vendredi 30 avril 2010

Taxés, suite

Le droit de réponse est consubstantiel de la liberté d'expression.
M. Jean-François Pelletier, Maire de Saint-Cyr-sur-Menthon (01380), Conseiller général du canton de Pont-de-Veyle (Ain), Vice-Président de la Commission de la voirie, des transports, de la sécurité, des bâtiments du Conseil Général de l'Ain, Président du Syndicat Intercommunal d'électricité de l'Ain (SIEA), est donc parfaitement en droit de faire valoir ce droit, quand bien même il considère cette liberté contestable.
Comme j'ai publié mon avis en ligne (mon post du 02 avril 2010), je publie le sien, tel qu'il est paru dans Voix de l'Ain n° 3391 du 23 avril 2010.


Le droit de réponse est consubstantiel de la liberté d'expression.
M. Jean-François Pelletier, Maire de Saint-Cyr-sur-Menthon (01380), Conseiller général du canton de Pont-de-Veyle (Ain), Vice-Président de la Commission de la voirie, des transports, de la sécurité, des bâtiments du Conseil Général de l'Ain, Président du Syndicat Intercommunal d'électricité de l'Ain (SIEA), est donc parfaitement en droit de faire valoir ce droit, quand bien même il considère cette liberté contestable.
Comme j'ai publié mon avis en ligne (mon post du 02 avril 2010), je publie le sien, tel qu'il est paru dans Voix de l'Ain n° 3391 du 23 avril 2010.

Mais j'ai aussi, simple citoyen, observateur de la vie publique, sans attache politique, et pour la même raison, le droit de lui répondre, surtout en regard des propos tenus.

J'ai donc communiqué à la presse local le droit de réponse suivant :

“ Inquiétudes :
Je suis inquiet pour la République comme pour les finances publiques.
Si j'ai pour habitude de joindre directement mes contradicteurs pour échanger sans polémiquer en place publique, je ne peux rester publiquement muet aux propos d'un élus de la république à multiples casquettes.

Je lui recommande la lecture de l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, ou L'article 10 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. Il y découvrira que la liberté d'expression y est inscrite, et que de la contester est condamnable. C'est au nom de cette liberté d'expression que nous pouvons circuler librement, sans armes et à visage découvert. Qu'un élu de la république conteste ce droit est extrêmement inquiétant et fait songer à d'autres époques, d'autres pays ou des gens sont morts ou des gens meurent encore pour cette liberté.

Je suis aussi très inquiet pour les finances publiques lorsque le même élu déclare sans ambages que telle action est entièrement financée par l'emprunt et de doit donc rien aux taxes que nous supportons. Il me semble qu'il confond allègrement facilité de trésorerie et recette, croyant faire oublier que toute dépense publique est payée par le contribuable. Probablement espère-t-il rembourser l'emprunt, capital et intérêt, par un nouvel emprunt! Quel exemple pour nos concitoyens que l'on exhorte de ne pas tomber dans le surendettement si l'on affirme publiquement de l'emprunt est une recette!
Sur le fond, je n'en démords pas, mais comme d'habitude, le répondrai directement à l'intéressé, bien que tout ou presque soit sur le site web du SIEA, avec copie sur http://jlguyot.blogspot.com/ pour l'information des plus curieux.”

Et je complète ma réponse ainsi :

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est inscrite dans la constitution de la République Française, et donc contester ce droit est contester la base même de notre République.
J'espérais secrètement que l'arrivée de la Gauche Républicaine permettrait de sortir de SIEA de sa politique topazienne (notre bien aimé Marcel Pagnol n'a pas du creuser beaucoup pour trouver dans la vie public le thème de sa savoureuse pièce) et partisane. Je suis déçu, bien qu'à moité surpris tant il est démontré que le jeu de chaises musicales des élections change parfois le rythme, souvent les hommes, rarement la musique.
J'espère par ailleurs que Monsieur le Président assument plus ou moins involontairement un texte produit par son directeur, même si ceci n'en atténue pas la gravité du propos.
Au surplus, ceci n'a rien de personnel, l'actuel Président œuvre simplement dans la continuité de ses prédécesseurs et a certainement encore beaucoup à découvrir.

