jeudi 24 juillet 2008

Construire l'Europe

Nous sommes en grande difficulté pour construire l'Europe car nous avons trop tardé pour en réformer le fonctionnement.
L'unanimité est déjà difficile, mais possible et souhaitable à six. À 27, s'est mission impossible.
Le système d'évolution est par lui-même autobloquant. En effet, pour réformer le mode de fonctionnement, il faut obtenir un accord de chacun des pays, quel que soit le processus de l'accord. Le rejet Irlandais en est la démonstration.
Pourrait-on imaginer que les élections présidentielles, en France, soient invalidées parce qu'une région n'a pas donné la majorité à tel qui l'obtient au plan national?
Le fonctionnement actuel de l'Europe est le plus antidémocratique qui soit car il ne peut tenir compte que des positions minoritaires bloquantes.

Le bal des hypocrites

Renier même ses idées pour que d'autres ne puissent les mettre en œuvre en premier. Tel semble être le maître mot d'une opposition en mal d'existence. Déjà au lendemain des élections, le PS s'est offusqué d'un projet de TVA social, fondement de leurs propres projets et prolongement naturel de CSG et RDS.
Mais l'hypocrisie atteint cette fois-ci un sommet. À un ou deux points prêt, la gauche aurait écrit le même projet d'évolution de la constitution, la commission étant au demeurant paritaire. Mais, tout en critiquant ouvertement la totalité du projet et alors même que l'essentiel relève du consensus, et en déclarant haut et forte vouloir y faire échec, ils "sacrifient un fou" pour en permettre la mise en œuvre. Le fou est honorable et a le dos assez large pour supporter l'épreuve, grand merci à lui.
Faisons maintenant le pari que le PS se saisira dès que possible des nouvelle possibilité d'action qui sont offertes à l'opposition, preuve de sa forfaiture.

mercredi 9 juillet 2008

La poste se lâche

Le projet de libéralisation (privatisation) des services postaux ne devrait pas justifier une gestion à contre courant. Malgré les effets d'annonce, le fonctionnement de la poste est un véritable défie au "Grenelle" de l'environnement.
Il y a quelques décennies (la mise en place des codes postaux), La Poste s'était organisée en service de proximité. À presque chaque code postal correspondait un tri local permettant de conserver sur place le courrier local. Économies de moyens, de déplacements, et préposés connaissant leurs tournées.
Depuis quelques mois, nous revoici dans l'ère de la centralisation maximale, avec son cortège de gabegie. Fini, le tri local du courrier, celui-ci faisant maintenant la navette hors du département pour revenir être distribué à quelques mètres de son point de départ. Le train (que deviennent les TVG de La Poste?) n'est même plus utilisé au profit (!) de camions (dire que les transporteurs se plaignent!). Les préposés embauchent maintenant à des (dizaines de) kilomètres de leurs tournées avec ce que cela comporte de consommation de carburant (et une pensée émue aux cyclistes qui n'en demandaient pas tant).
Je suis persuadé que lorsque ce mode de fonctionnement a été pensé, il en ressortait une réelle économie financière, ou alors il faut expliquer. Mais qu'en est-il du bilan carbone de l'opération? Combien de tonnes de pétrole brûlées en plus? Qu'en pensent nos ministres, sur la brèche de l'énergie depuis plus d'un an? L'absence actuelle de concurrence ne devrait pas permettre n'importe quoi. Tout au contraire, l'exemplarité devrait être de mise.