samedi 12 novembre 2011

Paroles de candidat


Il est à ce demander si les hommes politiques ont le sens des réalités. Les belles paroles ne résistent pas aux faits.
Ainsi à Gauche, très à Gauche, un certain candidat à la Présidence propose de remonter les minimas sociaux pour que plus personne ne soit en dessous du seuil de pauvreté. Sait-il seulement que c'est techniquement impossible?
Le seuil de pauvreté est calculé à hauteur de 60 % du revenu médian des Français. À ce niveau, 13 % des Français sont concernés. Il fut un temps ou il était à hauteur de 50 %, en ne concernait alors que ≈6 % de la population; ou comment doubler le nombre de “pauvres” d'un coup de crayon!
Que l'on apporte donc aux 13 % concernés les revenus permettant de ne plus être en dessous du seuil fatidique, et c'est le revenu médian qui remonte mathématiquement, et le seuil aussi, ce qui fait retomber une nouvelle partie de la population en situation de pauvreté. Quelque soit l'approche, il est mathématiquement impossible de n'avoir personne en dessous du seuil de pauvreté, sauf à créer une société ou l'ensemble des revenus l'étaleraient entre 60 % et 140 % du revenu médian, soit un écart de 2 1/3. Impensable, tout simplement. Utopie marxiste dont certaines “civilisations” sont mortes aujourd'hui en laissant les pays à l'anarchie que l'on connaît.
Mieux, comme il veut aussi remonter d'office les salaires les plus bas, il remonte d'autant le revenu des Français et ipso facto le revenu médian, donc le seuil de pauvreté et le nombre de personnes en situation de pauvreté.
Comme chaque fois qu'une “certaine catégorie de personnel” obtient une augmentation de rémunération en prenant la population en otage et augmente ainsi par sa faute le nombre de pauvres.
Mission impossible, donc. Si d'aventure ce candidat est élu, il ne pourra jamais tenir sa promesse. Paroles en l'air, paroles inconsidérées d'un démagogue qui ignore tout des réalités. Il est décidément trop facile de vouloir flatter le Peuple. Mais le Peuple est devenu intelligent et ne croit plus aux promesses impossibles.

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