mercredi 26 août 2009

Pour qui roule notre épargne ?

Depuis quelque temps, le grand public découvre l’arrière-cour nauséabonde des banques. Par la même occasion, il découvre aussi, même s’il s’en doutait un peu, que son épargne rapporte infiniment plus à d’autres qu’à lui-même. En ses temps où le livret A ne rapporte que des fifrelins, les opérateurs de banques encaissent un tiers des profits engendrés avec notre argent. Il reste d’ailleurs surprenant de se voir encore proposer des crédits à la consommation à 20% ! Il est évident que si prêter aux entrepreneurs rapporte dix fois moins que de spéculer sur les variations de consommations en fonction du risque de grève, ou sur les risques de variation du cours du pétrole en fonction de la spéculation, il est compréhensible que certaines banques boudent la vraie vie pour le virtuel.
La titrisation (instauré en France par le gouvernement Bérégovoy !) est l’ultime avatar du système, puisqu’il consiste à refiler la patate chaude des crédits accordés en gagnant au passage.
Il y a quelque chose de pourri dans le système. Nous dire qu’il faut en passer par là pour conserver ces génies de la magouille me laisse extrêmement septique. L’excès étant la pire des choses, promettre des montagnes de billets à certains est certainement le meilleur moyen de pousser au maximum de risques, avec les conséquences que l’on supporte.
Alors que l’intéressement est très sérieusement encadré dans la vraie vie (pas plus de 10% de la masse salariale), le système bancaire déverse 1/3 de ses profits à ses spéculateurs salariés.
Le vrai problème est que tout ceci se passe avec notre argent, et que les banques nous ponctionnent largement pour cette gestion qui leur rapporte tant. Je ne prends pas beaucoup de risque à considérer que, compte tenu des profits réalisés avec notre argent avec la spéculation, le service des comptes courants pourraient être totalement offert.

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