mardi 25 mai 2010

Hors la loi

Le cinéma a cette particularité de cristalliser certaines situations. Ce qui pouvait être oublié dans la mémoire des hommes reste pour des décennies sur les pellicules ou les DVD.
Le Festival de Cannes a mis cette année en évidence l'incohérence du comportement Humain. D'une part, un film “historique” (Carlos) faisant le panégyrique d'un terroriste international est accueilli avec enthousiasme, si l'on excepte la protestation légitime des victimes et de la police, mais bien vite oublié. D'autre part un film policier (Hors la loi), totalement imaginaire, mais démarrant par un fait historique incontestable bien que détestable, soulève les plus vives protestations, largement médiatisées.
Ainsi, les nouveaux héros sont des vrais terroristes, et les victimes n'ont qu'à ce taire. Mais romancer à partir de l'Histoire reste interdit. Interdiction de réveiller le passé qui fache.
Comprenne qui pourra.
Ce culte de “la vrai violence par de vrais méchants” valorisé par les médias et certains “artistes” et autres “intellectuels” n'est certainement pas étranger à l'extension de la violence de plus en plus brutale qui envahie notre quotidien.
Sans tomber dans un angélisme béa, il serait temps de retrouver le goût du de la convivialité et du respect mutuel et de considérer, comme Martin Lutherking que
“Nous devons vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons tous ensembles comme des idiots.”

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