mercredi 14 avril 2010

Vous avez dit Retraites?

Je vais un peu me reposer sur mes écrits et ressortir, en les réactualisant (très peu en fait), ce que j'ai publié il y à déjà quelques temps. Et c'est presque sans surprise que je constate que rien n'a vieilli, ci ce ne sont les hommes.
Étape 1 : Janvier 2003 (déjà!)
Le grand chantier des retraites va devoir s’ouvrir. Chantier impopulaire que la gauche, devenue conservatrice et frileuse, a esquivé durant 20 ans en toute démagogie.
Parmi les options proposées, il y aurai le retour aux retraites par capitalisation. Je dis bien le retour car les retraites par répartition ne sont généralisées en France qu'après la dernière guerre. Les retraites par capitalisation ont ruiné les épargnants (devenus des “économiquement faibles”, les victimes aussi des lois de 1947 sur le blocages des loyers, devenus de ce fait la ruine des revenus de nombre d'artisans et commerçants) au point que l’aide publique s’est imposée ou eux, comme la retraite par répartition pour les salariés. Nombre d'entre-eux touchaient une pension de leur ancienne entreprise avant quelles disparaissent dans le conflit. Les régimes spéciaux sont pour beaucoup des reliquats de ces pensions privées (charbonnages, Énergies, Ferroviaire, …). Sinistre rappel, les sociétés chargées de gérer les fonds de pension montre des signes de malversation et de faiblesse. Retour arrière d’un demi-siècle donc. De plus ce retour menace de mettre 80 ans pour basculer à plein (les jeunes ont déjà commencé à cotisé pour la répartition et seront en droit de demander des comptes dans 40 ans pour une retraite qui promet de durer autant). Durant cette période, qui est prêt à cotiser double? Retour utopique donc qui ne peut qu’être une démarche intéressée de marchands de rêve.
Parmi les points qui fâchent, il y a l’équité. Comment accepter aujourd’hui de telles distorsions entre les salariés? 162 trimestres de cotisations, plus demain pour le uns, 15 ans pour d'autres; calcul sur la base les 6 derniers mois ou sur les 25 “meilleures” années; retraite pleine a 55 ans, voir moins, ou fortement tronquée, retraite complète tout de suite, ou complémentaires reportées après 60 ans,....
Il semble que la fonction publique se soit largement payée avec l’argent des contribuables sans aucune considération.
Je revendique l’équité complète des retraites par répartition. Même durée de cotisation (en heures de travail effectif sur la période d'activité), suppression totale du critère d’âge , même calcul du droit (sur la totalité des rémunérations), quitte à considérer que pour certaines fonctions (et non certaines corporations), le temps de travail vaille plus sur la base statistique de l’espérance de vie et non sur le pouvoir de nuisance des syndicats.

2 commentaires:

mogu a dit…

C'est parti le gouvernement s'attaque aux retraites, il est à souhaiter que la réalisation de cette réforme soit obtenue dans l'année, car il s'agit d'un problème urgent Il est convenu que certains à gauche, en particulier ne sont pas pressés, car il va falloir dévoiler ses arguments qui de toutes façons vont faire mal,et ce avant l'élection Présidentielle, à moins que comme le suggère Monsieur Mailly de FO, il ne faille rien faire.
Peut-on envisager une retraite de base par répartition; Une retraite plancher égale pour tous, représentant un minimum vital avec une cotisation spécifique progressant suivant un barème établi.
En second lieu Retraite complémentaire ouverte à tous, cotisation minimale à déterminer, assurée pour les bas salaires par les branches professionelles publiques ou privées. Enfin pour les salaires les plus élevés un système par capitalisation.
On ne peut que regretter l'association Capital Travail du général de Gaulle qui répondrait depuis les aménagements apportés depuis 50 ans à, tous ces problèmes aussi bien dans le public et le privé.

jlg47 a dit…

Le modèle que vous suggérez est approximativement celui en place pour les salariés du secteur privé (cotisation de base pour retraite de base dans la limite d'un plafond, complémentaire obligatoire par branche professionnelle, liberté de capitalisation)
Pour le secteur public, c'est plus compliqué puisque chaque administration (état, collectivité locale, EPI,…) a ses propres règles. En gros, retraite de base en référence aux derniers salaire hors primes, capitalisation libre et très avantageuse, et pour certains, complémentaire.
Le fond du problème est celui du financement et la relation entre le temps de travail et celui de la retraite, soit le temps et le volume des cotisations face au temps et au volume des pensions
J'y reviendrait dans un autre billet.