dimanche 27 novembre 2011

Castor traqué


Les réactions périodiques d'agitateursjamaiscontents à l'occasion des retours de déchets nucléaires dans leur pays montrent les limites de leurs discours et leurs contradictions.
Certes, cette année, nous devons aussi compter avec le sinistre de fukushima, mais le problème n’est pas l’usage de l’atome, mais la gestion de ses déchets.
Ils s'opposent aux transports des matières nucléaires usagées, et, en même temps, ils réclament le démantèlement des usines de traitement et de stockage. Qu'en faire alors!
Ils refusent le retraitement en France, et en même temps ils s'opposent au retour des matériaux dans leurs pays d'origine. Et d'afficher des risques radiatifs aussi énormes que d'exprimer le volume d'une piscine en millilitres.
Ils réclament le maintien des déchets dans les établissements qui les ont produits et en même temps ils exigent leur arrêt. Sur ce dernier point, conserver les déchets sur le lieu qui les produit conduirait à ne plus enlever les ordures ménagères. Quelques jours de grève des personnels en charge de ce travail montrent les limites d'un exercice qui n'est intellectuel que pour ceux qui ne sont pas concernés.
Étant donné la fragilité de nos sociétés (il suffit de penser à ce qu’il advient des sous-marins nucléaires de l'ex-URSS), il me semble incontournable de mettre ces produits très durablement très dangereux hors de portée quoiqu'il arrive en les enfouissant très profondément. Les laisser en surface est la pire des options.
À ces agitateursjamaiscontents, je propose une journée (une seules sera suffisante, tout le monde le comprendra, mais en janvier) sans aucune centrale électronucléaire en service. Ils mesureront alors l'importance vitale de tels équipements. Il est urgent d'attendre avant de les vouer aux gémonies. Il nous faudra auparavant mettre en œuvre de nouvelles solutions, de préférence elles aussi dé-carbonées.
Mais comme ces agitateursjamaiscontents manifestent aussi contre les éoliennes et les lignes nécessaires pour s'y raccorder, contre les barrages et les terrains inondés, contre les carburants biologiques, nous n'y sommes pas à la veille de réussir.
Il existe bien une solution : réduire des 2/3 la population humaine. Il ne reste plus qu'à en dresser la liste et de savoir par qui commencer. Gardons-nous du Grand Soir comme de la Solution Final.

Pour la TVA sociale


Il est souhaitable que la TVA sociale soit un des grands thèmes des élections de 2012. Étant retraité, cette mesure me coutera certainement, pourtant, je la défends. 
PRINCIPE : La protection sociale, santé et famille en particulier, concerne l'ensemble de la population. Il est inéquitable qu'elle soit principalement financée que sur la base des activités salariées. Il faut donc trouver une autre assiette de financement. J'en propose donc deux : La CSG et la TVA.
La CSG pour transférer de manière transparente la part salariale et la TVA pour la part patronale. 
CSG : 
AVANTAGE, la CSG concerne tous les revenus du travail, de l'épargne, de la finance. Cette assiette élargie permet de baisser la part touchant les salariés sans relever le salaire brut avec tous les problèmes que cela poserait. Contrairement aux cotisations prélevées sur les salaires qui sont dégressives, il est possible de gérer une progressivité de la CSG.
INCONVÉNIENT, la CSG augmenterait la participation des retraités. Si la situation peut paraitre intolérable pour les plus petites pensions, il est possible de le compenser par un avoir fiscal. 
TVA sociale : 
AVANTAGE, la TVA est assise sur l'ensemble des ventes en France. Cette assiette élargie atténue de fait son impact sur les prix des productions et services réalisés sur le territoire, car elle est la contrepartie de la suppression de charges assise sur les salaires. Cette taxe augmente les coûts des produits importés sans que ce soit du protectionnisme. La production française étant exportée hors TVA, cette taxe est avantageuse à l'exportation. L'écart à l'avantage des productions nationales devrait inciter aux achats locaux et à la relocalisation de la production, donc à la création d'emplois. L'incidence sur les produits importés sera probablement partielle pour maintenir leur compétitivité, limitant l'impact sur l'indice des prix. 
INCONVÉNIENT, le risque que certains opérateurs ne réduisent pas le prix au profit de leur marge doit pouvoir être régulé par le marché. Le marché intérieur importe plus de produits et services qu'il n'en crée, l'indice des prix est nécessairement touché. Cette incidence peut être prise en compte pour les retraites modestes. 
Je reste persuadé que le jeu en vaut la chandelle. Il faudra aussi convaincre les syndicats de salariés comme d'employeurs que ce transfert de financement sera neutre vis-à-vis de leur capacité à gérer les organismes de protections sociales.

