lundi 22 mars 2010

À qui profite le crime?

Lorsque le gouvernement socialiste a instauré en 1985 l'élection des députés à la propositionnelle, il a été accusé de vouloir favoriser le FN pour affaiblir l'opposition. Lorsque le gouvernement actuel met en œuvre des groupes de travail pour lutter contre la xénophobie, on l'accuse de faire le lit du FN. Typiquement, c'est à la fois le nord, fief historique de La Gauche et PACA plutôt à droite qui recueille les meilleurs scores de l'extrême droite. Et il ne faut surtout pas parler de la compromission permanent du parti majoritaire avec l'extrême droite Corse qu'est le Parti Nationaliste, probablement pour espérer gagner un peu de paix. Pour le reste, le FN fait globalement le même pourcentage qu'en 2004 alors que l'abstention et aujourd'hui encore plus importante. Donc il a globalement régressé, comme tous les autres partis.
La théorie du complot ressurgit chaque fois que l'on refuse d'analyser les causes profondes du mécontentement des français.
Sans gratter bien fort, il est facile de constater que le parti au pouvoir a perdu les élections régionales depuis 30 ans. Ce n'est donc ni un titre de gloire pour le gagnant, ni une déchéance pour le perdant.
Si la majorité gouvernementale est en difficulté dans les dernières élections, elle le doit plus aux conditions internationales et à l'immobilisme chronique des français qu'à sa gouvernance, même si celle-ci n'est pas irréprochable.
Agiter le chiffon brun alors que l'on est incapable de mobiliser ses propres troupes est une preuve d'impuissance. Il semble que les politiciens l'aient bien compris en se la jouant modeste dimanche soir.

samedi 20 mars 2010

À M. Kissinger

'Europe a son numéro de téléphone, enfin.
L'Europe peut maintenant répondre à la question de M. Henry Kissinger. Pour preuve, l'Europe a un représentant unique à la rencontre sur le problème Israélo-Palestinein. Semble-t-il une première mondiale que bien peu de média ont soulignés. Ainsi donc, depuis janvier 2010, l'Europe peut parler d'une seule voix et ainsi exister au niveau international. Évidement, ceci ne peut que déplaire à tous les jememoi qui n'entendent que leur opinion, mais une communauté de ½ milliard d'individus aura incontestablement plus de poids que les quelques dizaines de millions, même cumulées de chacun de nos vieux pays. Peut-être n'entendrons-nous pas toujours ce que nous aurions voulu, mais il est probable que cette parole unique nous satisfera globalement.
Nous somme très loin de nos petites querelles Clochemerliennes. De quoi réfléchir avec humilité sur le sort de nos 36 000 communes, 2 000 cantons, 100 départements et 22 régions et des combats ridicules que nous y menons pour un instant de gloire.
L'Europe ressemble enfin à une Nation, ayons le courage de le saluer. Le sacrifice de nos aïeux n'aura pas été vain.

jeudi 18 mars 2010

De gauche?

L'écologie est-elle de gauche? Pour ma part, certainement pas, mais pour une poignée d'ex soixant'huitards néo-troskistes, cela semble la voie de traverse pour entrer en politique. Comme je l'ai entendu, certains écologistes sont comme les pastèques : vert dehors et rouge dedans.
Si j'ai une certaine propension à défendre les projets écologistes, et donc de voter pour eux, il ne m'est pas possible de voter pour une liste qui se compromet avec ceux qui ont considéré, et ne s'en repentent toujours pas, que l'économie communiste est globalement positive.
Ou est le projet écologiste de ceux qui ont ruinés la mer d'Aral? Qui ont construit la centrale de Tchernobyl? Qui coulent leurs sous-marins nucléaire en ruine?
Des partis en concurrences aux élections régionales n'hésitent pas à s'assoir sur leurs principes pour gagner le pouvoir.
Quelle convergence entre un front de gauche pro-nucléaire, des écologistes anti-nucléaires, et des socialistes qui détruisent les laboratoires de recherche fondamentale.
Décidément, le pouvoir corrompt, avant même d'y accéder.
Pourtant j'irai voter, c'est une obligation citoyenne, mais par pour eux.

