jeudi 30 août 2012

Faut-il choisir?

Curieuse remarque d'un responsable syndical à l'occasion le la visite du Premier Ministre à une réunion du MEDEF : "Le gouvernement doit choisir entre les travailleurs et les patrons".
Comme si un choix s'imposait! Restera-t-il des travailleurs lorsqu'il n'y aura plus de patrons? Restera-t-il du travail lorsque les entreprises disparaitront faute d'investisseurs?
Quand cessera-t-on cette absurdité que certains appellent encore "lutte des classes" mais qui n'est qu'une posture aussi idiote que stérile pour enfin ouvrir le dialogue afin de défendre raisonnablement les entreprises, donc les emplois?

La science ou les sondages?

Alors que depuis des années les observateurs scientifiques considèrent que la semaine scolaire doit s'organiser sur 5 jours, y compris le samedi matin afin de maintenir des horaires de sommeil régulier.
Curieusement, un syndicat d'enseignant "sonde" le bon peuple, et en conclu que la bonne semaine de travail vas du lundi au vendredi, compris le mercredi.
Faut-il donc opposer un sondage au travail d'éminents scientifiques?
Certes, un week-end de deux jours arrangerait bien les familles décomposées, mais probablement encore plus certaines enseignantes qui ne pensent qu'à eux.

mercredi 29 août 2012

pas de contrôle

C'est décidé, le décret instituant l'évaluation des enseignants par les chefs d'établissement est abrogé.
Rien de plus normal alors même que tous les employeurs du secteur privé ont cette obligation vis-à-vis de leurs salariés, au grand bénéfice de ces derniers qui peuvent ainsi faire valoir leur souhait de formation et leur projet professionnel.
Mais évidemment les enseignants sont au-dessus de ces contingences, ils sont infaillibles, leur avenir est assuré, quelle que soit la qualité de leur travail.
Ainsi une nouvelle fois, le pouvoir de nuisance des syndicats d'enseignants a fait son œuvre. Le nouveau ministre de l'Enseignement vient ainsi de remettre les clés du ministère aux syndicats les plus conservateurs et réactionnaires du monde.
Dire qu'il y en a qui pensent que la formation est réformable !

l'imagination au pouvoir.

Travaux d'utilité collective, Emplois Jeunes, Emplois d'avenir, c'est la continuité socialiste dans l'imagination des contrats voie de garage. Dans le même temps, l'Allemagne a moins de 8 % de chômeurs parmi les jeunes.
La différence : nous prétendons fabriquer des citoyens instruits sans compétence professionnelle et donc voués au chômage, ils osent former de futurs travailleurs utiles aux entreprises, et donc à leur pays.
Toute la différence est donc dans la finalité de la formation. Notre système de sélection par élimination conduit à la création d'une élite prestigieuse en laissant la grande majorité sur le bord du chemin, ignorant totalement les besoins de nos entreprises. L'approche germanique oriente très tôt selon les capacités de chacun et intègre massivement les entreprises dans le projet de formation.
Le résultat est visible, les entreprises restent en Allemagne, car il y a du personnel qualifié et compétent, nous externalisons massivement faute de compétence.
Les gouvernements se suivent et laissent l'éducation aux mains de syndicats d'enseignants qui ne pensent qu'à l'avenir de leur profession, rejetant toute idée de remise en cause.

vendredi 24 août 2012

Merkhollande

Il n'y a guère, il était de bon ton de monter M. Sarkosi en suiveur de la Chancelière. L'Histoire dira probablement que le dialogue fut plus équilibré. Notre Président Normal s'était fait fort de changer la donne et d'infléchir la politique Européenne vers une vision sociale et solidaire.
Il semble bien, à l'entendre sur la situation grecque, que notre Président se soit laissé circonvenir, et que la position allemande soit devenue subitement celle de notre Président.
Bienvenue en MerkHollande

écran de fumée

Grandes décisions de rentrée : On monte le plafond du livret A et l’on module la TIPP.
Deux décisions inutiles et de pure démagogie.
Il y a plus qu'il ne faut dans le livret A pour financer le logement social, mais il manque la volonté politique des élus locaux, pourtant majoritairement de gauche, et probablement pas le foncier nécessaire dans de nombreuses communes.
La croissance mondiale en besoins énergétiques crée une véritable pénurie en produits fossiles. Faire croire que la Francea le pouvoir de dicter la loi des prix du pétrole est assez extravagant. De plus, baisser les prix conduit à augmenter la consommation alors qu'il faut inciter à économiser.
De plus ces deux mesures représentent un coût estimable pour les finances publiques, et vont donc à contre-courant des propos martelés de maîtrise budgétaire.

mercredi 15 août 2012

Sécurité renforcée ou sécuritarisme

Sécurité renforcée ou sécuritarisme ?
Le Ministre de l'Intérieur poursuit la chasse aux campements et résidences sauvages de certaines populations et veut renforcer la sécurité dans des quartiers en déshérence.
Le Président de la République veut surveiller les délinquants au-delà des peines accomplies.
En d'autres temps, ç’aurait été le tollé général à Gauche : Comment ? La sécurité passe avant le socio-éducatif ? Comment ? Un délinquant qui a purgé sa peine ne redevient pas un citoyen insoupçonnable ?
Une certaine Droite se régale.
De fait, il semble que le gouvernement, prenant la pleine mesure de la situation, reconnait que la sécurité est un élément indissociable de la société. Cela n'exclut en rien les démarches socio-éducatives, existantes depuis de lustres et qu'aucun gouvernement n'a jamais abandonnées.
Mais la loi est vide d’effet sans les sanctions envers ceux qui la bafouent.
Dans un domaine proche, que serait le Code de la route sans PV ?
Fasse que tout ceci ne reste pas au niveau des paroles !

80%

Le projet de budget du nouveau gouvernement est étrange. Il voudrait nous laisser croire qu'en surtaxant 10 % des Français, il serait en mesure, non seulement d'équilibrer les comptes, mais en plus de réduire l'endettement de l'État. Il ne serait donc pas nécessaire de transférer les charges sociales du travail à la consommation, ni même de charger la CSG pour en élargir l'assiette, encore moins de majorer les taxes et impôts touchant le plus grand nombre. Il se pourrait même que les taxes sur les carburants, grosse recette s'il en est, baissent pour freiner la hausse de l'énergie.
Non seulement c'est illusoire, mais pire, mensonger.
Sauf à épargner les plus modestes, aucune solution de semble réaliste sans solliciter au moins 80 % des Français. Et ce ne serait que justice dans ce pays ou chacun à peu ou prou bénéficié des largesses publiques (abattement fiscal sur les salaires et les retraites, prélèvement libératoire, quotient familial, détaxe des heures supplémentaires, niches fiscales diverses et variées favorisant nombre de catégories sociales pas forcément des plus aisées…).
Rien que le fait que la moitié des Français échappent à l'impôt sur le revenu en fait en quelque sorte des exilés fiscaux.
La très socialiste Troisième République avait réservé le droit de vote aux seuls français payant l'impôt. Je suggère à l'inverse une taxe forfaitaire substantielle touchant tout français fuyant le fondement de notre démocratie en refusant de voter.
Et il faudrait aussi songer sérieusement à faire des économies. Le symbole des rémunérations du couvrement est insuffisant.