues, assez souvent au-delà du parti (confère certains parachutages).
Je ne pense pas qu’un député de plus dans l’Ain (mon département) lui confère plus d’honorabilité.
Je pense par contre que découper des petites villes (Bourg-en-Bresse) entre les circonscriptions relève de la bêtise. Il est vrai que ces villes sont déjà découpées en cantons, ce qui relève de l’absurde (le principe du canton étant d’avoir une compétence intercommunale, un vote proportionnel au niveau de la commune serait plus judicieux).
Notre démocratie a décidément encore des progrès à faire.

Contribution Climat Énergie

C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour “le consommateur ordinaire”, celui qui ne se préoccupe pas de la vraie valeur des choses et pour qui “le moins cher est le mieux”. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les plus bas revenus pour qui toute hausse des coûts devient une réelle contrainte.
C’est aussi l’occasion de constater un florilège de “bonne raison” de la refuser :
Les opposants considèrent que c’est un impôt de plus sans contrepartie. Un impôt injuste car non progressif. Comme si la progressivité de la ponction était un signe de démocratie ? Nous sommes un des rares pays à le pratiquer, et seulement sur l’IRPP qui ne concerne plus que la moitié de la population. Les plus gros consommateurs sont bien les plus gros revenus qui disposent des plus grands logements et des voitures les plus puissantes.
Un impôt qui frappe à la campagne plus qu’à la ville, comme si c’étaient les plus mal lotis qui décidaient de s’isoler à des dizaines de kilomètres de leur lieu de travail urbain.
Curieusement, personne ne constate que si cette contribution frappe les carburants et autres combustibles fossiles, elle s’ajoute à une plantureuse TIPP pourtant destinée dès sa création à nous dissuader de consommer.
S’est-on autant ému en 2007 de la hausse du prix des matières premières ont sérieusement ponctionner tous les revenus ? Juste pour constater que l’on n’y pouvait rien et qu’il faudrait prendre des mesures compensatrices (hausse des revenus, baisse des taxes, …). Mais aucun n’a prévu que cette hausse serait un des moteurs de la crise économique et financière mondiale.
Depuis 35 ans, nous savons que les énergies fossiles sont épuisables et que leur usage immodéré nuit gravement à notre unique petite planète. Mais depuis ! Mais depuis 35 ans, nous raisonnons comme si c’était aux autres d’agir en se serrant la ceinture (au sens propre d’ailleurs dans certains pays étranglés par le prix des énergies).
Certains critiquent la politique de diversification des énergies lancée dans les années 70 la France, refusant le nucléaire sans contreparties alors qu’il nous assure , sans CO2 et avec les barrages l’essentiel de notre électricité à un prix encore sans concurrence. Certains prônent la décroissance sans chiffrer la population à supprimer pour y parvenir.
La Contribution Climat Énergie est un des multiples volets du grand Grenelle de l’Environnement, avec les crédits d’impôts aux investissements réducteurs de consommations et ceux d’engagement dans les énergies renouvelables, avec la disparition de certaines ampoules à incandescence, avec le bonus malus énergétique sur les véhicules, ….
Je suis chagriné de devoir subir une autre taxe sur mes consommations d’énergies, mais je continuerai à rechercher le véhicule qui correspond le mieux à mon usage avec la moindre consommation, je continuerai à améliorer mon habitat pour réduire encore et toujours ma dépendance énergétique.
Mon souhait, et pourtant, comme retraité dans la moyenne, je n’en serai certainement pas bénéficiaire, est que cette contribution soit redistribuée en compensation vers les personnes les plus dépendantes des énergies fossiles, et en aide au développement des énergies renouvelables. Je souhaite que cette CCE, la TIPP, ainsi que les 12% de taxes locales ponctionnées sur les consommations électriques soient utilisés à la promotion des énergies renouvelables. Actuellement, ce pactole est une danseuse électorale dans de nombreux départements, son but initial d’électrification rurale est atteint depuis des décennies. Les Syvu qui la gèrent rivalisent d’imagination pour le consommer : réseau gaz, nième réfection de réseau, Internet haut débit, et toutes choses n’ayant plus aucun rapport avec l’objet initial.
Cette CCE est, à mon sens indispensable, et si l’actuelle opposition était au pouvoir elle l’aurait aussi mise en place, ne serait-ce que pour satisfaire leur alliés écologistes.

