mardi 17 février 2009

Subvention et vie chère

C'est peut-être passé inaperçu pour beaucoup, mais un événement commercial m'a attiré l'attention : EasyJet a obtenu l'autorisation de désservir la Corse. Résultat un aller-retour vers l'Ile de Beauté ne coûte plus que 62 € alors que la "continuité territoriale subventionnée" est facturée 197 €. Compte tenu du cadencement proposé, il ne me semble pas qu'il soit question d'une activité de niche ou d'un écrémage du plus facile. Qui perd, qui gagne? Pour qui payons-nous l'impôt qui permet de multiplier par quatre ce que le libre commerce offre à si bon prix?
Sans être un acharné de la libre entreprise, il est légitime de se poser la question, d'autant que le cas n'est pas isolé. Le problème est le même pour les liaisons vers nos départements d'outre-mer, pour les liaisons maritimes de "continuité territoriale". Il existe aussi chaque fois que des aides publiques et des avantages fiscaux prétendent soutenir le développement de tel ou tel secteur.
Pourquoi les équipements solaires sont 30% plus coûteux en France qu'en Allemagne ou en Italie?
Pourquoi certains services à la personne montent à 40 euro de l'heure alors que les intervenants sont au SMIC ou presque?
Chaque fois, l'avantage semble tomber dans la poche de l'installateur, du constructeur, du prestataire, plutôt que d'aider le client.
De quoi réfléchir aux finalités de certaines aides, et souhaiter rapidement l'ouverture de certains marchés.

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