dimanche 30 mai 2010

faire payer les riches?

Il est des jours ou l'on peut désespérer du journalisme.
Alors que certains voudraient nous faire croire qu'il suffirait de “faire payer les riches” pour résoudre tous les problèmes de la république, aucun journaliste ne prends le temps de montrer l'absurdité du propos, comme l'énormité des chiffres à considérer. Il me semble donc nécessaire de faire quelques calculs simples et vérifiables, en fouillant sur les sites d'IPSOS, de Challenges et du ministère des finances.
Ainsi pour combler la dette de la France de 1 400 000 000 000 Euros, il faudrait plus le 7 fois les fortunes cumulées des fameuses 300 familles chères au PC. Encore faudrait-il réaliser ces fortunes sans léser les millions de travailleurs dont le poste de travail constitue justement une part de ces fortunes. Car il ne faut pas rêver, la fortunes des riches est plus dans l'industrie qu'en lingots, c'est d'un meilleurs rapport, et en ces temps de délocalisation, cela me semble risqué. Et une fois le trou ainsi très partiellement comblé, qui ponctionner? Les 100 suivants ne cumulent même pas 7 milliards de capital. Bien que je ne l'ai pas vérifié, il n'est même pas certain que la totalité des économies des français y suffise.
Ainsi, rien que pour combler le déficit de plus de 150 000 000 000 € du seul budget 2010, soit 3 fois l'IRPP, il faudrait confisquer la totalité des revenus des 3 500 000 de français les plus aisés (aux revenus annuels de plus de 70 000 €, nous voilà très loin des 300 familles). Combien de dépenses créatrices d'emplois ainsi perdus?
Alors, évidement, il est facile de dire qu'il faut faire payer les riches, pour financer ceci ou cela, encore faut-il avoir le sens de la mesure.
Hélas, pour en arriver ou nous en sommes, nos gouvernants eux-même en manque gravement depuis des décennies.
Préparons nous à des lendemains difficiles. Refuser cette évidence et s'arcbouter sur quelques “avantages acquis”, depuis si peu et si facilement, est réserver le pire aux générations futures.

mardi 25 mai 2010

Hors la loi

Le cinéma a cette particularité de cristalliser certaines situations. Ce qui pouvait être oublié dans la mémoire des hommes reste pour des décennies sur les pellicules ou les DVD.
Le Festival de Cannes a mis cette année en évidence l'incohérence du comportement Humain. D'une part, un film “historique” (Carlos) faisant le panégyrique d'un terroriste international est accueilli avec enthousiasme, si l'on excepte la protestation légitime des victimes et de la police, mais bien vite oublié. D'autre part un film policier (Hors la loi), totalement imaginaire, mais démarrant par un fait historique incontestable bien que détestable, soulève les plus vives protestations, largement médiatisées.
Ainsi, les nouveaux héros sont des vrais terroristes, et les victimes n'ont qu'à ce taire. Mais romancer à partir de l'Histoire reste interdit. Interdiction de réveiller le passé qui fache.
Comprenne qui pourra.
Ce culte de “la vrai violence par de vrais méchants” valorisé par les médias et certains “artistes” et autres “intellectuels” n'est certainement pas étranger à l'extension de la violence de plus en plus brutale qui envahie notre quotidien.
Sans tomber dans un angélisme béa, il serait temps de retrouver le goût du de la convivialité et du respect mutuel et de considérer, comme Martin Lutherking que
“Nous devons vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons tous ensembles comme des idiots.”

mercredi 19 mai 2010

Faire payer les riches

Faire payer les riches est le maître mot d'une opposition bien pensante, et surtout très démagogique. Faisons un petit point de la situation fiscale en France :
  • Les taxes sur la consommation sont à 2 niveaux : réduit (2,1% ou 5,5%) pour les produits de première nécessité (principalement alimentation et culture!), normal (19,6%) pour les autre produits. Les plus modestes sont donc en partie épargné, les plus gros consommateurs les plus sollicités. En effet, les plus aisés consomment beaucoup plus, et nécessairement au delà des produits de première nécessité. À noter que si la taxe de luxe à 33% a disparue, elle frappait alors principalement les voitures et la musiques. La TVA est de toute manière la plus injuste des taxes, mais c'est aussi la plus indolore, celle que l'on paye chaque jours sans en avoir réellement conscience.
  • Les impôts locaux sont propositionnels aux propriétés et aux biens détenus ou occupés. Ici encore, les plus modestes sont pas nature plutôt peu taxés en se limitant à leurs strictes besoins, les plus démunis étant même exonérés, les plus fortunés d'autant plus taxés qu'il sont propriétaires de biens souvent sans commune mesure avec leur strictes besoins. Taxer l'habitat et les propriétés selon les mêmes règles que l'IRPP comme le suggère certains risquerait d'avantager les plus aisés.
  • Les impôts directes sont progressifs avec les revenus. Encore faut-il compter avec la plus importante niche fiscale, celle qui exonère la moitié de la population. Ainsi un couple sans enfants ne paye l'impôt qu'à partir de 20 000 € de revenus (1,5 SMIC), avec 33 000 € (le revenus moyen en France, et le mien par hasard) il payes 1 981 € (6%), avec 200 000 €, 63 075 (31,5%). Le moins que l'on puisse dire, est que les plus aisés sont largement mis à contribution.
  • Je passe sur les quelques impôts qui ne touchent que les plus fortunés (ISF, transactions boursières, …)
  • Reste les multiples niches fiscales dont beaucoup peuvent profiter à tous par le principe du crédit d'impôt, mais le fameux bouclier montre que certains pouvaient reverser plus de la moitié de leurs ressources en impôt directes. Le discours démagogique qui pointe du doigt le remboursement du trop-perçu, comme un chèque-cadeau sans mentionner le montant de la contribution a quelque chose d'irritant et de profondément injuste.
Il semble bien que de longue date, les plus aisés soient largement mis à contribution. Je considère que c'est justice, et rabâcher en permanence qu'il faut faire payer les riches laisse à penser qu'ils seraient épargnés, ce qui est manifestement faux.
Maintenir encore aujourd'hui le discours de Karl Marx est totalement archaïque.
Ceci n'interdit pas de suggérer quelques améliorations.
Je serait assez partisan de faire payer l'IRPP au premier euro gagner car payer l'impôt est un acte citoyen, en être exonéré me semble un privilège, et la révolution a supprimé les privilèges. Il faudrait probablement trouver une contre-partie comme une baisse de la TVA réduite ou de meilleurs prestations sociales.

mercredi 5 mai 2010

La Lozère avant le Zambèze!

“La Lozère avant le Zambèze!”, était la revendication de certains élus pour défendre les investissements en métropole avant ceux dans nos colonies. C'était dans les années 50, ce qui ne rajeuni personne, mais me revient à l'esprit avec l'annonce de la semaine du commerce équitable.
La caractéristique principale du commerce équitable est le respect du producteur, et en particulier lui garantir un revenu correspondant à son travail et lui permettant de vivre dignement. Les manifestations récurrentes de nos producteurs agricoles laisse à penser que ce ne serait pas le cas sur notre propre territoire.
Il est incontestable que les producteurs eux-même ont scié la branche qui les protégeaient en oubliant que les coopératives devaient justement leur assurer une certaine équité face à des acheteurs trop puissants.
Même les pays les plus libéraux ont mis en place des mesures limitant les pouvoir des trust.
Il me semble qu'il est temps, de plus conforme aux sens du grenelle de l'environnement, de proposer une charte de commerce équitable s'étendant à toute la production alimentaire mondiale, à commencer par la production locale.