dimanche 26 juillet 2009

Arbitre

Je trouve très dangereuse la dérive ces relations sociales actuelles.
Séquestrer cadre ou patron, menacer de saborder l’outil de travail, sont des méthodes mafieuses alors qu’il existe en France un Code du Travail et des arbitres (les Conseils de Prud’Hommes) pour le faire respecter.
Encore faut-il que les salariés, eux-mêmes, ou plus précisément les syndicats qui les représentent ne scient pas la branche qui les supporte. Dans de nombreux départements, depuis les dernières élections (décembre 2008), les Délégués Prud’hommes de certains syndicats de salariés refusent de siéger en contestation de dispositions encadrant le fonctionnement des Conseils. Cette grève (mais est-ce une grève où un déni de mandat, puisqu’ils sont élus ?) contre le pouvoir législatif porte gravement préjudice aux salariés comme aux employeurs. Et cette action de blocage peu duré puisqu’elle ne porte pas atteinte à ce contre quoi elle prétends combattre (Député et Sénateur, eux aussi élus démocratiquement, ne subissent aucun préjudice dans cette action). Et, faute de rendre justice, tout reste en suspends et de nombreux salariés, de nombreux employeurs, sont privés de la reconnaissance de leurs droits.
Les Conseils de Prud’hommes sont les arbitres du droit du travail. Pourquoi séquestrer un cadre pour contester une sanction estimée injuste puisque le CPH peu donner la juste réponse ? Pourquoi menacer de faire sauter une usine pour une prime licenciement si le CPH peu évaluer la juste indemnité ? Probablement parce que certains groupes préfèrent le spectaculaire (médiatique !) à l’efficace, la violence (révolutionnaire !) au droit (d’essence démocratique et paritaire). Dans notre société, celui qui ne déteint pas (plus !) le pouvoir s’estime en droit de violence alors que depuis 30 ans, moult outils de médiations sont là pour le protéger et le défendre.
Notre démocratie est malade de son pouvoir trop fort et de la déliquescence des contre-pouvoirs et de l’opposition. Sans arbitre, tout combat est voué à la revanche, pire, à la vendetta sans fin.

jeudi 23 juillet 2009

prix agricoles

Propos tenu par un responsable agricole : « en 2007, avec l’augmentation de la demande internationale qui a entraîné une augmentation du prix du lait, nous étions alors au bon prix. En 2008, la surproduction pose à nouveau problème »
Autrement dit, puisque ce qui est rare est chère, il faut créer et entretenir la pénurie. Je trouve le propos assez inacceptable.
Les prix agricoles ont augmenté de 30% en 2007 et baissé de 20% en 2008. C’est tout de même une hausse de 10% sur 2 ans, ce que peu de particuliers comme d’entrepreneurs peuvent revendiquer en ces temps de crise (crise dont les prix agricoles de 2007 ne sont pas totalement étrangés).
D’autant que, quoi que l’on fasse, il y a matière à critiquer :
L’établissement de quota permet de maintenir un prix de marché élevé avec comme contreparties : un prix défavorable au consommateur, une production limitée contrariant les producteurs les plus dynamiques, lesquels réclament la liberté de produire.
La liberté de produire, et donc la liberté des prix, surtout après une pénurie, conduit à une augmentation de la production, ce qui induit une baisse de prix. Les mêmes qui voulaient la liberté réclament alors l’encadrement.
Qui se souvient des prix yoyo des pommes de terre ou des choux-fleurs dans les années 50 et 60 ? Qu’une année marque une forte hausse des prix, et l’année suivante tout le monde voulait produire, ce qui conduisait imancablement à une chute spectaculaire des cours. 1/2 siècle plus tard, il semble que certains n’aient rien appris !
De plus, il est beaucoup question des prix agricoles, jamais des revenus des agriculteurs. Or, les gains de productivité ne sont pas des légendes. Les gains de productivité ont permis de passer en 2 siècles de près de 50% de la population attacher à l’agriculture à moins de 5%, et cette productivité continue encore à progresser visiblement. Si les prix étaient restés identiques, le pain serait au prix du homard, et les dépenses alimentaires consommeraient encore l’essentiel des revenus.
Enfin, dès le 19e siècle, les agriculteurs se sont regroupés en coopératives pour contrôler leur prix face à des acheteurs pratiquant l’entente. Aujourd’hui, face aux puissantes centrales d’achat des grands réseaux de distribution, ces coopératives semblent impuissantes. Existent-elles encore ? Remplissent-elles encore ce rôle de régulateur ? Les agriculteurs ne se sont-il pas tirer une balle dans le pied en les court-circuitant (pour gagner, quelques temps, quelques sous de plus en vendant directement aux centrales d’achat) ?
Dans une économie mondialisée, il est illusoire de demander à l’Europe, encore moins d’un État, de créer une zone de protection.

