vendredi 29 janvier 2010

Il faut choisir

Le débat autour de l'affaire Clearstream attire l'attention sur l'indépendance de la justice ne France. Mais il vas falloir choisir la posture.
À mon sens, le fait que le principal mis en cause soit relaxé démontre clairement l'indépendance. Que l'Avocat Général n'y trouve pas son compte et cherche encore qui est l'instigateur inconnu ne démontre nullement qu'il est inféodé au pouvoir politique. Il est même totalement dans son rôle et n'a besoin d'aucun ordre de quiconque pour demander à en savoir plus.
Or, à 24h de décalage, les mêmes qui ont loués la justesse du verdict, la sagesse des juges et du Président, vilipendent le même Président qui « aurait donné des ordres ».
Il faudrait savoir. Toujours à mon avis, si la justice était « aux ordres » comme il est insinué, il n'y aurait tout simplement pas eu de relaxe et le principal mis en cause condamné, ne serait-ce qu'au minimum. C'est tellement plus simple! il est toujours possible d'argumenter, dans le secret du délibéré, pour trouver un bon motif de condamner, surtout dans une affaire aussi complexe ou l'intime conviction l'emporte sur les faits tangibles.
Il est tellement facile de considérer la France comme une république bananière dès lors que l'on obtient pas entière satisfaction. C'est toujours faire injure aux juges, assez intègres pour faire le ménage dans leurs rangs.

jeudi 28 janvier 2010

Indignation sélective

Apparemment, certains partis politiques ont l'indignation très sélective.
Que l'on insulte des harkis, que l'on s'indigne de la couleurs des joueurs de l'équipe de France ne semble pas un motif suffisant pour écarter certaines personnes de leurs listes de candidats. L'intérêt électoral semble encore l'emporter.
Mais que l'on égratigne un éminent cadre du parti, et c'est alors la curée.
Que ne se relisent-ils! Mesurent-ils le poids des propos qu'ils tiennent contre notre Président de la République? Despote, Tyran, n'y sont que des vétilles.
Je comprends qu'un tel parti redoute de discuter d'identité national. Il est bien trop imbu de la sienne propre, même s'il semble en peine de la trouver.
Mais je crains aussi qu'un tel parti revienne un jour au commande de notre pays.
Le Stalinisme n'est pas mort, la Bête bouge encore.

vendredi 22 janvier 2010

L'argent des autres

La France, ou plutôt une certaine catégorie de français, développent une réelle morbidité à jalouser l'argent des autres. Et une certaine presse, et certains politiciens, d'appuyer dessus pour s'attirer lecteurs ou sympathisants.
C'est donc l'occasion de gros titres : les 100 plus riches sportifs, patrons, acteurs, rentiers, …. Et de comparer les revenus annuels de tel ou telles en mois de SMIC (j'attends que l'on compte en heures ou en minutes pour grossir encore les chiffres). Et de se scandaliser de tels écarts, et de vociférer à l'injustice, au vol. Comment peut-on gager tant! Et de jouer au loto!
Je considère que les grands patrons salariés (ceux qui ne jouent que leur avenir à court terme, jamais leur fortune) sont les nouveaux fermiers généraux, des Don Sallustre. Affirmer que c'est la loi du marché et qu'il faut garder les meilleurs est une illusion. Ou sont les milliers de diplômés des grandes écoles et des universités prestigieuses? Nous fera-t-on croire que seuls quelques uns sont capables?
Mais je pense aussi que tant qu'il y en aura près à payer, il n'est pas scandaleux qu'il y ne ai près à encaisser. En se sens, effectivement c'est la loi de l'offre et de la demande. Plus on demande, plus on donne à croire que l'on est intelligent et capable. L'audace paye.
Comme en toute chose l'excès nuis, et j'approuve la réaction de ceux qui dénoncent le cumul les revenus et des fonctions du futur patron d'EDF. Mais en même temps je m'interroge sur l'opportune publication des revenus des vedettes de la chanson. Eux ne sont pourtant pas à envier car ils gagnent leur argent à la force de leur voix, à la sueur de leur front, et, comme les sportifs, risquent chaque jour l'oubli, la disgrâce ou l'incapacité.

