vendredi 16 avril 2010

Retraite étape 3 : juin 2008

l'âge du capitaine (ou le second degré dans l'analyse des informations)
• Évidemment, l'évolution de l'espérance de vie n'a aucun rapport avec la pénurie de logements ou le financement de retraites. Quoi que ….
C'est pourtant dans un travail de l'université de Paris-Dauphine que l'on découvre, qu'outre le fait qu'on ait évité de construire en moyenne 200 000 logements par an entre 1982 et 2001 (soit les 2 millions de logements qui nous manquent cruellement aujourd'hui, et je vous laisse le soin de retrouver qui Présidait alors la France), l'espérance de vie des retraités est passé de 10 ans en 1980 à 25 ans ces jours. Si l'on tient compte du départ en retraite décrèté simultanément à 60 ans plutôt que 65, c'est tout de même au moins de doublement de l'espérance de vie à la retraite. Autant de logements occupés plus longtemps par les générations sortantes alors que les nouvelles générations, avec des foyers plus rapidement décomposés en ont besoins de plus encore.
Évidemment, ceci n'a aucun lien avec le financement des retraites, puisque l'information concerne les logements. Quoi que ….
Évidemment, ceci est sans rapport avec la durée totale du travail qui est passée de 98 000 heures avant 1981 à 72 000 heures aujourd'hui pour une vie de travail entre 1981 et 2000 (je vous laisse le soins de refaire les calculs, mais n'oubliez rien des 39h, des 35h, de la 5e semaine, de la retraite à 60 ans, …). Un immense bon pour le pouvoir d'achat quoiqu'en disent certains, une catastrophe économique que nous payons aujourd'hui. Un colossal manque à gagner pour financer le doublement de l'espérance de vie des retraités de plus en plus nombreux (et ce n'est pas fini, ni pour le nombre, ni pour l'espérance).
Évidemment, l'emploi des seniors n'est pas non un problème, le gaspillage de leurs compétences non plus (il est vrai que pour virer les vieux, les syndicats de salariés ont signé des deux mains avec ceux des patrons). Que ces mêmes séniors trustent les mandats politiques au grand désarroi des quadras n'a évidement pas d'importance, il faut bien qu'ils s'occupent.
Lorsque le Conseil d'Orientation des Retraites fait un bilan pessimiste, il est accuser de messager de mauvais augure. Certain en sont presque à regretter le temps ou l'on massacrait de tels porteurs de messages pour conjurer le sort.
Evidemment, tout ceci n'est que médisance gouvernementale pour démanteler le droit du travail et ponctionner le travailleur.
Ils n'ont vraiment rien compris ces chercheurs!

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