vendredi 17 juillet 2009

Seuil de pauvreté

L’évaluation de la pauvreté en France (et dans les pays « développés ») est source de polémique permanente. Toutes les statistiques vérifiées montrent que la pauvreté est en baisse continue depuis la fin de la dernière grande guerre. Mais la manipulation des chiffres permet d’affirmer le contraire en permanence. Ainsi, selon le seuil de pauvreté, qui détermine les personnes qui perçoivent moins que la moitié du revenu médian des français (autant de Français qui gagnent plus que de Français qui gagnent moins), c’est en 2006 6,3% des Français qui sont concernés. (sur les mêmes bases, ils étaient 15% en 1970). C’est déjà beaucoup trop, mais au regard de certains, le chiffre n’est pas assez alarmant et ils modifient les règles et calculent sur la base de 60%, et doublent ainsi le nombre calculé de pauvres. Les mêmes qui comparent les anciens chiffres sur la base de 50% aux nouveaux sur la base de 60% se gardent bien de dire que toute choses égales, les chiffres baissent régulièrement et continûment.
En même temps, comme les aides sociales progressent pas à-coups et les revenus régulièrement, selon que l’on calcul avant ou après réévaluation, le nombre de pauvre augmente ou régresse.
Caricature : À chaque fois que les lobbys obtiennent des hausses de revenus (des salariés, des agriculteurs, des fonctionnaires, des retraités, …), ils augmentent mathématiquement le nombre de pauvres. Ainsi, si le nombre (calculé) de pauvres augmentent, c’est que les revenus de l’ensemble de la population augmentent. Les revenus des uns font la pauvreté des autres, et annoncer l’augmentation du nombre de pauvre, ce n’est pas annoncer l’augmentation de la pauvreté mais l’augmentation de la richesse de l’ensemble de la population. Mais ceci est politiquement très incorrecte.
Méfions nous des chiffres et allons toujours chercher les données à la source.

mardi 7 juillet 2009

La belle excuse

Selon le BEH (!), chez les primo-inscrits à l’université, un étudiant sur quatre serait concerné par des troubles psychiatriques avec un retentissement important sur leurs études, ce qui pourrait en partie expliquer le taux d’échec.
Alors, évidemment, dans ces conditions, ni les enseignants, ni le mode d’organisation de l’université ne sont responsables de l’épuration en fin de première année. Ce n’est même pas de la faute des étudiant puisqu’il sont malade ! Il faudra tout de même nous expliquer pourquoi seules les universités publiques françaises sont touchées par ce syndrome et que ni les IUT, ni les grandes écoles ne sont concernées. À ma connaissance, il n’y a pourtant pas d’examens psychiatriques à l’entrée de ses filières.
L’échec de l’université vient de l’absence dramatique de sélection à l’entrée de la première année, ce qui conduit à une sélection par l’échec plus tard, avec la pression qui va avec, et surtout avec l’absence d’adéquation entre les formations délivrées et les capacités de l’étudiant. Ce reliquat de mai 68 ou l’université doit être ouverte à tous sans restriction montre ses limites avec 80% d’une classe d’âge au niveau du Bac.
Il n’y a rien de psychiatrique là-dedans, sauf peut-être pour ceux qui ont conduit cette étude bizarre et qui semble surtout destinée à dédouaner un fonctionnement universitaire anachronique.
Il est urgent de réformer cette institution, et surtout de contrôler les capacités et les connaissances de ceux qui poursuivent des études au frais du contribuable.

