dimanche 22 février 2009

Le prix des Îles

Les revendications de nos concitoyens des territoires lointains révèlent la sclérose de notre belle administration.
A : D'une part, il y a des aides très importantes pour réduire le coût des transports et assurer la fameuse continuité territoriale. D'autre part, il y a des taxes très élevées (au profit des collectivités locales) à l'entrée des produits dans ces territoires. De quoi inciter les collectivités locales à exporter les produits locaux (ce qui est aussi subventionné) et importer de quoi nourrir les résidents. Le pactole. Ce qui explique que les bananes caraïbes soient plus chères sur place qu'en métropole. Ne serait-il pas plus logique de doter directement les collectivités locales selon leurs nécessités? Ne serait-il pas plus logique de favoriser la production locale, créatrice d'emplois et réduisant de plus la signature carbone?
B : D'une part il y a des aides importantes (la continuité territoriale) pour assurer l'équité entre les citoyens des DOM et de métropole, et d'autre part TOUS les fonctionnaires bénéficient d'une prime de vie chère revalorisant de 40% leurs rémunérations (outre d'autres avantages) par rapport à ceux de métropole. Et le même SMIC (depuis peu au nom de l'équité!) pour le secteur privé. Équité dite-vous? De quoi faire monter les prix au détriment des salariés du secteur privé. De quoi rendre l'emploi légal privé impossible car hors de prix. Est-il possible de retrouver une certaine équité? Est-il possible de revenir sur une situation aussi scandaleuse aujourd'hui qu'elle avait du sens il y a 60 ans?
Oui nos compatriotes ultramarins ont raison de se révolter contre la vie chère. Mais ce sont les prix qu'il faut faire baisser (en réduisant les prélèvements).

mardi 17 février 2009

Subvention et vie chère

C'est peut-être passé inaperçu pour beaucoup, mais un événement commercial m'a attiré l'attention : EasyJet a obtenu l'autorisation de désservir la Corse. Résultat un aller-retour vers l'Ile de Beauté ne coûte plus que 62 € alors que la "continuité territoriale subventionnée" est facturée 197 €. Compte tenu du cadencement proposé, il ne me semble pas qu'il soit question d'une activité de niche ou d'un écrémage du plus facile. Qui perd, qui gagne? Pour qui payons-nous l'impôt qui permet de multiplier par quatre ce que le libre commerce offre à si bon prix?
Sans être un acharné de la libre entreprise, il est légitime de se poser la question, d'autant que le cas n'est pas isolé. Le problème est le même pour les liaisons vers nos départements d'outre-mer, pour les liaisons maritimes de "continuité territoriale". Il existe aussi chaque fois que des aides publiques et des avantages fiscaux prétendent soutenir le développement de tel ou tel secteur.
Pourquoi les équipements solaires sont 30% plus coûteux en France qu'en Allemagne ou en Italie?
Pourquoi certains services à la personne montent à 40 euro de l'heure alors que les intervenants sont au SMIC ou presque?
Chaque fois, l'avantage semble tomber dans la poche de l'installateur, du constructeur, du prestataire, plutôt que d'aider le client.
De quoi réfléchir aux finalités de certaines aides, et souhaiter rapidement l'ouverture de certains marchés.

Baisse du niveau des élèves

Évidemment, il est plus facile de casser le thermomètre que d'accepter certaines évidences.
Ainsi l'évaluation, même imparfaite, du niveau des élèves devant entrer en 6e soulève beaucoup de crainte des enseignants les moins scrupuleux. Mais qu'en disent les autres? Constater que l'approche de l'enseignement en primaire est perfectible n'est pas une critique des enseignants, mais de ce qu'on leur impose, à eux comme aux enfants. Prétendre qu'il faille arriver en 6e avec un bagage culturel important est déjà une sélection par l'échec, et l'échec des élèves est l'échec de l'enseignement. Les élèves qui n'ont pas acquis les bases pour seulement comprendre ne peuvent pas apprendre. C'est la seule mission à confier à l'école primaire.
À mon sens, il ne devrait pas y avoir d'autres matières au programme des écoles primaires que "français-math-langue". Le reste n'est qu'accessoire en primaire. Rien n'interdit de s'appuyer sur des éléments culturels pour y parvenir, car l'apprentissage à besoin de sens, mais sans ces bases, il est illusoire de vouloir donner envie de culture. Un élève qui ne déchiffre pas un énoncé de quoi que ce soit ne saura jamais répondre. Le plaisir d'apprendre passe par l'aisance à comprendre. Ce doit être le maître mots de l'enseignement primaire.
La culture viendra ensuite, seulement, et seulement si, l'élève y prends goût car il dispose des bases pour comprendre et y prendre plaisir.

