jeudi 28 avril 2011

Des noms et des maux

Je trouve depuis toujours extrêmement dangereux de donner à tel lycée, telle promotion le nom de personnes, aussi célèbres soient-elles. Et le risque est encore plus grand lorsque ces personnalités sont encore vivantes.
Dernière démonstration flagrante avec la promotion Servier d’une école de pharmacie. Jusqu’au problème du médiator qui rend le nom de ce laboratoire extrêmement indésirable.
Il y a l’évolution des sociétés et la découverte du désastre de certaines utopies dévoyées qui obligent à débaptiser tel lycée Lénine, tel collège Staline, ….
Il y a la découverte post mortem du comportement manifestement néfaste de tel ou tel pourtant longuement vénéré. Comment jugera-t-on tel savant nobélisé dont on découvrira qu’il fût pédophile ou nécrophage ?
Quelle image pour la société !
Devrons-nous comme les Égyptiens de l’époque pharaonique buriner les frontons de nos édifices pour effacer une idolâtrie réprouvée ?
Quand cessera-t-on cette idolâtrie païenne, et laïque.
Il est toujours possible de mettre beaucoup d’espoir dans l’Homme, mais il est prudent de ne pas le vénérer.

Du sens des mots

La phase 2 vers la démocratie des anciennes colonies engendre un vocabulaire curieusement déformé.
Ainsi, concernant la situation libyenne, il est question dans les médiats de loyalistes et d’insurgés. Mais nous soutenons les insurgés dans leur combat légitime contre des loyalistes devenus illégitimes.
Donc les insurgés représentent le droit face aux loyalistes.
Certains voudraient brouiller le message qu’ils ne s’y prendraient pas différemment.

dimanche 17 avril 2011

Diversité

Enfin les langues se délient.
Messieurs Manuel Valls, un des rares qui soit audible à Gauche de par sa franchise, et François Soulage président du Secours Catholique et que je découvre dans un entretien paru dans l’express, conviennent qu’il est nécessaire de mesurer la diversité de la population. Il est inévitable que cela passe en particulier par la connaissance des origines géographiques et des aspirations religieuses, voire de tendances ou de positionnements socioculturels. Autrement dit, les statistiques ethniques, mais en langage châtié et en élargissant le propos, il est possible de parler de décompte de la diversité ou de connaissance du multiculturalisme.
Nous sommes probablement un des derniers pays démocratiques à refuser ce type d’analyse au nom du traumatisme de la « solution finale ». Sommes-nous devenus assez forts pour dépasser l’Histoire ? Sans l’oublier toutefois !
Savoir le nombre de pratiquants de chaque religion permet de comprendre le besoin en lieux de culte ; connaître l’origine des populations permet d’en comprendre les aspirations et les espoirs ; mesurer la diversité est la garantie de pouvoir la respecter.
De plus, cette connaissance permet de mesurer la réelle importance des groupes de pression qui se targuent d’un nombre de sympathisants actuellement invérifiables. Quelle importance numérique telle ou telle communauté ? Quelle minorité reste invisible faute de représentation ?
Pour le bien de tous, il est utile de savoir pour comprendre.

dimanche 10 avril 2011

Aqua-Fitness Ain

Comme des centaines de clients, je suis victime de la faillite d’Aqua-Fitness. Au dire du liquidateur, le problème serait un défaut de trésorerie.
Sans être expert-comptable, je suis en droit de m’interroger sur cette situation.
S’il est courant que des sociétés souffrent des payements à 90 jours fin de mois, ce ne saurait être le cas d’Aqua-Fitness. En effet, la majorité des clients ont payé par avance, et parfois pour 2 ans. Se trouver en difficulté de trésorerie dans ces conditions devient pour le moins suspect.

RESO LAIN

Le SIEA persiste et signe. Alors qu’il est bien obligé de reconnaître que le département est raisonnablement couvert en alimentation électrique, que l’éclairage urbain est satisfaisant et qu’il ne reste plus qu’à entretenir et améliorer, nous sommes toujours taxés au maximum autorisé. Les centaines de millions d’Euros ainsi thésaurisés au fil des années ne servent en rien aux consommateurs d’électricité.
Alors que l’essentiel des recettes à pour origine l’électricité, mais, ne sachant qu’en faire, le SIEA les utilise pour se faire plaisir et justifier son existence. En effet, pourquoi tirer des réseaux de fibres optiques alors que nous payons nos fournisseurs d’accès pour qu’ils le fassent. Nous sommes ainsi taxés deux fois, par le SIEA sans raison et nos FAI de bon droit.
D’ailleurs le SIEA a tellement honte de sa situation financière qu’elle l’a fait disparaître de son site internet et ne communique plus son bilan.

