samedi 30 août 2008

Le bon bout de la raison

La grande période des universités d'été (ou de ce qui en tient lieu) de nos grandes institutions politiques et sociales est ouverte. Voici donc un sujet de réflexion à leur soumettre :
Du chef ou du projet que doit-on choisir en premier?
L'histoire a souvent montré que le chef prime et que le projet suit ou s'adapte. Pour ne citer que quelques exemples : Le communisme ici ou là, la fin de la 4e république, la victoire socialiste de 1981, la victoire de la droite en 2007, toutes ont été incarnées par un chef parfois autoproclamé. Pour les défaites, je laisse à chacun le soin de trouver.
En effet, pour donner corps à une idée, il faut un chef qui la transcende, ce qui implique une certaine personnalisation. Mais cette incarnation n'est jamais exempte de défaut (voir les exemples cruels ou glorieux du XXe siècle).
Vouloir donner la primauté à l'idée conduit à se choisir un chef consensuel, donc sans panache (je ne citerai pas l'exemple qui me vient à l'esprit) et donc sans réussite, surtout dans un pays ou l'essentiel se joue sur la personnalité à quelques % près.
Le bon bout de la raison me semble donc être de se choisir un chef qui ait su comprendre nos idées et les valoriser au risque de ne par tout retrouver (pour paraphraser Lacan : valoriser nos idées, certes, mais toutes, ce n'est pas possible).

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