Baisse du niveau des élèves

Évidemment, il est plus facile de casser le thermomètre que d'accepter certaines évidences.
Ainsi l'évaluation, même imparfaite, du niveau des élèves devant entrer en 6e soulève beaucoup de crainte des enseignants les moins scrupuleux. Mais qu'en disent les autres? Constater que l'approche de l'enseignement en primaire est perfectible n'est pas une critique des enseignants, mais de ce qu'on leur impose, à eux comme aux enfants. Prétendre qu'il faille arriver en 6e avec un bagage culturel important est déjà une sélection par l'échec, et l'échec des élèves est l'échec de l'enseignement. Les élèves qui n'ont pas acquis les bases pour seulement comprendre ne peuvent pas apprendre. C'est la seule mission à confier à l'école primaire.
À mon sens, il ne devrait pas y avoir d'autres matières au programme des écoles primaires que "français-math-langue". Le reste n'est qu'accessoire en primaire. Rien n'interdit de s'appuyer sur des éléments culturels pour y parvenir, car l'apprentissage à besoin de sens, mais sans ces bases, il est illusoire de vouloir donner envie de culture. Un élève qui ne déchiffre pas un énoncé de quoi que ce soit ne saura jamais répondre. Le plaisir d'apprendre passe par l'aisance à comprendre. Ce doit être le maître mots de l'enseignement primaire.
La culture viendra ensuite, seulement, et seulement si, l'élève y prends goût car il dispose des bases pour comprendre et y prendre plaisir.

Je me moi

Certains syndicats ont un étrange concept de la solidarité.

En ces temps ou les entreprises ont moins de travail et licencient, il y en a encore qui réclament des augmentations de salaires alors que les prix sont en pleine récession. Les mêmes syndicats refusent une réforme de l'UNEDIC ayant pour objectif de mieux prendre en charge les demandeurs d'emplois (ce refus n'est qu'une posture car, étant minoritaires, le projet sera adopté). Il est vrai que ce sont les mêmes qui imaginent interdire les licenciements, ce qui supprimerait, selon eux, le problème des chômeurs, comme si le plein emploi pouvait se décréter. Ils réclament aussi plus de fonctionnaires mieux payés, comme si leurs salaires n'étaient pas nos impôts.

Il serait temps que chacun regarde la réalité en face et considère la solidarité avant les intérêts individuels. Il est temps de sortir de cette guerre des tranchées qu'est "la lutte des classes".

Si certains hauts revenus ont un parfum de scandale, si les revenus les plus modestes doivent être pris en considération, il y a des questions à ce poser sur les revenus moyens. Comment comprendre cette revendication globale quand, en moins de 10 ans, les dépenses de confort ont triplé? François de Closet a raison, pour certains, plus n'est jamais assez.

De plus, "la relance par la consommation" n'a jamais apporté que de l'inflation supplémentaire qui a toujours mangé en quelques mois l'avantage ainsi arraché.

Le seul moyen de pouvoir augmenter les revenus est de créer plus d'activité. Le jour ou le PIB ne décomptera que l'augmentation des richesse et non plus l'argent qui tourne en rond, nous aurons une meilleure vision de la réalité.


lundi 16 février 2009

La marche à l'envers

Les règles convenues de la démocratie conduisent au renouvellement régulier des dirigeants. Toute démocratie avancée limite même les mandats des élus. 
La France vient de retenir cette solution, alors même que l'âge du capitaine pouvait lui promettre de longues années au pouvoir. Nous retrouvons la même approche jusque dans les associations.
C'est donc sans surprise (les pressions lors de la campagne référendaire ne laissaient aucun doute sur l'instrumentation de la population), mais avec beaucoup d'inquiétude que je vois le Venezuela faire la marche à l'envers et retourner vers cette sorte de monarchie élective qui caractérise tous les futurs gouvernements totalitaires. De la possibilité d'être réélu sans limites à la réélection à vie, il n'y a que l'espace de la conscience politique. Et le pouvoir à cette étrange capacité à annihiler cette conscience. D'ou la règle démocratique de limitation des mandats pour sauvegarder la santé sociale des dirigeants.
Ceci ne remet pas en cause le travail de reconstruction réalisé par M. Chavez, mais alors que la conjoncture économique se renverse, même pour les pays   pétroliers, cette main mise sur le pays n'augure rien de positif.