Frais bancaires

Le gouvernement lance une enquête sur les frais bancaires. C'est une bonne chose car il semble bien qu'il y ait une forme d'entente pour limiter la concurrence, sur ce point tout au moins.
Mais il semble aussi indispensable de ne pas tordre les règles du jeu. En imposant la gratuité sur l'usage du mode de payement le plus couteux, les banques doivent bien trouver une solution pour rémunérer le personnel comme les actionnaires. Les chèques gratuits impliquent une sur-facturation de ce qui ne coûte que très peu en moyens humains comme la carte bancaire. Celle-ci fonctionne pratiquement sans aucune intervention humaine à plus de 99,99%. C'est pourtant cet outils qui semble relativement le plus taxé : taxé par abonnement (au détenteur), taxé à l'usage (au commerçant), taxé au moindre écart.
Comme dans beaucoup de domaines, imposer une véritable concurrence implique de libérer les contraintes (facilitant ce que certains appellent le nomadisme du client, mais aussi permettant de facturer ce qui coûte), mais en augmentant les contrôles. Le dirigisme a montré ses limites, mais le libéralisme doit être sous contrôle.

lundi 15 mars 2010

Mécomptes

La France a mal à sa démocratie. Dans notre pays ou le moindre soupçon de dirigisme soulève des vagues de contestations, plus de la moitié des électeurs ont boudés le urnes dimanche dernier.
Le Français ne croient plus les Politiques. Il est vrai que même les médias parlent de Classe Politique et de fait nous ne sommes pas loin d'une ploutocratie. Comment en effet ne pas s'indigner de voir les cumuls de mandats. Tel élu Européen étant aussi élu local aux différents niveau. Tel Député est aussi Maire et Conseiller régional-Conseiller, sans compter tous les mandats de second degrés dans les Communautés de Communes et autres SYVOM ou SYVU. Compte tenu des indemnités perçues chaque fois, nombre d'élu n'ont pas de souci pour boucler leur fin de mois.
Il devient urgent à la fois de limiter le nombre de mandats simultanés (un seul au suffrage directe devrait être de règle) et successifs (à l'exemple de la décision prise par notre Président National, 2 mandats à un même niveau). Ainsi aurions-nous des élus plus soucieux de leurs concitoyens et des projet à long terme que le leur prochaine candidature (et donc de la tentation de rejouer Topaze en boucle), et l'implosion de cette caste de politiciens professionnels qui s'échanges sièges et mandats.

La gouvernance des Régions y est aussi pour quelque chose. Beaucoup de communications, des actions en contradiction volontaire avec celles de l'État, des Départements ou des Communes, surtout par opposition politique, une « compétence générale » conduisant à toucher à tout, mais souvent du bout des doigts, bref un grand manque de visibilité. Ajoutez à cela un accroissement délibéré du nombre de fonctionnaires (je ne parle pas des PATOSS), le goût pour tout repersonnaliser à grands frais (les nouveaux logos) et la volonté de construire des châteaux, et nous avons un tableau presque complet de ce qui déçoit dans nos Régions.

Pour en revenir au 14 mars 2010, avec si peu de suffrages exprimer, c'est toute la classe politique qui prends une claque. Les pourcentages de chacun de doivent leurrer personne. Certains partis, tel le FN, sont capable de mobiliser fortement et donc de donner l'illusion du nombre alors qu'ils ont eu souvent moins de voix qu'en 2004. L'abstention a toujours fait le jeu des extrêmes, 2001 a vite été oublié. Ajoutez pléthore de listes avec la certitude que certaines se regrouperons au second tour après s'être violemment combattues au premier, et il est compréhensible que beaucoup aient boudé la consultation.
Comme le disait un chanteur célèbre, « que ceci serve de leçon à tous ceux qui s'écartent du droit chemin ».