samedi 17 décembre 2011

Le Contrôle



Je trouve assez gonflé l'argument des enseignants pour refuser d'être évalué par leur chef d'établissement. Selon eux, ce type d'évaluation n'est pas du domaine de compétence des administratifs. 

Pensent-ils nous faire oublier que nous savons que les chefs d'établissements sont presque tous des enseignants et qu'un grand nombre est encore en charge de classes? Remettraient-ils en cause la compétence et l'objectivité de leurs collègues? Il semble bien puisqu'ils craignent "la mise en compétition des enseignants dans les établissements". Seraient-ils donc opposés à cette saine émulation qu'ils imposent sans vergogne aux élèves? 

Certes, les chefs d'établissements dont déjà bien chargés par des missions administratives pléthoriques, mais ne sont-ils pas les mieux au fait de la situation des enseignants? Conseil d'établissement, conseils de classe, commissions pédagogiques, adaptation des programmes, quel inspecteur est en mesure de suivre? 

Faute d'avoir su trouver un prétexte à manifester depuis la rentrée scolaire, il semble que les syndicats d'enseignants cherchent encore des motifs pour le faire. 

À moins que ce refus de façade ne cache le vrai : si l'évaluation est effectuée par les chefs d'établissements, il y a une très forte probabilité qu'ils n'échappent plus à un contrôle annuel alors que certains n'ont pas reçu de visite d'inspecteur en dix ans. 

Il est vrai que, pour cette administration sclérosée par la mainmise syndicale, la moindre évolution est un vrai séisme. Il est temps de décentraliser vraiment : 

  • Découpage académique calqué sur le découpage politique. Il est totalement inepte de voir encore des académies dont le découpage historique les mets en indépendance des pouvoirs régionaux et des représentations de l'état à ces nivaux; 
  • Recrutement au niveau des établissements, à tout le moins à celui des collectivités territoriales en charge, (les Communes, les Départements, les Régions). Ceci n'exclus en rien les demandes de mutations, mais les soumets à l'accord des établissements concernés. Accessoirement, ce serait un avantage pour les enseignants qui pourraient postuler directement auprès de l'établissement de leur choix plutôt que de subir l'arbitraire syndical et le choix à l'ancienneté. 
  • Pouvoir d'évaluation des chefs d'établissement validé en conseils d'établissements, et donc pouvoir de promotion et de sanction.

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