dimanche 15 février 2009

Une carte de France à l'échelle de l'Europe

Le début du commencement de l'ouverture de la campagne pour l'élection des Députés européens montre un découpage de la France qui me laisse rêveur.
Seulement huit circonscriptions. Pourrait-on imaginer, en ces temps de réflexion sur la réorganisation administrative, que ceci préfigure de nouvelles régions? Enfin des entités administratives à l'échelle de l'Europe! Enfin des régions dont la dimension permettrait une véritable gestion du territoire! Enfin des régions ou les départements retrouveraient du sens par la proximité!
C'est en même temps, de quoi réfléchir sur le sens de 577 Députés et 343 Sénateurs pour légiférer en France, et le plus souvent simplement ratifier les décisions des 736 Députés européens. C'est, proportionnellement, dix fois plus d'élus, dix fois plus de dépenses, et à mon avis, pour pas plus d'efficacité ni plus de citoyenneté.
Quand cesserons-nous la multiplication des élus? Pour quand des Maires à l'échelle des Cantons (élus par des comités à l'échelle de nos trop petites communes)? Ces Maires constituant les Conseils départementaux et Régionaux pour assurer du sens et de la cohérence. Un seul Député et un seul Sénateur par département. Voilà de quoi reconstituer une structure politique forte car ou chacun aurait suffisamment de place pour exister.
Voilà aussi de quoi réduire réellement notre train de vie politique et administratif tout en renforçant l'efficacité.

vendredi 13 février 2009

Je me moi

Certains syndicats ont un étrange concept de la solidarité.
En ces temps ou les entreprises ont moins de travail et licencient, il y en a encore qui réclament des augmentations de salaires alors que les prix sont en pleine récession.
Les mêmes syndicats refusent une réforme de l'UNEDIC ayant pour objectif de mieux prendre en charge les demandeurs d'emplois (ce refus n'est qu'une posture car, ces syndicats étant minoritaires, le projet sera adopté). Il est vrai que ce sont les mêmes qui imaginent interdire les licenciements, ce qui supprimerait, selon eux, le problème des chômeurs. Il n'ont certainement pas le souvenir de ce que sont devenu les société qui ont eu la prétention de vouloir supprimer le chômage par la contrainte. Il réclament aussi plus de fonctionnaires, comme si leurs salaires n'étaient pas nos impôts Et puis pour quoi faire alors que nous avons déjà la plus forte administration d'Europe?
Il serait temps que chacun regarde la réalité en face et considère la solidarité avant les intérêts individuels. Il est temps de sortir de cette guerre des tranchées qu'est "la lutte des classes". Et de quelles classes parle-t-on? Des ouvriers contre les cadres? Des salariés du privé contre les fonctionnaires? N'avons-nous pas élu nos dirigeants?

Si certain haut revenus ont un parfum de scandale, si les revenus les plus modestes doivent être pris en considération, il y a des questions à ce poser sur les revenus moyens. Comment comprendre cette revendication globale quand, en moins de 10 ans, les dépenses de confort ont triplé? François de Closet a raison, pour certains, plus n'est jamais assez.
De plus, "la relance par la consommation" n'ai jamais apporté que de l'inflation supplémentaire et à toujours mangé en quelques mois l'avantage ainsi arraché. Il suffit de comparer l'évolution des prix et les "grandes victoires syndicales" récentes (Le Grenelle, les 39h et la 5e semaine, les 35h). L'accélération de l'inflation à toujours suivi de tels événements.

