lundi 28 juin 2010

opposition salissante

La réforme des retraites fait consensus auprès de tous les honnêtes citoyens. Il faut revenir sur la décision absurde des années 80 qui n'était qu'une tentative ratée de traitement du chômage et permettre aux entreprises française de faire jeu égale en Europe comme d'assurer l'avenir de la retraite par répartition (la seule socialement acceptable). Il faudra certainement aussi revenir sur l'autre mesure nuisible au développement économique et donc à l'emploi que sont les 35H. Ces deux mesures littéralement populistes sont parmi les causes majeures de notre surendettement et de notre déficit commercial. L'opposition, faute de proposer de véritables alternatives qu'elle pourrait soutenir si d'aventure elle retrouvait le pouvoir n'a donc plus qu'une solution, salir pour nuire et retarder toute mesure d'avenir afin de pouvoir les afficher à son compte.
L'“affaire Woerth” est caractéristique de cette démarche :
  • ON vas chercher une situation qui date des années 70 (quelques 0,4 % de la fortune Bettencourt sont gérées en Suisse),
  • ON fait référence à une fonction ministérielle qui date déjà de plusieurs mois,
  • ON ajoute un enregistrement dont on entends qu'une seule voix et dont on peu subodorer que c'est un montage,
  • ON laisse à penser que l'emploi de Mme Woerth est un sous-marin du ministère chez la première fortune de France, ….
Tous cela ressemble furieusement à une cabale, pour le moins.
Il me semble qu'un peu de modestie s'impose dans l'opposition. Sans creuser beaucoup, je crains qu'elle arrive au premier rang des politiciens juridiquement condamnés, ou politiquement conduit à démissionner, sans parler du pire (certains s'en sont même suicidés!).
Lorsque la seule capacité de l'opposition devient la salissure, la porte est grande ouverte aux extrémistes. DANGER

vendredi 25 juin 2010

Quelle solidarité Papa!

Individualiste et ignorant.

Tels pourraient être les qualificatifs pour certains, avec la complicité de la Presse qui se garde bien de corriger.

Ainsi, en marge des manifestations de la St Jean, un interviewé de 49 ans affirmait qu'ayant commencé à travailler dès l'âge de 16 ans, il aurait pu prétendre à la retraite après 37 ans de labeur, et que maintenant il lui en faudra 42 et que cela insupportait.
Contrairement aux salariés de la fonction publique et des fameux régimes spéciaux, ce brave travailleur du secteur privé est leurré par des menteurs publics.
En commençant à travailler en 1977, il n'avait guère l'espoir, à l'époque, de prendre sa retraite avant 65 ans, soit après 49 ans de cotisation.
Dans notre monde individualiste, cotiser 12 ans pour la solidarité est donc devenu insoutenable.
À l'inverse un enseignant déclarait ne pas vouloir être obligé de travailler jusqu'à 67 ans, ayant probablement commencé son activité à 25, et oubliant qu'il aura droit à sa retraite à tau plein malgré tout à 62 ans, comme presque tout le monde.
La retraite par répartition est un droit solidaire financé par ceux qui travail encore contrairement à la retraite par capitalisation qui est un droit individuel financé par l'épargne individuelle. Abuser de cette solidarité est contraindre les générations actives au travail forcé.
Des démagogues ont changé les règles du jeu dans les années 80 en déclarant qu'il n'y a pas de problèmes de retraites, en utilisant cet argutie pour tenter en vain de réduire le chômage en virant les vieux sans autres considérations. Nous savions déjà à cette époque qu'il n'en était rien et qu'il faudra bien payer un jour cette avanie. Des responsables de gauche comme de droite qui n'ont pas de prébende à défendre le répètent depuis 30 ans.
Quand la même gauche prône aujourd'hui la “société du care”, je doute qu'elle comprenne réellement ce que cet anglicisme suppose de responsabilité, de solidarité, de sollicitude, de sens moral et d'honnêteté intellectuelle (et je n'en traduis pas encore toutes les nuances).
Il nous faut apprendre à vivre autrement qu'à crédit. L'Euro peut nous sauver si nous acceptons de considérer qu'il n'est plus possible de dévaluer notre monnaie pour payer en monnaie de singe des promesses électorales financées par des déficits.

lundi 14 juin 2010

Nous empruntons beaucoup trop à nos enfants

Alors que le déficit annuel des comptes de l'état atteint 150 milliards, le gouvernement affiche la volonté de rétablir la situation avec un projet d'économies de moins de 50 milliards. Nous sommes loin du compte, d'autant qu'une bonne part de l'économie relève de plan sur la comète.
Et pour noyer le poisson, il fait grand cas des quelques 30 milliards de déficit annuels de la sécurité sociale en omettant de préciser qu'il organise lui-même ce déficit depuis qu'il en vote les ressources.
Pour rétablir la situation, il faut non seulement s’interdire tout déficit, mais encore songer à rembourser une dette phénoménale de 1500 milliards.
Car avec la monnaie unique, il n'est plus possible pour un pays de se rembourser en monnaie de singe en organisant des “dévaluations compétitives”. Il semble que beaucoup de gouvernements ne l'aient pas compris, même si certains politiques souhaitent revenir à ces sinistres magouilles en rétablissant des monnaies nationales.
C'est trop vite oublier que ces dévaluations touche en premier le pouvoir d'achat des plus modestes.
Pour revenir à une bonne gestion de l'état, c'est donc 200 milliards qu'il faut économiser chaque année, et même à ce niveau, il faudra ½ siècle pour désendetter le pays.
"Nous n'héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants" (St Exupéry)
Nous empruntons beaucoup trop à nos enfants.