mardi 31 janvier 2012

Transferts sociaux, un premier pas?


Je suis un peu déçu du projet de transfert de financement des institutions social du travail vers la TVA et la CSG. Mais ce n'est probablement qu'un premier pas. 
Trop peu, car il aurait été judicieux, à mon sens, de transférer en priorité les charges de santé (13,25 %) prélevées aussi la part salariale (0,75 %), redonnant ainsi un peu de pouvoir d'achat aux salariés. Cette charge sociale concerne l'ensemble de la population, et il semble donc équitable que tous y contribuent. De plus, les montants plus significatifs auraient incité les entreprises à les répercuter. 
Le transfert des cotisations concerne toutes les entreprises, y compris celles qui ne sont pas concernées par la hausse de la TVA. C'est en particulier le cas des produits à TVA réduite comme l'alimentation et certains services. Or, ces produits et services sont à forte part de salaires sur le territoire français (production agricole, transformation, distribution, services de proximité). Une baisse de 5,4 % des masses salariales devrait donc se répercuter directement sur les prix. Si tout le monde respecte les règles, c'est donc du pouvoir d'achat orienté vers les plus bas revenus. Donc la baisse des cotisations patronales a un caractère social qui mérite d'être relevé. 
S'il est évident que ces transferts ne compenseront pas les écarts de coûts salariaux entre la France et d'autres pays, ce qui n'est vraiment pas l'objectif quoiqu'en disent les détracteurs, ils assurent un prélèvement sur les produits importés qui contribuent notre protection sociale. C’est d'ailleurs là le sens du mot "social" dans l'opération, car très peu de produits importés échappent à la TVA majorée.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les premiers transferts sont le fait du gouvernement Rocard avec la mise en place des CSG et RDS prélevées sur tous les revenus et plus seulement sur ceux seuls du travail.

mardi 17 janvier 2012

Triple A oui ou non?

Lorsque deux groupes d'experts se contredisent qui croire? L'optimiste ou le pessimiste? C'est selon! Que l'on a besoin de taper sur le pouvoir en place ou défendre son bilan ! 
Lorsque les agences de notation ont oublié d'alerter le monde de la malversation des subprimes, tout le monde leur est tombé dessus. Aujourd'hui, nous les écoutons comme jadis les oracles. 
En fin de compte, en ces temps de campagne, c'est pain béni pour tous, et l'occasion de parler sans autre but que de dénigrer l'autre, candidat déclaré ou non. 
Pour ma part, je suis tenté de dégrader à GGG l'ensemble des candidats, fussent-ils putatifs, pour absence totale de présentation de programme un tant soit peu crédible. 
Car le passé étant ce qu'il est, seul l'avenir compte.

mercredi 11 janvier 2012

l'affaire Karachi

Qui peut croire que la décision prise en 1995 de ne pas verser les pots-de-vin promis en 1992 ont conduit à un attentat en 2002? 
Que l'on considère qu'un attentat parmi tant d'autres, dans ce pays instable, vise spécifiquement des étrangers, en particulier des Français travaillant pour l'armement est acquis. Que ce soit par vengeance ciblée reste des plus hypothétique. 
Que les familles de victimes, faute de trouver les vrais coupables, tentent de mettre l'état en cause est évident. 
Que certains parlent de blocage de comptes de campagne alors qu'en même temps d'autres affirment leur versement finalement crédité montre le côté fantaisiste des arguments. 
Que certain ancien ministre, déjà condamné pour malversations, règle ses comptes comme un gamin est tout aussi évident. 
Que le retour d'un autre ancien premier ministre réveille de vieilles querelles ne me surprendrait pas. 
Que l'acte vertueux de faire disparaitre les rétrocommissions soit présenté comme criminel (puisque prétendument la cause de l'attentat) est proprement stupéfiant. 
Qu'une action visant à priver de moyens occultes un politicien français conduise à un attentat aux antipodes dans un pays "ami" mérite de vrais éclaircissements. 
Qu'un juge autosaisi s'agite me surprend toujours. 
De l’invraisemblance au rocambolesque, il n'y a qu'un pas. 
Mais que la presse se face l'écho de cette fable sans arguments fondés et sans attendre que justice passe de relève pas sa crédibilité. 
Quand cessera-t-on cet enfumage permanent pour se consacrer à l'analyse honnête et sincère des vrais problèmes du moment? Il y en a tant en ces temps de crise et d'élections.

jeudi 5 janvier 2012

Le beurre et la crémière

De nombreuses coopératives de production ont été créées sur les décombres de société en déshérence. Chaque fois ce fut par la volonté du personnel qui y a réinvesti ses indemnités de licenciement, et les primes prévues pour ce faire par Pôle Emploi (quelques mois d'indemnité de chômage). 
Ce fut parfois un échec (Manufrance), mais le plus souvent une réussite. Cela a toujours tenu plus à la combativité du personnel qu'au soutien des pouvoirs publics. Mais chaque fois le personnel s'est investi personnellement et financièrement. 
La posture totalitaire de syndicalistes concernant SeaFrance est un non-sens total. Leur comportement a conduit à la déroute de leur entreprise et ils prétendent vouloir la gouverner sans bourse déliée, et avec notre argent. 
En exigeant le montage d'une coopérative sans y mettre un centime, ils veulent le beurre et la crémière. 
Espérons qu'un autre montage réussisse!