jeudi 24 novembre 2011

Mondialisation


Étrange discours  d'une certaine Gauche qui prétend à nous gouverner!
Alors même qu'une part notable du PS et que le reste de la Gauche prône le repli nationaliste, voici que le candidat à la magistrature suprême souhaite le vote des étrangers en France.
Ainsi donc, au-delà des Européens qui ont déjà le droit de choisir, le Monde entier aura le droit de décider qui dirigera nos collectivités locales! Déjà que dans nombre de communes, les “résidents secondaires”, usant de leur prérogative, ont pris le pouvoir sur ceux qui y vivent au quotidien, qu'en sera-t-il si ceux qui ne sont que de passage en notre beau pays ont en plus le droit de décider ?
En plein combat antimondialiste, voici un projet de mondialisation de la vie politique locale. Ne sommes-nous pas dans le paradoxe ?

mercredi 23 novembre 2011

Désert médical

• Je suis outré de lire les propos de certains au sujet de la désertification médicale dans l'Ain, et en France en général. Ce sont les médecins eux-mêmes qui ont imposé le numerus clausus dans les années 70, inquiet de l'ouverture des universités après 68, tant était alors leur crainte d'être trop nombreux. 
Leur poids dans le système politique leur a permis de persister dans cette démarche au point que de plus de 8 500 étudiants dans les années 70, il n'y avait plus que 3500 admis en 1993 et il faut attendre 2007 pour retrouver plus de 7000 admis, tant il est vrai que l'on n’invente pas plus les enseignants que les médecins.
(ref : http://fr.wikipedia.org/wiki/Numerus_clausus_dans_l%27admission_aux_études_médicales_françaises).
Une certaine ministre de la santé qui se vante d'avoir équilibré les comptes de la protection sociale se garde bien de dire que ce fut en sacrifiant la formation des médecins, et du corps médical en général (en fermant des écoles d'infirmières). En effet, la formation médicale entre dans les comptes de la protection sociale. Que le système leur ait un peu échappé du fait de la gestion comptable de la santé ne les excuse pas, ce sont eux qui ont mis le ver ans le fruit.
Comme en toute crise, les circonstances sont probablement opportunes pour revoir le mode de fonctionnement de la santé en France. Ne serait-il pas temps de faire sauter, au moins temporairement tous ces verrous, de supprimer numerus clausus et autre limitation d'ouverture de pharmacies. Est-il besoin d'un médecin pour soigner la bobologie? Ne serait-il pas judicieux de revenir à "la médecine de brousse" et de déléguer aux pharmaciens et infirmiers les premières approches?


dimanche 20 novembre 2011

Pour un plat de lentilles


J'ai connu des écologistes plus pugnaces pour défendre leurs idées. Mais il semble que les temps ont changé et que la faim de pouvoir les tenailles. Ainsi donc pour quelques éventuelles (les électeurs trancheront) postes de députés, les voici renoncer à un de leurs plus vieux combats, la fin rapide de l'utilisation du nucléaire.
Du compromis à la compromission, ils ont sauté le pas pour une course aux prébendes. Leur groupe parlementaire au Sénat leur a tourné la tête.
Il n'est pas certain que ce renoncement les rendent politiquement crédibles.

