mercredi 25 juillet 2012

Un fil à la patte

Curieuse démarche du gouvernement que de vouloir relancer l'industrie automobile en valorisant les véhicules électriques et hybrides. L'urgence est aujourd'hui pour quelque 8 000 salariés, le projet véhicule électrique est pour dans 10 ans. C'est actuellement en dessous de 1 % du marché.
Les véhicules hybrides ne présentent un avantage pour l'utilisateur qu'en ville, et donc ne concernent que les urbains qui devraient passer à l'électrique au mieux les taxis urbains. Payer 30 % plus cher n'est pas évident pour consommer plus hors ville. Il serait temps de passer à l'hybride rechargeable pour offrir une autonomie électrique d'au moins 50 km (trajet pendulaire moyen d'un urbain), en se branchant sur une prise ordinaire.
L'électrique ne concerne aujourd'hui au mieux que les urbains, compte tenu des autonomies affichées. Le point faible de l'électrique actuel pour les véhicules proposés est l'absurdité du mode de recharge. Alors qu'il existe en Europe une norme pour les prises de courant, il faut passer par un boitier “propriétaire” qui oblige à revenir au point de départ pour recharger (seul MIA propose aujourd'hui une prise ordinaire). L'argument serait de pouvoir utiliser les prises de recharge rapides qui n'existent pas encore, et la perspective probablement inavouée est d'en profiter pour taxer lourdement cet usage.
La voiture électrique aura un avenir avec 200 km d'autonomie et une prise 16A standard.
Peut-être faudrait-il s'interroger sur l'avenir de l'automobile comme en d'autres temps le fiacre ou la bougie. Il existe d'autres champs industriels à développer, dans l'énergie renouvelable en particulier.

mardi 24 juillet 2012

IDBus, la marche en arrière

Dans notre monde actuel, où les énergies deviennent rares et chères, il en est encore qui agissent avant de réfléchir.
Le Rail et les déplacements en site propre présentent incontestablement l'inconvénient de la rigidité et de l'investissement spécifique. En contrepartie, l'électrification de ces parcours présente l'immense avantage d'ouvrir à toutes les formes d'énergie.
Pour sauver les transports en site propre, il faut considérer l'occupation du sol comme un investissement collectif au même titre que les routes. Des lors, le coût d'usage ne supporte plus l'infrastructure et est valablement opposable aux autres modes de transports.
Je trouve assez scandaleux que la SNCF, dont la vocation est de valoriser les transports en site propre, développe avec IDBus une filiale a vocation inverse. Outre l'aspect “3e classe” de ce type de transports, il préfigure un dangereux désengagement de sa vocation.
De plus le fiasco de ses filiales de transport routier de marchandises ne présage rien de très positif de ce type de développement.
Même en considérant que le coût financier de la gestion du personnel titulaire de la SNCF soit un fardeau préjudiciable en situation de concurrence, sortir du rail pour la SNCF me semble une dangereuse sortie de route et un retour en arrière digne des années 50.

dimanche 22 juillet 2012

Il faudrait savoir !

Alors que, depuis des années, tout le monde se plaint du manque de logement, voici que certains trouvent dramatique qu'il y en ait trop, à Bourg-en-Bresse, tout au moins.
Les offices HLM annoncent 1 900 demandes, et il y aurait moins de 600 logements vacants. Ce n'est donc pas le trop-plein, mais plutôt une situation proche de l'équilibre. La fin de la spéculation sur les loyers, ce qui pourrait inquiéter en effet… les spéculateurs, mais devrait rassurer les locataires, enfin en situation de négocier.
Le plus désagréable est l'affichage systématiquement négatif de toute situation par la presse : Pas assez de logements, c'est la crise; trop de logements, c'est préoccupant. Il faudrait savoir !

samedi 21 juillet 2012

Prébende

C'était certes prévisible, le Sénat avait commencé, mais c'est tout de même agaçant.
Les Députés se sont refusés une réduction de leurs indemnités.
Ainsi donc, alors que le gouvernement a visiblement donné l'exemple, les représentants du peuple qui sont en train de nous tondre restent campés sur leur confortable situation.
Avec 5 fois le SMIC, il n'est pourtant pas possible de les considérer dans la catégorie des bas revenus.
Ils sont élus pour 5 ans, ils ne lâcheront pas le morceau. Leur attitude est détestable.

mercredi 18 juillet 2012

Moraliser la vie politique

J'aime beaucoup ce thème de réflexion. Il laisse à penser que nous étions jusqu'à ce jour en république bananière. Pourtant, M. Jospin a supprimé les fonds secrets lorsqu'il était 1er ministre, M. Sarkozy a largement clarifié les comptes de l'Élysée et les a ouverts à la Cour des comptes, les dépenses courantes comme les investissements des collectivités locales comme de l'État sont soumis à un contrôle serré.
Restent quelques prébendes qu'il sera certainement plus difficile à éliminer : 
- les élus des deux Chambres continuent à se voter leurs rémunérations, frais et indemnités sans limites. 
Sur ce point, il me semble essentiel qu'il y ait une règle d'assimilation à la fonction publique. Il est scandaleux que les élus bloquent les rémunérations des fonctionnaires, la réduction des indemnités des ministres et continuent à se gaver. 
- Les cumuls de mandats restent monnaie courante. 
Même s'il faut considérer une prise d'expérience et le maintien des liens territoriaux, il me semble indispensable de limiter à un seul mandat au suffrage direct, un seul au suffrage indirect, et une seule fonction de direction.
Un ministre devrait quitter tout mandant électif. Un élu des Chambres devrait quitter toute fonction de direction territoriale.
Comme pour la fonction présidentielle, aucun mandat ne devrait être renouvelable plus d'une fois.

dimanche 15 juillet 2012

Antichoix

Tout le monde va participer au “redressement productif”.
Les riches beaucoup plus que les autres, mais la CSG majorée touchera surtout les plus modestes, à commencer par les retraités.
Sur cette base, le choix de la CSG plutôt que la TVA est purement politique et contestable. La TVA est rejetée pour avoir été la solution des autres.
Pour faire court : La CSG touche uniquement ceux qui ont des revenus en France et pénalise les produits locaux, favorisant de ce fait les produits importés. La TVA touche tous ceux qui consomment en France, touristes étrangers inclus, et pénalise les produits importés.
Le choix de la CSG est un antichoix, uniquement par opposition à une proposition du gouvernement précédent et qu'ils ont combattu par principe. C'est la mauvaise solution dont les seules vertus sont d'être invisible, indolore, et d'être une invention de gauche, par rejet de la seule autre pourtant plus performante sur tant de points, mais proposée par la droite, visible et donc insupportable.

dimanche 8 juillet 2012

67 %

J'adore les sondages.
Ainsi donc, dans notre merveilleux pays, ou la moitié des citoyens ne payent pas l'impôt sur le revenu, 67 % des sondés sont prêts à participer au redressement des comptes publics. Eh bien oui, deux tiers des Français sont de bons citoyens.
Il est vrai que la mesure qui leur semble la plus favorable est l'augmentation de l'impôt sur la fortune. Pour le coût, leur soutien est plutôt facile, moins de 10 % des Français étant concernés, et probablement pas eux.
Ceci me rappelle cette histoire du paysan russe, bon communiste, près à tout partage, sauf les vaches, car il a des vaches.
Je me demande s'ils seront toujours aussi volontaires lorsque la CSG-RDS et la TVA seront majorées.