dimanche 28 septembre 2008

Du pain et des jeux

Je ne sais si l'ex-futur-Présidente a régalé le bon peuple de quelques pains, brioches ou autres nourritures terrestres, mais le fait est qu'elle renoue brillamment avec les pratiques de l'Empire Romain. En ces temps là, les sénateurs s'attiraient les bonnes grâces des électeurs en leur offrant force réjouissances, et et de quoi faire bombance. J'ose espérer qu'elle n'ira pas jusqu'au clientélisme, cette pratique romaine qui consistait à payer ses électeurs, mais qui sait en cette période du faire valoir et du pouvoir d'achat?
Tout compte fait, Madame Royale apporte de l'eau au moulin de notre Président-Élu. En offrant du spectacle gratuit (à qui a pu entrer!), elle a apporté à quelques-uns un peu de pouvoir d'achat.
Face au Président bling-bling, voici donc la candidate show-bizz. Qui a dit que la crise serait triste?

mardi 23 septembre 2008

libérer le courrier

La libéralisation de la poste, contrairement aux affirmations de certains, c'est libérer le courrier. Déjà aujourd'hui, plus de la moitié des emplois de La Poste sont de droit privé. Tous les exemples de sortie des monopoles publics ont conduit à de meilleurs services et à des baisses de prix. Voir le téléphone, si l'on excepte l'anti-exemple du 12 en se souvenant que l'Internet assure un service non-payant, il est aujourd'hui possible de téléphoner pour moins chère que jamais alors que les tarifs de l'opérateur public n'ont jamais été aussi élevés.
Pour le courrier, la Suède montre, avec 15 ans d'expérience, que les prix peuvent baisser et le service être amélioré grâce à la concurrence. 95% de tout le courrier y est distribué dans les 48H, nous sommes loin de nos écoplis à temps de livraison incertain. Certes, les bureaux de poste ont largement été supprimés, mais pour confier leurs missions à des commerces dont les horaires d'ouverture assurent un meilleur service au public.
Car le SERVICE AU PUBLIC n'est pas une exclusivité du service public. Depuis toujours, les commerces apportent un service au public que jamais les services public ne sauraient assurer.
Évidemment, dans ces conditions, sauver le service au public, ce n'est pas sauver les emplois publics. Mais c'est un choix de société et un autre sujet. Il n'est pas dit d'ailleurs que, comme pour le téléphone, la libéralisation ne crée pas plus d'emplois privés qu'elle de fait perdre d'empois publics.

samedi 13 septembre 2008

laïcité

Intéressante polémique autour de la laïcité à l'occasion de la visite de l'Evêque de Rome.
Au sens de la loi de 1905 “la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte, mais elle assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes" (ce qui n'empêche pas de maintenir le concordat dans certaines régions, ce qui n'interdit pas de restaurer les monuments religieux au nom des monuments historiques, ce qui n'interdit pas l'occupation gratuite de ces monuments propriété de l'État ou des collectivités territoriales par des institutions religieuses, ce qui n'interdit pas les communes, qui ne sont pas l'État, d'aider les associations à but religieux). Ce qui n'a rien à voir avec le refus de reconnaissance des religions qu'est l'anticléricalisme. La laïcité est la reconnaissance de la liberté individuelle de pensée, ce qui n'a rien a voir avec l'endoctrinement des systèmes politiques qui ont eu la prétention (mais qui ont tous échoués) de vouloir bannir toute forme de religion. L'anticléricalisme, c'est Staline, Mao, et Pol pot. La laïcité, c'est la liberté de penser, pas l'interdiction de croire.
La Révolution Française, loin de la laïcité, avait instauré une nouvelle religion. "La révolution n'a pas besoin de savants", mais elle a eu besoin de spiritualité.
Relire aussi La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : "§10 Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses".
Nos grands défenseurs de la laïcité ont certainement aussi oubliés leurs références du Siècle des Lumières : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Qu'est-ce que l'âme sans spiritualité?

vendredi 12 septembre 2008

écopli

Le marketing à le sens des mots qui cache parfois le sens des choses. Pour justifier de sa maîtrise des tarifs, La Poste a inventé, il y a quelques années un tarif "petite vitesse". Aujourd'hui "écopli" opposé à "lettre prioritaire".
Avant 2008, tous ces plis étaient pré triés dans les "bureaux distributeurs" (l'origine des codes postaux) et restaient sur place si nécessaires. Ils étaient donc rapidement redistribués.
Aujourd'hui les bureaux distributeurs ont disparus et tout le courrier fait des dizaines de kilomètres en camion pour être trié ailleurs (souvent hors du département). Et les écoplis qui ne sont donc pas des "lettre prioritaire" ne sont plus du tout prioritaires et restent en souffrances des jours, voir des semaines avant d'arriver, sans garanti, à leur destinataire. Et ne posez pas de question au personnel de votre bureau de poste : Ils sont de "La banque Postal" et ne savent plus rien du courrier, si ce n'est les tarifs.
Je ne parle même pas du bilan carbone d'une telle manipulation qui consiste à déplacer des tonnes de papier par camion pour revenir au point de départ. Même remarque pour les facteurs qui doivent aller chercher leurs tournées à des kilomètres. Ne vous trompez donc pas "écoplis" n'est pas un pli écologique, pas même économique, c'est la négation totale du service postal.
À la veille de la libération de toute la distribution du courrier, c'est à croire que l'organisation de la poste fait volontairement le lit de la concurrence et défit le gouvernement qui tente de nous enseigner la maître des énergies et le contrôle des déplacements.