mardi 15 novembre 2011

Logement social, une loi insensée



Nous sommes en pleine confusion des genres avec la loi qui taxe les communes pour défaut de logement social.
Nombre d'agglomérations ont construit depuis 1950 les logements sociaux sans se soucier de LA commune d'implantation, l'espace disponible primant pour répondre aux besoins. Ainsi en région parisienne, nombre de logements en banlieue relèvent de l'office de construction la Ville de Paris.
Nombre de constructions à caractère social ne sont pas considérées comme telles. Ainsi l'accession à la propriété des "classes laborieuses" dans les années 50 à 60, réalisées dans le cadre de la revente de logement social et de la construction de maisons individuelles à bon marché (Chalandon…) pénalise les communes qui y ont investi. Or, ce sont des logements sociaux.
Nombre de communes sont ainsi pénalisées du fait d'une politique de logement social qui ne correspond pas à la loi, alors même qu'elles y ont beaucoup investi.
À l'inverse, certaines communes, pour se mettre dans le droit, ont fait construire des logements qu'elles ont du mal à remplir (éloignées des lieux de travail, des moyens de transport, ou simplement déconsidérées).
L'habitat social ne se limite pas aux logements sociaux au sens restrictif de la loi, il recouvre une plus grande diversité. Il est visible que la loi, lorsqu'elle a été instituée, n'avait d'autre objectif que de ponctionner les communes. Il est urgent de revoir les périmètres comme les critères. Les communes n'ont jamais été la bonne dimension, il faut analyser la situation au niveau des bassins de vie.


lundi 14 novembre 2011

À quelques milliards près


Nos écologistes ne sont pas très économes de nos deniers.
Après avoir bradé le canal Rhin-Rhône pour quelques libellules et laissé ainsi continuer à rouler des milliers de camions et détruit des milliers d'emplois alors que le projet était on ne peut plus écologique;
Après avoir fait fermer Superphénix, détruisant plusieurs milliards d'investissements de haute technologie à coup d'autant de milliards en déconstruction tout en sacrifiant des milliers d'emplois;
Voici qu'ils veulent détruire plusieurs milliards d'investissements engagés à Flamanville. Flamanville est du passé, puisque la commande date de plusieurs années. Y revenir est un gaspillage incroyable.
Décidément, l'argent n'a pas de valeur pour eux, pas plus que le travail des autres. Rien ne trouve grâce à leurs yeux que leur utopie.

samedi 12 novembre 2011

Paroles de candidat


Il est à ce demander si les hommes politiques ont le sens des réalités. Les belles paroles ne résistent pas aux faits.
Ainsi à Gauche, très à Gauche, un certain candidat à la Présidence propose de remonter les minimas sociaux pour que plus personne ne soit en dessous du seuil de pauvreté. Sait-il seulement que c'est techniquement impossible?
Le seuil de pauvreté est calculé à hauteur de 60 % du revenu médian des Français. À ce niveau, 13 % des Français sont concernés. Il fut un temps ou il était à hauteur de 50 %, en ne concernait alors que ≈6 % de la population; ou comment doubler le nombre de “pauvres” d'un coup de crayon!
Que l'on apporte donc aux 13 % concernés les revenus permettant de ne plus être en dessous du seuil fatidique, et c'est le revenu médian qui remonte mathématiquement, et le seuil aussi, ce qui fait retomber une nouvelle partie de la population en situation de pauvreté. Quelque soit l'approche, il est mathématiquement impossible de n'avoir personne en dessous du seuil de pauvreté, sauf à créer une société ou l'ensemble des revenus l'étaleraient entre 60 % et 140 % du revenu médian, soit un écart de 2 1/3. Impensable, tout simplement. Utopie marxiste dont certaines “civilisations” sont mortes aujourd'hui en laissant les pays à l'anarchie que l'on connaît.
Mieux, comme il veut aussi remonter d'office les salaires les plus bas, il remonte d'autant le revenu des Français et ipso facto le revenu médian, donc le seuil de pauvreté et le nombre de personnes en situation de pauvreté.
Comme chaque fois qu'une “certaine catégorie de personnel” obtient une augmentation de rémunération en prenant la population en otage et augmente ainsi par sa faute le nombre de pauvres.
Mission impossible, donc. Si d'aventure ce candidat est élu, il ne pourra jamais tenir sa promesse. Paroles en l'air, paroles inconsidérées d'un démagogue qui ignore tout des réalités. Il est décidément trop facile de vouloir flatter le Peuple. Mais le Peuple est devenu intelligent et ne croit plus aux promesses impossibles.