Baisse du niveau des élèves

Évidemment, il est plus facile de casser le thermomètre que d'accepter certaines évidences.
Ainsi l'évaluation, même imparfaite, du niveau des élèves devant entrer en 6e soulève beaucoup de crainte des enseignants les moins scrupuleux.
Mais qu'en disent les autres? Constater que l'approche de l'enseignement en primaire est perfectible n'est pas une critique des enseignants, mais de ce qu'on leur impose, à eux comme aux enfants. Prétendre qu'il faille arriver en 6e avec un bagage culturel important alors même que ceci impose des impasses sur les techniques d'acquisition est déjà une sélection par l'échec, et l'échec des élèves est l'échec de l'enseignement.
Les élèves qui n'ont pas acquis les bases pour seulement comprendre ne peuvent pas apprendre. L(acquisition de ces bases doit être la seule mission à confier à l'école primaire, sans aucune prétention culturelle.
À mon sens, il ne devrait pas y avoir d'autres matières au programme des écoles primaires que "français-math-langue". Le reste n'est qu'accessoire en primaire. Rien n'interdit de s'appuyer sur des éléments culturels pour y parvenir, car l'apprentissage à besoin de sens, mais sans ces bases, il est illusoire de vouloir donner envi de culture. Un élève qui ne déchiffre pas un énoncé de quoi que ce soit ne saura jamais répondre, quand bien même saurait-il. Le plaisir d'apprendre passe par l'aisance à comprendre. Ce doit être le maître mots de l'enseignement primaire. La culture viendra ensuite.

Travailleurs indépendants

Il existe de nombreuses professions indépendantes (médecin, commerçants, artisans, …) Beaucoup de ces corporations revendiquent cette autonomie et prétendent à la liberté. Mais seulement la leur individuellement, car au moindre soupçon de concurrence, les revendications protectionnistes fleurissent.

• Ainsi, les médecins ont imaginé, dans les années 70, un numerus clausus pour éviter que l'ouverture des universités ne les soumette à une concurrence, à leur goût, excessive. Démarche au surplus particulièrement violente, puisque c'est en fin de première année que la sélection est effectuée, laissant sur le carreau des milliers d'étudiants. Curieusement, l'Université si jalouse du libre accès aux études et opposée par principe à toute sélection quantitative laisse faire et a même accepté de diviser encore par deux ce quota au début des années 80, probablement sous la pression gouvernementales pour faire économiser quelques sous à la SECU.
Nous en mesurons aujourd'hui les conséquences avec encore une réaction indépendantiste contre toute régulation d'installation alors même que la médecine est largement financée par des fonds publics. Du fait de cette pénurie organisée, nous devons maintenant "importer" des médecins de pays dont le corps médical contestent la qualité de formation. Le législateur viens d'ailleurs de valider l'équivalence des diplômes et la fin des contraintes d'emploi et d'établissement. Le plus cocasse est que les étudiants français, évincés de nos universités, traversent les frontières, grâce à Erasmus, pour ce former dans ces nouveaux pays Européens. Nous aurons donc bientôt des médecins français avec des diplômes européens.
L'arroseur arrosé en quelque sorte. Nos universités s'en remettrons-t-elles?

• Ainsi les commerçants qui se disent indépendants,
mais qui réclament des régulations d'État pour les soldes,
mais qui réclament une régulation stricte pour l'installation d'autres commerces,
mais qui voudraient être les seuls ouverts certains jours, ….
Pourquoi faire légiférer contre la libre concurrence (concurrence loyale il s'entend avec les mêmes règles sociales et fiscales)? N'est-ce pas favoriser la hausse de marges alors que l'on recherche la maîtrise des prix? Faut-il protéger le libre commerce contre lui-même?
L'indépendance à un prix que chacun doit assumer.

Supprimer la taxe professionnelle?

L'explication publique de notre Président concernant la gouvernance de l'État face à la crise a le mérite d'éclaircir certains aspects. Évidemment tout le monde ne s'y retrouve pas, mais au moins savons-nous ce qui se projette et ce qui est soumis à négociation.

Deux points me semblent contradictoires :

la suppression de la taxe professionnelle et de la tranche basse des impôts sur le revenu.

En effet, à l'exemple de la CSG (instaurée par M. Rocard), et comme l'a expliqué M. Sarkozy, il faut cesser de peser aveuglément sur le coût du travail et solliciter l'ensemble des Français selon leurs possibilités. Supprimer la taxe sur les salaires et la taxe professionnelle correspond donc à baisser salutairement la pression fiscale sur le travail. Sans sombrer dans le protectionnisme, il ne serait pas incongru de solliciter les importations par une contribution sociale, de quoi freiner les tendances à la délocalisation ou à la sous-traitance "concurrentielle". La logique serait en contrepartie (car il faut bien équilibrer les comptes) de remonter la pression sur l'ensemble des revenus, plutôt que d'alléger encore, fut-ce les plus bas revenus imposables. Mais peut-être n'est-ce qu'une pose pour cause de crise.