dimanche 7 septembre 2008

1000 Milliards

Les budgets publics cumulent plus de 1000 milliards d'Euros. Le montant est colossal et relativise les déficits de tels ou tels dès lors qu'ils ne sont "que" de quelques milliards.
Cette base interroge aussi sur certaines déclarations. Lorsque les économies à réaliser par l'état sont de quelques pourcents, c'est tout de suite de dizaines de milliards qu'ils est question. De quoi en effet créer des perturbations dans l'organisation des services publics et avoir envie "de demander plus à l'impôt et moins au contribuable".
Mais lorsque l'on cherche autant d'économies, et que l'on prétend les avoir trouvés, il ne me semble pas raisonnable de demander encore un peu aux contribuables pour 3 petits milliards. C'est pourtant ce qui est proposé pour financer le RSA. Même s'il y à 20 ans, l'ISF a été inventé pour financer le RMI, rien n'obligeait à recommencer.
Aussi nécessaire que soit la mise en place du RSA (et du sens donné à cette aide), ajouter pour ce faire des impôts à qui que se soit ne me semble pas du meilleurs augure en ce qui concerne la réduction des déficits publics.

Edwige

Nous sommes tous fichés dès notre naissance. Que le fichier soit papier où numérique ne change guère que le temps pour retrouver l'information. Nous sommes identifiés sur des centaines de fichiers (SÉCU, INSEE, CPAM, CAF, impôts, banques, employeurs, caisse de retraite, commerces, …). La CNIL veille à ce qu'il y ait un minimum d'interconnexions afin de protéger notre vie privée.
Les RG gèrent de tout temps les informations sur les associations, syndicats, commerces, entreprises et autres organismes de droit privé ou public, et les honorables citoyens qui les dirigent. Rien donc de niveau sous le soleil. Je considère même que ne pas recenser les origines ethniques ou les croyances religieuses est une erreur laissant la porte ouverte à des interprétations et à des revendications invérifiables.
Les services de police et de gendarmerie gèrent depuis la nuit de temps les informations sur les personnes moins recommandables ayant contrevenus plus ou moins gravement aux règles de notre société. Toujours rien de nouveau sous le soleil.
Là ou edwige me semble inacceptable, c'est que ces deux catégories de citoyens soient regroupés dans un même fichier. Me voici donc, honorable citoyen responsable d'association, identifiable dans un fichier regroupant aussi des personnes ayant commis des actes réprouvés par la société, et surveillés de ce fait.
Je revendique le droit d'interpeller (que ferais-je sinon dans une association?), mais je refuse d'être confondu dans le même fichier que les brûleurs de voitures, les saccageurs de cimetière et les criminels. Cette assimilation me choque, et est de nature à créer de graves confusions.
Laissons donc à chaque service le soins de gérer ses fichiers, les regrouper, pire les confondre, me semble, hors de toute polémique, contraires à l'intérêt général.

ajouté le 15 septembre

Je commence à trouver que la polémique EDVIGE prend une tournure ridicule.
Presque tous les opposants à ce projet semblent découvrir qu'il est possible d'être fiché. La plus part considèrent de plus cette idée très à droite. Soit ces réactions sont celles de naïfs qui découvrent qu'il existe des fichiers tenus par les RG, la police et la justice, et il est heureux qu'ils ouvrent les yeux, soit ce sont des hypocrites qui trouvent ainsi une tribune et une raison de s'opposer pour le principe.
Pour la mémoire de certains, je rappelle une certaine affaire d'écoute téléphonique, pour preuve que ficher est universel. Pour ceux qui pense bien connaître les anciens services des pays de l'Est, qu'ils se souviennent qu'il y avait des écoles primaire dans certain camps de travail. N'était-ce pas pour des enfants? L'excuse de minorité ne tiens pas si l'on sait qu'en général les enfants "délinquants" sont dirigés par des adultes. S'inquiéter des uns est pouvoir se saisir des autres, et ainsi protéger les enfants. Pour les âmes sensibles, être fiché est indolore si on n'a rien à se reprocher.
Je ne suis pas favorable à la fusion des fichiers, mais j'ai eu plus a faire avec les RG dans les années 80 que maintenant.