Si c'est à l'occasion d'un article dans la presse que j'ai produit un commentaire, mes propos s'appuient sur les informations publiées par le SIEA lui-même sur son site (http://www.siea.fr). Même parcellaires, elles sont très instructives. Par ailleurs, il se trouve que j'ai un vécu qui me permets de disposer d'informations, certes non publiques mais bien vérifiables.

Pour la culture personnelle de l'actuel nouveau Président du SIEA, je l'invite à se plonger dans l'histoire de cette institution. Il y trouvera que certaines communes ont bénéficié plusieurs fois d'une ré-électrification totale, chaque fois à la veille du remplacement de leur Conseiller Général. Il est intéressant de noter une courbe de dépense annuelle plus ou moins cadencée sur le renouvellement des Conseillers Généraux.
Il découvrira aussi que le magnifique plafond étoilé de la salle du Conseil d'Administration du SIEA a coûté plus de 100 mille Francs de l'époque, rien que pour l'éclairage par faisceau laser et fibre optique (plus de 15 mille €, 15 ans de ma consommation d'électricité, pourtant gros consommateurs domestique par définition puisqu'en chauffage électrique).
Est-ce cela le bon usage des fonds publics?

Faut-il rappeler que le SIEA est à l'origine un Syndicat Intercommunal à Vocation Unique destiné (uniquement par définition) à développer l'électrification générale du département et le raccordement de chaque citoyen, aussi isolé soit-il, en complément des structures locales généralement centrées sur les communes les plus dynamiques?
En 1996, constatant que l'essentiel est fait depuis quelques décennies déjà, que la trésorerie s'accumule sans but, qu'il n'est plus qu'à suivre l'évolution des besoins et de renouveler les installations vieillissantes, le SIEA se découvre miraculeusement de nouvelles compétences. Probablement à l'instigation du directeur, pour sauver sa place et son salaire. L'électricité ne lui suffit plus, il s'immisce dans le gaz, ce mêle du cadastre, puis de la téléphonie, aujourd'hui du numérique.

Certes, chacune de ces actions a du sens, est assurément nécessaire, mais aucune ne relève des compétences pour lesquels le SIEA fut créé, ni du financement qu'il utilise (recette affecté tant pour le département que pour les communes).
Ce constat aurait dû initier un redéploiement des finances, en particulier une baisse sensible de la ponction sur les factures d'électricité. Il n'en fût rien, au contraire, puisque l'application du taux maximum c'est pratiquement généralisée à tout le département.
L'idéal aurait été que chacune de ces missions fassent l'objet d'un SIVU spécifique, ce qui aurait rendu les financement limpides et indiscutables, ce qui n'est présentement pas le cas.
Car contrairement à ce qui est affirmer, il n'y a pas de recettes spécifiques attachées, pas même affichées, aux missions autres que l'électricité, comme de montre de CR de la dernière Assemblée Générale publiée (mars 2009) ou il est dit en tout lettres page 5 :

Les recettes proviennent essentiellement de :
- la taxe sur l’électricité,
- la TVA ,
- la participation des communes,
- les subventions du Conseil Général,
- la redevance de concession,
- du FACE, Fond d’Amortissement des Charges d’Electrification et,
d’une façon particulière cette année, du remboursement de placements représentant des revenus financiers de 2.780.000 €.”

En quoi la TVA est-ce un recette?
La participation des commune n'est-elle pas la part des taxes locales sur l'électricité destinées qui leur sont affectées?
Est-il normal pour le Conseil Général de subventionner à 10% des recettes une structure qui dégage 18% d'excédent annuel?

Rien concernant des recettes en provenance du gaz,
Rien concernant des recettes en provenance du service de cadastre numérique. Lequel cadastre, librement accessible à tous, semble exister nationalement en indépendance totale du SIEA et sous la gouvernance exclusive du ministère du budget
Rien concernant des recettes en provenance du téléphone.
Rien concernant des recettes en provenance du numérique, mais pour le coup, c'est évidement trop tôt.

Bien que chaque fois des dépenses sont constatées :
1.738.040 € en Renforcement
8.900.243 € en Esthétique
8.015.583 € en Extension
6.533.588 € en Eclairage Public
1.886.929 € en Télécom
121.732 € en Gaz

Il est intéressant de noter que si l'essentiel des dépenses sont affichées en montant dans le CR de l'AG, pratiquement aucun chiffre n'apparait pour les recettes, seulement la répartition en pourcentage. On pourrait être plus transparent sans problème.

