mercredi 23 septembre 2009

Simplifier n’est pas justifier

Le bouquet fiscal est un cadeau aux riches. La taxe carbone ne sert à rien puisqu’elle est remboursée.
Il est évident que ce genre de simplification qui relève du sophisme ne permet que de s’opposer de manière simpliste.
La Contribution Climat Énergie est un moteur d’incitation aux changements de comportement en matière d’utilisation des énergies. Elle ne sera pas remboursée, c’est évident. Comme la redistribution sera plafonnée et ne tiendra pas compte des dépenses d’énergie, mais seulement des ressources, du lieu et de la composition du foyer, les plus vertueux seront les gagants.
La démonstration est simple, mais non simpliste de démonter que les plus énergétivores sont globalement les plus aisés (grands logements, grosses voitures, grands voyages, …), et les plus modestes généralement les plus économes (par nécessité économique, au mieux petite voiture, gestion parcimonieuse des dépenses, …).
Il reste que j’aurait préféré qu’elle serve à financer plus visiblement des action en faveur des énergies renouvelables, même si dans ce domaine il y a déjà des aides significatives.

Social traître

Il m’avait semblé que depuis la fin de la guerre froide, et plus encore depuis la chute du Mur, ce terme était tombé aux oubliettes de l’Histoire.
Or cette invective s’est adressée à notre actuel Ministre de la culture, pourtant invité officiellement à la très médiatique fête de l’Huma.
Au delà du fait que certains ne sont pas sorti de la “lutte des classes”, il semble que Le Parti n’ai plus beaucoup d’autorité sur ses partisans.
De plus, je n’ai pas souvenance que Monsieur Frédéric Mittérand ait vraiment milité pour cette gauche-là, voir pour la Gauche en général.
Ce comportement qui consiste à conspuer quiconque n’adhère pas à votre conviction est de nature à entretenir guerres et conflits alors que le monde aspire à la paix et à la concorde.
Enfin, comment faire avancer sa cause, si ce n’est en étant dans l’action, c’est-à-dire ailleurs que dans une opposition vociférante. Certains (Martin Hirch, Michel Rocard, Jack Lang, …) l’ont compris et font bouger plus que les lignes.
Mais c’est peut-être cela qui irrite certains, que le monde avance sans eux, et malgré tout dans le sens qu’ils espèrent.

L’orthographe

F. De Closet ne semble pas priser le bien écrire. Le sens des mots, le sens des phrases, sont pourtant directement en rapport avec la manière de les écrire. Le dernier ouvrage qu’il a commis ne me semble pas digne d’un journaliste.
“Le maire dit le maître est un âne.” Qui est l’âne ? Seule la ponctuation bien appliquée est de nature à préciser qui méprise l’autre, et les deux sens sont possibles sans même changer l’ordre des mots.
“L’encre pollue la mer.” “L’ancre pollue la maire.” Quels sens ont ces phrases homophones ?
Vous n’aurez aucun mal à trouver d’autres jeux de mots de nature à induire en erreur le lecteur ou l’auditeur peu attentif.
Il n’est pas trop difficile de montrer que l’homonymie, l’homophonie, sont sources de quiproquo, et que la grammaire comme l’orthographe sont indispensables à la compréhension. La langue française n’est pas seule en cause, nombre de langues ne sont compréhensibles qu’avec la précision des mot et le respect de la grammaire.
S’appuyer sur l’écriture des SMS pour justifier l’anarchie scripturale, s’est oublier la difficulté de traduire les écritures dont les glyphes sont tantôt des mots tantôt des sons, et combien contre-sens sont possibles.
Monsieur de Closet devrait réfléchir avec sa tête plutôt qu’avec un miroir.

lundi 21 septembre 2009

une baguette, un timbre, un journal

Lorsque j’étais enfant, il était de coutume de dires qu’une baguette de pain, un timbre et un journal coûtaient le même prix. Aujourd’hui, la baguette coûte souvent 1,5 fois un timbre et un quotidien “national” (quoique très parisien) près de 3 fois. Ce n’est pas le cas de la PQR qui a su rester abordable et au même prix que la baguette.
Comment s’étonner alors que les Français boudent la presse quotidienne ? Outre le fait qu’elle est souvent beaucoup trop partisane pour être considérée comme informative, l’arrivée d’une presse entièrement payée par la publicité et donc offerte au lecteur permet d’approcher l’essentiel du quotidien à bon compte, au même titre que les médias radio et TV.
Il faut aussi noter que la France est championne de l’hebdomadaire et du mensuel. Ces formats ont de plus le mérite du recul et de l’approfondissement de l’information.
La presse quotidienne nationale ne s’est adaptée que très tardivement à un environnement qui a totalement changé en 1/2 siècle avec la télévision, et encore plus en une décennie avec Internet. Elle en paye le prix, mais elle n’est pas condamnée pour autant, pourvue qu’elle retrouve de l’attrait, c’est-à-dire de l’originalité.