Réduire le train des sénateurs


Dans LeProgrès de ce samedi, il est fait état du train de vie de nos parlementaires. C'est pour moi l'envie de rappeler l'indécence de la situation française.
Alors que la base de notre législation nous vient du Parlement Européen, nous avons plus de député et de sénateurs que l'ensemble de ce dernier. 36% d'élus de plus pour 7 fois moins de population. 1 élu pour 65 000 citoyens ici, pour 618 000 là. Est-ce bien utile ? Ne sommes-nous pas dans la course aux prébendes ? Chaque renouvellement des Chambres en ajoute encore au nom, dit-on, de la démographie, sans jamais en retrancher pour le même motif! Dans quel but ?
Nous n'avons pas besoin des députés pour “faire du social localement”, les élus locaux y pourvoient largement. La mission des députés est législative, et c'est bien assez pour les occuper. Pour preuve, leur absentéisme “pour affaire locale”.
Il faut réduire et simplifier. Un élu dans chaque chambre pour 250 000 habitants, cela ferait 260 députés et autant de sénateurs (c'est tout de même au total un élu pour 125 000 habitants, tout de même 5 fois plus que pour le Parlement Européen, mais cela ménage en moyenne 4 élus par départements). Chaque chambre élue à la proportionnelle au niveau national ou régional (suffrage direct pour les députés, par les Grands Électeurs pour les sénateurs avec obligation de mixité sexuelle et sociale et interdiction de cumul de mandat au suffrage universel). Il semble en effet urgent de recentrer la mission des chambres à la production et au suivi des lois. L'attachement territorial est source de dispersion et de clientélisme, et les conseils municipaux comme les futurs Conseillers Territoriaux sont là pour traiter de la proximité.
Sur la seule base des rémunérations et dotations individuelles, c'est tout de même une réduction de dépense de l'État de près de 90 millions par ans.
Sans même discuter du montant de leurs indemnités (plus de 84 000 € par an) probablement nécessaire pour les éloigner des risques de corruption; sans compter qu'il serait décent de leur demander des comptes sur l'usage de leurs “dotations” (près de 140 000 € chacun par an); sans compter les conséquences sur les bâtiments, les effectifs et les retraites.
Sans compter que moins de législateurs, c'est certainement moins de lois et donc moins de dépenses et moins de désorganisation.

mercredi 2 novembre 2011

Déni de gouvernance


L’Histoire veut que le capitaine ne quitte le navire que le dernier. Le Président grec, en lançant un referendum, se lave les mains des conséquences de cette dérobade. C'est un vrai déni de gouvernance.
En principe, un gouvernement est élu pour gouverner le pays, même et surtout en situation de crise, même, et surtout contre la rue qui ne pense qu'à elle-même aujourd'hui et maintenant. Au mieux, il aurait du démissionner plutôt que de retarder cette échéance inévitable en organisant une votation dont le résultat semble écrit d'avance.
Alors que l'Europe est prête à leur effacer plus de la moitié de leur dette, un cadeau à 100 milliards d'Euros, le capitaine décide de saborder le navire en le lançant dans les fondations de l'Europe.
Il y a eu des guerres pour moins que cela.
Le drame est que pour les Grecques, cette sortie probable de l'Euro sera pire que d'y rester. Avec une monnaie sans valeur, la dette deviendra vertigineuse et aura probablement le même avenir qu'un certain emprunt Russe.
Mais c'est peut-être une chance pour l'Europe de revoir sa gouvernance et d'aboutir enfin à l'inévitable fédéralisme et à une vraie gouvernance à la majorité.
Nous sommes tous grecs.