• Je suis outré de lire les propos de certains au sujet de la désertification médicale dans l'Ain, et en France en général. Ce sont les médecins eux-mêmes qui ont imposé le numerus clausus dans les années 70, inquiet de l'ouverture des universités après 68, tant était alors leur crainte d'être trop nombreux.
Leur poids dans le système politique leur a permis de persister dans cette démarche au point que de plus de 8 500 étudiants dans les années 70, il n'y avait plus que 3500 admis en 1993 et il faut attendre 2007 pour retrouver plus de 7000 admis, tant il est vrai que l'on n’invente pas plus les enseignants que les médecins.
(ref : http://fr.wikipedia.org/wiki/Numerus_clausus_dans_l%27admission_aux_études_médicales_françaises).
Une certaine ministre de la santé qui se vante d'avoir équilibré les comptes de la protection sociale se garde bien de dire que ce fut en sacrifiant la formation des médecins, et du corps médical en général (en fermant des écoles d'infirmières). En effet, la formation médicale entre dans les comptes de la protection sociale. Que le système leur ait un peu échappé du fait de la gestion comptable de la santé ne les excuse pas, ce sont eux qui ont mis le ver ans le fruit.
Comme en toute crise, les circonstances sont probablement opportunes pour revoir le mode de fonctionnement de la santé en France. Ne serait-il pas temps de faire sauter, au moins temporairement tous ces verrous, de supprimer numerus clausus et autre limitation d'ouverture de pharmacies. Est-il besoin d'un médecin pour soigner la bobologie? Ne serait-il pas judicieux de revenir à "la médecine de brousse" et de déléguer aux pharmaciens et infirmiers les premières approches?
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