mardi 8 janvier 2008

Principe de précaution

Je suis toujours surpris de la versalité de discours de certains intellectuels (nécessairement de gauche puisque bien pensant). Depuis des années, nous sommes assailli par le principe de précaution.
Impossible de réaliser quoi que ce soit sans que cette litote ressorte. OGM, vaccin, téléphone mobile, WIFI, transports, aménagement du territoire, immigration choisie : STOP au nom du principe de précaution, il faut contrôler, encadrer, limiter, interdire.
Et puis, subitement, lorsqu'il est proposé de protéger les populations des exactions prévisibles d'un malade ou d'un malfaiteur récidiviste : STOP au nom de la liberté individuelle (il a payé puisque purgé sa peine, et qu'importe s'il est malade puisqu'il a été jugé). En somme, le principe de précaution ne s'appliquerait pas pour se protéger des individus.
Mais alors pourquoi tant de véhémence lors de l'accueil d'un chef d'état au passé douteux? Mais alors que sont toutes ces lois qui nous obligent à ceci (port de la ceinture de sécurité, …)ou nous interdisent de cela (fumer, …) pour nous protéger de nos propres errances?
À mon sens, si le principe de précaution doit s'appliquer, c'est bien lorsque l'homme est en cause, surtout s'il est avéré qu'il peut être dangereux, car alors quoi de plus imprévisible! Et tant mieux si, au fil du temps, cette précaution aura été inutile.
Évidemment, ce contrôle ne peut être que postérieur à un délit avéré et donc juger (je maintiens à ce titre la nécessité de juger les actes des malades, au moins par respect des victimes). Impossible, évidemment de surveiller tout un chacun au nom de ce principe. Là, je rejoint les tenants de la liberté individuelle. Mais lorsqu'il n'est plus possible de faire simplement confiance au sens social ou au libre-arbitre, le principe de précaution me semble le bon sens.

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