En effet et à mon sens, l'idéal fiscal n'est pas l'exonération de l'impôt sur les revenus (vieille lune des démagogues), mais au contraire sa généralisation au premier Euro d'une contribution progressive sur tous les revenus, avec une baisse maximale des impôts "aveugles" que sont actuellement les impôts locaux assis sur des bases imaginaires et autres TVA ponctionnant sur une consommation que l'on voudrait plus dynamique.

Il faut par exemple savoir que le "paquet fiscale" à, entre autre, bénéficié à des propriétaires retraités compte tenu du montant élevé de leurs impôts locaux comparé à leurs faibles revenus. Et même si les "produits de première nécessité" sont globalement à TVA réduite, ces quelques 5,5% pèsent aveuglément sur tous les revenus.

Il est imaginable d'asseoir tous les impôts, y compris les impôts locaux sur le niveau des revenus, qui à moduler selon d'autres critères (localisation, "fortune", …). Ce serait plus simple et plus équitable que les exonérations actuelles basées uniquement sur des cas particuliers (âge, type de revenus, …). Au surplus, en s'appuyant une une seule déclaration, il pourrait aussi y avoir un seul prélèvements, les moyens moderne de gestion permettant à tous de s'y retrouver.

Reste aussi à trouver un nouvel équilibre aux recettes des collectivités territoriale, principales dessinatrices de la taxe professionnelle.


Enseignants chercheurs

Étranges revendications que celle des enseignants chercheurs. À les entendre, le changement de leurs statuts ne pourrait que leur nuire. Je ne prétend pas faire le tour de la question, mais ici aussi, je repart des arguments tenus publiquement par les opposants à la réforme.

Ainsi, ils perdraient en autonomie en étant recruté au niveau des universités! Mais les enseignants doivent-ils êtres des électrons libres sans comptes à rendre? Les universités doivent-elles accepter les yeux fermés les enseignants nommés par les responsables syndicalistes du ministère? Certaines polémiques (révisionnistes) montrent que même les étudiants y trouvent à redire. Au surplus, nombre de CDD et vacations décrétées depuis un ministère inaccessible seraient certainement traités avec plus d'égard en proximité.

Ainsi, ils tomberaient sous la coupe de potentats locaux! Les directeurs d'université, qui sont aussi des enseignants, sont-ils à ce point méprisants pour leurs collègues? Le fait qu'il ne soient élus que pour quatre ans ne les exposent-ils pas à devoir rendre compte s'ils se comportent de manière despotique?

Ainsi Ils ne supportent plus des amphis de 400 élèves? Mais ils ne veulent pas démultiplier leurs heures de cours! Avec moins d'heures de cours par ans que d'heures de travail par mois pour n'importe quel salarié, il devrait y avoir de la marge, même pour faire de la recherche. En dédoublant les heures de cours, les amphis seraient moins chargés au bénéfice des étudiants. Évidement ces heures de cours ne constituent pas leur seule activité autour de l'enseignement, mais il faut les comparer avec les charges des autres enseignants.

Ainsi ils craignent de devoir rendre compte à des ignares qui ne comprennent pas leurs talents? Ils ne veulent êtres évalués que par leurs collègues de même spécialité. Quel orgueil que d'imaginer, à ce niveau de connaissance, qu'un chimiste puisse mépriser le projet d'un philosophe, ou un informaticien celui d'un physicien! Sont-ils les seuls dans leur discipline dans leur université? Serait-ce leur propre regard?

Les enseignants universitaires ne sont pas des professions libérales, mais des fonctionnaires comme beaucoup d'autres et pas des mieux payés d'ailleurs. Permettre aux universités de choisir leurs enseignants relève d'une logique évidente de qualité. Les meilleurs enseignants seront convoités (et peut-être mieux payés, mieux considérés, plus libre dans leurs travaux); la grande majorité pourra librement proposer ses compétences et ses projets; et les moins appréciés seront conviés à chercher d'autres voies, au plus grand bénéfice de l'enseignement, de la recherche et des étudiants. Contester cette évidence, c'est faire l'éloge de la médiocrité.

Bien venu dans le monde réel.