samedi 16 janvier 2010

A400M

Faisons un rêve : Que les programmes militaires aboutissent sans surcoût ni retard. C'est un rêve, évidement. Ayant côtoyé certains proches des programmes de développement militaire, cela relève même de l'utopie.
Un programme militaire doit satisfaire tout le monde : le meilleur moteur, toujours plus vite et plus précis, toujours plus polyvalent, plus résistant. Pourra-t-il transporter tel type d'équipement, pourra-t-il supporter tel modèle de radar, sera-t-il assez furtif, assez spacieux? Chaque évolution du projet est sévèrement critiquée, aucun qui n'y retrouvant jamais son compte. Il suffit de se rappeler les pérégrinations du développement du FAMAS (le fusil d'assaut français), et de son (in)succès commercial.
Le peu d'informations publiées sur le projet A400M me donne le même sentiment. Les rares images, au fils du temps, montrent aussi l'évolution.
Alors le retard et le surcoût du projet A400M ne me surprend nullement, et bien naïf ou hypocrite celui qui s'en étonne.
Ne pas oublier de plus que ce type de programme est source de progrès pour tout autre programme, militaire comme civil, et qu'il serait bien sot de s'en priver. Boing s'est développé grâce aux commandes militaires des USA, nous aurions bien tord de ne pas faire de même. Et qui sait si cette base ne servira pas un jour à un développement civil?

Stalinien

Comment qualifier un individu, notoirement connu, acteur politique de premier plan, qui décide de ce que doit faire une journaliste, qui décrète qu'elle doit démissionner au prétexte que le sujet de discutions proposé lui déplait. C'est proprement stalinien. En ce temps là, ce même politicien aurait certainement envoyé la journaliste au goulag.
Cette attitude est totalement indigne d'un français qui se prétends éclairé par les philosophes des Lumières. Que n'a-t-il lu ne serait-ce que Voltaire!
Faire en sorte qu'aucun opposant au pouvoir en place ne puisse venir contredire un ministre est un véritable déni de démocratie et d'un orgueil incommensurable. Comment cet individu peut-il s'arroger le droit de décider au nom de toute la Gauche?
Comment pourra-t-il demain accepter tout débat. Risque-t-il seulement d'être invité? À parier que s'il ne l'est plus, il sera le premier à se plaindre de cet ostracisme, et de dénoncer le boycott de la Gauche par “une certaine presse inféodée au Pouvoir”.
Que l'on ne me dise pas que c'est parce que le sujet était scandaleux. Le dénoncer sans le démonter ne suffit pas. Mettre en exergue les quelques dérives inacceptable qu'il a suscité est dérisoire. Tout débat public induit l'excès. Seul le débat permet de rétablir le bon sens.
Refuser le débat est refuser la démocratie. Il faut le prendre en considération, face aux Urnes, en imaginant un tel individu un jour ministre ou responsable d'une collectivité locale.

jeudi 14 janvier 2010

Taxer le WEB

Taxer le WEB. La cible semble évidement Google, objet de tous le maux puisque toute réussite est forcément diabolique.
Mais le web n'est-il pas déjà lourdement taxé?
taxe sur les abonnements, taxe sur les publicités, taxe sur l'énergie consommée (substantiel semble-t-il), taxes sur les sociétés chargées de son développement, de la gestion des sites, taxes sur les sociétés qui commercent par ce support, ….
En contre partie, le web n'est-il pas l'objet de moult intérêts?
Économies de déplacement, source de culture, d'informations, de convivialité, de démocratie, de communication, …
Se focaliser sur ce qu'il permettrait d'illégale est aussi absurde que de vouloir interdire les routes pour cause de chauffards ou les trottoirs pour cause de prostitution.
ADOPI à sonné le glas de la taxe sur les abonnements, certains ne lâchent décidément pas.
S'obstiner à chercher un biais pour sauver ces nouveaux cochers de fiacres (fondeurs de bougie, …) que sont les diffuseurs de spectacles en conserve relève du combat d'arrière garde. (voir le commentaire du 04 décembre 2009 sur ce sujet).
À contre courant du politiquement correct, je pense même que, sous réserve d'accord de libre accès, la numérisation de œuvres par Google est un service rendu à la population mondiale pour un accès à toute la culture, à toutes les cultures. Cette initiative n'a été préalablement proposée par aucun état, tous ayant reculé devant la dépense. La France dans sont pré carré est incapable d'assurer le minimum dans un délais réaliste.
Par ce moyen, la contribution (au sens de taxe, d'impôt, …) mondiale de Google est sans commune mesure avec ce qui pourrait en être soutiré avec une quelconque taxe sur quelque-chose. Vette contribution est aussi celle de toute les sociétés qui utilisent la grande toile pour se faire connaître, voir simplement pour vivre.
Il reste un point à préciser, les fournisseurs de contenu ne semblent pas participer à l'entretien du réseau dans sa partie matérielle. Il y a certainement là une idée à creuser.

