dimanche 27 novembre 2011

Pour la TVA sociale


Il est souhaitable que la TVA sociale soit un des grands thèmes des élections de 2012. Étant retraité, cette mesure me coutera certainement, pourtant, je la défends. 
PRINCIPE : La protection sociale, santé et famille en particulier, concerne l'ensemble de la population. Il est inéquitable qu'elle soit principalement financée que sur la base des activités salariées. Il faut donc trouver une autre assiette de financement. J'en propose donc deux : La CSG et la TVA.
La CSG pour transférer de manière transparente la part salariale et la TVA pour la part patronale. 
CSG : 
AVANTAGE, la CSG concerne tous les revenus du travail, de l'épargne, de la finance. Cette assiette élargie permet de baisser la part touchant les salariés sans relever le salaire brut avec tous les problèmes que cela poserait. Contrairement aux cotisations prélevées sur les salaires qui sont dégressives, il est possible de gérer une progressivité de la CSG.
INCONVÉNIENT, la CSG augmenterait la participation des retraités. Si la situation peut paraitre intolérable pour les plus petites pensions, il est possible de le compenser par un avoir fiscal. 
TVA sociale : 
AVANTAGE, la TVA est assise sur l'ensemble des ventes en France. Cette assiette élargie atténue de fait son impact sur les prix des productions et services réalisés sur le territoire, car elle est la contrepartie de la suppression de charges assise sur les salaires. Cette taxe augmente les coûts des produits importés sans que ce soit du protectionnisme. La production française étant exportée hors TVA, cette taxe est avantageuse à l'exportation. L'écart à l'avantage des productions nationales devrait inciter aux achats locaux et à la relocalisation de la production, donc à la création d'emplois. L'incidence sur les produits importés sera probablement partielle pour maintenir leur compétitivité, limitant l'impact sur l'indice des prix. 
INCONVÉNIENT, le risque que certains opérateurs ne réduisent pas le prix au profit de leur marge doit pouvoir être régulé par le marché. Le marché intérieur importe plus de produits et services qu'il n'en crée, l'indice des prix est nécessairement touché. Cette incidence peut être prise en compte pour les retraites modestes. 
Je reste persuadé que le jeu en vaut la chandelle. Il faudra aussi convaincre les syndicats de salariés comme d'employeurs que ce transfert de financement sera neutre vis-à-vis de leur capacité à gérer les organismes de protections sociales.

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