mardi 27 novembre 2012

Homoparentalité

Il serait utile de sortir des polémiques trop faciles. Le fondement de la demande est une prétendue égalité de droit qui relève plutôt de l’égalitarisme et, à mon sens, d’une recherche d’avantages économiques et fiscaux qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt de la Société.
Le droit français n’interdit à personne de s’aimer, à deux, à plusieurs, du même sexe ou de sexes différents. L’important est que ce soit entre adultes consentants.
Partant de là, il est facile de faire le constat que les mesures mises en place pour reconnaître les unions unisexes n’ont pas eu le succès imaginé. Le PACS a été largement plus utilisé pour des unions hétérosexuelles qu’unisexe.
Nombre de pays reconnaissant les unions unisexes par le mariage n’ont pas d’autres alternatives, la France a le PACS.

Concernant l’homoparenatilité, il est aussi nécessaire de revoir les comptes et les objectifs.
Certains prétendent que 200 000 enfants seraient actuellement éduqués par des couples unisexes. Mais les statistiques n’analysant pas cette situation, les chiffres n’engagent que ceux qui les revendiquent. Au surplus, le Code de la famille n’est pas là pour régulariser une situation aussi originale soit-elle, mais qui n’est en fin de compte que le résultat du hasard.
Institutionnaliser l’homoparentalité est au surplus une source de profond déséquilibre du droit. La situation actuelle des enfants élevés dans le cadre de foyer unisexe est le fruit du hasard. deux points de déséquilibre : 
1– L’homoparentalité officialisée ouvre le droit à l’adoption, mais comment les organises en charge de l’adoption peuvent-elles objectivement ne pas faire la différence dans l’instruction des dossiers et ne pas privilégier, même inconsciemment les couples hétérosexuels ? Il est improbable d’avoir des candidatures anonymisées, ne serait qu’en raison des enquêtes de probités.
2– homoparentalité officialisée ouvre le droit à la procréation médicalement assistée. Ceci pose déjà problème pour les couples hétérosexuels dont la femme est physiquement incapable se supporter une grossesse. Cela serait possible pour les couples de femmes, mais est impossible par nature pour les couples d’hommes. Pour rétablir l’égalitarisme de droit revendiqué, il faudra donc de surcroit autoriser la gestation pour autrui. Et dans tous les cas, il reste la revendication récente du droit des origines qui pourrait permettre à l’enfant ainsi conçu de rechercher son père génétique. Si c’est l’homme du couple hétérosexuel, le problème est résolu, il ne l’est pas dans les autres situations.

Par ailleurs, l’enfant n’est pas une friandise et il est inconcevable, à mon sens, d’institutionnaliser le désir d’enfant.

Enfin, dans un monde en voie de surpopulation chronique, tout ce qui favorise la maternité ne devient-il pas indécent et en contradiction formelle avec la sauvegarde de l’environnement .

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