dimanche 5 juillet 2009

Des dangers de notre société

Certaines associations antitout considèrent que le nucléaire doit être banni sous toutes ses formes. Dernier argument en l’air : la distribution de pilules d’iodes à proximité des centrales électriques serait la preuve que le pire est envisagé, et qu’à leur avis, il serait donc inévitable. À ce compte, il est nécessaire de reconsidérer tous les cas de mesures préventives : supprimer les voitures car airbag et ceinture de sécurité sont la preuve que l’accident est envisagé, supprimer l’électricité car les disjoncteurs …, supprimer les feux car les extincteurs …, supprimer les constructions car les mesures parasismiques …, supprimer les rapports sexuels car les préservatifs…, ….
Dans tous les cas, dans nos pays extrêmement précautionneux, en prévision des risques, naturels comme industriels, le pire n’est qu’envisagé que pour en limiter la probabilité et réduire le danger en cas de survenance.
Le risque zéro n’existe nulle part.

OGM

La preuve par la pratique.
Certains prétendent que le maïs OGM est néfaste pour la nature et serait susceptible de créer des variétés sauvages indésirable. Faut-il rappeler que le maïs est un étranger et un envahisseur en Europe et que c’est globalement lui qu’il faudrait bannir, OGM ou pas. De même pour les pommes de terre, les tomates, les platanes, et quelques autres produits introduits, volontairement ou non, par opportunisme ou par inadvertance, sur le vieux continent. Il est donc totalement improbable qu’une variante de cette plante puisse avoir une interaction avec une plante locale (l’hybridation naturelle implique un minimum de points communs). De plus, comme nombre de ces nouvelles variétés, ce maïs est un hybride dont les graines sont stériles, ce qui exclus toute prolifération accidentelle comme volontaires.
Le reste est probablement à l’avenant, car on ne devient carotte en mangeant des carottes. Depuis des années, les plantes OGM sont consommées de par le monde sans qu’il apparaisse seulement le début d’un problème.
Le maïs est l’exemple type de ces envahisseurs qui nous ont fait du bien, et tout progrès sur cette plante me semble bienvenu.
Il est évident qu’il faille vérifier la non toxicité de toute nouvelle plante destinée à l’alimentation. Considérer à priori qu’elle est néfaste relève du procès d’intention et de l’obscurantisme.
À mon sens, le véritable coté néfaste des OGM à caractère productiviste est commun à tous les produits hybrides : Ils sont stériles ou instables et rendent les agriculteurs captifs de sociétés très envahissantes, elles.

La confusion des genres

L’ouverture à la concurrence des services aux publics mérite une véritable différentiation des missions. L’exemple de confusion des genres vient d’être rappelé par France Télécom. Parce qu’il lui est demandé de partager ses équipements, cette société à vocation de service public décide de cesser ses investissements dans le câblage optique. Conséquence, le service public est en panne et d’autres opérateurs labourent les villes et la nature pour proposer du service là ou c’est le plus rentable.
La position actuelle de France Télécom (ou faut-il dire Wanadoo, ou encore Orange ?) qui assume à la fois la responsabilité des tuyaux et la relation clients utilisateurs est forcément source de position dominante et de tous les abus que cela suppose. Il y aurait certainement aussi de très grosses économies d’échelles à faire en gérant collectivement les multiples réseaux qui se déploient. Qui se déploient avec chacun leur protocole pour mieux capter clientèle et services ! Dans ce domaine aussi, FT veut imposer sa loi, même si elle est à la limite de l’obselescence.
À l’image de RFF (Réseau Ferré) et de RTE (Électricité haute tension), il me semble urgent de mettre en place un service public de transport des informations qui soit totalement indépendant de la gestion des contenus. Sur le même principe que les autres réseaux, ceci implique des protocoles communs établis par une autorité indépendante.