dimanche 25 octobre 2009

L’heure d’ici

Deux fois l’an, les mêmes polémiques ressurgissent : faut-il supprimer le changement d’heure ? pourquoi restons nous à l’heure allemande ? Il est trop tôt pour ceci, trop tard pour cela.
L’heure officielle n’est qu’une convention qui n’a aucun lien direct avec l’heure solaire, laquelle n’est d’ailleurs pas la même pour tous en métropole.
Ainsi le même jour, lorsqu’il est 12h à Paris, il n’est encore que 11h42 à Brest, 11h51 à Londres et déjà 12h38 à Bastia et 12h52 à Berlin.
Plus spectaculaire encore, l’heure solaire n’est pas fixe. Ainsi pour 12hTU, il est à Paris et au soleil 11h46 fin janvier et 12h16 fin octobre.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, qu’ils visitent l’excellente présentation ici (http://fr.wikipedia.org/wiki/Équation_du_temps), et le très beau site (http://pedagogie.ac-montpellier.fr:8080/disciplines/scphysiques/Nef_Solaire/temps_legal.htm)
Pour les Bressans et ceux qui passent par là, qu’ils observent le cadran solaire au sol du parvis de l’église du prieuré de Brou. Ils y trouveront le dessin de cette courbe dite analemme qui représente la position du soleil au zénith, et qui permet d’obtenir la bonne heure selon la date en plaçant judicieusement le gnomon.

Enfin, midi, soit en principe le milieu de la journée est très loin d’être le milieu de la vie journalière lorsque l’on se lève à 6h pour se coucher à 23h. Pour profiter au mieux de la lumière naturelle, il faudrait plutôt viser la méridienne à 15h.
Alors l’heure de Londres, de Paris, de Berlin, ou d’ailleurs est très relative, pourvu que l’on se lève de bonne humeur et que l’on regarde le monde avec sympathie.

mardi 13 octobre 2009

Illégitime ?

Considérez un citoyen de plein droit. Offrez-lui la possibilité de se présenter à une élection, et d’être légitimement élu. La collectivité qu’il incarne ainsi lui confie une représentation dans un établissement public. L’occasion lui est offerte d’en briguer la présidence, voir de l’obtenir en toute légalité. Rien donc d’illégitime en soit et aux yeux de la loi.
Nul critère de compétence n’a jamais été exigé en France pour être élu, Maire, Président. La légitimité, donc la compétence, émane du seul suffrage.
Mais pour certains, parce que le citoyen en question serait fils-de, cette démarche est suspecte de passe droit, de favoritisme, voir d’abus de position dominante.
Ainsi donc être fils-de interdirait d’agir en nom propre. Haro donc sur les fils-de, épouse-de, cousin-de qui voudraient agir pour la Société à côté, voir contre leur parent célèbre. À ce titre, nombre de Maires et d’élus ont à craindre pour leur légitimité ! Quelle est cette loi non écrite qui établit une telle discrimination ? Un quasi-délit de sale gueule.
Qu’être fils-de puisse favoriser les parcours, n’est pas une découverte. Mais dans notre démocratie très policée, la voix des urnes est toujours souveraine et irréfutable. Et dans l’isoloir, être fils-de n’est pas nécessairement un avantage décisif. Jusqu’à preuve du contraire, les élections en France sont systématiquement invalidées lorsqu’elles sont entachées d’irrégularité.
Que l’on prouve que le parcours de Monsieur Jean Sarkozy est le fruit de manipulations illégitimes, et je ferais chorus avec ses détracteurs. À défaut, qu’ils se taisent et s’inclinent devant le verdict des urnes. Vox populi vox dei !

mardi 6 octobre 2009

la nasse

Ils sont seulement de passage et on leur interdit de sortir. Les nombreux migrants qui buttent sur le mur de la Manche sont pris dans un imbroglio politique incompréhensible. Ils sont entrés en douce et sans autorisation en France (et dans le fameux espace Schengen !) avec l’idée de ne faire qu’y passer.
Au nom d’accords bizarres, nous leur interdisons d’en sortir. Pourtant ils ne demandent rien d’autre. Pourquoi la France les retient-elle ? Avec ou sans accompagnement, nous leur créons une situation inacceptable.
Ils sont même prêts à payer leur billet de train ou de bateau.
Que les Anglais n’en veuillent pas ne nous concerne pas. Ils se sont créé leur propre réserve international en privilégiant leur ancien empire colonial, c’est leur problème. Nous avons bien assez à faire avec tous ceux qui souhaitent s’installer chez nous et que nous avons bien du mal à accueillir (logement, regroupement familial, travail, intégration, …).
Concentrons nous sur la chasse aux passeurs et laissons passer les passants.

