jeudi 13 novembre 2008

5700

5700 serait le nombre d'emplois sacrifiés sur l'hôtel de la piraterie numérique. Mais pour lutter contre ce prétendu fléau, certains persistent encore à vouloir poursuivre ceux qui ramassent ce qui traîne alors qu'en tout trafic, la règle est de poursuivre les pourvoyeurs, ici ceux qui laissent traîner.

De plus, dans l'obsession qui conduit à considérer tout utilisateur de système d'enregistrement comme un pirate en puissance, tout support est considéré comme base de copie illicite et taxé en conséquence. À mon sens, taxe payé, droit accordé.

Mais point n'est là mon propos.

L'évolution des techniques semble une règle de nos sociétés, et vouloir s'y opposer me semble vain. Il y a 130 ans Thomas Edison lançait un nouveau système d'éclairage. Les fabricants de chandelles se sont révoltés, ont accusé l'éclairage électrique de tous les maux imaginables et de la destruction scandaleuse d'un métier issu de la nuit des temps. Que sont-il devenus? Que reste-t-il de la première source d'incendie?

Le même grand ingénieur à inventer le principe qui fait encore la fortune des fabricants de supports numériques. Le rapprochement est plaisant à mon sens et montre qu'un cycle est tourné.

L'énergie de l'éclairage s'est dématérialisée, de la bougie à l'électron.

Le support des sons et des images animées est passé de même du solide à l'immatériel.

Messieurs, sachez regarder la réalité, réorientez vos ressources vers l'avenir immatériel d'un savoir qui ne s'encombre plus de supports aussi polluants et gourmands en énergies et produits fossiles que les chandelles fumantes que l'auteur de votre fortune a su faire disparaître.

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