Si je considère la dernière ligne de recettes, seul chiffre annoncé, les revenus des placements financiers laissent supposer un capitale placé très supérieur à 100 millions d'Euros, sauf à constater une très mauvaise gestion de trésorerie.
Je ne manque pas d'être très surpris par une telle capitalisation qui représente trois ans de fonctionnement. Il faut être Apple ou Windows pour réussir un tel exploit. Je n'ai pas connaissance d'entreprises française à ce niveau!
Avec un tel capital, pourquoi recourir chaque année à l'emprunt, même pour financer des actions nouvelles, surtout pour quelques millions seulement et pour la moitié des revenus du capital et très en dessous résultat annuel. Tout emprunt est toujours plus coûteux que la perte de produits financiers.
Dire que c'est justement avec ces produits financiers que le SIEA peut développer des actions diversifiées en toute autonomie revient aussi à utiliser les produits de la taxe sur l'électricité hors de son champ d'affectation.
Surtout avec un résultat 2008 de 6 058 168,58 € (Rappelons que l'Ain ne compte que 567 000 habitants, et que chaque foyer est donc taxé à plus de 30 € uniquement pour produire de l'excédent sur les comptes du SIEA) et qui n'a rien d'exceptionnel à voir celui annoncé de l'année précédente.
Ce résultat est à lui seul la confirmation que le SIEA ne pas quoi faire de ses recettes. En effet, un excédent de 18% est une preuve de mauvaise gestion, surtout avec des montants en millions.

Faut-il préciser que l'utilisateur de l'électricité (soit la totalité de la population, ce qui est bien pratique por le SIEA) est aussi taxé en plus pour « contribution au service public d'électricité » et « Contribution tarifaire d'acheminement électricité ». Il semble que nous soyons taxés plusieurs fois pour la même fonction. Il devient dans ces conditions compréhensible de s'interroger sur les finalité des taxes locales prélevées sur l'utilisation de l'électricité.

En lisant la dernière parti de cette AG, présentant le projet de déploiement du très haut débit numérique, je suis surpris de l'optimisme financier affiché en conclusion.
Espérez-vous vraiment tirer en moyenne 18 € par mois et par abonnés d'ici 2020 alors que le déploiement est tout juste décidé et que les abonnements actuelles sont à 30 € tout compris et sont en baisse permanente?

Il est évident que le SIEA vit principalement sur les recettes des taxes locales prélevées sur les consommations d'électricité et sur les produits financiers de leur thésaurisation, ne sait plus quoi en faire et s'invente depuis 15 ans de nouvelles compétences pour continuer à justifier de son existence.
Le silence des adhérents est consternant, même si le CR de l'AG montre que chaque question à sa réponse.

J'aimerai l'avis de la Chambre Régionale des Comptes et du Président du Conseil Général de l'Ain, à qui je transmets cette analyse.

jeudi 29 avril 2010

dialogue social

La Dame des 35h confirme sa vision original du dialogue social.
Lorsque le gouvernement invite les partenaires sociaux à échanger leurs points de vues sur la problématique des retraites, elle arrive les mains vides et attends du ministre qu'il lui récite les mesures qu'il aurait concocté seul dans ses bureaux. Probablement pour pouvoir les critiquer et les démonter tranquillement sans rien proposer, évidement.
Considérer que gouvernement décide avant de consulter rappel la méthodes qu'elle a appliqué pour la réduction du temps de travail.
Depuis l'élection du nouveau Président, le dialogue social a repris tout son sens, et cela déstabilise tous ceux qui s'autorisent à vouloir penser à notre place. Tous les projets de réformes sont passés par là, et chaque fois ce fut le même étonnement de l'opposition : “comment, le gouvernement souhaite réformer, mais il ne met rien sur la table!”. Il est vrai que c'est bien le sens du dialogue que voudraient encore faire valoir certains syndicats : “nos propositions n'ont pas été retenues, donc il n'y a pas eu dialogue”.
Le dialogue social permet d'échanger, de dialoguer, de confronter les points de vue. Inviter les partenaires sociaux au dialogue, ce n'est pas préparer un monologue, mais préparer un éventuel compromis; et pour qu'il y ait compromis, il faut que chacun vienne avec des propositions.
C'est seulement ensuite qu'un projet peut être élaboré, en connaissance de cause et des points de vue de chacun.

