dimanche 22 novembre 2009

Identité nationale

Il y a décidément des gents qui ont de vrais problèmes avec le vocabulaire.
Alors qu'il est proposé de discuter de l'identité nationale, certains entendent nationalisme, xénophobie, chauvinisme, racisme, …. C'est évidement pour éviter cette confusion qu'un débat est lancé. Refuser le débat est implicitement refuser de faire la différence et entretenir cet amalgame douteux. Ceci rappelle le silence assourdissant, si ce n'est la complicité, du Font-populaire lorsque qu'une certaine presse s'acharnait sur le juif, avec les conséquences que l'on connaît.
Trop longtemps, nous n'avons accueilli des travailleurs qu'avec l'espoir de les renvoyer chez eux après usage. C'était encore hier la polémique avec le plombier polonais.
Réfléchir sur l'identité nationale, c'est justement essayer de comprendre comment notre culture millénaire peu cohabiter sans heurts avec les multiples cultures de ceux qui nous rejoignent. C'est cultiver le respect de l'autre afin d'obtenir de l'autre le respect de soit.
L'identité nationale, ce n'est pas le replis sur soit, c'est au contraire l'ouverture aux autres pour que les nouveaux arrivant se sentent ici chez eux sans nous enfermer chez nous. C'est donc un combat permanent contre toute forme de ghettoïsation, source de repli sur elle-même des communautés. Mais ce n'est pas rejeter les communautés, source de perpétuation des cultures.
L'identité nationale, c'est accepter que dans l'espace de la nation, les lois de la république soit les mêmes pour tous. C'est accepter que la même langue permette de communiquer entre tous, sans interdire que chacun cultive sa propre langue pour garder son histoire.
L'identité nationale, c'est convenir de relations sociales et de mode de vie; c'est dire que le mariage ne peut être que consenti; c'est dire que l'école est un droit; c'est dire que l'enfant est respecté; ….
Refuser d'en discuter, c'est implicitement considérer qu'il faut laisser faire à chacun ce qu'il veut au risque de se voir imposer ce que nous rejetons.

Aucun commentaire: