dimanche 20 février 2011

démonstration belge

Voici bientôt un an que les Belges cherchent à constituer un gouvernement pour leur pays. Et pourtant, pour la Belgique, presque tous les indicateurs économiques et sociaux sont au vert, à tout le moins au mieux au sein de l'Europe. 
De là à conclure que les gouvernements nationaux n'ont plus beaucoup d'utilité dans une Europe disposant d'une gouvernance opérationnelle, il y a un pas que je n'hésite pas à franchir. 
Il s'en faut de quelques délégations de pouvoir supplémentaires aux Régions pour que la France puisse ce passer d'un gouvernement central pléthorique et critiqué. Au grand plaisir pourrait-on penser d'une Gauche qui détient lesdites Régions et vouent aux gémonies le gouvernement actuel et ne sait toujours pas comment, surtout par qui, le remplacer.
Il est certain que l'avenir de l'Europe passe par les régions. La fin des nationalismes absurdes qui voudraient faire marcher d'un même par les Corses, les Basques, les Bretons et les Alsaciens. Vive les regroupements croisés, ici de linguistique, là de spécificité locales qui dépassent nos ridicules frontières. L'Alsace est plus proche du Baden-Württemberg que du Pays Basque, lesquels Basques sont transfrontaliers comme nombres de régions alpines découpées au fil des défaites et des caprices des Princes. 
Les États sont inutiles en Europe, les Belges nous montrent l'exemple, il est urgent de les suivre.

mercredi 16 février 2011

Que celui qui n'a jamais péché …

Quand cessera-t-on de juger le passé à l'aune du présent ? Depuis quelque temps nous sommes assaillis de jugements péremptoires sur le comportement de nos aïeux.
Mais il advient qu'hier soit aujourd'hui jugé de même. Lapalisse aurait bien pu affirmer « avant la révolution, ce n'est pas la révolution », en décembre, Tunis était calme. Combien de Français y ont passé les fêtes. Avons-nous seulement eu la moindre information d'une quelconque éventualité de risque ? RIEN !
Alors, s'acharner sur une Ministre au prétexte qu'elle ait fait un voyage dans ce pays et ait profité d'une possibilité de covoiturage relève de la diffamation.
Surtout, ne rendez plus jamais service à un élu, il pourrait être accusé de corruption passive.
Ce qui m'interroge le plus c'est l'indécence des accusateurs. Toutes ces gouvernances fortes des anciennes colonies sont directement issues d'élection considérées par tous régulières en leur temps et sous couvert de socialisme. Nombre de ces présidents déchus traité de dictateurs avaient bonne presse au sein de l'internationale socialiste, quand ils n'en étaient pas membre. Le silence de cette loge jusqu'au lendemain des premiers soulèvements est plus que dérangeant.
Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre.

mardi 8 février 2011

Quelle justice ?

Il est certain que le ministère de la justice rivalise depuis des décennies (et il ne sert à rien de stigmatiser le gouvernement actuel) avec quelques autres ministères pour être le plus petit budget de l'état (moins de 3% en 2011). Sur cette base, il est tout aussi certain que la justice n'a pas les moyens des missions qui lui sont confiées.
Compte tenu des investissements engagés dans le système pénitentiaire comme dans les équipements de gestions ouverte des peines, il est presque indécent d'accuser le pouvoir actuel d'être aveugle à ce problème.
Mais, découvrir que l'on fait sortir un délinquant sexuel suivi par un JAP en liberté préventive sans même en connaître l'adresse, laisse songeur. La solitude du juge y est probablement pour quelque chose. D'expérience, ce n'est pas le cas des conseillers prud'homaux dont les décisions sont toujours collégiales.
Ne serait-il pas temps d’élargir se principe et de faire en sorte que le juge ne soit jamais seul face à la décision à prendre. Cette collégialité pourrait se partager avec des jurés de sorte que Le Peuple soit partie prenante d'une bonne justice. Il ne serait plus possible alors d'accuser la justice d'exercice solitaire et d'isolement.