jeudi 22 avril 2010

Bas les masques

Nous vivons en France dans une société de liberté. Chacun est libre de se déplacer comme il l'entend dès lors qu'il n'est sous le coup d'aucune condamnation. Il n'y a donc aucune raison de sortir masqué, sauf si l'on est chargé de mauvaises intentions. Notre civilisation qui protège chaque individu et qui a constitutionnalisé l'égalité des sexes ne saurait en conséquence tolérer que des femmes sortent masquées, prétendument au nom de leur religion. Qu'ont-elles donc à protéger? Comment distinguer celles qui ce masquent ainsi derrière le voile de leur religion, de celles qui auraient a craindre d'être identifiées en mauvaise posture? Au surplus, nulle religion n'impose, pour le pratiquant de base, de telles contraintes, tout au plus y trouve-t-on quelque réminiscences de coutumes ancestrales de pays lointains et très antérieures aux religions invoquées. Rien qui puisse se justifier dans notre pays.
Il n'est pas nécessaire d'ajouter une loi aux lois car des textes existent qui considèrent suspect tout personne qui circule à visage couvert, quel qu'en soit le moyen, en dehors d'événements festifs.
Le problèmes est plutôt, aujourd'hui le prosélytisme et l'ostentation religieuse. Depuis combien de temps, en France, les juifs s'affichent-ils publiquement avec la kipa ou les payos, les musulmanes avec le foulard, voir plus, les musulmans en gandoura, certains prêtres catholiques de nouveau en soutane? Tout ceci ne réapparait que depuis quelques années, et il me semble que c'est un réel signe d'intolérance réciproque et de provocation gratuite.
il est nécessaire de remettre un peu d'ordre laïc dans tout cela, à commencer par les établissements scolaires ou le port de tenues standardisées (certains parlent d'uniforme) me semble un premier pas.

samedi 17 avril 2010

Retraites : vers un marché de dupe?

Le grand déballage démagogique est lancé. C'est a qui sera le plus radicale. Pour certains, il ne faut rien lâcher. Ici, c'est l'âge de départ possible à 60 ans qui n'est pas négociable, là le nombre d'annuité, ailleurs, le calcul des droits des fonctionnaires. Mais tout ceci ne risque-t-il pas de n'être qu'illusion?
Prenons le cas des 60 ans. Avec aujourd'hui 41 ans de cotisations (et combien demain?), combien peuvent prétendre à leur plein droit dès 60 ans? Et combien d'entreprise mettrons la pression pour qu'ils partent malgré tout? Déjà aujourd'hui Pole-Emploi impose la bascule à 60 ans sans tenir compte des trimestres acquis.
Prenons le cas des fonctionnaires. Combien de travail à temps partiel se transforment en temps plein pour 6 mois? Combien de promotions in-extremis? Et combien de brimade? Il suffira que la fin de carrière soit bloquée administrativement sur le mode d'activité et le grade des X dernières années pour que l'avantage aujourd'hui s'effrite irrémédiablement.
Certains métiers sont particulièrement pénibles, chacuns se considérant d'ailleurs dans ce cas. Mais est-il vraiment impossible de changer de métier en cour de vie. Les enseignants qui ne supportent plus les enfants doivent-il avoir droit à une retraite plus tôt ou changer d'activité? La Fonction publique elle-même est-elle à ce point bloquée ou démunie pour interdire de passer d'enseignant à employé de Mairie, administrateur territoriale ou contrôleur des impôts? Combien de retraités de la fonction publique ont une activité dans le privé par la suite? Est-ce logique?
Certains considèrent encore que l'évolution des pensions selon l'inflation, instauré en 1982, correspond à une spoliation par rapport au calcul précédant s'appuyant sur l'évolution des salaires. Mais quelle est la plus value des retraités en matière de productivité, seule raison, toutes choses égales par ailleurs, d'augmentation plus rapide que l'inflation?
À chaque blocage peut correspondre une contre mesure. L'attitude de certains syndicats est irresponsable quand leur maître-mot devrait-être “SOLIDARITÉ”. Il est indispensable de pouvoir parler de tout, sans pré-requis, sans blocage, sans tabou.
Seule l'équité doit l'emporter. À défaut, ce ne sera qu'un immense marché de dupe dont la facture restera aux générations futures.

