lundi 6 septembre 2010

Retraite 4

Les propos des opposants à la réforme des retraites sont tellement dans la démagogie qu'il est à ce demander s'ils y croient eux-même.
Ainsi confondre la durée minimum de cotisation (en fait un calcul qui définit des trimestre selon des revenus) et le nombre d'années de travail est totalement fantaisiste. Nos parents devaient justifier de 37,5 années de cotisation mais ne pouvaient faire valoir leurs droits à la retraite avant 65 ans, ce qui pour certains pouvaient représenter 51 ans d'activité. C'est pourtant dans ces générations que l'espérance de vie est passée de 65 à 80 ans.
Dire qu'il n'y a pas de problème pour les retraites est nier plusieurs réalités intangibles :
  • Lorsque la retraite par répartition a été mise en place il y a plus de 60 ans, l'espérance de vie était de 65 ans avec une date de départ à 65 ans. Autant dire que moins de la moitié des travailleurs y parvenait. À l'époque , même les socialistes parlaient de solidarité. 
  • Aujourd'hui l'espérance de vie passe les 80 ans et  la retraite dès 60 ans concerne la quasi totalité des salariés. Avec 20 ans de retraite pour 40 ans de cotisation, il faudrait épargner-cotiser 1/3 des revenus pour espérer une pension décente. Donc nous piochons dans la caisse de nos enfants.
  • Avec une espérance de vie passant en 60 ans de 65 à 80 ans, déclarer qu'il faille partir à la retraite de plus en plus tôt pour espérer en profiter est une vaste supercherie. De plus les retraités ne cotisant plus à l'assurance santé, c'est autant de déséquilibre supplémentaire pour cette branche.
  • Lorsque la gauche a rajeuni les retraités en croyant résoudre ainsi le problème du chômage (cacun appréciera le résultat), il arrivait 800 000 jeunes par ans sur la marché du travail pour 500 000 candidats à la retraite. Évidement les 200 000 emplois créés chaque année n'y suffisaient pas. La situation actuelle s'est inversée, et même sans création de poste, c'est la pénurie de travailleurs qui nous menace d'ici une ou deux décennies.
  • Imaginer que le travail est une quantité fini et qu'il faut nécessairement le partager, sans d'ailleurs nécessairement partager le salaire, est une escroquerie sans nom. Cherchez seulement un métier qui n'ai pas changé en seulement un siècle! Combien ont disparus, combien ont évolués, combien ont été créés?

Déclarer aujourd'hui que le projet est néfaste est un mensonge éhonté et la garantie pour demain de retraites au rabais et la porte ouverte aux retraites par capitalisation.

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