jeudi 15 avril 2010

retraites étape 2 : septembre 2006

Public privé! Les différences sont historiques, mais pas irrémédiables. Il serait d'ailleurs temps de songer à unifier les conditions de travail et d'embauche entre ces deux secteurs d'activité. Il est anormal que la notion de travail dans le public soit synonyme de carrière, et qu'il presque impossible de finir sa vie professionnelle dans le public après avoir longtemps travaillé dans le privé. Le public est resté trop longtemps hors la loi en imposant une limite d'âge à l'embauche. En contre-partie un salarié du public n'a aucun recours face aux abus d'employeurs et de chef, faute d'équivalence aux prud'hommes. Le Tribunal Administratif est trop verrouillé et absolument pas paritaire.
Pour en venir aux retraites, il serait nécessaire d'unifier les systèmes autant que les cotisations ou les pensions. Nous ne tarderons pas à voir l'État ou les collectivités territoriales dans la même situation que certaines grosses sociétés américaines ou régimes spéciaux tel les charbonnages ou l'agriculture et devoir verser plus de retraites que de salaires. Pas de problème d'équilibre pour l'État, puisque les retraites sont payées par l'impôt, rien a voir avec l'équilibre cotisation-pension imposé aux caisses de retraites par répartition. La faillite assurée pour ces dernières et toujours plus d'impôts pour le contribuable!
Unifier les pensions, c'est aussi unifier les règles de départ. Il est inique de constater, par exemple, qu'un enseignant puisse partir en retraite plus tôt qu'un routier, sans jugement de valeur envers ces métiers touts aussi pénibles dans leur genre. Si le code du travail traite des métiers pénibles, la fonction publique a ses propres règles, et les entreprises publiques d'autres encore.
Mais pour y parvenir, il faudra certainement modifier aussi les règles du jeu syndicale. Obtenir qu'une grève soit adoptée par vote a bulletin secret à la majorité des personnes concernées, voir des salariés d'un établissement, plutôt qu'à main levée en AG ou l'on trie les entrants. Obtenir qu'une grève ne soit effectivement possible qu'après avoir officiellement constaté l'échec que véritable négociation, et non d'ukase syndicale comme trop souvent.
La mise en équité des retraites ne sera donc qu'un long chemin de douleur, et il faut être bien courageux pour s'y attaquer. La réforme est pourtant indispensable.
Bon courage, vous n'êtes pas seuls.

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