vendredi 16 avril 2010

Retraite étape 3 : juin 2008

l'âge du capitaine (ou le second degré dans l'analyse des informations)
• Évidemment, l'évolution de l'espérance de vie n'a aucun rapport avec la pénurie de logements ou le financement de retraites. Quoi que ….
C'est pourtant dans un travail de l'université de Paris-Dauphine que l'on découvre, qu'outre le fait qu'on ait évité de construire en moyenne 200 000 logements par an entre 1982 et 2001 (soit les 2 millions de logements qui nous manquent cruellement aujourd'hui, et je vous laisse le soin de retrouver qui Présidait alors la France), l'espérance de vie des retraités est passé de 10 ans en 1980 à 25 ans ces jours. Si l'on tient compte du départ en retraite décrèté simultanément à 60 ans plutôt que 65, c'est tout de même au moins de doublement de l'espérance de vie à la retraite. Autant de logements occupés plus longtemps par les générations sortantes alors que les nouvelles générations, avec des foyers plus rapidement décomposés en ont besoins de plus encore.
Évidemment, ceci n'a aucun lien avec le financement des retraites, puisque l'information concerne les logements. Quoi que ….
Évidemment, ceci est sans rapport avec la durée totale du travail qui est passée de 98 000 heures avant 1981 à 72 000 heures aujourd'hui pour une vie de travail entre 1981 et 2000 (je vous laisse le soins de refaire les calculs, mais n'oubliez rien des 39h, des 35h, de la 5e semaine, de la retraite à 60 ans, …). Un immense bon pour le pouvoir d'achat quoiqu'en disent certains, une catastrophe économique que nous payons aujourd'hui. Un colossal manque à gagner pour financer le doublement de l'espérance de vie des retraités de plus en plus nombreux (et ce n'est pas fini, ni pour le nombre, ni pour l'espérance).
Évidemment, l'emploi des seniors n'est pas non un problème, le gaspillage de leurs compétences non plus (il est vrai que pour virer les vieux, les syndicats de salariés ont signé des deux mains avec ceux des patrons). Que ces mêmes séniors trustent les mandats politiques au grand désarroi des quadras n'a évidement pas d'importance, il faut bien qu'ils s'occupent.
Lorsque le Conseil d'Orientation des Retraites fait un bilan pessimiste, il est accuser de messager de mauvais augure. Certain en sont presque à regretter le temps ou l'on massacrait de tels porteurs de messages pour conjurer le sort.
Evidemment, tout ceci n'est que médisance gouvernementale pour démanteler le droit du travail et ponctionner le travailleur.
Ils n'ont vraiment rien compris ces chercheurs!

jeudi 15 avril 2010

retraites étape 2 : septembre 2006

Public privé! Les différences sont historiques, mais pas irrémédiables. Il serait d'ailleurs temps de songer à unifier les conditions de travail et d'embauche entre ces deux secteurs d'activité. Il est anormal que la notion de travail dans le public soit synonyme de carrière, et qu'il presque impossible de finir sa vie professionnelle dans le public après avoir longtemps travaillé dans le privé. Le public est resté trop longtemps hors la loi en imposant une limite d'âge à l'embauche. En contre-partie un salarié du public n'a aucun recours face aux abus d'employeurs et de chef, faute d'équivalence aux prud'hommes. Le Tribunal Administratif est trop verrouillé et absolument pas paritaire.
Pour en venir aux retraites, il serait nécessaire d'unifier les systèmes autant que les cotisations ou les pensions. Nous ne tarderons pas à voir l'État ou les collectivités territoriales dans la même situation que certaines grosses sociétés américaines ou régimes spéciaux tel les charbonnages ou l'agriculture et devoir verser plus de retraites que de salaires. Pas de problème d'équilibre pour l'État, puisque les retraites sont payées par l'impôt, rien a voir avec l'équilibre cotisation-pension imposé aux caisses de retraites par répartition. La faillite assurée pour ces dernières et toujours plus d'impôts pour le contribuable!
Unifier les pensions, c'est aussi unifier les règles de départ. Il est inique de constater, par exemple, qu'un enseignant puisse partir en retraite plus tôt qu'un routier, sans jugement de valeur envers ces métiers touts aussi pénibles dans leur genre. Si le code du travail traite des métiers pénibles, la fonction publique a ses propres règles, et les entreprises publiques d'autres encore.
Mais pour y parvenir, il faudra certainement modifier aussi les règles du jeu syndicale. Obtenir qu'une grève soit adoptée par vote a bulletin secret à la majorité des personnes concernées, voir des salariés d'un établissement, plutôt qu'à main levée en AG ou l'on trie les entrants. Obtenir qu'une grève ne soit effectivement possible qu'après avoir officiellement constaté l'échec que véritable négociation, et non d'ukase syndicale comme trop souvent.
La mise en équité des retraites ne sera donc qu'un long chemin de douleur, et il faut être bien courageux pour s'y attaquer. La réforme est pourtant indispensable.
Bon courage, vous n'êtes pas seuls.