samedi 9 avril 2011

Emplois Jeunes

Retour éternel sur les vieilles idées qui n’ont pas rempli leur office. Combien d’emplois jeunes ont été transformés en emplois durables ? Combien de jeunes ont utilement utilisé l’expérience ainsi acquise pour trouver un véritable emploi ? Chaque fois une infime minorité, car heureusement l’échec total est improbable. Certains n’ont eu de cesse d’inventer des idées couteuses et sans avenir. Des Travaux d’Utilité Collective, aux Emplois Jeunes, et demain ? Chaque fois, emplois jetables, emplois voie de garage et sans avenir, tout juste capable de faire illusion quelques temps sur le taux de chômage des jeunes.
Au surplus, des emplois pour quoi faire ? Si un emploi est utile ou nécessaire, il faut s’en donner les moyens sans artifices. Dans le cas contraire, c’est une dépense sans objet. Autant consacrer les mêmes sommes à la formation pour permettre aux jeunes de trouver leur avenir professionnel.
Si une administration ou une association a besoin de personnel supplémentaire, pourquoi ne pas lui en donner les moyens ouvertement, quitte à lui imposer une priorité au premier emploi.
En ces temps où il semble qu’il soit nécessaire de réduire la voilure fiscale sur tous les points, créer des emplois inutiles au prétexte, de réduire le chômage relève de la prévarication. C’est de plus toujours plus de charges qui pèsent lourdement sur la création d’emplois utiles ou nécessaires.

dimanche 3 avril 2011

Déni de débat

Ce n’est que le projet d’un parti politique, mais certains y voient un projet d’État. Certes, ce parti est majoritaire dans ce pays et ses membres sont au gouvernement. Que l’UMP organise un débat sur la laïcité, et c’est La France qui remettrait en cause la séparation des Églises et de l’État.
Je ne comprends pas la posture des Églises qui refusent leur participation à cette réflexion. Elle ressemble à celle de la Gauche qui considère qu’aux principes de la loi de 1905, il n’y a plus lieu à débat, que chaque religion doit se débrouiller avec ses ouailles, au point de faire systématiquement barrage à tout projet de construction (il est notable que les Mairies de gauches soient globalement plus réticentes à autoriser la construction de lieux de cultes).
Mais en France, ce sont les collectivités territoriales qui sont propriétaires des lieux de culte confisqués en 1905 et les mettent à disposition des pratiquants. À la notable exception de la zone Alsace Moselle sous concordat napoléonien ou les religieux (des religions en place en 1918) sont fonctionnaires. Quid des nécessités nouvelles ?
S’offusquer des manifestations certainement provocatrices que sont les prières de rue, mais refuser la construction de lieux de culte est sinistrement contradictoire.
Il semble nécessaire de trouver un nouvel équilibre dans un monde qui n’est plus celui de 1905. Et ne pas en débattre est aussi maintenir une situation qui ne peut que se dégrader.

Les tartuffes de l’atome

Il est évident que le nucléaire n’est pas d’un usage anodin. C’est tellement vrai qu'il est sévèrement encadré et règlementé au prix que l’on sait et aux conséquences que l’on mesure lorsqu’on s’en affranchit (Tchernobyl).
Mais nous l’avons mis en œuvre et nous devons maintenant faire avec pour des décennies encore en matière d’énergie et probablement des siècles pour ce qui concerne les déchets.
L’accident gravissime au Japon réveille des peurs irrationnelles, et le rejet immédiat de tout ce qui affiche la notion de fission. Surtout des voisins qui ne veulent plus voir « ces monstres » près de chez eux. Faut-il rappeler que nombre de centrales électronucléaires ont été largement financées par nos pays voisins (Fessenheim par l’Allemagne, Bugey par l’Allemagne, la Suisse et l’Italie…) et que ces mêmes pays nous achètent allègrement notre production ?
Hors donc voici que ces mêmes voisins souhaitent, que dis-je exigent, l’arrêt immédiat de ces outils pourtant à leur service. Ces mêmes voisins, férus d’environnement qui n’hésitent pas à détruire leurs tourbières pour les brûler. Et ce ne sont pas leurs quelques éoliennes qui les sauveront.
Fort bien, tentons l’arrêt de ces outils, mais alors gardons notre électricité nucléaire, pourtant, si complémentaire de leurs productions polluantes ou aléatoires.
Je leur prédis à court terme coupures d’alimentation et arrêt d’usines. Devront-ils pleurer à nos portes au nom de la solidarité européenne pour être secourus ?