scanner corporel

Quand cessera-ton de faire une Histoire de la moindre peccadille?
Les réactions autour du scanner corporel le révulsent. Comment? Il serait possible de voir au travers de mes vêtements? Quel voyeurisme inacceptable! Et de proposer que des hommes scrutent les hommes et des femmes les femmes. Quid des enfants? Et ne peut-on imaginer le scrutateur ou le scruté homosexuel? Ne faudra-t-il pas alors inverser les scrutateurs? À la demande de qui? Faudra-t-il un examens psychiatrique des scrutateurs pour s'assurer qu'ils n'ont pas de tendance pédophile pour avoir le droit de scruter des enfants?
Tous ces commentateurs zélés vivent-ils donc sous la burka?
Imaginent-ils une quelconque perversion alors que le scrutateur voit défiler des centaines de personnes chaque heure? Que retient-il de ce qu'il voit des personnes, attentif aux objets éventuellement dissimulés?
De surcroît, tout ceci est ridicule lorsque l'on voit les tenues estivales, sans même parler des piscines et des plages.
Pour ma part choisir entre la palpation ou le scanner (le tripotage ou le voyeurisme pour rééquilibrer le vocabulaire!), je préfère grandement le second, et je suis certain que, ne serait-ce que par hygiène, le personnel en charge pense de même.

le vote des étrangers

Revoici la tarte à la crème préférée de certains à l'approche d'élections locales. Il est vrai que l'élection des étrangers résidents sur notre territoire était dans presque tous les programmes présidentiels depuis plus d'un quart de siècle.
Il ne faut pas oublier que les Européens (de la communauté) résidents sont actuellement électeurs et éligibles au niveau municipal.
Faut-il ouvrir plus largement? J'y suis favorable, mais à une condition : être contribuable, c'est à dire redevable de l'IRPP.
Pour être franchement provocateur, je propose même que, comme il y a un siècle, seuls les contributeurs à l'IRPP soient effectivement électeurs, français comme étrangers. Peut-être alors verrons-nous enfin cesser cette chasse aux niches fiscales et l'attitude populiste qui consiste à exonérer la moitié des français du plus démocratique des impôts. Après tout, contribuer à la vie de la société, n'est-ce pas le premier devoir citoyens?
Mais alors, pourquoi se limiter aux élections municipal, voir locales?
Contribuable, donc électeur à tous points de vue.

jeudi 7 janvier 2010

la mauvaise foi

Lorsqu'en août dernier, j'exprimais mon scepticisme concernant le risque lié à la grippe A, je ne pensais pas que les charognards rodaient si près.
Mis à par quelques médecins qui exprimaient, à juste titre doit-on considérer à postériori, une conviction à l'opposé de l'alarmisme, les plus hautes autorités sanitaires mondiales prédisaient le pire et les plus grandes difficultés protéger la population. Il était question de 2 doses d'un vaccins encore à créer pour réussir.
En France ou le principe de précaution est littéralement paroxysmique (inscrit dit-on dans la constitution), il n'est pas possible d'expliquer que la maladie est maîtrisée avec seulement 30% de vaccinés.
Je peux écrire directement les invectives attendues :« comment des vaccins pour seulement 1/3 de la population? Mais qui seront les heureux protégés? Les autres peuvent donc crever? Dans quelle démocratie est-on? »
Donc le gouvernement n'a d'autre choix que de commander de quoi vacciner toute la population, de quoi la soigner toute, de quoi la protéger toute, au nom de l'égalité, fusse-t-elle inadéquate, dispendieuse et inutile.
Donc les Cassandres de la 25e heure, faute de l'avoir été de la première, ont beau jeu de crier à la gabegie lorsqu'il est prouvé qu'une seule dose protège, que la pandémie est bénigne, que la population s'est pratiquement auto-protégée, et que les décès sont rarissimes.
Ces mêmes auraient été bien aise de pouvoir se venger de leurs propres turpitudes, du genre sang contaminé, tests viraux nationalistes, ….
Donc faute de morts, ils tentent de faire prendre l'excès de précaution pour un excès de dépense.
Il n'existe pas de vaccin contre la mauvaise foi.