mercredi 14 avril 2010

Vous avez dit Retraites?

Je vais un peu me reposer sur mes écrits et ressortir, en les réactualisant (très peu en fait), ce que j'ai publié il y à déjà quelques temps. Et c'est presque sans surprise que je constate que rien n'a vieilli, ci ce ne sont les hommes.
Étape 1 : Janvier 2003 (déjà!)
Le grand chantier des retraites va devoir s’ouvrir. Chantier impopulaire que la gauche, devenue conservatrice et frileuse, a esquivé durant 20 ans en toute démagogie.
Parmi les options proposées, il y aurai le retour aux retraites par capitalisation. Je dis bien le retour car les retraites par répartition ne sont généralisées en France qu'après la dernière guerre. Les retraites par capitalisation ont ruiné les épargnants (devenus des “économiquement faibles”, les victimes aussi des lois de 1947 sur le blocages des loyers, devenus de ce fait la ruine des revenus de nombre d'artisans et commerçants) au point que l’aide publique s’est imposée ou eux, comme la retraite par répartition pour les salariés. Nombre d'entre-eux touchaient une pension de leur ancienne entreprise avant quelles disparaissent dans le conflit. Les régimes spéciaux sont pour beaucoup des reliquats de ces pensions privées (charbonnages, Énergies, Ferroviaire, …). Sinistre rappel, les sociétés chargées de gérer les fonds de pension montre des signes de malversation et de faiblesse. Retour arrière d’un demi-siècle donc. De plus ce retour menace de mettre 80 ans pour basculer à plein (les jeunes ont déjà commencé à cotisé pour la répartition et seront en droit de demander des comptes dans 40 ans pour une retraite qui promet de durer autant). Durant cette période, qui est prêt à cotiser double? Retour utopique donc qui ne peut qu’être une démarche intéressée de marchands de rêve.
Parmi les points qui fâchent, il y a l’équité. Comment accepter aujourd’hui de telles distorsions entre les salariés? 162 trimestres de cotisations, plus demain pour le uns, 15 ans pour d'autres; calcul sur la base les 6 derniers mois ou sur les 25 “meilleures” années; retraite pleine a 55 ans, voir moins, ou fortement tronquée, retraite complète tout de suite, ou complémentaires reportées après 60 ans,....
Il semble que la fonction publique se soit largement payée avec l’argent des contribuables sans aucune considération.
Je revendique l’équité complète des retraites par répartition. Même durée de cotisation (en heures de travail effectif sur la période d'activité), suppression totale du critère d’âge , même calcul du droit (sur la totalité des rémunérations), quitte à considérer que pour certaines fonctions (et non certaines corporations), le temps de travail vaille plus sur la base statistique de l’espérance de vie et non sur le pouvoir de nuisance des syndicats.

dimanche 11 avril 2010

le parti par le bon bout

Le Parti Socialiste annonce qu'il doit construire son programme avant de trouver le chef de file qui le conduira assurément à la victoire. Le PS annonce donc de lui-même qu'il n'a pas de programme. En a-t-il jamais eu? C'est probablement pour cela qu'il vient de gagner les dernières élections (bien que là, il y avait des chefs locaux de taille a attirer des suffrages). Il est certain que sans programme, tout le monde s'y retrouve, c'est véritablement l'auberge espagnole qui permet de fédérer M. G. Frêche, Mme M. Aubry et DSK. Avril 2002 n'a décidément pas servi de leçon. Un chef qui suit ses troupes n'est jamais très charismatique. Pour avoir fait le contraire et rallier des militants à son projet, M. François Mittérand a réussi (en faisant oublier son passé), Mme Ségolène Royal y est presque arrivée.
L'histoire montre que pour réussir, il faut suivre un chef, pas les troupes. Les grandes réussites sont celles initiées par une personnalité, capable d'entrainer un collectif, pas l'inverse. Évidement, c'est bien moins satisfaisant du point de vue intellectuel, mais à vouloir oublier que la majorité des Hommes sont des suiveurs, il y a grand risque de passer à coté de la victoire.

