vendredi 16 octobre 2015

Centralisme démocratique

Il est facile de comprendre que l’idée d’intercommunalité à cheval sur trois Départements et deux Régions perturbe l’ordre administratif, elle avait cependant une réelle cohérence en matière de bassin de vie et de territoire. De bassin de vie, justement, qu’en est-il dans cette proposition préfectorale d’une communauté de commune qui concerne un tiers de la population du département sur trois territoires (Dombes, Bresse, Revermont) et longue de plus de 50 km ? Ou, à l’inverse de laisser isolé un minuscule territoire qui n’a de vraie vie qu’avec la capitale ? 
Nous sommes évidemment très loin de la démarche volontaire et incertaine des débuts des intercommunalités qui a conduit à la situation actuelle, mais la loi était censée donner l’initiative aux élus locaux.
Est-ce un effet de la "loi NOTRe" qui recentralise le pouvoir au niveau de l’État, donc localement des Préfets, ou l’influence de l’ambition hégémonique de quelques élus de la capitale bressane, le projet unique de carte (au dire du préfet, il n’y aura pas d’autre carte, donc pas de négociation) des Communautés de Communes de l’Ain s’assoit allègrement sur le travail des élus de terrains. Un retour masqué du centralisme démocratique en totale contradiction avec l’idée de régionalisation.

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