jeudi 17 septembre 2009

Cherche pauvre désespérément


Discours surprenant de nos gestionnaires de fonds d’aides, et du RSA en particulier. Ainsi, dans l’Ain, il n’y a que 7 000 personnes qui ont sollicité le RSA alors que l’on en attendit 3 fois plus. C’est scandaleux, je voulais aider vingt milles personnes, et seuls sept milles acceptent ! Au secours, aider moi ! Pourquoi me fuient-ils ? Ils ont le droit d’être aider, c’est leur devoir de quémander! Ou sont passés les pauvres ?
Pour partie dans des calculs idéologiques. Durant des années, le seuil de pauvreté s’établissait en dessous de 50% du revenu médian (méthode qui signifie clairement que plus le pays s’enrichi, plus il est susceptible de compter de pauvres). À ce compte, il y avait 15% de pauvres en 1970 et 6,5% en 2006. En 35 ans, le nombre de pauvres est divisé par deux, ce qui est intolérable aux yeux des misérabilistes qui prétendent en permanence que le nombre de pauvres augmente sans cesse. Donc et dorénavant, le seuil de pauvreté est relevé à 60% du revenu médian, ce qui double ipso facto le nombre de pauvres à sauver à la grande satisfaction des prophètes de malheur.
Pour partie dans la présentation qui est faite du RSA et qui fait que beaucoup croient qu’il faut avoir relevé du RMI pour prétendre au RSA, ainsi que pour la lourdeur du dispositif qui fait fuir certains.
Ainsi donc, faut-il sauver 10 000 ou 20 000 pauvres ? la question doit être posée, et je la pose.
Enfin les pauvres, telles qu’ils sont décomptés ont-ils envi d’être sauvés malgré eux ? Faut-il les aider de toute force pour satisfaire aux caprices de certains et entrer dans les statistiques (je suis plus social que toi car j’ai plus de pauvres que toi) ? En se monde biblique (aide-toi et le ciel t’aidera) est-il interdit aujourd’hui de se contenter de ce que l’on a ?

dimanche 6 septembre 2009

Contribution Climat Énergie

Certains sont contre une taxe carbone, mais pour une Contribution Climat Énergie. Certains l’ont rêvé, le gouvernement l’a fait. La démagogie et le détournement de vocabulaire n’est pas d’hier. Tous nos politiciens ont signé des deux mains le pacte de Nicolas Hulot, mais dès qu’il est question de mettre en application, il n’est pas question de laisser faire les autres (Je suis pour, mais pas comme ça !).
Pour ceux qui considèrent que le projet est illisible et qu’il y a cacophonie dans la majorité, ils oublient la méthode du gouvernement actuel. Toujours annoncer les projets dès le départ et engager publiquement le débat. Ne serait-ce le comportement de certains qui s’ingénient à en déformer le sens, le débat public est fondamental. C’en est fini des décisions bâties en petits comités et présentées toutes ficelées au Bon Peuple. C’est ainsi que certains projets ont sensiblement évolué.
Quant au sondage d’opinion, qui n’est pas un référendum, il est aisé de dire que Le Peuple est contre de nouvel impôt. Le Peuple est d’ailleurs toujours contre tous les impôts qui le concernent. Il est tout de même agréable de constater que 1/3 des Français a conscience de l’importance du projet et considère qu’il est nécessaire. Encore un peu de pédagogie, et l’adhésion progressera.
Considérer que c’est un coup tordu que de ne pas taxer l’électricité (qui reste l’usage le plus onéreux de l’énergie), c’est refuser d’accepter qu’en France, grâce au nucléaire et aux nombreux barrages, l’électricité doive très peu aux énergies fossiles. Que n’aurait-on entendu si l’on avait considéré que la TIPP suffisait pour ne pas en ajouter au prix du carburant !
Dire que taxer les Français, qui représentent si peu dans la consommation mondiale, est inutile, c’est oublier que si aucun pays ne fait rien ne se fera, que d’autre pays se sont déjà engagés sur cette voix et que d’autres s’y préparent. Si chacun balaye devant sa porte, c’est toute la ville qui est plus propre. Penser globale, agir local. Reste à considérer les mesures pour inciter les autres pays à suivre (quel bilan carbone pour un produit de Chine ou des USA ?).
Je suis chagriné de devoir compter avec une contribution supplémentaire, mais je dois aussi considérer qu’elle est nécessaire pour faire avancer le bon sens.