dimanche 3 avril 2011

Déni de débat

Ce n’est que le projet d’un parti politique, mais certains y voient un projet d’État. Certes, ce parti est majoritaire dans ce pays et ses membres sont au gouvernement. Que l’UMP organise un débat sur la laïcité, et c’est La France qui remettrait en cause la séparation des Églises et de l’État.
Je ne comprends pas la posture des Églises qui refusent leur participation à cette réflexion. Elle ressemble à celle de la Gauche qui considère qu’aux principes de la loi de 1905, il n’y a plus lieu à débat, que chaque religion doit se débrouiller avec ses ouailles, au point de faire systématiquement barrage à tout projet de construction (il est notable que les Mairies de gauches soient globalement plus réticentes à autoriser la construction de lieux de cultes).
Mais en France, ce sont les collectivités territoriales qui sont propriétaires des lieux de culte confisqués en 1905 et les mettent à disposition des pratiquants. À la notable exception de la zone Alsace Moselle sous concordat napoléonien ou les religieux (des religions en place en 1918) sont fonctionnaires. Quid des nécessités nouvelles ?
S’offusquer des manifestations certainement provocatrices que sont les prières de rue, mais refuser la construction de lieux de culte est sinistrement contradictoire.
Il semble nécessaire de trouver un nouvel équilibre dans un monde qui n’est plus celui de 1905. Et ne pas en débattre est aussi maintenir une situation qui ne peut que se dégrader.

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