dimanche 4 octobre 2009

crise du lait

L’actuelle crise du lait, mais aussi celle des fruits et légumes, à un petit goût des années 50-60. Souvenez-vous (certains !) lorsque le lait était distribué gratuitement dans les écoles. Mais aussi les manifestations pour cause de surproductions cycliques d’artichauts, de choux-fleurs ou de pommes de terre. Comme le chante le poète, une année bonne et l’autre non.
Il m’avait semblé que, depuis, de nombreux systèmes de régulation avaient été mis en place et qu’une certaine politique agricole organisait production et marché.
Ou sont les coopératives agricole, sensée représenter les producteurs, défendre leurs coûts, mais aussi les aider à s’organiser pour limiter les risques de surproduction ? Parce si les variations sont quasi inévitables en agriculture, je suppose que pour l’élevage, il est possible d’anticiper.
Mais voilà au nom d’un certain centralisme, tous les éleveurs sont à la même enseigne et sous la même goulotte européenne. La moindre variation de quota est suivie à la lettre, à la baisse par obligation, à la hausse par automatisme.
Résultat, lorsque les aides évoluent, lorsque les quotas sont révisés, tout le monde réagis comme un seul homme. Effet papillon assuré : une variation de production à l’autre bout du monde, et c’est la panique générale. En 2007, la Nouvelle Zélande en sous production provoque de gros achats en Europe pour le SE asiatique, et c’est la flambée des prix (dont plus personne ne semble se souvenir, et en particulier ceux qui en ont bénéficier). En 2009, le problème est résolu, mais L’Europe n’en a pas tenu compte et a remonté les quotas avec pour conséquence une surproduction cause d’un effondrement des prix.
Dans un monde ou le commerce est mondial, réguler au niveau continental n’est plus suffisant. Comme pour la pêche, il faut une gouvernance mondiale, prévisionnelle et réactive de préférence.

Votation piège à C…

Encore une fois, une certaine opposition en mal d’événements réécrit les projets de loi à sa sauce pour essayer de faire peur. Ainsi le changement de statut de La Poste devient la privatisation de ce service public, comme si la Caisse des Dépôts était une banque privée. Pour créer un peu d’agitation, ils imaginent une votation sauvage, sans secret du vote, et en posant une question en dehors de la réalité et tellement orientée qu’elle contient la réponse qu’ils attendent. Bien évidemment, pratiquement seuls ceux qui les croient vont s’exprimer, et faute de contrôle, il est facile de bourrer les urnes comme certains savent si bien le faire.
Le vrai problème de La Poste est son actuelle désorganisation. Il est historiquement démontré que dans tous les secteurs, l’hypercentralisation est une catastrophe économique. Qui donc a imagé que La Poste devait fonctionner à la ville comme à la campagne ?
Or le nouveau système de tri oubli totalement que 50% des plis sont redistribués sur le secteur de leur bureau d’envoi, et sont transporté sur des distances considérables pour revenir à leur point de départ. L’abandon du premier dans les anciens bureaux de distribution est une aberration technocratique et un défit au Grenelle de l’Environnement.
Or les personnels chargés de la distribution sont regroupés sur des secteurs géographiques considérablement étendus, à partir de points de départ excentrés, au prix de déplacements supplémentaires presque toujours considérables. Certains qui distribuaient à pied se voient dotés de vélo (électrique !), pire de voiture, compte tenu des nouvelles distances à couvrir. Nouvelle abération énergétique !
Or les consignes récentes données au personnel est de ne plus distribuer les correspondances mal adressée, quand bien même La Poste saurait corriger, ce qu’elle ne manque pas de matérialiser avant de retourner l’objet à l’expéditeur. C’est un vrai déni de service.
Or certaines petites communes préfèrent payer un personnel municipal pour maintenir un mini Service Public quelques heures par semaine plutôt qu’un vrai Service Au Public largement ouvert dans un commerce de proximité.
Le vrai défit est de faire bien fonctionner La Poste, pas de savoir quel est le statut de l’entreprise.