samedi 10 avril 2010

Confusion

Une émission de télévision à soulevé une polémique qui me semble détourner le but de la protection des sources d'informations de la presse.
Que la Presse protège un honnête citoyen qui transmet une information qu'il est autorisé à détenir, mais dont la divulgation de son nom serait susceptible de lui nuire, rien que de plus logique. C'est d'ailleurs le sens du récent décret renforçant cette protection. Reste tout de même au journaliste de vérifier la qualité de l'information qu'il publie, à peine de risquer d'être poursuivit en diffamation.
Mais qu'au nom de la protection des sources il soit reproché à un journaliste de faire connaître l'auteur d'un (éventuel) délit, il me semble qu'il y a confusion des genres. La simple rétention de cette information suffirait à faire condamner tout citoyen pour entrave à la justice ou pour recèle d'information délictueuse, hors le journaliste est un citoyen comme un autre. Plus, même puisqu'un journaliste d'investigation conduit parfois de véritables enquêtes lui donnant accès à des informations confidentielles. Cette capacité l'oblige moralement à ne pas conserver d'informations relative à des délits.
Si une telle protection s'érigeait en dogme, il serait alors facile aux malfrats de faire publicité de leurs malversations en toute impunité. Quant-à considérer qu'ainsi les journalistes se transforment en auxiliaires de police, ce serait interdire à celle-ci d'utiliser toute information rendue publique pour appuyer leurs enquêtes. Les juges d'instructions lancent des investigations sur la base d'informations publiées par les médiats, pourquoi vouloir interdire à la police de faire de même?

vendredi 2 avril 2010

Taxé

Belle présentation du fastueux projet du Syndicat Intercommunal d'Électrification de l'Ain en matière de liaison très haut débit. Sympathique rappel du désert rural d'il y a 60 ans en matière d'électrification.
Mais pas un mot de qui paye! Silence total sur la manne et les réserves accumulées au fils des ans. Ce n'est certes pas un secret, mais l'information doit être recherchée sur les factures d'électricité de chaque citoyen, fort discrètement sous l'appellation de « taxes locale » alors qu'elle tombe directement dans une caisse de droit privée. C'est, dans le département de l'Ain ≈ 7,5 % de la facture (8+4% sur 80% des consommations hors taxe et hors abonnement, comme quoi il est toujours possible de faire compliqué pour noyer le poisson) qui tombe ainsi discrètement dans les caisses d'un organisme au fonctionnement opaque. Et si chaque commune, chaque département, peu choisir le niveau de taxe, dans l'Ain c'est le maximum qui est retenu sans aucune justification économique.
Cette fortune est gérée en dehors de toute logique puisqu'initialement prévue pour le développement de l'électricité, elle est aujourd'hui totalement détournée de son objet. Elle a plusieurs fois servie d'outil électoraliste, et aujourd'hui, même le plus démuni paye pour développer des services sans rapport avec l'objet initial.
Je ne nie pas la nécessité de développer les réseaux d'information au meilleur niveau des technologies, mais je ne vois pas le rapport avec cette ponction obligatoire sur la base de ma consommation d'électricité. La TIPP est sensée permettre l'entretien des routes. Lorsque le Minitel a été proposé aux Français, ce fut gracieusement, les recettes d'usage payant le service. Mon opérateur de téléphonie mobile développe son réseau grâce à mes factures. Mon fournisseur d'accès Internet préféré assure très efficacement le développement des réseaux avec des recettes liées aux utilisateurs. Je ne serait pas choqué que les réseaux publics soient développés avec mes impôts.
Cette taxe devrait en toute bonne fois être réduite au strict nécessaire à la bonne gestion des réseaux d'électricité, même si je n'ai jamais vu que du personnel d'EDF sur le terrain. Au minimum, je concevrait qu'il puisse être constitué un fond d'aide aux impayés d'électricité, secourant ainsi les plus démunis.
Pour qui roule le SIEA?